NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Un vieux bâtiment avait été réquisitionné par l'Eglise afin d'offrir des soins à la population, de manière gratuite.

La grande salle avait des lits disposés de part et d'autre, sous les grandes fenêtres en alcôve. Des draps blancs, des paravents permettant de cacher les soins effectués au patient et enfin une grande porte donnant accès à une chapelle complétaient le lieu.

Le Dispensaire était très facilement accessible de tout lieu dans Paris, partant des Quais de la Seine, jusqu'aux quartiers du Roy, en passant par les bas quartiers et la place du marché, ainsi que la rue des étales et des institutions. Le lieu était idéal.

[RP] Le petit Dispensaire de la Place Hotel_Dieu_Beaune

[RP] Le petit Dispensaire de la Place Hotel_Dieu_Beaune

[RP] Le petit Dispensaire de la Place Sallehopital

Ah dieux, quelle déchéance. Agius courut à travers Paris, le visage masqué. Si les habitants savaient ! Ils lui couperaient sûrement la tête. Il arriva devant le dispensaire. Là, il cria :

- A l'aide, à l'aide ! Je me meurs.

Soudain il sentit l'inévitable arriver. La fortune s'acharnait sur lui et son ventre en était tout retourné. Agius rougit, ses traits se tirèrent puis vint un horrible Pouet.
Bruit horrible qui lui déchira les entrailles. Il résonna encore quelques instants sur les hauts murs du dispensaire avant de s'évaporer de lui-même. Ce bruit telles les coups de la funeste destinée sur la porte de l'avenir fut suivit de bien d'autres.

- Que quelqu'un vienne par pitié !

Une infirmière sortit du dispensaire en entendant hurler.

Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il ? Vous allez mal ... ? Elle s'arrêta soudain, entendant le bruit de flatulence aggravée que le messire émettait, sans compter l'odeur qui l'accompagnait.

Oh Par Tybald !!! Elle rentra précipitamment puis revint, une pince à linge sur le nez.
Sa voix fut changée par un son de trompette ou de clarinette.

Eeeentreeez .... viiiite ... il vouuuus fauuuuut vous soiiiigneeeezz ... viiiiite !

L'accompagnant à l'intérieur, heureusement il n'y avait pas encore grand monde, elle alla préparer une décoction d'herbes qu'elle lui servit en tisane.

A prrreendreeeee au moiiiins 5 foiiiis par jouuuur. Auuu revoiiiiir !

Leane tenait la taille de Lomax, l'entrainant dans les rues de Paris en direction du dispensaire.
De loin, elle aperçut le vieux batiment.

Regardez, nous y sommes.

Elle s'arrêta un instant devant la porte, lui caressa tendrement la joue.

Croyez-vous que nous payions pour expier nos fautes?

Elle émit un faible rire qui se voulait convaincant sans être réellement persuadée que Lomax serait dupe.

Elle l'embrassa rapidement puis ouvrit la porte du dispensaire.

S'il vous plait, quelqu'un... Vite!!

Montrant les mains bandées de Lomax.

Il s'est brûlé, dépêchez-vous...

La jeune femme balaya la pièce du regard, elle était désemparée, se sentait totalement inutile.

Une odeur nauséabonde lui chatouilla le nez, elle leva la tête et aperçut le maire, une tisane à la main, un mouchoir lui cachait le visage.
Leane ne put s'empécher d'en sourire, se remémorant leur première rencontre... Décidément, ce mouchoir...

Agius rêvait de faire avaler cette foutue pince à linge à l'infirmière. Bah ! Cela était certainement puni par la loi. Il émit juste un grognement d'ennui suivi d'un autre pouet.

Entraîné malgré lui à l'intérieur du dispensaire, une immonde tisane dans les mains, Agius émit une grimace de dégoût.

Puis, soudain, la catastrophe. Que faisait-elle donc ici ? Agius contempla, le fond de la tisane, réajusta son mouchoir espérant secrètement qu'elle ne l'eusse pas vu. Malheureusement, son sourire l'avertit que sa présence fut remarqué.

- Pas vous ! Pas ici !

En attendant que l'infirmière soit libre, Leane et Lomax allèrent s'asseoir près d'Agius...enfin pas trop près non plus, sa "compagnie" pouvait apporter certains désagréments.

M'Sieur l'Maire... le plaisir est partagé, soyez-en assuré.

L'observant tenir son mouchoir contre son visage, la vagabonde ajouta:

Je vois que les habitudes ne se perdent pas.

La jeune femme se mordait la lèvre voulant éviter de rire, sachant que de toute évidence le Maire ne trouverait pas cela de bon goût.
Mais se retenir était un véritable supplice, d'autant que lui à sa place ne se gênerait pas, elle en était certaine, il suffisait de voir l'accueil qu'il lui avait réservé.

Allons mon Seigneur, buvez donc cette préparation, vous vous "sentirez" bien moins incommodé.

Elle avait volontairement appuyé sur le "sentirez" qui lui semblait le terme le plus adéquat.

Ceci dit, elle décida pour l'instant de ne pas trop l'importuner. Il avait eu l'amabilité de lui proposer ses services et elle espérait bien en profiter même si il lui avait fait savoir que ce ne serait point une partie de plaisir.

Agius émit un léger sourire avant d'être étouffé, c'est bien le mot, par une autre flatulence.

- Le plaisir est une notion trop subjective pour être partagée. Surtout en ces lieux digne des chambres infernales. Bah ! C'est un réel enchantement de vous voir même dans les lieux les plus abjects de l'espèce humaine.

Il continuait à lui répondre.

- Vous savez tout comme moi que les plus vieilles habitudes sont les plus difficiles à perdre.

Sans tenir compte de l'avis de Leane, Agius posa la tisane entre ses genoux. Il réflchit avant de dire :

- Mmmh mais dîtes-moi pourquoi êtes-vous ici ? Et qui est ce jeune homme qui semble vous accompagner ?

L'infirmière attendait que son "patient" boive de sa tisane, préparée avec un soin immense. Les grognements du maire ne l'impressionnaient pas. Elle en avait vu bien d'autres !
Le voyant vouloir faire de l'humour et ne point continuer à boire sa tisane, elle fronça les sourcils, toujours la pince à linge sur le nez. Cela lui donnait un bien drôle d'air ....

Jeûûûûneee Hôôômmmeeee... Buuuvez ! Hop Hop Hop !

Puis elle se tourna vers les autres arrivants. S'éloignant un peu avec le blessé pour voir ses mains, elle retira sa pince à linge et prit une énorme inspiration de soulagement.

Bon et vous ? Qu'est ce qu'il vous arrive ?

Elle prit les mains du jeune homme et attendit son explication.

Leane ne put qu'acquiescer aux propos d'Agius. Elle luttait chaque jour contre ses mauvaises habitudes, elle semblait toutefois sur la bonne voie.

Hum oui. Pardonnez-moi, c'est que je manquerais presque à tous mes devoirs.
Lomax, je vous présente notre Maire Agius.
Mon Seigneur, voici votre successeur, le Juge Lomax.

IL... Enfin... un accident, une brûlure aux mains.

Leane rougit légèrement aux vues des circonstances du malheureux incident.

L'infirmière vint aux nouvelles, Leane laissa Lomax en sa compagnie, espérant que les plaies seraient superficielles.

Lomax était assis là, aux cotés de Leane, à l'écouter discuter avec le maire de la ville.

Puis, l'infirmière arriva. Elle lui prit les mains, sans se soucier visiblement de ce qu'il avait, car elle le fit avec une délicatesse inexistante, à cent lieues de celle de Leane.

Il poussa un hurlement quand sur le coup, la douleur lui traversant le corps. Il se recula d'un coup et dit à la dame :

Holà ma bonne Dame. Merci de vouloir vous occuper de moi. Mais à ce rythme, vous allez me tuer plus qu'autre chose !

Ce qu'il s'est passé ? Eh bien c'est simple, je... enfin nous faisions... et hum... enfin j'ai voulu sortir un pain brûlé directement du four, en omettant de mettre des gants...

Il regarda la soignante regarder ses mains avec cette fois plus de précaution... Elle les examina sans mot dire.

C'est grave, Mademoiselle ? dîtes quelque chose ! Pourrais-je m'en resservir ? Redeviendront-elles normales ?

On sentait une certaine fébrilité dans sa voix ; l'idée de perdre, partiellement ou totalement, l'usage de ses mains, lui était horrible.

L'infirmière grommela dans sa fausse barbe : Aaah les hommes ... pire que des femmes ...
Elle reprit les mains de Lomax plus délicatement et observa celles-ci. Puis elle se retira derrière un paravent et revint avec un pot en grès. Elle retira le couvercle et applique sur les cloques et les plaies une pommade très grasse.

Devenant plus sérieuse en regardant Lomax, un rien de tristesse dans ses yeux, elle répondit à ses inquiétudes ...

Mon pauvre ... ça m'étonnerait que vous vous soyez fait cela en manipulant un pain !
Revenez ici tous les jours pour que j'enduise vos mains. Elle lui banda celle ci dans des bandelettes. Surtout ne les retirer pas. Il faudra que les peaux sèchent doucement et que je les retire d'ici 4 ou 5 jours. Je ne vous garantis rien mais si vous suivez mes instructions, il ne devrait pas y avoir trop de mal ...

Agius répéta à Leane :

- Bah ! Ce n'est pas le devoir d'une femme d'introduire l'homme.
Mon successeur ? Hé bien saluez-le de ma part, il me semble trop occupé. Dîtes-lui également qu'il aura un travail ardu.
Bon j'ai une tisane à ingurgiter.

Il se dirigea dehors, regarda de droite à gauche et voyant que l'ignoble infirmière s'occupait de son patient, il versa le contenu de la tasse sur le pavé. Il revint, posa le contenant vide, se lécha les babines avant de repartir comme si de rien n'était.

La porte du dispensaire fut ouverte violemment, dans un fracas bruyant. Les battants claquèrent sur les murs adjacents.
La lumière du soleil descendant envahi la salle et l'ombre des quatre hommes et du délicat paquet qu'ils portaient, cachait leur réelle identité.

L'infirmière leva le nez vers les arrivants, éblouie légèrement par la vision de cette scène. Ils débouchèrent alors vers un des lits libres du dispensaire, posant Ambroisie, inconsciente.
La vieille infirmière approcha rapidement, le regard inquiet. Meganilo et Akron était épuisé. Chrisetan et Agius restèrent en retrait.

Qui est-ce ? Que s'est il passé ? L'infirmière s'adressa aux jeunes hommes épuisés, sur un ton assez sec en remarquant le visage ensanglanté de la jeune femme. Elle poussa Meganilo afin de voir la plaie au sommet de sa tête. Secouant la sienne, elle jura et se retira sans attendre les explications. Au pas de course, sa voix résonnait dans la salle, appelant de l'aide.

A peine arrivé au dispensaire, une infirmière les prix en charge. Akron essaya de résumer la situation du mieux qu'il put

"Cette damoiselle à eut un acident, dans les bas quartiers, elle à fait une chute de disons 2 où 3 m et s'est apparement mal réceptionnée. Depuis elle à eut une brêve reprise de connaissance. la plupart du temps elle est inconsciente. Vous pouvez faire quelques choses ?"

Akron était sérieusement inquiet mais après tout, dans un dispensaire elle était sauvée non ?

Restée légèrement en retait, Leane écoutait quand même les recommandations de l'infirmière.
Elle marmonna entre ses dents:

Bien sûr que c'était en manipulant un pain. Qu'en sait-elle d'abord... Tsss la vieille rombière.

La jeune femme veillerait toutefois à ce que Lomax suive les conseils de la nurse. Elle prendrait soin de lui comme il l'avait fait pour elle.

Elle le prit par le bras et ils se dirigèrent vers la sortie où ils croisèrent un groupe d'hommes portant une femme blessée, le visage recouvert de sang. Leane les salua d'un rapide signe de tête mais ne s'attarda pas, les soins à prodiguer à cette jeune femme étaient sans doute urgents.

Le couple reprit sa marche dans les rues de Paris, en direction de la demeure de Lomax.
Leane poussa un soupire de soulagement, les plaies étaient moins grave qu'elle ne l'avait cru mais la prudence serait de mise.

Elle s'arrêta un instant pour lui faire face.

Plus de peur que de mal, fort heureusement.

Elle lui sourit, lui caressa tendrement la joue. Elle s'en voulait toujours d'avoir été si distraite, de perdre si facilement la tête.

Je serai vos mains... Enfin.. j'essairai de ne pas me montrer trop maladroite, mais j'aurai sans doute besoin de vos conseils avisés pour un bon nombre de choses.

Ils reprirent leur route. Leane ne pouvait s'empecher de penser que les choses seraient difficiles. Elle ne savait pas tenir une maison, ni cuisiner, rien de tout ce que faisaient quotidiennement les gens normaux.
Elle soupira, espérant être à la hauteur, pour la première fois depuis fort longtemps, elle se trouva bien démunie...

L'infirmière regarda partir les amoureux en haussant les épaules. Elle lança bien fort :

J'vous attends d'main Monsieur ! N'oubliez pas !

Revenant auprès de la jeune fille avec une desserte où reposait une bassine et différents accessoires qui auraient fait frémir les plus courageux, elle poussa à nouveau les hommes qui se tenaient au chevet d'Ambroisie.

Elle est tombée vous dites ? Hmmm ... sale blessure que voilà ... Elle lava le front de la jeune femme pour dégager la plaie saignante. Pauv'gamine. M'étonne pas qu'elle ait tourné de l'oeil. Elle est blanche comme un linge. Pas sûr que je puisse la sauver.

Sur ses mots, deux autres infirmières arrivèrent et demandèrent aux homme de retirer, puis elles posèrent des paravents afin d'isoler le lit d'Ambroisie, le temps des soins.

Un long moment passa. Beaucoup d'agitation et de courses tout autour du lit. Les jeunes infirmières allaient et venaient, emportant parfois des linges imprégnés de sang. Aux regards inquiets et interrogateurs, celles ci baissaient les yeux et ne dirent rien. Un cri déchirant puis un autre. Et à nouveau le silence envahissant la salle.

La nuit était maintenant bien avancée quand les paravents s'ouvrirent sur Ambroisie, endormie, un pansement autour de la tête. L'infirmière exténuée s'en alla sans un mot. Les deux jeunes apprenties l'accompagnèrent. Il ne restait plus qu'Ambroisie, le visage blême mais propre.

Le comte attendit, inquiet de la santé de la banquière.
Il frémit lorsque les cris déchirèrent le silence des agonisants. Ils avaient déchiré le voile de l'illusion pour rappeler aux hommes leur terrible condition. Les infirmières, messagères de la Mort, passaient devant son nez, des tissus ensanglantés dans leurs grosses mains. Agius était au bord du gouffre. Aucun contact, aucun regard. Le comte se demandait s'il devait prier, mais il se ravisa. Qui prierait-il ?

A son grand regret, il ne pouvait attendre. Les ennuyeuses affaires de ce monde l'attendaient au bureau et rester ici pourrait être une tâche indélibile sur son honneur. Les gens étaient si bavards et stupides.
Il se promit de prendre rapidement de ses nouvelles. Il sortit sous les hurlements déchirants de la mort qui arrivaient. L'échine du comte était couverte d'une sueur glacée.

Invité

Chrisetan ayant apercu l'infirmière sortant de la pièce ou se trouvait la demoiselle décida d'aller voir comment cette dernière se portait.

Il s'approcha doucement d'elle, de peur de la reveiller. Son visage maintenant nettoyé il la reconnut tout de suite.

Tiens mais c'est ma voleuse se dit il

Ambroisie dormait paisiblement et il était préférable pour elle qu'elle ne se révéille pas maintenant.

Après un petit moment, Ambroisie entendit une voix qui semblait lointaine. Elle remua lentement, elle avait terriblement mal à la tête. Elle entrouvrit les yeux et vit des silhouettes floues. Elle ne se rappelait pas vraiment ce qu'il s'était passé.

Où ... Où suis je ? Qu'y est là ?

Invité

Chrisetan réfléchit et comprit que le moment n'était pas idéal pour parler du vol.

Bonjour dame ambroisie, vous avez fait une chute et ces hommes vous ont conduit ici, au dispensaire. Je pense qu'il serait judicieux de vous reposer. Je repasserai prendre de vos nouvelles des demain.

Puis chrisetan quitta la chambre non sans se retourner une dernière fois pour la regarder. Un sentiment naissait au fond de lui mais se refusait pour l'instant d'y penser.

une infirmière vint demander aux hommes de quitter la salle et se présenta au chevet d'ambroisie.

Dans les brumes de la conscience, Ambroisie avait écouté la voix lui dire de se reposer et qu'il reviendrait le lendemain. Elle n'avait pas vraiment vu les visages mais sa voix lui disait quelque chose.

Depuis son arrivée à Paris, elle n'avait rencontré que deux personnes, en dehors des derniers vus dans les bas fonds. Il y avait Tardas, le marin. Le jeune homme à la voix un peu dure et grave. Puis, il y avait son premier employeur chez qui elle s'était présenté pour s'occuper de son champs. Le même qu'elle avait revu sur les quais. Sa voix douce et bienveillante était ancré dans sa mémoire. Celle qu'elle venait d'entendre ressemblait vraiment à celle de cet homme. Mais comment l'avait il retrouvée alors qu'elle l'avait planté le long de la Seine ?

L'infirmière arriva et fit sortir ses sauveurs, fermant la tenture autour d'elle ce qui l'isola. L'infirmière se plaça à ses côtés, à la lueur d'une chandelle. Ambroisie ne tarda pas à s'endormir d'épuisement. La douleur était omniprésente malgré les décoctions apaisantes qu'on lui avait administré.

Au matin, Ambroisie, malgré sa blancheur extrème, semblait aller mieux. L'infirmière avait changé et était relayée par une autre. Celle ci lui changea le bandage et vérifia la plaie.
Elle lui fit sa toilette et changea le second bandage. Elle la laissa ensuite pour s'occuper des autres patients.

Invité

Chrisetan n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, inquiet de la santé d'ambroisie.
il se leva aux aurores pour se rendre au dispensaire.

il fut accueilli par une infirmière et lui demanda des nouvelles de la patiente. Celle ci lui apprit qu'elle allait beaucoup mieux et que s'il désirait lui parler elle n'y voyait aucun inconvenient.

Chrisetan se porta à son chevêt:

Bonjour, comment vous sentez vous?

Elle vit arriver un homme à la stature assez grande. La lumière de l'aube rendait sa silhouette immense. Elle plissa les yeux afin de mieux le voir. Se tenait alors devant elle celui qu'elle avait entendu la veille lui promettre de revenir. Et il était là, simplement là. Il semblait être très fatigué.
Elle accompagna chacun de ses mouvements du regard, ne le quittant pas, comme la première fois.
Il approcha de son lit et s'installa sur une des chaises mises à disposition.
Il lui demanda alors des nouvelles de son état de santé.

L'infirmière qui l'avait accompagné s'éclipsa, les laissant seuls.

Ambroisie, émue de la présence de Chrisetan, balbutia quelques mots d'un ton très bas, à peine audible.
Je ... je vais bien messire ... je crois que j'ai eu un accident ... Machinalement son regard se baissa, sa main se posa sur sa blessure pansée. Elle semblait essayer de réunir les images de ses souvenirs, de ce souvenir. Quelques uns de ces moments lui semblaient si lointain. Ses yeux revinrent vers Chrisetan et se posèrent sur lui, lourds d'interrogation.

Toujours d'une voix douce, posée, un rien triste, elle reprit :
Vous m'avez dit hier que j'étais tombée ... un accident, c'est cela ? Je m'en souviens difficilement ...

Elle en semblait désolée comme si sa vie en dépendait. Quelque chose d'aussi important ne pouvait disparaitre ainsi de la mémoire.

Nombre de messages : 929 Royaume : France Date d'inscription : 02/02/2008

Meganilo, soulagé que dame Ambroisie soit en sureté, et surtout de savoir que son état allait s'améliorer, partit seul dans les rues en repensant à ce malheureux épisode.

Invité

En effet, vous avez eu un accident. Un plancher se serait effondré vous emportant à l'étage inférieur. les sieurs Akron et Meganilo vous ont sortie bien difficilement, puis vous ont conduit ici.

Chrisetan croisait de temps en temps le regard de la jeune femme, n'osant soutenir celui ci plus de quelques instants, de peur qu'elle ne remarque son emoi.

Vous a t'on dit combien de temps vous resteriez alitée? qu'en est il de vos blessures?

Chrisetan caressa la main d'Ambroisie, il était heureux de voir que la jeune femme allait mieux qu'à son arrivée au dispensaire.

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