NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Bien que le château fut dans la ville de Reims, Eléanore ne put marcher pas bien longtemps à cause de son mal de dos. Il lui fallait donc trouver un moyen de locomotion.
Passant à coté du marché, elle entendit une vieille dame crier sur son mari.
Fernand!! Dapeche touai où j'a pars au chateau sans touai !!!

"Elle allait au château ! Peut être accepterait-elle de l’emmener ?" Elle s’approcha de la femme lorsqu’elle entendit une personne lui répondre d’un ton essoufflé.
Veille mégère, pars po sans mouai !! J'avais oublié l'vin pour m'sir l'duc. C’est qu’la nuit dernière il a desc’ndu un tonn’let à lui tout seul ! Dit un homme d’un certain age dont son ventre aussi rond que le tonnelet qu’il portait dans ses mains.

Albert avait bu un tonnelet tout seul ? Etrange lui qui ne boit jamais de vin… Bref, elle s’avançant à leur hauteur et demanda timidement
Excusez moi de vous déranger mais allez vous au château ?
La vieille tourna vivement la tête et la dévisagea en fronçant les sourcilles
Pa-être bien qu’voui, pa-être bien qu’non…
Posant le tonneau dans la carriole, l'homme plus aimable fini la phrase de sa femme
Pour sur qu’on va au château. Vous v’llez y’aller ? Doit rester oune place d’rrière
Un grand sourire se dessina sur son visage alors que la femme croisa les bras d’un air contrarié.

Poussant quelques marchandises, l’homme réussit à faire une petite place pour Eléanore qui s’y installa.
Après un long trajet, le groupe arriva enfin à destination. Descendant de la carriole, Léa remercia les deux compères puis partit en direction de l'enter.

Depuis qu'Albert avait prit son poste de Duc, c'était la première fois qu’elle lui rendait visite. Tout était grandiose et démesuré. "C'est vrai que les nobles aiment tout ce qui est pimpant et tape la l'oeil" pensa t-elle. Arrivant devant la grande porte d'entrée, un garde lui bloqua le passage.
Halte ! Où allez vous ainsi ?
Bonjour, je viens rendre visite au Duc Albert De Laffite.
Regardant Eléanore des pieds à la tête il pensa qu’elle demander audience pour une quelconque affaires entre villageois.
Dans ce cas, aller dans la salle des doléances.
Mais je n'ai aucune doléances à faire, je veux juste voir mon frère.
Il dévisagea la jeune fille et la questionna à nouveau.
Votre frère ... Et quel est votre nom jeune fille ?
Eléanore Deroche messire.
Deroche ... Bizarre, mais ce n'est pas le nom de Duc. Etes vous certaine qu'il soit réellement votre frère ?! Tous les jours j’entends des gens demander une entrevue prétextant qu’ils sont la tante ou l’oncle du Duc. Allez passez votre chemin !
Fronçant les sourcilles, la jeune fille commença àa perdre patience.
Dans ce cas, aller donc demander s’il accepte de me voir ou non !!! Je ne partirais pas sans l’avoir vu, est-ce clair ?!!

Le garde resta stoïque alors qu’Eléanore le fusilla du regard. Sous l’insistance de la jeune fille, le garde céda et l’invita à la suivre. Marchant dans les couloirs du château, ils arrivèrent rapidement devant la porte des appartements du Duc.
Le garde toqua quelques coups puis entra dans la pièce alors qu'Eléanore attendit patiemment sur le pas de la porte.
Messire le Duc, une dénommée Eléanore Deroche désire vous rencontrer. Dois-je la faire congédier sur le champ ? Dit-il d'un air sur de lui.

La semaine suivant le kidnapping des deux frangins, Albert avait revu le médecin qui avait choisi de prolonger son bandage au plus grand damne du Duc. Pendant ces longs jours le Duc avait vécu entre guillemets en Hermite dans ses appartements. Ces serviteurs lui apportaient les parchemins les plus urgent à traiter que les différents conseillers lui faisaient transmettre.

Une semaine durant laquelle le Duc réfléchit prit le plus discrétement possible des nouvelles de sa soeur, se reposa beaucoup également. Il échangeait quelques courriers avec le procureur, mais le jeune Duc avait préféré se retrouver seul durant la semaine, laissant le procureur traiter son affaire de divorce.

Au cours d'une journée, qui s'annonçait comme les autres, le jeune Duc était dans ses appartements. Les fenêtres ouvertes laissant rentrer les rayons de soleil et l'air frais dans la pièce. Dans cette dernière, Al faisait les cent pas, une tasse de tisane dans une main, un petit carnet relié dans l'autre. Il lisait ce petit carnet de poésie avec la plus grande attention, il aimait se perdre dans les vers de ces auteurs.

Il sortit de sa lecture lorsqu'il entendit un garde de sa voix grave lui parler. Le Duc lui jeta un regard noir, froid et c'est sur un ton sévère qu'il répondit sans écouter ce que le garde lui disait

Qui vous a autorisé à rentrer dans cette pièce ? Discrètement le Duc rangea dans sa poche gauche de son pantalon son petit carnet.

Bon puisque vous ne daignez répondre et que vous êtes ici. Quelle était votre requête ?

Le garde regarda le duc, droit comme un piquet il répondit

Une jeune fille Eléanore Deroche prétend être votre soeur et souhaite vous rencontrer. Elle attend dans le couloir

Le Duc serra sa tasse dans ces mains en entendant le prénom de sa soeur.

Faites la rentrer et disparaissez de ma vue. Le Duc but une nouvelle gorgée, son rythme cardiaque s'était accéléré. Il avait envisageait cette rencontre, mais c'était quand lui l'avait décidé... Il se sentit dérouté en voyant que sa soeur avait entreprit de venir le voir. Il rajouta avant que sa soeur ne rentre.

Faites en sorte que je ne sois pas déranger jusqu'à nouvel ordre. Le garde acquiesça d'un signe de tête et sortit de la pièce pour faire rentrer la jeune femme. Une fois rentrée dans la pièce, le garde ferma soigneusement la porte et se posta derrière pour monter la garde, afin que le Duc ne soit dérangé.

Albert remplissait sa tasse, faisant dos à sa soeur. Il appréhendait d'affronter son regard, lui qui avait fait le mort une semaine durant. Il finit par se retourner vers son hôte et prit une profonde respiration

Bonjour ma soeur, comment te portes tu ? Le jeune homme déglutît son regard fuyant... Les banalités finies il ne savait que dire, c'était le dur épisode de la feuille blanche... Pourtant il y avait beaucoup à dire, il avait même préparé ce qu'il avait à lui dire, mais c'était bien plus simple de parler à une chaise qu'à la réelle personne...

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Alors que le garde laissa entrer la jeune fille, celle-ci s’avança dans la pièce légèrement nerveuse de revoir son frère qui lui fit un accueil des plus glacial. Cela faisait environs une semaine qu’elle n’avait pas eut des ses nouvelles et fut assez troublée de le voir aussi distant.

Elle profita de ce cours instant pour regardait autour d’elle et fut troublée de voir qu’il vivait dans un tel luxe. Depuis qu’il fut élu Duc, un fossé s’était creusé entre eux, les séparant un peu plus jours après jours.

Les bras le long du corps, elle attendait patiemment qu’il ait eu fini de remplir cette tasse qui devait contenir un océan tout entier. Une fois fait, il en bu une gorgée puis se retourna vers sa sœur.
Elle lui sourit mais elle remarqua qu'il fuyait son regard. Troublée, elle ne comprit pas son comportement, lui qui était si attentionné et chaleureux, le voila froid et distant à son égard.

Un malaise se fit sentir dans la pièce alors qu’elle passa ses bras autour de sa poitrine. Regardant le sol elle se demanda pourquoi il réagissait ainsi. Le dégoûtait-elle ?
Elle savait qu’elle n’aurait pas du venir, mais l’envie de le voir était malgré tout bien plus forte.

Au bout d’un petit moment, il fini par rompre le silence et c’est d’une voix gênée qu’elle lui répondit
Je vais bien merci.
Pensant le déranger en plein travail, elle reprit d’un air confus.
Je suis désolée d’être venu à l’improviste, je dois te déranger dans la lecture de dossiers important... Je ne vais pas t’importuner plus longtemps...

N’attendant pas sa réponse, elle lui tourna le dos s’apprêtant à partir mais ses jambes refusèrent de bouger alors que son dos lui faisait de plus en plus mal. Le voyage sur cette route poussiéreuse puis le fait de rester immobile n’arrangeait en rien sa douleur. Les poings serrés, elle fini par demander.
Pourquoi... Pourquoi tu n’as pas donné de nouvelle ? J’étais si inquiète pour toi, mais apparemment ce n'est pas réciproque.

Elle fut partagée entre de la colère et la tristesse. Regardant le sol, elle ne sut quoi dire de plus.

Albert se sentit mal de ne trouver aucun mots supplémentaires à l'attention de sa sœur. Il ne voulait surtout pas reparler de cette soirée, et pourtant elle était la cause de bien des problèmes. Peut être que le fait d'en parler entre eux réglerait le mal être qui s'était instauré... Toujours est-il qu'Albert avait bien du mal à afficher un sourire en la familière compagnie de sa sœur. Léa lui tournait le dos comme pour repartir en direction de la sortie... Le fait de voir ce dos, même si la cicatrice n'était pas visible, souleva un haut de coeur au Duc, qui devient aussi blanc que les fleurs du cerisier visible depuis la fenêtre. Albert tremblait intérieurement, de voir son dos, lui rappelait toute cette mésaventure... il lui fallait pourtant répondre à Léa. Alors il finit d'abord sa tasse qu'il posa sur la table non loin de là et répondit en regardant au loin dehors.

Non tu ne me déranges !!! Jamais tu ne me dérangeras d'ailleurs où vas tu chercher une telle bêtise.

Albert avait essayé de mettre un peu d'entrain dans sa tonalité, mais sa voix cassée par cette peur le trompait assurément. Il ne décampa pas de là où il était, se frottant la joue de sa main droite. Le fait que sa sœur puisse penser qu'il ne s'était pas soucié d'elle même s'il ne s'était pas déplacé, le blessait profondément mais après tout n'était il pas en faute ? Le jeune procureur avait bien essayé de lui expliquer qu'il n'y était pour rien si telle tragédie était arrivée, Albert n'arrivait pourtant pas à s'en convaincre... Face à une question qu'il n'avait pas envisagée, il devait trouver une explication à sa non venue à ses côtés. Angoissé, stressé Albert répondit une forme de banalité sur un ton courtois

Je me suis inquiété pour toi ne crois pas le contraire. Si je ne suis pas venu c'est simplement que je préférais que tu te reposes tranquillement. En plus tu étais bien entourée, je n'avais pas d'inquiétude à avoir d'autant plus que les nouvelles que je recevais étaient bonnes. Ma présence n'aurait pas servi à grand chose à vrai dire à part gêner les personnes qui s'occupaient de toi.

Le jeune Duc bougea, pour rejoindre la table où il se servit une nouvelle tasse de tisane. Une vrai drogue cette boisson qui avait tendance à apaiser le duc et à l'endormir le soir...

Tu veux une tasse de tisane ? Il avait rien de trouvé de mieux pour essayer de changer de sujet...

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Une fois sa colère déversée, celle ci s’estompa petit à petit laissant ainsi la place à la tristesse de n’avoir pensé qu’à elle sans avoir tenu compte des sentiments de son frère. Elle s’approcha d’Albert avec anxiété et lui fit face tout en gardant une certain distance.
Oui merci, une tisane ne serait pas de refus.

Alors qu’il servait la boisson chaude, le silence se réinstalla entre les deux frangins. Ne supportant ce silence, Eléanore reprit la parole pour chercher à comprendre.
Je ne savais pas que tu avais eu de mes nouvelles. Si tu ne pouvais pas te déplacer, pourquoi n’as-tu pas écrit une lettre pour me dire comment tu allais ?

Elle fixa son frère de ses yeux bleus alors qu’il essayait de se concentrer sur ce qu’il était en train de faire, faisant attention de ne pas croiser le regard de sa petite sœur.
Il est vrai que j’étais bien entouré avec Emerline, Anne et Artésienne qui ont su prendre soin de moi.
Par contre, ne dit pas que tu n’aurais servis à rien. Tu es ma seul famille... J’aurais tant aimé que tu soit à mes coté pour me réconforter lorsqu’il y a deux nuit il...
S’arrêtant net au milieu de sa phrase, elle détourna son regard alors que sa main s’était glissé dans sa poche pour y caresser le collier offert durant cette fameuse nuit de pleine lune.
...lorsque j’ai passé la nuit à faire des cauchemars sur cauchemars.

Ne sachant pourquoi, elle n’avait pas put lui dire la vérité. Comment aurait-il réagit s’il avait appris que cette homme s’était introduis dans sa chambre en pleine nuit et lui avait offert un collier au goût plus que douteux.

Elle commençait à vaciller de plus en plus et fini par lui demander en lui faisant un sourire.
Quand vas-tu m’invité à m’asseoir ?

Une tisane c'était peut être pas une si mauvaise idée en fin de compte pour disperser l'atmosphère imposante. Le jeune homme servit alors une tasse à sa sœur, qu'il lui tendit ensuite. Pourquoi n'avait il pas de donner de nouvelles pour dire comment il allait ? Ca paraissait tellement évidement aux yeux de la jeune femme, qu'Albert avait du mal à trouver des mots. Plusieurs fois il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sorti, aucun mot ne fut prononcé. Albert s'installa confortablement sur un de ces majestueux fauteuil.

Je n'ai pas donné de nouvelles car j'allais bien, et que je savais que ta santé n'était pas au plus haut de sa forme... Le Duc semblait ne trouver que des réponses toutes faites pour répondre à sa petite sœur.

Je le sais que je suis ta seule famille... je le sais... Ajouta t-il en plongeant son regard dans sa tasse, avant de la porter à ses lèvres. Le jeune Duc fronça les sourcils lorsque la jeune femme ne termina pas cette phrase qui avait sonné aux oreilles du Duc autrement que les autres.

Lorsqu'il y a deux nuits quoi ? Albert se montra inquiet d'un coup. Qu'avait il pu se passer il y a deux nuits ? Cette phrase avait été prononcée sur une tonalité différente des autres, ce qui ne rassura pas le Duc...

De sa main gauche, Al' fit signe à sa sœur de prendre place sur la banquette ou le fauteuil. Le jeune Duc n'avait pas osé poser la moindre question sur la blessure dorsale de sa sœur... Il se replongea une nouvelle fois dans sa tasse, regardant par dessus en direction de sa frangine. Albert n'osait pas, n'arrivait pas à aborder le vif du sujet... Il plaça son index gauche au niveau de son col et essaya de le desserrer légèrement...

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Après avoir prit la tasse que lui offrait son frère, Eléanore prit place sur la banquette et plongea son regard dans la tisane tout en tournant délicatement avec la cuillère pour la faire refroidir.
Relevant les yeux, elle écouta son frère. Elle ne fut pas très convaincu de ses réponses qui semblaient sonner comme un poème apprit par cœur qu'il récitait sans la moindre émotion. Une moue se dessina sur son visage alors qu’elle apportait la tasse à ses lèvre pour en boire quelque gorgées lorsqu’elle avala de travers.
"Il y a deux nuit quoi ??" lui avait-il demandé. Sa voix qui était presque mécanique avait changer de ton devant tout à coup inquiète.

Posant la tasse sur la table, elle eut un rire nerveux évitant ainsi la question.
La tisane est encore chaude, je devrais attendre un peu avant de la boire

Son expression candide changea lorsqu’elle se retourna vers albert. Déterminée, elle ne voulait plus faire comme si tout allait bien. Il lui disait de ne pas s’inquiéter mais si tel était le cas, pourquoi l’ambiance était-elle si lourde ? Pourquoi restait-il si distant avec elle ?
Posant ses mains sur ses genoux, elle le fixa avec une certaine insistance
Albert... Tu es si impassible avec moi... Je ne te reconnais plus.

Elle détourna ses yeux pour regarder ses mains qui froissait le tissus de sa jupe
On dirait que tu as apprit tes réponses par cœur... J’ai également l’impression de te mettre mal à l’aise, pourquoi l’ambiance est-elle si tendu entre nous ?
Nous avons traversés tant d’épreuves depuis notre enfance. Nous nous sommes soutenu l’un envers l’autre et voilà qu’a présent tu me... elle marqua une pause et fini par dire ... tu me rejettes.

Elle releva la tête et le regarda à nouveau alors que ses yeux se remplirent de larmes prêtent à couler au moindre battement de cils.
Je sais que quelque chose ne vas pas et que tu ne veut pas me le dire. Mais cela me fait mal de te voir si insensible

Elle eut un moment d’hésitation et rajouta
Est-ce que je te dégoûte ? Depuis ce jour, où il a ...
Ne pouvant supporter d’affronter son regard, elle baissa la tête laissant ainsi tomber ses cheveux noir qui comme un paravent, masquer ses yeux rougit par les larmes.
Où il a..
Les mots ne voulaient plus sortir alors que ses sanglots se faisait de plus en plus fort.

Jolie petite diversion que la jeune femme avait fait pour que ne point répondre à sa question. Puisqu'elle ne voulait pas lui répondre, il n'insista pas, pourtant il était convaincu qu'il devait creuser pour savoir. Mais sa sœur pouvait se montrer bornée aussi quand elle avait quelque chose en tête... même si Albert gagnait bien souvent pour savoir ce qu'il voulait, usant de tous les stratagèmes possibles, ce jour là il n'avait pas envie de jouer au jeune renard rusé.

Le jeune Duc termina sa nième tasse de tisane depuis le début de la journée. Il la posa sur la petite table et se réinstalla confortablement dans le fauteuil, le dos correctement posé contre le dossier. Les deux coudes posés sur les accoudoirs, doigts contre doigts en triangle, Albert écoutait ce que sa petite sœur lui disait, il réfléchissait à chacune de ses paroles. Il encaissait tout sans rien dire, il en avait la chair de poule. Il sentait le regard de Léa qui n'avait cesse de se poser sur lui... et lui, même s'il regardait en sa direction, son regard était lointain... Il posa son regard sur elle, lorsqu'il entendit des petits sanglots sortirent de sa bouche. En temps normal, il aurait pris sa petite sœur dans ses bras, l'aurait serré contre lui, mais ce jour tout semblait si difficile pour lui... Albert se leva en direction de la fenêtre et il termina la phrase que la jeune femme n'avait fini.

Le jour où il a marqué à vie ton dos... il marmonna dans sa barbe de façon quasi inaudible par ma faute

Albert ouvrit un bâtant de la porte fenêtre qui donnait sur le balconnet malgré l'air frais qui avait déjà envahi la pièce. Il respira à plein poumon ce petit vent qui venait frapper son visage... De là où il était il pouvait voir quelques maisons rémoises, la plupart des cheminées semblait encore actives, même si nous étions en fin avril... les journées n'étaient pas encore suffisamment chaude pour réchauffer les maisons de torchis. Ces rayons de soleil n'avait pas permis au jeune Duc de réchauffer son cœur et d'apaiser sa douleur. Les poésies, les livres, les différents écrits en général avaient permis au Duc de se divertir un peu et d'éviter de ressasser sans cesse les mêmes choses. Il prit une profonde respiration, main jointe dans son dos, il commença à parler en continuant de regarder le paysage

Tu ne me dégoûtes pas, s'il y a quelqu'un qui me dégoûte ici, c'est moi. Al' insista sur le mot moi. En regardant ce paysage plein de verdure, il pensait aux épreuves qu'ils avaient vécu jadis.

Je ne te rejettes pas non plus, je pense à toi bien au contraire. Comprends quand restant à tes côtés, je mets ta vie en danger. Regarde... regarde... La colère, le dégoût montait dans sa voix, il lâcha ses mains dans son dos pour serrer ces poings. Le jeune homme se retourna pour regarder sa sœur. C'est d'une voix tremblante qu'il ajouta sur un ton sévère MAIS regarde ce qu'il t'a fait... la faute à qui ? hein dis le moi ? la faute à qui ? Albert lâcha son regard, c'était plus fort que lui, il le reposa vers les jardins. Et reprit plus doucement La faute elle m'incombe... et n'essaie pas de me dire le contraire ce n'est pas vrai

Le Duc semblait tellement persuadé de ses paroles, il s'en était convaincu que toute cette galère qui les entouraient, était de sa faute. Si la jeune femme ne le reconnaissait plus, lui non plus ne se reconnaissait pas, il ne s'était jamais vu aussi à cran que depuis cet épisode, toujours sur la défensive même auprès des gens qu'il aimait le plus. De sa main gauche le gentilhomme se frotta le visage.

Écoute Léa... je crois qu'il serrait préférable que tu prennes tes distances quelques temps... peut être que tu trouves refuge dans un monastère ou que tu voyages... Le Duc avait prononcé ça sur un ton calme et naturel en regardant sa sœur. Cette décision il l'avait faite bien avant que sa sœur vienne le voir, il pensait que c'était ce qu'il y avait de mieux pour elle... peut être n'avait il rien compris. Le jeune homme joignit ces mains entre elles et les passa derrière sa nuque...

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Alors qu’Albert se leva pour regarder le paysage, Eléanore essuya ses larmes avec les paumes de ses mains. Regardant le dos de son frère, elle l’écoutait sans dire le moindre mot alors qu’il se rejetait la faute sur lui même. Tout à coup il lui fit face et son ton sèvre lui transperça le cœur. Lorsqu’il eut fini, il se remit a contempler le paysage alors qu’Eléanore se leva pour le rejoindre à la fenêtre.
Elle lui agrippa la manche de sa chemise de sa mains droite alors que le léger vent lui faisait voler ses cheveux. La voix tremblante dut à ses larmes, elle lui dit
C’est vrai tu as raison, c’est entièrement ta faute si j’ai cette marque sur mon dos. Bien qu’elle avait dit cela, elle n’en pensa pas le moindre mot puis lui demanda Est-ce vraiment ce que tu veux entendre ?

Tournant la tête, elle le regarda alors qu’il observait toujours le paysage. Elle ne savait pas comment l’atteindre, elle essayer de le faire réagir, mais rien ne marchait. D’une voix fatiguée, elle fini par lui dire.
Tu sais, cet homme cherchait un moyen de t’approchait. Il c’est trouvé que j’étais la solution entre lui et toi. Imagine un instant, si j’étais restée dans le monastère normand, que serait-il arrivé à ton avis ?
Il aurait prit une autre personne proche de toi ou il s’en serait prit directement à toi en te faisant subir mille supplices. Il voulait que le Duc signe ce document et tu ne peux changer cela.

Elle lâcha son frère puis posa ses mains sur l’appuis de la fenêtre respirant profondément. Cela lui fit du bien alors que l’air frais lui rafraîchit son visage.
Tu ne peux porter tout le poids du monde sur tes épaules et ce n’est certainement pas en t’éloignant de tout le monde que cela s’arrangera. Enfin, c’est ta décision et je la respecte même si cela doit être douloureux.

Passant sa mains sur ses yeux pour enlever le restant de larmes, elle regarda l’horizon et dit d’une voix lointaine
Un voyage… Pourquoi pas… Paris doit être magnifique en cette saison.

Albert regarda la fine main de sa sœur qui était venue agripper la manche de sa chemise. Il resta ainsi longtemps à sentir la chaleur de sa sœur à ces côtés. Il ne montra aucun signes d'affection, d'attention, alors que sa frangine essayait de le faire réagir. Elle essayait à son tour de lui faire comprendre que ce n'était pas de sa faute, mais c'est comme si les paroles de Léa passaient par une oreille pour ressortir directement par l'autre. Il n'enregistrait rien de ce qu'elle lui disait, enfin il ne réagissait pas à ce qu'elle avançait.

J'aurais préféré qu'il s'en prenne à moi plutôt qu'à toi. Si j'avais été moins arrogant peut être n'en serions nous pas là ce jour... Le Duc se concentrait, à force d'énervement, ses côtes étaient devenues douloureuses, comme pour lui rappeler que rien ne servait de s'énerver, que le mal était déjà fait. Albert se tourna en direction de sa soeur tandis qu'elle respirait à plein poumon l'air printanier, il posa une main sur son épaule gauche et ajouta

Je vais te faire préparer une garde pour ton voyage à Paris, je serais plus tranquille de te savoir entourée

Le Duc lâcha l'épaule de sa sœur et inspira profondément.

GARDEEEEEEEE !!!!!

A peine avait il eut le temps de finir d'appeler le Garde, que celui-ci avait déjà ouvert la porte, main sur le fourreau prêt à réagir.

Veuillez faire préparer, un carrosse mettre à disposition de la demoiselle 6 de vos meilleurs hommes. Ils seront chargés d'accompagner Dame Eléanore sur les routes, et d'assurer sa sécurité. En ville qu'ils la laissent respirer mais qu'ils soient près à intervenir tout de même.

Bien Messire, autre chose ?

Non ça sera tout. Que la voiture soit prête au plus vite.

Le garde sortit de la pièce aussi vite qu'il était entré, laissant la porte semi ouverte. Albert regarda sa sœur, il s'en rapprocha, c'est d'une voix très faible qu'il dit

Excuse moi, mais j'ai besoin de temps. Pars en voyage, à ton retour je te promets que j'aurais essayé de faire le nécessaire pour aller mieux.

Avant que sa soeur n'est eu le temps de dire quoique se soit, il fit le signe du silence posant son index contre ses propres lèvres.

Ne dis rien, s'il te plaît et sors

C'était la première fois depuis leur entrevue qu'Albert s'était montré "aussi proche" de sa sœur. Il avait osé la regarder, sans détourner son regard. Même si ce qu'il disait était très froid et pouvait paraître très égoïste, ne pensant qu'à lui et ce qu'il voulait...

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Elle sentit la douce chaleur de la main de son frère qui se posa sur son épaule, mais au moment où elle voulut lui répondre, il se mit a appeler le garde à plein poumon.

Ensuite tout alla très vite. Ne contrôlant plus rien, elle suivit le mouvement ne comprenant pas ce qu’il se passait. Elle se retourna vers son frère un peu affolé.
Je n’ai pas besoin de carrosse, ni de six hommes ! J’ai dis que je partirais en voyage mais c’est un projet que je ferais peut être pas. Je pourrais tout aussi bien rester à Reims tout compte fait.
Et puis un voyage ça se prépare, ce n’est pas quelque chose qui se fait sur un coup de tête.

Elle cherchait des excuses alors que le garde les laissa à nouveau seuls alors que son frère s’approcha d’elle. C’était la première fois depuis le début de l'entrevue qu’il se montrait moins distant envers elle. Voulant lui répondre, il lui mit son doigt sur sa bouche bloquant ainsi les mots qui s’apprêtaient à sortir.

D’une voix faible il lui promit d’aller mieux et lui demanda de le laisse seul. Le regard triste, elle lui fit un sourire et sans rien ajouter elle lui donna une bise sur la joue comme pour lui dire qu’elle sera toujours là pour lui.

Elle tourna les talons et rejoignit le garde qui l’attendait dans le couloir.

Marchant silencieusement dans les longs couloirs du château, elle repensait à tout ce qui s’était passer. Pour le moment, elle désirait retourner à la taverne de la marée basse pour s’isoler un peu et peut être préparer un éventuel voyage.

Angel revint au château après un long moment d'absence... En effet elle devait s'occuper de toutes les procédures pour son divorce et n'était que très peu disponible...
Elle se rendit directement à son bureau pour y déposer ses affaires, elle poussa un soupir de joie, cet endroit lui avait tant manqué...

Ce n'était pas que l'endroit qui lui manquait, c'était surtout Albert, elle l'avait quitté si rapidement !
Elle ne prit même pas le temps d'ouvrir un dossier, elle s'empressa de quitter la pièce et se dirigea vers les appartements du Duc...

Elle traversa les longs couloirs qui les séparaient, Angel n'avait pas prévenu le jeune homme de son retour aujourd'hui, elle comptait lui en faire la surprise...
Sur son passage elle croisa un serviteur...

Bonjour Messire, heureuse de vous revoir !

Bonjour Madame le Procureur, le plaisir est partagé !

Elle continua son chemin...
Une fois arrivée devant la porte elle toqua et sans attendre entra, elle était si préssée de le revoir qu'elle en oublia la politesse...
Elle s'avança lentement dans le salon, le voyant comme à son habitude à la fenêtre, observant le paysage, une tisane à la main...
Elle dit doucement...

Bonjour mon doux...

Elle se joignit à lui le regardant avec insitance, et tout en massant son épaule de sa main droite elle ajouta...

Me revoilà, vous m'avez terriblement manqué...

Elle lui fît un très large sourire, ses yeux étaient pétillants de bonheur, sa main se baladait sur le dos du jeune Duc...

Mon affaire de divorce est enfin terminée... je vous pouvoir me consacrer à mon travail et à...

La procureur ne finit pas immédiatement sa phrase, elle montrait tant d'entousiasme..

Et à ... vous .. murmura t - elle

Elle déposa un timide baiser sur les lèvres à Albert avant de se blottir contre lui et fermer les yeux pour ne penser à plus rien mis à part eux ...

Depuis le départ de sa soeur, Albert n'avait pas décampé de la fenêtre, la seule chose pour laquelle il avait bougé était pour se resservir une tisane à peine assez chaude à son goût. Elle avait eut le temps de refroidir d'avantage, le jeune homme c'était une nouvelle fois perdu dans ses pensées, buvant par petite gorgée sa tisane. Al' sortit de sa rêvasserie en entendant la fine voix d'Angel. Elle était enfin de retour, cette nouvelle enchanta le Duc, il décrocha un sourire, restant silencieux. Tandis qu'elle lui prodiguait un petit massage il se perdit dans ses yeux, il était si plaisant de se perdre dans un océan de bonheur. De son bras gauche il enveloppa la demoiselle, pour la garder contre lui, sentir sa tête près de son coeur. Albert respirait le doux parfum de sa douce compagne, s'en empreignant.

Je suis content que votre procédure soit terminée, vous devez être soulagée... et moi aussi rajouta t-il après avoir marqué une petite pause. Il déposa un petit baiser sur son front

Ca me fait plaisir de vous voir, j'ai beaucoup pensé à vous durant la semaine. Je me suis beaucoup reposé aussi, je dois avouer ne pas avoir mis le nez en dehors de ces appartements par contre...

Le Duc sourit sentant un petit vent de nouveau venir lui frapper le visage. Albert avait retrouvé un petit sourire, ce sourire qu'il affichait en compagnie de la demoiselle. Il se sentait bien, même si son entrevue avec sa soeur, le chagrinait encore.

Il fort dommage vous avez loupé ma sœur de peu, elle est venue me voir toute à l'heure. dit-il d'un ton très naturel... peut être était ce mieux ainsi... après ce qu'avait dit Albert à sa soeur, elle n'aurait certainement pas aimé que son grand frère montre de l'affection pour une autre femme.

Enfin, vous aurez bien l'occasion de la rencontrer un jour où l'autre. Albert afficha un sourire, et se détacha légèrement pour offrir un baiser à sa charmante compagne. Chose faite, le jeune Duc se retira pour aller poser sa tasse. Au passage il referma la fenêtre ainsi que la porte fenêtre. Contrairement à toute à l'heure le Duc avait des frissons... non pas de peur mais de froid. Il alla ensuite s'installer confortablement sur la banquette.

le chevalier MArcelus qui venait de recevoir une missive de la reyne. Voulus prevenir le Duc qu'il connaissait d'avfant son voyage. De la mission dont il devait répondre.
Aussi il lui envoya une missive.

" très cher Duc.
J'ai reçus du palais royale, un parchemin qui m'informe d'un voyage royale de la reyne. Ce texte signé de la reyne en personne me demande de m'investir durant son voyage à veiller sur sa sécurité. Aussi je tenais à vous informer de cela et à vous faire savoir mon entière allégeance au roy et à la reyne.
Aussi je reste à votre disposition. Vous me retrouverez à l'auberge de la sérénité à reims ou je vais certainement prendre mes quartiers.
Veuillez recevoir mes sinceres salutations
Sir Marcelus de Molay de Belleme"

La jeune procureur était si heureuse d'avoir retrouvé l'homme qu'elle estimait tant et de voir que c'était réciproque la remplissait davantage de bonheur...
La tête posée sur les pectoraux de son doux, elle pouvait sentir les battements de son coeur... Il battait au rythme du sien...

En effet, je me sens vraiment soulagée... et je suis ravie que vous le soyez également !

Les douces lèvres du jeune homme se posèrent sur le front à Angel et emplifièrent encore ce sentiment qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle était auprès de lui...

J'ai pensé à vous chaque jour qui est passé...
Vous aviez besoin de repos, vous avez bien raison d'être resté au château...

Elle hésita avant de poser la question puis reprit...

Et à présent comment vous sentez-vous ? Vous avez pû mettre vos idées au clair ?

Ce qu'elle venait de lui demander était certainement maladroit mais elle tenait tant à lui, elle avait besoin de savoir s'il allait mieux, c'était normal pour une femme qui chérie son compagnon...

Elle suivit Albert jusqu'a la banquette, avant de s'y installer elle demanda..

Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger ? Je dois appeler un serviteur ?
Elle ajouta plus bas en rougissant...
Excusez - moi, je ne suis pas chez moi... je n'avais pas à me permettre...

Elle prit place à ses côtés, la Duc avait eu des nouvelles de sa petite soeur, Angel n'avait pas eu l'occasion d'en avoir et s'en était beaucoup inquiétée... La dernière chose qu'elle avait appri c'était son réveil par la missive que Dame Ermeline avait fait parvenir au jeune homme...

Comment va Eléanore ?

Bien sûr j'aurais l'occasion de la rencontrer.. je l'espère bien !
Vous m'avez fait tant d'éloges à son égard...
Et puis il faudra bien que nous nous connaissions un jour, c'est votre petite soeur...

La demoiselle se disait qu'un jour ou l'autre il devrait faire les présentations, Eléanore avait le droit de savoir qui son grand frère fréquentait, il fallait lui annoncer lorsque leur relation serait un peu plus avancée...
Elle amena son bras vers le visage du jeune Duc et du bout de ses doigts lui caressa la joue tout en l'observant...
Elle resta silencieuse, lui offrait juste ce sourire qu'ils avaient tous les deux lorsqu'ils étaient ensemble se noyant dans son regard...

Installé sur la banquette à ces côtés, il passa un bras autour du cou de la jeune femme. La journée était encore belle même si l'air tendait à se rafraîchir. Du bout de ses doigts il caressait sa nuque, et il commença à répondre aux interrogations de la jeune demoiselle.

Et à présent comment vous sentez-vous ?

Mes côtes me font moins mal, mais je dois encore garder ce bandage jusqu'à nouvel ordre. C'est un peu pénible je ne suis pas libre de mes mouvements comme je le voudrais... Et puis avec tout ça, je n'ai pas le droit de faire grand chose "il faut rester calme messire" Dit-il en imitant le médecin qui lui avait conseillé cela. Il regardait la jeune femme continuant à l'écouter, continuant à lui répondre. Il omit toutefois soigneusement de ne point répondre à la question concernant les idées, il espérait seulement qu'en enchainant les réponses, elle ne reviendrait pas dessus.

Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger ? Je dois appeler un serviteur ?
Excusez - moi, je ne suis pas chez moi... je n'avais pas à me permettre...

Je me suis déjà substantivé et je n'ai pas faim pour l'heure... mais si vous avez envie ne vous gênez pas fait comme chez vous. Vous n'avez pas à vous excuser après tout vous êtes un peu ici comme chez vous.

Arrivait le moment de parler d'Eléanore, il ne savait pas comment aborder la chose, il avait littéralement mis sa soeur dehors, lui imposant quelque part de faire un voyage jusqu'à Paris. De sa main gauche il se frotta la joue à l'endroit même où sa soeur lui avait déposé une bise.

Eléanore et bien ma foi... hmmm je... pffff Le Duc soupira et en continuant de regarder la jeune femme, rajouta

Vous me sermonneriez si je vous disais ce qu'il s'était passé. Je suis incorrigible je crois, têtu comme je peux être... j'ai tellement changé ces derniers mois. Al parlait comprenant très bien de ce qu'il racontait, était-ce le cas de la jeune femme ? peut être pas, mais il continua d'une voix plus faible.

Comment faire pour retrouver une vie normale sans ce mal être qui est né en moi ?

Al' ferma les yeux sous les caresses que lui offrait la demoiselle du bout de son pouce. Le duc avait au moins retrouvé un sourire en compagnie d'Angel ce qui était déjà une nette avancée. Le moment de complicité fut coupé par un serviteur qui frappa à la porte pour porter une missive au Duc. Surpris que l'on lui apporte en ses appartements, il la décacheta et entreprit la lecture. Albert se leva et alla jusqu'à la table, et s'y installa

Spoiler:

Albert roula le parchemin et d'une petite ficelle l'attacha.

Faites apporter ce parchemin à Marcelus de Molay au plus vite, il loge à l'auberge de la sérénité

Le serviteur sortit et Albert reporta une nouvelle fois son attention sur la jeune femme. Avant de se réinstaller à ses côtés, il servit deux grands verres d'eau qu'il posa sur la table.

A son retour de voyage, j'organiserais un petit diner pour que vous puissiez faire connaissance d'Eléanore, elle sera ravie... enfin je l'espère Rajouta-t-il d'une voix plus basse, alors qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il avait parlé que sa soeur allait entreprendre de faire un voyage...

Au contact des doigts à Albert dans sa nuque elle ferma les yeux et l'écouta parler... Juste le fait d'entendre sa voix l'enchantait tant...

Votre médecin à raison mon doux, il faut vous ménager pour retrouver la forme !

Elle se rapprocha du jeune homme et posa sa tête sur son épaule déposant quelques petits baisers dans son cou...

Non, merci bien, je n'ai pas faim, c'était surtout pour vous que je demandais !

Vous n'avez pas à vous excuser après tout vous êtes un peu ici comme chez vous.
Ces mots résonnaient dans sa tête, jamais lors leur recontre elle n'aurait imaginé les entendre un jour ! Dès le premier jour, la prestance du jeune Duc avait de suite attiré l'oeil de la procureur, et maintenant elle se trouvait près de lui, elle était devenue sa compagne, sa douce...
Elle avait l'impression de vivre un vrai comte de fées et ne souhaitait qu'une chose, que ça dure à tout jamais...

Elle se retira de son épaule pour se plonger dans ses yeux, il semblait bien troublé lorsqu'il parlait de sa jeune soeur.. Elle lui demanda d'un air inquiet...

Bien dites - moi, que s'est - il passé ?
Ce mal - être ? Expliquez - vous ...
J'ai bien peur de ne pas vous suivre !

Avant qu'il ne puisse répondre, un serviteur les interrompit, Al' ouvrit la porte, une missive était arrivée pour le jeune homme, il y répondit immédiatement puis se réinstalla à côté d'Angel après avoir servi deux verres d'eau... La jeune procureur prit son verre et but une gorgée...

Un voyage ? Votre soeur s'en va ?

Je serais ravie de la connaître, j'espère bien qu'elle aussi... vous en doutez ?

Cela faisait beaucoup de questions d'un coup mais Albert avait été si flou dans ses dires, la demoiselle n'y comprenait pas grand chose. Elle le regarda attendant patiemment sa réponse, espérant qu'il pourrait l'éclairer un peu...

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Un coursier arriva au château ducal. Après avoir parler au garde, il eut l'autorisation de monter dans les appartements du Duc. Arrivant devant la porte, il toqua quelques coups et après avoir reçu l'invitation d'entrer, il s'avança vers le duc en lui tendant un parchemin
Messire, une missive pour vous.

Spoiler:

Après avoir remit le parchemin, il salua tout le monde puis se retira des appartements.

Le jeune homme était assis une nouvelle fois aux côtés de la jeune femme. Et il sentait ses yeux qui ne cessait de le regarder. Son verre d'eau dans les mains, il s'amusait à avec son contenu, inclinant un coup son verre à gauche un coup à droite

Quand la tempête sera passée peut être qu'à ce moment, elle pourra être contente pour moi, pour le moment j'ai comme un doute.

Albert arrêta de jouer avec son verre et continua, en regardant la jeune femme

Et bien oui elle devrait aller à Paris, la ville doit être magnifique en cette période de fleuraison Le Duc soupira, il alla poser sa tête contre l'épaule de la jeune femme, il avait le coeur lourd. Ce n'était pas simple pour lui de se confier, mais il savait qu'il pouvait avoir confiance en son procureur.

Le mal être c'est le même qui me ronge depuis le soir où ce foutu brigand a bouleversé ma vie. Je m'en veux terriblement qu'il s'en est pris à léa... Je sais vous allez dire que ce n'est pas de ma faute... mais vous n'étiez pas là ce soir là... je ne voulais pas que ça se passe, je n'aurais pas dû jouer avec plus malin que moi Sa main se crispait sur verre, ses veines ressortaient sous la pression qu'il exerçait. C'était la première fois que le duc parlait un peu plus clairement de cette fameuse soirée. Il commença à rouvrir la bouche pour s'exprimer une nouvelle fois lorsque de nouveau on frappa à la porte. Albert se redressa légèrement et dit d'une voix claire

Entrez !!! décidément aujourd'hui... dit il à l'attention d'Angel, désolé de ne pas pouvoir rester trois minutes tranquille tous les deux. Encore un parchemin, il devait avoir une quelconque importance pour qu'il soit apporté directement en ces lieux...

Allons qu'est ce donc ?

Albert regarda la missive, pas d'écriture, pas de sceau juste un tampon de cire pour sceller le parchemin. Il ouvrit la lettre et commença la lecture à voix haute

Mon cher fr....

Il s'arrêta là et continua de lire la missive silencieusement. Plus il avançait dans la lecture de la missive, plus il se sentait mal. Il aurait eut envie de pleurer, mais les larmes ne montaient pas... pourtant il en éprouvait de la tristesse en cet instant... Ses doigts se crispaient sur la feuille de papier. Quand il eut finit la lecture, il serra la missive contre son coeur. Et avant de montrer la missive à la douce Angel il se mit à parler

Pendant la semaine, je m'étais préparé à aller voir léa pour prendre de ces nouvelles. Mais elle m'a devancé et en la voyant j'ai pris peur. Oh je sais ça peut paraitre bête... mais quand je l'ai vu de dos Il dégluti difficilement et reprit. Sa main droite serrait le bas de sa chemise

J'ai paniqué, et toutes les images sont remontées... alors je n'ai trouvé que des réponses toutes aussi nulles les unes que les autres. Et puis elle m'a laissé entendre d'un voyage peut être. Je l'ai prit au mot, et je l'ai à moitié jeté dehors avec un carrosse et une garde... Je lui ai promis d'aller mieux à son retour, mais c'est avancer pour mieux reculer...

Le Duc soupira un grand coup, il ouvrit le premier bouton de sa chemise qui lui serrait bien trop la gorge. Il reprit la missive et dit

Et là elle m'annonce qu'elle ne part pas et me demande de rappeler mes hommes. et pour terminée elle dit Albert entama la lecture à haute voix

"Sais-tu ce que devien la neige lorsqu'elle fond ??? Elle devient le printemps. Laisse ton coeur faire fondre la glace qui te retiens prisonnier de tes pensées et laisse la douceur du printemps réchauffer ton ame."

Nouveau soupire

Je me suis montré trop cruel avec elle... je ne suis qu'un pauvre sot. pourtant je l'aime plus que la prunelle de mes yeux... mais non je l'envoie valser sur les roses...

Albert s'affala d'avantage dans le fauteuil, laissant sa tête tomber contre le dossier. Tendant la missive à sa douce compagne, pour qu'elle puisse la lire et juger d'elle même.

Angel écoutait attentivement le jeune homme parler, plus il en disait et plus il paraissait perturbé... Sa petite soeur lui en voulait - elle à ce point ? Et pour quelle raison ?
Elle ne voulût l'interrompre dans ses explications, il était si bien lancé, il se confiait enfin à elle.. C'était la première fois qu'il en disait tant sur lui !

Elle l'observait jouer avec son verre, lorsqu'il posa sa tête sur son épaule, elle commença à masser ses cheveux du bout de ses doigts sans dire un mot...
Albert avait besoin de parler et il racontait même un peu plus de cette fameuse soirée où Eléanore et lui avaient été amenés à la taverne...
Depuis cette soirée, Angel n'avait plus osé lui en reparler, il avait été clair lorsqu'il disait qu'il ne pouvait en dire trop.. Elle restait curieuse d'apprendre ce qu'il s'était passé exactement !

Le brigand ? jouer avec plus malin que vous ?
Je suis certaine que vous n'y êtes pour rien !

Elle déposa un baiser sur son front et ajouta..

Si désormais vous êtes prêts à en parler je suis là mon doux...

Quelqu'un venait encore frapper à la porte... décidemment c'était la journée.. une nouvelle missive était arrivée pour le jeune Duc.. il l'ouvrit et commença à la lire à voix haute comme si la procureur était à présent concernée par le courrier qu'il réceptionnait...
Mon cher fr....

Il stoppa là et continua à lire en silence.. La jeune femme ne voulant se mêler de quelque chose qui ne la regardait peut - être pas parcourait la pièce du regard.. Elle comprit qu'il avait finit de la lire lorsqu'elle entendit un léger bruit de froissement de papier.. Elle se retourna alors vers le jeune homme et le trouva plus attristé que jamais...

Il reprit alors la conversation, lui expliquant cette fois - ci la visite de sa petite soeur au château...
Alors qu'il serrait le bas de sa chemise, Angel lui prit la main pour le tenter de le calmer, écoutant la suite de son récit...
Il finit par tendre la lettre à la jeune procureur et s'affaler dans le fauteuil...

Elle entama la lecture de la missive...
Eléanore paraissait en colère et terriblement malheureuse à la fois... Les mots qu'elle avait écrit devaient être difficile à encaisser pour Albert mais elle lui ouvrait son coeur. Il ne lui avait pas laisser l'occasion de le faire lorsqu'elle était venue le voir, il était normal qu'elle ressente le besoin de l'exprimer d'une autre façon...

C'était un appel à l'aide d'une petite soeur à son grand frère... Angel visiblement plus émotive que le jeune homme ne pût retenir une larme, bien qu'elle ne connaissait pas vraiment Eléanore, ses mots l'avaient beaucoup touchée...
Elle reprit ses esprits et prenant les deux mains au jeune homme elle lui dit...

Mon amour, votre soeur a besoin de vous...
Je ne voudrais pas m'immiscer dans votre relation mais vous pourriez être plus forts si vous traversiez cette épreuve tout en restant unis...

Elle ajouta plus bas..

Enfin je n'ai pas à me mêler de ça...

Elle s'affala près de lui, posant à son tour la tête sur ses épaules, gardant sur elle une des mains du jeune Duc... Elle attendit une réaction de sa part...

Il avait encore trop parlé, la jeune femme essayait de comprendre d'avantages. Quelque part heureusement qu'un messager était arrivé, cela lui permit d'éviter soigneusement ses questions. Il ne pourrait jamais confier à quelqu'un réellement ce qui s'était passé. Pour pouvoir éviter cette soirée remonter à jamais à ces yeux, il fallait qu'il se libère de ce poids... qu'il renoue des liens avec sa sœur... mais tout n'était pas si simple.

Affalé dans le canapé, d'un œil en coin, il observait la jeune femme en train de lire une missive... Les larmes montaient aux yeux de la jeune femme et une larme finit par perler le long de son visage.

Les mains prisent dans les siennes il la regarda tout en l'écoutant. Sa sœur avait besoin de lui... probablement... certainement même, il avait toujours été là pour elle... comment pouvait-il la laisser maintenant... la réponse était bien simple à ces yeux, mais visiblement tellement incompréhensible depuis l'extérieur... Une fois qu'elle eut finie, elle se plaça à ses côtés pour se blottir contre lui, Albert resta silencieux pendant de longues minutes. Il réfléchissait seulement aux paroles de la douce Angel. Elle essayait juste de le faire réagir comme elle avait déjà essayé de le faire la dernière fois... mais Albert s'était entêté dans son culpabilité.

J'ai l'impression d'être tout seul dans une boîte dont je ne peux sortir. J'ai beau crier dans cet espace étouffant, mais personne ne m'entend. Dès fois des mains entrent dans la boite mais je ne peux les saisir comme si quelque chose m'en empêchait. Puis parfois, il y a une voix sévère qui me rappelle de ne jamais parler... Albert se pencha en avant, coudes posés sur les genoux il se prit la tête entre ses mains. Il avait imagé tous ces propos, mais c'était réellement ce qu'il ressentait. On lui proposait de l'aide, il n'arrivait pas à accepter cette aide... il ne pouvait parler de cette soirée, sans qu'il n'y ait des représailles...

Il faut que je réponde à Léa c'est ça ? Qu'est ce que je dois lui dire, que je suis platement désolé de me porter ainsi avec elle ? Que je suis complètement perdu ?

Albert se leva, en direction du secrétaire, il sortit des feuilles de parchemin, prit l'encrier et sa plume. Il rapporta le tout près de la petite table. Il trempa légèrement la plume dans l'encrier et commença à gratter sur la feuille.

Citation :: Léa,

Il releva le nez, puis regarda de nouveau le morceau de papier. Il raya le début et recommença

Citation :: ~~Léa~~ Ma petite soeur,

Je...

Les mots ne semblaient pas venir, il avait comme un blocage même sur la feuille de papier. Sa main se faisait tremblante, il essaya de se concentrer au maximum, pour pouvoir trouver le début de sa missive...

Le jeune homme était resté silencieux longuement dans son fauteuil, les mots prononcés par Angel l'auraient - ils fait réagir ? Tout du moins c'est ce qu'elle espérait ! Sans sa petite soeur il avait l'air malheureux, quelque chose d'important lui manquait...
La procureur faisait son possible pour le rendre heureux mais il y a bien évidemment des manques que l'on ne peut pas combler...

Albert une nouvelle fois se confiait à la demoiselle, il paraissait encore tellement déchiré par tout ces récents évènements...
Avec tout l'amour qu'elle lui portait, de le voir ainsi lui fendait le coeur, elle aurait tant voulu trouver une solution à tout mais cela ne pouvait être si simple...

Mon tendre amour, je vous promet de ne jamais vous abandonner. Je vous tendrais la main aussi souvent qu'il le faudra, et ce jusqu'à la fin de mes jours...

La jeune femme le caressait dans le cou essayant de le détendre un peu, ce devait être peine perdue mais elle voulait lui venir en aide et ne savait pas réellement comme s'y prendre, la situation était vraiment délicate !

J'imagine que votre soeur attend une réponse c'est certain, elle semble tout aussi perdue que vous, vous avez besoin l'un de l'autre...

Le Duc se leva rejoignant son secrétaire, il prit tout le nécessaire pour écrire une missive...
Angel resta d'abord assise sur la banquette à l'observer, l'inspiration n'avait pas l'air de lui venir, ou alors ne savait - il pas par où commencer...
Elle vint se mettre derrière le jeune homme, sa main était toute tremblante. Toujours dans l'optique de le détendre, elle lui massait les épaules...

Mon doux, ouvrez - lui simplement votre coeur... dites - lui tout ce que vous auriez envie de lui dire mais que vous n'arriveriez pas à exprimer étant en face d'elle...

Elle patienta quelque secondes avant de reprendre...

Excusez - moi, je suis maladroite... vous désirez peut - être rester seul... je comprendrais !
Dois - je vous laisser ?

La procureur déposa un baiser sur la tête à Albert attendant sa réponse... en aucun cas elle n'avait envie de le déranger...

Non restez, vous ne me dérangez pas. Et puis votre présence me fait grand bien, elle m'apaise.

Le Duc regarda son parchemin, il n'y avait pas grand chose d'écrit, mais il avait tendance à trouver l'inspiration en réfléchissant tout en regardant le morcer. de papier. Il tapotait le bout de la plume sur le parchemin jouant un petit air rythmé qui raisonnait dans la pièce où le silence c'était installé.

Je ne sais comment commencer cette lettre.

Ouvrir son cœur mais Léa était déjà au courant qu'il l'aimait... peut être qu'ils s'étaient trop éloignés pour qu'elle ne le sache plus. Il lâcha sa plume et se leva pour aller chercher le pichet d'eau. Il servit une nouvelle fois les deux verres, il vida le sien tranquillement en observant sa feuille. Il revoyait la scène avec sa sœur, il entendait de nouveau ce qu'il lui avait. Alors il saisit sa plume, la trempa une nouvelle fois dans l'encrier, et la laissa courir sur un nouveau parchemin

Spoiler:

Albert souffla sur le parchemin, pour que l'encre sèche plus vite. Il avait enfin fini de dire ce qu'il voulait, en partie... Il s'était bien gardé d'exprimer tout son ressentiment concernant la soirée. Il reposa la plume sur la petite table délicatement, et il entreprit lecture à haute voix pour partager avec sa douce compagne ce qu'il avait écrit.

Une fois qu'il eut fini, et que pour lui tout sonnait correctement, il alluma une bougie pour récupérer la cire et pouvoir sceller la missive de son sceau.

Il me reste plus qu'à faire envoyer cette missive, après j'irais me reposer si vous voulez bien.

Le Duc avait lancé cette phrase comme une invitation pour pouvoir s'endormir aux côtés de la jeune femme. Il était si apaisant de se retrouver aux creux de ses bras. Il sortit de la pièce pour donner le parchemin à un serviteur afin qu'il remette en main propre la lettre à sa petite soeur. Il lui demanda également de donner l'ordre au lieutenant de faire revenir ces hommes. Il s'en retourna dans la pièce pour rejoindre Angel.

Vous ne voudriez pas regarder mes côtes, je crains que mon bandage se détache au fur et à mesure.

Albert prit la main de la jeune femme, sans réellement attendre sa réponse, il l'emmena jusque dans la chambre, où il s'assit sur le lit et entreprit de déboutonner sa chemise pour montrer son bandage à la demoiselle...

La jeune femme déposa un baiser sur la joue à Albert comme pour lui confirmer qu'elle resterait avec lui. Avant de reprendre il servit deux verres d'eau, la procureur en but une gorgée, puis le temps qu'il écrive sa missive se mit à la fenêtre...

Elle observa longuement le somptueux paysage qui s'offrait à elle, celui qui au départ les avait réunis le jeune Duc et elle, lors de leur première balade dans les jardins...
Tout ces merveilleux souvenirs qui remontaient la faisait sourire et elle s'évada complètement dans ses pensées...

Elle en sortit lorsque le jeune homme entreprit la lecture de ce qu'il avait rédigé, elle s'approcha alors de lui et l'écouta avec une grande attention...
Il avait finalement réussit à exprimer à sa jeune soeur ce qu'il ressentait, c'était une bonne chose ! La lettre était vraiment émouvante et Angel ne trouva pas immédiatement les mots pour lui dire ce qu'elle en pensait. Une nouvelle fois cette émotion était montée en elle, en entendant ces mots, elle savait elle aussi exactement de quel mal il souffrait, il ne l'avait jamais dit avec tant de précision auparavant !

Elle s'essuya les yeux et lui répondit après avoir prit une grande inspiration

Je crois que le plus difficile est fait, vous vous êtes ouvert à votre soeur, c'est ce qu'il fallait...
A présent j'en sais aussi un peu plus sur ce qui vous fait tant souffrir et ...

La jeune femme baissa son regard, elle avait tellement de peine pour lui...

... et je voudrais vraiment pouvoir vous aider mieux que ça...

Le Duc scella la missive et s'éloigna pour la donner à un serviteur qui l'amènera à Eléanore. Losqu'il revint il l'attira jusque dans la chambre pour qu'elle vérifie son bandage..

Une fois sa chemise déboutonnée, la jeune femme defit le bandage pour le lui remettre correctement... Elle le fît le plus délicatement possible de peur de lui faire mal, ses côtes devaient être encore assez douloureuses !

J'espère que je ne vous fais pas trop mal mon doux...

Lorsqu'elle eût terminé, elle s'assit à côté de lui sur le lit, lui prenant la main...

Bien , je pense qu'il est grand temps de vous reposer maintenant !

Angel lui sourit et l'embrassa pour lui faire oublier quelques instants les moments douloureux qu'il venait de vivre, non seulement le bandage mais aussi cette lettre qu'il avait écrite avec tant de mal pour sa soeur...

Pendant que la jeune femme remettait son bandage, Albert ne cessait de la regarder, de la contempler... Délicate et douce comme elle pouvait l'être, Albert ne sentait pas la douleur, la seule chose qu'il sentait était l'agréable sensation des doigts de la jeune femme sur son corps. Il en souriait bêtement.

Vous faites cela très bien, le médecin se serait montré moins doux. "Qu'apportes d'avoir mal sur le moment, tant que le bandage tient !!!"

Il en rigola presque de ce médecin, il lui avait certes permis d'avoir moins mal, mais il ne pouvait rien faire réellement, à part lui conseiller de rester calme, d'éviter le cheval et tout genre de sport... La fine main de la procureur dans la sienne, il ne cessa de regarder sa dame. Il était bientôt pour se reposer mais se savoir aux côtés de la demoiselle le réjouissait. Cette femme qu'il avait séduit dès leur premier moment de détente commun, pour la simple et bonne raison qu'elle lui avait tapé dans l'oeil même si elle était mariée à cette époque... Au fil du temps, au fil du jeu de la séduction, il s'était d'avantage accroché, jusqu'au point de dire que cette femme comptait autant que sa petite soeur. Pourtant seul Dieu sait que sa petite soeur est quelqu'un de très important pour lui, habituellement il est envers elle si protecteur, si intentionné... préférant se priver de manger pour qu'elle puisse se nourrir... Il sortit finalement de sa rêverie, depuis combien de temps était il là à regarder sa conseillère sans dire un mot, sans cligner des yeux ??? Il reprit de sa voix calme et douce

Ma mie, vous ai je déjà dit que j'étais un homme comblé à vos côtés ? que je vous comptiez beaucoup pour moi ?

Le jeune Duc porta son regard sur la main de la jeune femme dans la sienne. Il trouvait joli cette image de leur deux mains réunies. Relevant les yeux pour les poser une nouvelle fois sur Angel, il dit

Je ne me reposerais que si vous restez à mes côtés

Sa main libre vient se poser sur le visage de sa douce compagne, doucement il approche son visage du sien pour venir lui offrir un tendre baiser.

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