NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

[HRP]Le RP se situe après l'agression du Duc et de sa soeur.[/HRP]

Albert avait marché rapidement dans les rues de Reims pour rejoindre le Château, la Lune surplombait la ville, une légère brise venait frapper son visage. A cheval quelques policiers l'avaient suivit de loin au cas où quelque chose lui arriverait de nouveau. Chaque foulée sur les pavés résonnait dans tout son être ravivant les maux qui marquaient son corps. Trajet silencieux et rapide, le Duc ne mit pas longtemps pour arriver au château ducal. L'heure était tardive, le Château plongé dans l'obscurité, endormi jusqu'à la prochaine aube. Impossible de trouver son médecin à cette heure, pourtant le jeune Duc aurait aimé plus que tout le voir en cet instant. Il gravit les marches sur la pointe des pieds, faisant le moins de bruit possible.

Arrivé devant la porte en chêne, il tourna la poignée, et la poussa. Les appartements ducaux étaient plutôt luxueux, une grande pièce faisant office de salon, dans laquelle était entreposée du mobilier d'une valeur certaine. Albert repoussa légèrement la porte, à bout de force, le loquet ne s'enclencha pas. Dans la pièce, Albert alluma quelques bougies, il défit les boutons de manchette de sa chemise. Puis il prit un bougeoir dans sa main gauche, et il se déplaça vers la pièce faisant office de salle de bain. Le jeune garçon posa la bougie sur le haut d'un petit meuble, et il se contempla dans le miroir. Les traits du visage tirés, il se sentait sale. Il prit le pichet d'eau et versa le contenu dans une bassine de porcelaine, et se nettoya le visage avec du savon. Chose faite, il s'essuya délicatement le visage avec une serviette. Ensuite, le jeune damoiseau défit les boutons de sa chemise, et s'essaya sur le bord du bac où il se prenait des bains. Il plaqua doucement sa main droite sur ses côtes douloureuse en fermant les yeux, il se parla à lui même à haute voix

Il ne m'a pas plaqué de main morte le bougre !!!

Le jeune garçon se releva, prenant sa serviette d'une main, le bougeoir dans l'autre, il se dirigea vers sa chambre. Il posa le porte bougie sur une table nuit, et ôta son pantalon sale, qu'il jeta dans un coin de la pièce. Il sortit des braies propres de son armoire, et les enfila. Il prit également une chemise propre qu'il mit simplement sans fermer les boutons. Le duc n'avait pas envie de dormir, comment pourrait il trouver le sommeil après une telle soirée, il retourna dans le grand salon se servit un verre de vin et contempla la Lune à travers la fenêtre, l'esprit totalement ailleurs...

Une fois sortie de la taverne, Babyangel pressa le pas en direction du château, le Duc était partit un peu avant, il semblait vraiment mal au point bien qu'il en avait affirmé le contraire... Elle croisa à cette heure tardive encore quelques habitants se promenant dans les rues de Reims, malheureusement aucun cavalier qui aurait pû l'y amener plus rapidement ! Avec les évènements de la soirée elle n'était pas très rassurée, elle regarda derrière elle à plusieurs reprises tout en avançant à grands pas...
Arrivée devant le château, elle vit un ou deux garde qui faisaient leur ronde dans le jardin. Elle entendit une voix au loin et se retourna, l'un d'eux lui parlait ...

Madame le Procureur, le Duc est rentré il y a très peu de temps !

En effet elle était passée plus tôt pour annoncer la disparition à Dame Ermeline, il n'était pas ici, les gardes devaient penser qu'elle le cherchait toujours, elle lui répondit ...

Oui merci je vais le voir tout de suite !

Elle courût vers la porte d'entrée qu' un autre garde lui avait déjà ouverte... Elle marcha ensuite en direction du bureau du jeune homme au cas où il serait allé se réfugier là - bas. Sur le chemin elle croisa un serviteur, elle lui demanda ...

Excusez - moi auriez vu Messire Albert ?

Il est partit dans ses appartement Madame ! répondit - il

Elle remercia le serviteur et parcourût les couloirs sombres jusqu'aux appartements du Duc ... Tant elle se pressait on pouvait certainement entendre ses talons retentir dans tout le château !
Elle était arrivée devant chez lui, elle sarrêta et prit une grande respiration, elle tendit le bras pr toquer mais lorsqu'elle tappa le premier coup, la porte s'ouvrit d'elle même, le jeune homme l'avait certainement mal fermée ! Elle la poussa et entra dans un grand salon...

Messire ... Vous êtes partis si vite !

Il était debout avec un verre de vin en main à regarder par la fenêtre, il paraissait bien pensif ...

Albert avait trempé une seule fois ces lèvres dans ce verre de vin de Champagne. Derrière sa fenêtre le Duc pensait à rien en soit, il était ailleurs son corps certes présent dans la pièce mais son esprit bien loin. Une fine voix raisonna dans sa tête, Albert mit bien du temps à réagir et à sortir de ces pensées. Il restait là sans bouger, même pas un cil... Puis il se retourna pour regarder la personne présente. Il avait bien reconnu cette douce voix, c'était celle du procureur seul nul doute. Son regard se porta quelques secondes sur la jeune femme, puis il retourna à la contemplation de la Lune. Comme si ce corps céleste pouvait apporter une quelconque réponse au Duc. Le jeune Duc soupira et porta son verre à ses lèvres. Sa gorgée terminée, d'une voix faible il rajouta

Si c'est pour un dossier, ça attendra demain ! Si vous voulez un verre servez vous !

Comme un geste mécanique, il but une grosse gorgée sans quitter l'astre Lunaire des yeux.

Le jeune Duc avait l'air bien déboussolé, il avait à peine regarder Babyangel qu'il se retournait vers la fenêtre. Il n'avait jamais été si froid avec elle et encore moins depuis les moments si magiques qu'ils avaient passés tous les deux... Elle se joignit à Albert, contemplant la Lune à son tour un instant, puis se tourna vers lui cherchant son regard, en vain ... Elle avança lentement son bras en direction de son visage, et avec sa main le lui prit delicatement pour qu'il pose ses yeux sur elle ... Elle dit d'une voix basse ...

Je vois bien que quelque chose ne va pas ...
Vous pouvez me parler vous savez !

Puis elle ajouta un peu plus fortement ...

Je ne viens ni pour un dossier, ni pour boire un verre ...
Je m'inquiètes pour vous !

Elle fixa les yeux au jeune homme qui semblaient si perdus en attendant une réaction de sa part ...

La main froide de la jeune femme posée sur son visage, contraint de poser son regard sur elle, il la regarda dans les yeux quelques instants, puis essaya de nouveau de détourner son regard loin. Le procureur ne manquait pas de sa main de reporter l'attention du Duc sur elle.

Albert n'avait nullement envie de parler de ce qui s'était passé dans cet hospice, il n'avait pas non plus envie que quelque chose arrive à une personne proche de lui, s'il parlait de cette soirée.

Le jeune Duc fit deux pas en arrière, détachant sa joue de la main de la jeune femme. Albert se montrait froid, distant

Ne vous inquiétez pas pour moi je vais bien. Albert marqua une pause, réfléchissant à ce qu'il pourrait rajouter

Je serais vous je garderais mes distances. S'il vous arriverait quelque chose je serais fortement blessé.

Al' prit une gorgée dans son verre, gorgée qui passa de travers et qui le fit tousser. Sous la toux, le Duc porta sa main droite à ses côtes le temps, que sa quinte de toux se termine.

Elle avait pû enfin croiser son regard, tant de choses passaient dans ses yeux, il était si sévère et si craintif en même temps ...
Il avait dû se passer quelque chose d'affreux, il n'avait pas l'air de vouloir en parler alors la jeune procureur n'insista pas, il lui en toucherais déjà un mot s'il en ressentait le besoin ...

Bien, vous savez que je suis là si vous souhaitez discuter !

Elle baissa la tête regardant le sol puis reprit ...

Je ne compte prendre de distances, je voudrais rester pour veiller sur vous ! Enfin ... si vous le voulez bien !
Il ne m'arrivera rien rassurez - vous, nous sommes en sécurité ici !

Elle espérait tant qu'il accepte, elle tenait à le soutenir dans cette épreuve, il avait déjà été si présent pour elle ...

Le Duc se mit à tousser et par reflexe posa sa main sur ses côtes, la jeune femme écarta la chemise ouverte et observa cherchant une blessure ! Il n'y avait rien d'apparent mais il avait l'air de souffrir ...

Que vous arrive - t - il ?

Elle effleura ses côtes et le jeune homme laissa échapper un petit cri de douleur ...

Mais vous avez mal !!

Elle attira à nouveau son regard sur elle, il pouvait certainement voir dans ses yeux tout l'affection qu'elle pouvait lui porter et l'inquiétude qui la rongeait ....

Je vous en prie ... laissez - moi vous aider !

La Lune reflétait sur la peau blanche de la demoiselle, Albert la contempla le regard vide. Dans ces yeux qu'il avait appris à connaître en peu de temps, il pu y lire toute l'inquiétude qu'elle avait. Albert posa son verre sur le haut d'un meuble de chêne et referma les boutons de sa chemise. Il prit le soin de bien remettre son col, d'avoir une présentation correcte

J'ai heurté un mur toute à l'heure, mais ça passera, ne vous inquiétez pas.

Le jeune garçon de sa main droite frotta sa joue, se grattant la barbe coupée de la veille. Du bout des doigts il se frotta les yeux en les fermant. Le Duc était en colère contre lui même, il était terrifié, chaque fois qu'il fermait les yeux, il revivait cette scène où ce brigand gravait le dos de sa sœur. Son coup de poignet était certes joli, mais le plus marquant était les cris de douleurs persans de sa sœur, le sang coulant sur son dos.

Il inspira profondément et tout en regardant le procureur il rajouta, contenant difficilement la haine qu'il avait envers lui même.

Je n'ai pas besoin de votre aide, ni de l'aide de quiconque. Le seul endroit où vous serez en sécurité ça sera loin de moi.

Albert tourna le dos à la demoiselle et alla se resservir un verre de vin.

La jeune procureur avait été blessée par les mots si difficiles qu'Albert venait de prononcer, il était vraiment différent ! Aucune parole n'avait pû sortir de la bouche à Babyangel dans l'immédiat ...
Elle le voyait malheureux, et il n'acceptait pas son aide, il ne restait alors qu'une chose à faire si cela pouvais suffir à le satisfaire .. s'en aller !
Elle lui lança tout aussi froidement qu'il l'était avec elle ...

Bien, c'est vous qui voyez !

Il l'avait complètement déstabilisée à être si cru avec elle, elle n'avait aucune envie de le laisser seul, pourtant elle se plia à ses désirs ...
Elle le regarda se servir son verre de vin puis ajouta d'un air plus triste ...

Au revoir ...

Elle partit en direction de la grande porte en chêne, l'ouvrit et commença à traverser les couloirs sans même avoir fermé derrière elle. Sous le coup de la colère, elle l'avait oubliée ...

Le doux jus de raisin blanc dans son verre, le Duc reprit sa place, silencieux de marbre. Froid comme la pierre, il ne souriait pas, restait là planter devant sa fenêtre à regarder la Lune. Les mots de la jeune femme avaient été froids également, il l'avait bien cherché après tout. Elle lui tendait la main, et il ne la saisissait pas.

Albert ne la regarda pas partir, il ne faisait rien pour la retenir, elle savait ce qu'elle faisait. Pourtant en l'absence de la jeune femme, il entendait les mots qu'elle lui avait prononcés, raisonner dans sa tête. Il but dans son verre, absent les yeux rivés sur la Lune. Il se sentait bien seul en cet instant. Peut être n'était il pas trop tard pour récupérer le procureur. Il se passa encore de longues minutes qui parurent éternité entre le moment où il buvait son verre et le moment où il décida d'aller à la recherche de la jeune femme. Le duc posa son verre au trois quart vide sur le bureau et sortit par la porte encore ouverte.

Le Château était un réel labyrinthe lorsqu'il s'agissait de trouver quelqu'un... Il n'y avait pas beaucoup de choix, soit la Dame était repartie dehors, soit en direction de ses bureaux. Le jeune Duc opta pour le premier choix, tendant l'oreille essayant de repérer le moindre bruit. Il ne pouvait malheureusement pas courir, alors il décida d'appeler d'abord d'une voix timide

Madame de Merdum ???

En vain, alors il essaya une nouvelle fois encore un peu plus fort

Madame le Procureur vous êtes par là ?

En haut de l'escalier, le jeune Duc s'arrêta il regarda, dans les couloirs plongés dans l'obscurité. Il ne voyait rien, n'entendait rien. Peut être avait elle prit la fuite rapidement, en courant, peut être était elle partie dans l'autre sens. Albert jeta l'éponge, rebroussant chemin en direction de ses appartements.

Une fois sortie des appartements du Duc, Babyangel marcha rapidement vers ses bureaux... Elle n'avait pas l'envie de rentrer chez elle, elle avait demandé le divorce à son mari un peu plus tôt et elle préférait éviter la maison pour l'instant... La procureur avait dans l'intention de passer la nuit dans son bureau quoi qu'il arrive, et ceci bien avant même qu'elle aprenne la disparition du jeune homme et de sa soeur... Elle savait que là - bas elle pourrait mettre ses idées au clair ...

Elle entra dans le bureau, elle n'y était encore jamais restée pour la nuit, il fallait un début à tout ... Elle se servit elle aussi un verre de vin et s'installa sur la banquette au milieu de la pièce, elle retira ses chaussures et s'allonga dessus son verre à la main.

La fenêtre qui se trouvait en face était ouverte, il faisait bon dehors et à cet instant elle comprenait plus que tout ce que le jeune Duc pouvait ressentir en regardant les astres .. Elle était si perdue, il s'était passé tant de choses ces dernières 24 heures, entre leur disparition, son divorce .. tout ça se mélangeait et la tourmentait ...

Elle entendit une voix au loin, c'était Albert qui la cherchait visiblement ...
Elle tendit l'oreille, elle voulait le rejoindre mais se dit qu'il viendrais certainement la voir alors elle ne bougea pas, elle bût tranquillement son vin en ne cessant de rêvasser ...

Peut - être qu'il avait finalement envie de la voir, c'était son voeux le plus cher mais les astres lui feraient - ils ce cadeau ....

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Tout d'un coup, un violent courant d'air fit venant d'une fenêtre ouverte, laissa entrer un oiseau. Celui-ci virevolta dans les hauts plafonds de château, avant de se poser sur la tête d'un homme sculpté dans la pierre, sur un piédestal. Ce devait être un objet de commémoration et honorifique. Tout oiseau qu'il était, le corbeau ne se souciait guère de là où il se posait, du moment que ça lui offrait stabilité. L'animal croassa à plusieurs reprises, ce qui fut amplifié par le silence des couloirs.

Comme un signe, une présence, l'oiseau ne bougea pas face au Duc qui se trouvait dans le hall d'entrée du château. Il tapa son bec à plusieurs reprises sur le crane de pierre.

Albert marchait dans le couloir, les bras le long du corps. En pantoufle il déambulait dans les corridors. Il réfléchissait il finit par se convaincre, qu'il devait aller voir la jeune femme pour lui présenter des excuses. Même s'il devait la sortir de son lit dans sa propre maison, il avait été si odieux avec elle, qu'il ne pouvait pas rester ainsi sans s'excuser... Le jeune Duc prit un virage serré et bifurqua à droite en direction du bureau du procureur. Il accéléra le pas, pas facile de courir avec des chaussons... En passant devant chaque fenêtre le long des couloirs, les reflets de la Lune jouaient sur son visage...

Tout en marchant, Albert avait finit par penser : "comment veux tu qu'il sache si tu dis quelque chose ?" Le brigand n'était pas près de passer la garde qui s'effectuait dehors... Le château était bien gardé, on ne rentrait pas comme dans un moulin... Plus le jeune homme marchait vite pour aller voir la douce Dame de Merdum, plus il lui semblait entendre des croassements. Il avait secoué la tête, convaincu que c'était son imagination, mais plus il s'approchait du hall, plus les cris se faisaient entendre. Dans le hall, les croassements étaient bien réel, et ce bruit... le bruit d'un bec qui picore... Albert se figea net, il regarda à droite à gauche, en bas en haut... scrutant le hall faiblement éclairé par les rayons de la Lune... Il vit l'œil noir du Corbeau qui semblait le regarder... la peur gagna petit à petit le Duc, des goutes de sueur froide se formèrent sur son front... Comment ce maudit oiseau avait-il pu entrer dans le château ?

Un courant d'air vient frapper son visage, il aperçu la fenêtre ouverte et la peur le gagna encore plus. Il regarda l'animal en train de picorer le crâne de cette pauvre statut. Le duc tournoya sur lui même et dit d'une voix très forte qui résonna dans le hall

Ca n'en finira donc jamais ??? Vous avez décidé de me pourrir la vie à jamais ???

Le Duc continua de tourner sur lui même, le corbeau croassa d'avantage, lui répondant en quelque sorte. Albert prit sa pantoufle droite et la jeta en direction de l'oiseau. La sculpture vacilla sous la force de projection du chausson et se brisa en mille morceaux dans un bruit sourd retentissant dans le château. L'animal quant à lui vola au dessus de la tête du jeune homme

Va t'en oiseau de malheur !!! Va t'en !!!

Albert prit son deuxième chausson et le jeta en direction de l'oiseau. En vain, l'oiseau préférait rester là dans le hall à le narguer... Alors que le château commençait à s'activer, à se réveiller par le vacarme causer par le Duc, Albert se laissa choir au sol. A genou au sol, poing contre le marbre, la tête rentré dans les bras, il essayait de retrouver son calme... tentant d'oublier les croassements de cet oiseau de mauvaise augure...

La jeune femme toujours pensive vida peu a peu son verre, elle n'arriverait pas à dormir, elle voulut alors se servir un autre verre lorsqu'elle fût effrayée par des cris dans le couloir ... C'était encore Albert ...
Ca n'en finira donc jamais ??? Vous avez décidé de me pourrir la vie à jamais ???

"Lui pourrir la vie" se disait - elle. Mais que lui arrivait - il ! Elle se leva de la banquette et posa son verre si rapidement sur le bureau qu'il en été retombé tout aussi vite et avait éclaté en milles morceaux ! Elle se coupa légèrement le doigt en attrapant ses chaussures, les enfila et courût dans le couloir. Elle nettoierais plus tard...

Arrivée dans le hall d'entrée, Babyangel vit le Duc agenouillé, la tête entre les bras... Il paraissait si enervé, désespéré... Malgré les paroles blessantes qu'il lui avait lancées plus tôt, elle ne pouvait pas l'abandonner, il avait certainement plus besoin de soutien qu'il ne l'avançait ...

Elle se baissa alors et lui prit un de ses bras ...

Venez, ne restez pas ici !

Elle ne voulait surtout pas le brusquer alors elle se releva et attendit qu'il réagisse de lui - même ...

Albert se sentait comme un ver nu, il y avait des gardes des serviteurs qui le regardaient d'un oeil certainement interrogateur... Au sol tel un homme désespéré, il aurait voulu plus que tout retourner dans sa petite enfance, se blottir dans les tendres bras de sa défunte mère comme il avait pu le faire lorsque son père le grondait. Mais il était adulte, et ce temps où il trouvait du réconfort dans les bras de sa mère était loin maintenant... il avait vécu pourtant bien des épreuves depuis la mort de ses parents, mais rien de si cruel, de si terrorisant... Il était dans sa petite bulle, les yeux fixés sur le marbre, c'était comme si plus rien n'existait autour de lui.

C'est seulement lorsque son parfum, ce parfum vient titiller ces narines, et cette douce main se poser sur son bras, qu'Albert réagit. Combien de temps était-il resté ainsi ? Peut être pas longtemps, mais ce qui est sûr c'est que ce n'était pas une position pour une personne de son rang. Comme un sifflement il entendit les mots de la jeune femme "Venez, ne restez pas ici !". Al' releva légèrement la tête, il ne voyait plus l'oiseau, ne l'entendait plus. Était-il repartit ? ou bien était-ce seulement le fruit de son imagination ? Avait-il une phobie des corbeaux au point d'avoir imaginé un oiseau dans le hall du Château et faire tout ce bruit ? Ce qui est sûr c'est que le personnel semblait s'interroger par rapport à l'attitude du Duc...

Albert finit par se relever, il regarda la fenêtre elle semblait fermer... Quelqu'un l'avait-il refermé, avait-il imaginé cette fenêtre ouverte ? La statut était bien cassée, les morceaux éparpillés partout... Albert se rapprocha du procureur, sur un ton sévère il s'adressa au personnel

Le spectacle est terminé !!!

Le Duc prit la fine main de la jeune femme dans la sienne et la regarda. A mi voix, alors que le personnel les regardait, content de pouvoir demain raconter quelques ragots, il lui dit

Restez avez moi, s'il vous plait

Albert avait toujours son regard dur, mais sa voix semblait sincère. Il l'invita à marcher jusqu'à ces appartements

Albert était plus perturbé que jamais, la jeune procureur fît signe aux serviteurs de s'éloigner, elle allait s'occuper de lui ...
Elle en avait oublié tout ce qui la tourmentait avant, le plus important maintenant était d'être présente pour cet homme qu'elle estimait tant !

Il prononça enfin les mots qu'elle avait voulu entendre...
Restez avez moi, s'il vous plait
Elle fût rassurée par ces paroles, il acceptait son aide ...

Le jeune homme lui prit la main et ils marchaient tous les deux vers les appartements de celui - ci !
Il était partit en laissant lui aussi la porte ouverte derrière lui, avant d'entrer dans le salon elle s'arrêta et lui dit ...

L'espace d'un instant j'ai eu peur, je crains tellement de vous perdre !

Elle le fixa dans les yeux et caressa avec son autre main la joue du jeune Duc...

Tout en marchant jusqu'à ces appartements, le Duc n'arrêtait pas de regarder par dessus son épaule. Il avait l'impression de devenir fou, il se demandait s'il avait inventé cet oiseau. Le corbeau était gravé dans son esprit probablement à jamais, afin de lui rappeler que la moindre parole et le corbeau ferait à nouveau son apparition.

La douce chaleur de la main de la jeune femme sur son visage, lui fit le plus grand bien mais il était en même temps apeuré qu'un jour il puisse arriver quelque chose à son procureur. Albert ne répondit pas aux mots de la jeune femme de suite, il préféra entrer dans le salon. Le Duc ferma soigneusement la porte et il prit un bougeoir, dont la flamme de la bougie illuminait faiblement le bureau. Bougie en main, il fit le tour de la pièce regardant derrière les lourds doubles rideaux, derrière le sofa... Il alla jusqu'à faire le tour des pièces adjacentes en silence, laissant le procureur dans le salon. Il ouvrit chaque porte, regarda derrière chacune d'elle, fouillant chaque pièce... Il n'y trouva rien, même si la diversion du corbeau aurait pu être une très bonne idée pour venir se faufiler dans la suite du duc.

Albert revient vers la jeune femme, il posa la bougie là où il l'avait prise, reprit son verre là où il l'avait laissé et s'installa sur la banquette. Il but une gorgée dans son verre, avant d'enfin rompre ce silence qui devait être pesant pour la demoiselle.

Je suis désolé je ne peux rien vous dire, sinon il s'en prendra à vous.

La voix du duc était faible, il murmurait presque. Il avait déjà peur d'en avoir trop dit, s'il arrivait quelque chose à la femme à laquelle il n'avait cessé de penser du lever du soleil jusqu'à cette mauvaise aventure, il ne s'en remettrait que trop difficilement. Le Duc termina son verre d'une traite, et le reposa sur la petite table, tendant la main en direction de celle de la jeune femme.

Le Duc entraîna la jeune femme jusque dans ses appartements avant même de lui répondre, il la laissa au milieu de la pièce et se mit à ouvrir chaque porte, a fouiller le moindre recoin, il redoutait sûrement quelque chose.
Quoi qu'il faisait elle le suivait du regard, pas certaine de bien comprendre mais pensant que lui savait certainement pourquoi il était devenu si méfiant ! Ce n'était certainement pas le fait d'être surpris tous les deux par des serviteurs qui l'inquiétait ...

Une fois l'inspection terminée il revint vers la jeune procureur avant de s'installer sur la banquette. Il ne paraissait pas plus rassuré mais répondit tout de même à Babyangel ...
"Il s'en prendra vous" avait - il dit, mais de quoi parlait - il, qui était ce monstre qui avait pû leur faire du mal !
Elle ne chercha pas à en savoir plus, tout cela avait l'air si sérieux !

Je respecte votre silence Messire !
Je veux juste être avec vous ...

La voix du jeune homme s'était beaucoup adoucie, la procureur se sentait déjà beaucoup mieux. Elle prit la main qu'Albert lui tendait et s'approcha un peu de lui ...
Après une petite hésitation elle prit place à côté de lui sans pour autant lâcher sa main. Elle avait pû remarquer une douleur au niveau de ses côtes, bien qu'il avait affirmé que ce n'était rien de grave elle voulût s'en assurer, avec sa main libre elle passa à nouveau sur son torse ce qui fît sursauter le jeune homme...

Je comprends bien que vous ne souhaitez pas me dire ce qu'il vous est arrivé mais vous êtes blessé et il faut vous soigner !

Elle tenta de rassurer Albert par un sourire et enchaîna en lui déposant un baiser sur la joue ...

Le Duc regardait en direction de la fine main de la demoiselle, jusqu'à temps qu'elle accepte de la saisir. A chaque fois, qu'il tenait sa main dans la sienne, il sentait une force l'envahir... il se sentait légèrement rassuré d'autant plus qu'elle souhaitait seulement être à ses côtés. Le jeune Duc restait très silencieux tout de même, lui qui habituellement parlait beaucoup avec la jeune femme...

Lorsqu'elle passa sa main à hauteur de ses côtes, il fit une grimace, serrant l'autre main de la jeune femme plus fortement en sursautant légèrement. Malgré le baiser sur la joue, il fronça les sourcils et ajouta

On ne fait rien contre des côtes douloureuses, madame Albert regardait la jeune femme, il ne voulait pas se montrer froissant, il ne savait plus comment s'y prendre à cette heure tardive.

Je m'excuse pour mon comportement, mais... enfin j'ai peur... Il était difficile pour Albert d'avouer sa peur, d'autant plus à une femme. Certes pas n'importe quelle femme, mais il se montrait faible, complètement déstabilisé... Albert se pencha légèrement voulant poser sa tête contre l'épaule de la demoiselle, mais la douleur le fit d'avantage grimacer. Il se redressa alors se tenant droit, serrant légèrement ses côtes avec sa main libre.

Je demanderais mon médecin à l'aube, pour qu'il me bande les côtes...

Lâchant la main du jeune procureur, Al saisit la carafe de cristal et se servit un nouveau verre de vin.

Servez vous un verre si vous voulez.

Albert prit son verre et se mit à le boire, affalé dans le sofa, regardant le mur en face de lui... Le jeune Duc était encore parti ailleurs, pensif, son esprit parti ailleurs. Continuant à regarder le tableau accroché au mur, il ajouta à voix basse

Vous feriez mieux de rentrer chez vous, votre mari va s'inquiéter et s'interroger si vous rester ici.

Albert allongea son bras droit le long de l'accoudoir, son verre de vin en main, la tête posée contre le dossier de la banquette

Visiblement elle ne pouvait aider le Duc que par sa présence, le reste elle ne pouvait rien y faire ! Cela lui suffisait amplement .. Le médecin serait effectivement plus apte à le soigner ...
Il avait l'air d'un enfant complètement appeuré et si désolé de sa maladresse ...

Ce n'est rien, vous avez dû vivre quelque chose de difficile ...
N'ayez plus peur, vous êtes en sécurité ici !
Et je veillerais sur vous tout le temps qu'il le faudra, je le fais avec grand plaisir !

Les mots du jeune homme la fîrent sourire... son mari ... il ne risquait pas de s'inquiéter avec ce qu'elle lui avait dit plus tôt !
Il savait qu'elle devait rester dormir à son bureau alors il ne l'attendait pas !

Hmmm ... mon mari, non rassurez - vous il ne s'en souciera pas !
Avant cette mésaventure je devais vous parler à ce propos mais ça attendra que vous soyez un peu plus reposé !

Elle prit un verre et se servit du vin, elle en bût une gorgée et ajouta ...

D'ailleurs, vous ne comptez pas vous reposer ?

Sa peur n'était pas prête de partir du jour au lendemain, les événements étaient encore certes tout frais, mais le jeune Duc savait qu'il lui faudrait bien du temps pour atténuer cette blessure. Il savait si prendre ce brigand, pas de dommage physique ou très peu, les doigts légèrement brûlés, des côtes fêlées... Mais rien de douloureux face à cette vision qu'était le dessin du corbeau sur la peau blanche de sa petite sœur...

Albert écouta avec attention, les mots de la jeune femme, elle était comme un ange gardien qui voulait veiller sur elle. Il en était reconnaissant même s'il ne le laissait pas voir, n'arrivant même pas à faire le moindre sourire. Le jeune garçon ne releva les mots de la Dame de Merdum, peut être n'en comprenait il pas le sens réellement ce soir là. Il n'avait pas non plus l'envie de parler de tout cela en étant dans un tel état d'esprit, c'était un coup à tout gâcher...

Sa main gauche vient se poser sur le dos de la jeune femme, qu'il caressa délicatement. Dessinant du bout des doigts des huit sur son dos, il resta ainsi un long moment, sans rien dire. Lorsqu'il eut terminé son troisième verre le jeune homme prit la parole.

Non, je ne compte pas me reposer, je n'ai nullement envie de dormir.

Bien qu'il avait les traits du visage tirés, il avait surtout peur de s'endormir, fermer les yeux et revivre toute cette soirée.

Mais si vous souhaitez dormir, faites ne vous inquiétez pas pour moi. Il regarda le visage de la jeune femme, de profil à ces côtés. Il avait tant envie de lui parler, lui dire ce qu'il avait pu se passer dans cet hospice abandonné. Mais c'était si dangereux pour elle, qu'il lui parle. Albert se leva et se dirigea vers la salle de bain, il fouilla dans l'armoire s'il trouvait une quelconque pommade concocter par un apothicaire... Mais il n'y avait rien qui l'inspirait réellement... Il retourna dans le salon et s'installa de nouveau aux côtés de la jeune femme.

Comment peut-on soulager une telle douleur aux côtes ? Demanda t-il à la jeune femme en se resservant un quatrième verre de vin de Champagne, la carafe au trois quart vide...

Les caresses du jeune homme sur son dos lui faisaient un tel bien, beaucoup de souvenirs remontaient à la surface, lorsque tout allait bien encore ... la magnifique journée qu'ils avaient passé ensemble la veille ...
C'était si proche mais en même temps avec tout ce qu'il c'était passé depuis ça lui paraissait si lointain...

Elle se doutait bien qu'ils ne revivraient plus cela avant bien longtemps mais ce dont elle était certaine c'est qu'elle profiterais de chaque instant qu'elle pourrais passer à ses côtés, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments... Ils avaient tout le temps devant eux pour être heureux, l'essentiel maintenant était de l'aider à surmonter cette épreuve.

Elle posa sa main sur la jambe à Albert et lui répondit ...

Bien, je vais rester éveillée avec vous alors, je n'ai pas spécialement envie de dormir non plus !

Elle finit son verre de vin et le posa. Babyangel contempla longtemps le jeune homme, il partait constamment dans ses pensées. Elle voudrait lui faire oublier tout ça mais Eléanore était dans un état critique, elle était marquée à vie, difficile d'ôter cela de l'esprit d'un grand frère qui aime tant sa petite soeur !

La procureur revoyait dans sa tête cette image gravée sur le dos à la demoiselle, c'était pour elle inimaginable qu'on fasses subir de telles choses à une jeune fille innoncente. A la taverne on s'occupait bien d'elle, Babyangel avait l'espoir que son état se soit stabilisé...
Albert aussi avait besoin de soins, il fallait contacter le médecin dès son arrivée ...

Le mieux pour vos côtes est peut - être que vous vous allongiez...
Vous voulez que je demande de la glace pour endormir un peu la douleur en attendant le médecin ?

Elle continuait de le regarder, elle voulait le détendre un peu, elle lui fît un sourire et reprit ...

Il va falloir que nous trouvions de quoi nous occuper comme nous n'allons pas dormir ! Vous voulez une autre carafe de vin ? demanda - t - elle sur un ton ironique.

Le jeune homme posa sa main gauche sur celle de la jeune femme, dans sa main droite son verre de vin. Albert avait la tête chancelante sous les effets de l'alcool. Il avait l'impression d'oublier cette soirée, les joies de l'alcool qui vous donne bien des illusions... le retour à la réalité est toujours aussi difficile... Du bout des doigts il caressa le dos de la main de la jeune femme. Il alternait son regard entre la lune et la jeune femme. A mi voix comme il avait pris l'habitude de lui parler lorsqu'ils étaient tous les deux, il lui dit

Si je m'allonge je m'endors... et j'ai p... pas envie de m'endormir.

Albert n'avait pas envie de s'endormir parce qu'il avait peur de s'en dormir, et que sa nuit soit agitée.

De la glace voilà qui était une bonne idée, l'hiver avait été froid et la neige qui était tombée avait été stockée dans la grande tour descendant à une cinquantaine de mettre sous terre. La neige restait ainsi au frais, et on pouvait s'en servir lorsque les beaux jours arrivaient pour refroidir les boissons, les aliments... Ce système était vraiment ingénieux, et ce soir là il était d'une grande utilité au Duc

De la glace ce n'est pas une mauvaise idée avec une carafe de vin encore plus !!!

Peut être qu'il y a un serviteur sur le palier. Le Duc saisit la main de la demoiselle et la porta à ses lèvres. Il déposa un baiser dessus signe de toute l'affection qu'il lui portait. Même si il se montrait plus distant, il était content qu'elle soit là pour lui, dans un moment si dur.

Le jeune homme avait l'air complètement exténué, de plus le fait qu'il boive tant d'alcool n'arrangeait pas les choses. Elle était si heureuse de retrouver un petit moment le jeune homme qu'elle avait appris à connaître. Si l'alcool était le seul moyen pour lui de se sentir bien voire même de s'endormir, elle allait le laisser faire ...

Comme vous ne souhaitez ni dormir ni même vous allonger nous allons rester ici tous les deux .. toute la nuit s'il le faut !

La main droite toujours posée sur la jambe à Albert, elle prit la main gauche et l'approcha du visage du Duc, elle l'attira vers lui et déposa un nouveau baiser sur sa joue, un peu plus rapproché de la bouche ...

Je vais voir si je trouve un serviteur !

Elle se leva, ouvrit la porte et s'avança un peu dans le couloir. Non loin de là elle entendait du bruit ... Elle marcha jusqu'à ce qu'elle tombe sur quelqu'un, un serviteur discutait avec un garde près de l'entrée ...

Excusez - moi, pourriez - vous rapporter dans les appartements du Duc un peu de glace et une nouvelle carafe de vin ?

Ils stoppèrent leur conversation et il repondit ...

Bien Madame, je vous amène ça tout de suite !

Elle remercia l'homme et s'en retourna auprès d'Albert, elle reprit place à côté de lui sur la banquette ...

Un serviteur va ramener la glace et le vin !
La nuit va être longue ! Nous en aurons bien besoin ...

Elle posa sa tête sur l'épaule du jeune homme, ferma les yeux et murmura...

Je me sens si bien avec vous !

Le jeune Duc avait espéré un baiser, il reçu un baiser sur la joue... Ce qui réussit à lui tirer un léger sourire. Albert regarda la douce jeune femme partir à la recherche d'un serviteur. Il en profita pour se caler à gauche de la banquette histoire de s'assurer que ces côtes soit protégées, de se resservir un verre de vin.

En somme le jeune homme s'installa confortablement, il alla jusqu'à allonger ses jambes, posant les pieds sur la petite table. Tête posée contre le dossier de la banquette, il attendit le retour de la jeune femme, en sifflotant son nième verre.

A son retour, la jeune femme s'installa à ses côtés posant sa tête contre son épaule droite. Albert posa sa main droite sur la hanche droite de la jeune femme. Il écouta les mots qu'elle lui murmura en regardant en sa direction. En réponse, il déposa un baiser sur les cheveux de la jeune femme. Il laissa sa tête venir se poser contre la sienne.

Merci d'être là pour moi madame, je n'oublierais pas. Cette femme il l'affectionnait beaucoup, avait de l'estime pour elle...

La fatigue le gagnait petit à petit mais il luttait, il bailla un grand coup, ce qui lui arracha un petit gémissement sourd de douleur. C'est à ce moment, que deux valets décidèrent de faire leur entrée dans la pièce. L'un portait un plateau avec la carafe et des petites tartelettes aux fruits, l'autre le seau contenant la neige glacée... Le duc ne bougea pas il leur dit seulement de poser le tout sur la table basse et de prendre congé.

Les deux hommes saluèrent le duc en faisant quelques courbettes et refermèrent la porte. Al' entendit la porte se refermer, tourna légèrement la tête pour regarder en direction de celle-ci pour s'assurer qu'elle l'était correctement. La paranoïa le gagnait décidément.

Je crois que le moment de soulager ces côtes est arrivé !

Le jeune homme dit ça, mais il ne bougea pas pendant quelques bonnes minutes, gardant la demoiselle à ces côtés. Il finit par lâcher la hanche de la demoiselle, et l'invita à se retirer.

Je vais aller chercher une serviette pour placer la glace dedans.

Al' posa son verre sur la petite table et alla dans la salle de bain chercher deux serviettes, il revient et posa le tout sur la table. Il se rassit et commença à prendre de la glace pour la poser sur la serviette.

J'en mets encore ? Demanda t-il à la demoiselle en la regardant dans les yeux.

La jeune femme se satisfaisait du moindre contact avec le Duc. Elle profita longuement de son épaule sur laquelle elle avait déjà passé toute une nuit...
Le jeune homme avait envers elle à nouveau quelques gestes de tendresse, c'était comme s'il avait fait abstraction de tous les récents évènements ...

Ne me remerciez pas pour ça Messire, c'est tout à fait normal...
Elle ajouta au creux de son oreille...
Je serais toujours là pour vous !

La souffrance qu'il pouvait eprouvé faisait à Babyangel beaucoup de peine, elle détestait le voir malheureux.
Les serviteurs étaient arrivés avec le vin et la glace, ils avaient en prime ramener quelque chose à manger...
La jeune femme retira sa tête pour laisser le Duc se lever, elle le suivit du regard, il avait une telle allure, une telle prestance ...

Lorsqu'il revint, il commença à poser lui - même la glace sur la serviette...

Oui il faudrait en mettre encore un peu mais laissez moi faire !

Elle lui prit la serviette et ajouta de la neige glacée, elle la replia ensuite, déboutonna sa chemise et posa le linge lentement sur les côtes au jeune homme...

Je ne vous fais pas trop mal ?

La procureur soutenait le regard du Duc et tout en le soignant déposa un doux baiser sur ses lèvres, une envie soudaine qui l'avait prise ...

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