NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

La jeune femme préférait prendre en main la suite des opérations, alors il décida de la laisser faire. Après tout c'était une femme, et elle devait certainement mieux s'y connaître que lui en matière de bandage et autre truc en ce genre.

Le jeune duc se réinstalla dans le canapé confortablement, reposant les pieds sur la petit table. Ce soir là, il se permettait une attitude qu'il n'aurait jamais adopté en temps normal... Des yeux, il ne perdit pas un mouvement que la jeune femme faisait. Elle posa délicatement le linge gelé sur ses côtes, Albert contracta ces abdominaux sous la douleur. Même si elle y mettait toute la douceur qu'elle pouvait, rien que le fait de toucher ces côtes lui faisait mal. Il soutenait son regard tant bien que mal, serrant légèrement sa mâchoire.

Au doux contact des lèvres contre les siennes, le Duc en aurait presque oublié un instant, mais la douleur se ravivait à chaque passage du linge sur ces côtes. Lors d'un passage pas comme un autre qui lui fit plus mal, Albert saisit fermement le poignet de la jeune femme pour l'arrêter dans son mouvement

Pardon, mais, c'est douloureux Doucement il relâcha le poignet de la belle. Al caressa le visage de la demoiselle, du revers de sa main droite. Essayant de se concentrer sur son visage, plutôt que sur la douleur qui s'endormait petit à petit.

Ca me fait du bien, la glace, merci. Le jeune homme avait froid, la chair de poule avait envahit son torse... Il but une nouvelle gorgée dans son verre, sa tête le tournait légèrement.

Vous pouvez me donner une tartelette s'il vous plait ? Non pas qu'il avait trop faim, mais il espérait éponger les vapeur d'alcool.

La jeune procureur passait la serviette le plus délicatement possible sur les côtes au Duc, malgré ça la douleur était si intense qu'il la stoppa en lui prenant le poignet ...

Excusez - moi, je ne voulais pas vous faire mal !

Elle reprit ses mouvements pour endormir la douleur complètement, elle prit soin d'y aller plus lentement encore ...
A ce moment il y avait un échange de regards des plus tendres entre eux, Babyangel essayait de le faire penser à autre chose qu'à ses côtes.
Elle gardait sur son visage un grand sourire tout en le contemplant, comme si le temps s'était arrêté ...

Après de longues minutes, elle baissa la tête et regarda le torse au jeune homme, elle la releva et tout en lui caressant à tour de rôle le cou et le visage de sa main gauche elle lui dit ...

Vous avez froid ?
Je dois vous chercher quelque chose pour vous réchauffer ?

Certainement que la main froide de la jeune femme ne l'aidait pas à se réchauffer, elle la retira alors de son visage la posant sur l'épaule et ajouta ...

Oui je vous donne une tartelette, ça vous fera du bien de manger !

Elle avait toujours le même sourire dessiné sur son visage, elle tendit son bras pour attraper un gâteau et au lieu de le lui donner, elle l'amena vers sa bouche, comme pour nourrir un enfant ...

De se retrouver en compagnie de la jeune femme, Albert se sentait apaisé. Était-ce réellement la présence de la demoiselle, ou l'alcool qui faisait son effet et l'endormait petit à petit ? Ces côtes endormies le jeune garçon ressentait de moins en moins la douleur, le froid avait fait son effet, engourdissant les chairs...

Albert se laissait bercer par les caresses de la jeune femme, elle se montrait si douce, il était bien difficile de ne point succomber. Difficile de ne pas se détendre un peu sans pourtant oublier...

Non c'est bon laissez, ce sont les effets de la glace...

Il regardait avec attention les gestes de la jeune femme, son regard n'était pas des plus tendre mais il s'était adouci depuis le milieu de la soirée. La tartelette présentée devant sa bouche il l'ouvrit et croqua à pleine dents dans la petite tartelette. Il mâcha sa bouchée le plus discrètement en regardant la demoiselle. Il déglutit et afficha enfin un petit sourire. Sa main posée sur l'épaule de la jeune femme, il l'attira vers lui, pour la serrer contre lui. Il aimait lorsqu'elle posait sa tête contre son épaule...

Merci, madame. Albert posa sa tête contre celle de la demoiselle, et osa fermer quelques instants les yeux.

Vous feriez bien de dormir un peu ma chère. Vous allez être exténuée sinon.

Le duc caressa le bras de la jeune femme doucement.

Il montrait de plus en plus de signes d'affection, apparemment le souhait de la jeune femme, qu'il se détende un peu et qu'il soit rassuré était en train de se réaliser. Elle posa à nouveau sa tête sur son épaule et celle du jeune homme vint la rejoindre.

Je vous en prie !

Il n'avait pas besoin de la remercier, c'était avec grand plaisir qu'elle restait avec lui. Elle ôta la serviette remplie de glace de son torse et la posa sur le côté, elle recommencerait lorsque la douleur reprendrais !
Sans bouger elle continuait de le faire manger ...
Sa main droite vint se poser sur la jambe du Duc, elle le caressait tendrement du bout de ses doigts ...
Elle déposa une multitude de baisers dans le cou à Albert oubliant tout ce qui les entourait... Elle lui répondit tout doucement ...

Je vous ai bien dit que je resterais éveillée avec vous ...
Je ne fermerais pas l'oeil si vous ne le faites pas !
Et puis je ne suis pas fatiguée !

Elle ne pût retenir un baillement qui venait contredire ce qu'elle affirmait au jeune Duc, il fallait à présent trouver de quoi s'occuper ...

Bien ... qu'avez - vous envie de faire ? lui demanda - t - elle

Le jeune homme mangea encore quelques tartelettes que la jeune femme lui donna. Moment agréable que de partager un peu de complicité avec la Dame. Une pluie de baiser tombait dans son cou, ce qui lui arracha un petit frémissement. Il garda sa main sur le bras de la jeune femme, laissant ses doigts courir à leur bon vouloir.

La jeune femme baillait, Albert ne put retenir à son tour un bâillement. Comme dit le proverbe un bon bâilleur en fait bâiller sept... Il lui chuchota au creux de l'oreille

vous voyez que vous êtes fatiguée...

Albert termina d'une traite son verre, et il se redressa légèrement, essayant de ne pas faire bouger le procureur. Il posa le verre sur la petite table sans se resservir. Il avait suffisamment bu, un verre de plus et il finirait complètement ivre... Al' reprit place dans son canapé, regardant la Lune qui brillait.

Je n'ai rien envie de faire à vrai dire... je n'ai pas le coeur à faire quoique se soit.

Il y avait déjà un petit moment que le Duc était rentré au château, et toujours pas de nouvelles de sa sœur. Il en aurait certainement au petit matin maintenant mais il s'inquiétait tout de même. Il laissa échapper un léger soupire, sa main droite mise de nouveau sur le procureur. Son coude gauche posé sur l'accoudoir, il plaça sa main gauche sur ses yeux, laissant la fatigue le gagner petit à petit... Le Duc rejoignait doucement les bras de la divinité des rêves.

Les baillements ne cessaient plus, Babyangel aurait pû s'endormir sans nul doute dans les bras du Duc, elle y était parfaitement à l'aise.
Elle leva la tête et vit qu'il tombait de sommeil. Ce n'était pas une position pour dormir, le lendemain au réveil il serait complètement courbaturé...
Elle lui chuchota alors ...

Albert ... levez - vous avant de vous endormir ici !
Je vous vous amené jusqu'à votre lit, ce sera beaucoup plus confortable !

Bien que l'envie de se détacher du jeune homme ne fût pas là, elle se retira pour se lever de la banquette !
Elle prit la main au Duc l'invitant à se lever à son tour et l'attira jusqu'a la porte de la chambre à coucher, elle l'ouvrit et l'accompagna jusqu'à son lit.

Il marchait difficilement, certainement l'alcool qui faisait son effet, il s'appuyait sur la procureur, arrivé au lit elle l'aida à s'y asseoir ...

Je vais vous laisser vous mettre à l'aise, je retourne au salon, je dormirais sur la banquette ! Si vous avez besoin de moi vous savez où me trouver !

Elle s'approcha, lui fît un baiser sur la joue et avant de lâcher sa main, elle ajouta ...

Passez une bonne nuit ...

Morphé l'avait attiré dans ses bras, et il s'était déjà assoupi lorsqu'il entendit la voix du procureur l'appeler pour qu'il aille dormir dans son lit. Somnolant, il titubait en marchant, obligé de prendre appui sur l'épaule du jeune procureur.

Assis sur le lit, il tenait sa main, la gardant au creux de la sienne. Il releva la tête pour la regarder. De sa main libre il tapota sur le lit.

Asseyez-vous !!

La jeune femme s'installa à ses côtés. Albert se tourna légèrement, pour regarder le procureur, il saisit ces deux mains.

S'il y a quelqu'un qui devrait dormir sur un canapé ça serait moi. Et comme je n'ai nullement envie de dormir dans un sofa, même confortable, dormez à mes côtés.

Albert alla déposer un baiser sur la joue de la jeune femme et se laissa lentement tomber sur le dos. Tête contre le polochon, le Duc tenait toujours une main de la jeune femme, il ferma les yeux, fatigué par toutes ses épreuves.

Une fois assise aux côtés du Duc, voilà maintenant qu'il lui proposait de passer une deuxième nuit à ses côtés, certes pas dans les mêmes conditions, néanmoins Babyangel en était ravie ...

Le jeune homme s'était endormi tout de suite, il devait en avoir bien besoin, après une journée éprouvante et quelques verres en trop ...
La procureur tira les couvertures avec un peu de mal et recouvrit Albert, elle ôta ses chaussures et s'installa près de lui, elle lui souffla ...

Dormez bien mon doux !

Il ne l'avait sûrement pas entendu, il était déjà parti au pays des rêves mais ça lui était égal ! Elle l'observa quelques longues minutes, il paraissait bien plus paisible à présent ...

Le reflet de la lune qui entrait dans la pièce l'avait tenu éveillée encore un petit moment. Lorsqu'enfin elle sentit la fatigue montée, elle fît un dernier baiser sur le front du jeune Duc accompagné d'une caresse dans ses cheveux puis tomba elle aussi dans les bras de Morphée ...

Le jeune homme s'était endormi rapidement, tout habillé, totalement épuisé. Comme depuis le début de la soirée, la demoiselle avait encore pris soin de lui en le recouvrant sous des couvertures. Le garçon s'était endormi avec un léger sourire, au chaud sous les draps qui le réchauffaient petit à petit. Alors qu'il était déjà confortablement installé dans les bras de Morphée, il sentit une douce chaleur lui brûler le front, accompagnée d'une tendre caresse dans ces cheveux. Le garçon s'enfonça d'avantage dans son lit, respirant avec quelques difficultés.

Habituellement, le Duc s'endormait sur son flanc gauche. Au tout petit matin, il se tourna brièvement sur le côté gauche, ce qui le réveilla de suite. La douleur s'était ravivée aussi vite qu'un feu qui s'emballe. Albert se redressa, se mettant assis sur le lit. Déboussolé, main droite sur les côtes, il mit du temps à réaliser où il était. Un bruissement de drap, et Al' vit Babyangel à ses côtés en train de dormir. Il la contempla quelques instants, lâchant quelques instants ces côtes pour remettre de sa main droite correctement les draps sur la jeune femme.

Depuis combien de temps dormait-il ? Albert n'en avait pas la moindre idée, mais la douleur redevenait insoutenable. Il décida de se retirer, le plus discrètement possible du lit. Faisant en sorte que les draps restent correctement en place, pour que la demoiselle n'attrape pas froid. Debout dans la pièce, il alla jusqu'à tirer les lourds double rideaux accrochés aux tringles... opération qui prit quelques minutes, le jeune homme ne cessait de regarder en direction des anneaux pour que ça fasse le moins de bruit et la jeune femme guettant si elle ne se réveillait. Le duc réussit son entreprise et sortit de la chambre, tirant la porte au maximum, sans l'enclencher...

Dans le grand salon, le duc mit le reste de la glace dans le linge sec et se l'appliqua sur les côtes. Sur ses épaules il mit un veston propre, pour se réchauffer. Il se posta devant la fenêtre, la nuit était en train de se faire chasser par les premiers rayons de soleil. L'épaule droite posée contre le battant de la fenêtre, Albert avait les yeux cernés, les quelques heures qu'il avait dormi, n'étaient pas suffisantes pour le revitaliser. Il observait au loin, en direction des maisons encore cachées par le brouillard...

La jeune procureur avait l'habitude d'avoir toujours quelqu'un à côté d'elle dans le lit et ce matin là lorsqu'elle se tourna, non seulement elle était toute seule mais en plus elle n'était pas chez elle...
Après une soirée plutôt mouvementée, elle avait passé la nuit auprès du Duc et à priori il était déjà réveillé !

Elle se réveilla doucement en s'étirant correctement puis elle retira la couverture qui était posée sur elle.
Elle remit ses chaussures et alla directement jusqu'à la salle de bain, elle refît son chignon pour être présentable devant le jeune homme puis partit en direction du salon.

Babyangel s'avança dans la pièce, Albert n'avait pas quitté les appartements, il était au même endroit où elle l'avait trouvé la veille en arrivant au château, à la fenêtre...
Elle s'approcha de lui et avec sa main lui carressa le dos pour qu'il remarque sa présence ...

Bonjour !

Le jeune homme avait repris le linge avec de la glace, la douleur avait dû reprendre de plus belle, elle se proposa de lui tenir la glace à nouveau puis lui demanda ..

Vous avez pû dormir quand même ?

Elle regarda l'horloge accroché au mur du salon et après quelques secondes de réflexion ajouta ...

A quelle heure arrive le médecin ?
S'il est là je pourrais peut - être aller le chercher ....

Oh ! excusez - moi j'oubliais ... elle approcha son visage du sien elle deposa un baiser sur ses lèvres...

Albert regarda la demoiselle fraichement recoiffée de son joli chignon. Ses yeux se posaient sur elle, un léger sourire sur son visage. Avant qu'il n'ait eut le temps de répondre à une quelconque question, elle lui avait pris la poche de glace et lui avait offert un léger baiser. Albert posa une main sur l'épaule gauche de la jeune femme, et l'attira légèrement à lui. Il déposa un doux baiser sur son front.

J'ai dormi un peu, oui ! Mais ces foutues côtes m'ont réveillé.

Le Duc afficha un nouveau petit sourire, serrant d'avantage la jeune femme contre lui.

Non laissez, le médecin montera dès qu'il arrivera, il sera prévenu dès qu'il foulera le marbre du hall. D'une voix plus douce et sur un ton plus bas, le Duc continua

Et puis je n'ai pas envie que vous vous absentiez, même quelques minutes.

Le soleil continuait de se lever tout doucement. Faiblement les rayons du soleil pénétraient la pièce, donnant une ambiance agréable au tableau. La jeune femme contre le Duc, appliquant le linge glacé sur les côtes du garçon. Albert déposa un baiser sur le haut des cheveux de la demoiselle. Il recula son buste légèrement pour la regarder.

Et vous, vous avez bien dormi ? Vous sembliez paisible lorsque je me suis levé, plongée dans vos songes...

Al' contempla la jeune femme, avec un petit sourire accroché à ses lèvres. Il essayait de se montrer plus conviviale avec la demoiselle, même s'il ne pouvait rien partager avec elle ce qu'il avait sur le coeur...

Babyangel se laissa volontiers attirer dans les bras au jeune homme, elle se blottit contre lui en prenant garde de ne pas toucher ses côtes de peur qu'elle lui fasses mal...
Malgré qu'il restait soucieux, il était déjà beaucoup plus tendre que la veille, le temps qu'il avait pût dormir lui avait sûrement fait du bien !
Les doux mots d'Albert raisonnait dans la tête à la jeune femme, il n'avait pas envie qu'elle parte... Ca tombait bien, elle n'avait pas envie de le quitter non plus !

Bien, j'attendrais le médecin avec vous alors ! lui répondit - elle

La procureur continuait de lui passer le linge sur la blessure pour aténuer un peu sa douleur, elle regardait dehors, il y avait quelques petits oiseaux qui sifflotaient et volaient d'arbres en arbres ... c'était vraiment magnifique, quel superbe réveil ! Elle leva la tête vers le Duc pour le regarder à son tour ...

J'ai plutôt bien dormi mais disons qu'une fois que ma prcédure de divorce sera achevée, je serais beaucoup plus tranquille !

Elle venait d'annoncer sans le vouloir vraiment son divorce, elle avait laissé échappé ces mots comme s'il était déjà au courant alors qu'elle n'avait pas eu l'occasion de lui en parler jusqu'à présent !
Elle redoutait un peu sa réaction surtout que ça devait être actuellement le cadet des soucis à Albert...
Les deux jeunes gens attendaient d'ailleurs toujours qu'on les tienne informés de l'état d'Eléanore, la journée serait encore bien plus belle si on venait leur apporter de bonnes nouvelles...

Le garde missionné par Dame Ermeline était, sans encombre, sorti de Reims mais soudain son cheval se mit à boîter, il en descendit bien ennuyé. Il vit au loin un abri coincé entre deux champs. Il y conduisit sa monture et l'y laissa après l'avoir attachée.

Il reprit son chemin maugréant contre le temps, les mécréants et sa misérable existence. Le jour était bien levé quand il arriva crotté et épuisé aux abords du Château.

Les gardes chargés de la surveillance le regardèrent d'abord de travers puis reconnurent son unforme malgré la saleté qui le recouvrait, il devait avoir vraiment piètre apparence. Il fit le salut règlementaire.

Il tendit le parchemin et dit :

Une missive pour Messire le Duc de la part de Dame Ermeline, maire de Reims.

Spoiler:

Le garde responsable de la surveillance prit la missive et entra dans le Châteaul pour la remettre à son destinataire. Quant à l'émissaire, tel un brave soldat, il reprit la route de Reims

Albert se noyait dans le regard de la demoiselle. Il était agréable dès le lever du soleil de se retrouver à ses côtés. Même si ce schéma ne c'était reproduit que deux fois, le Duc y prenait déjà goût. Intérieurement il redoutait, le moment où il devrait mettre au point leur relation... Caressant délicatement le dos de la jeune femme, il l'écouta. Il leva le sourcil gauche, pas sûr de tout saisir. Il lui demandait si elle avait bien dormi, et en réponse elle lui parla de divorce... Pourtant ce mot le réjouissait au plus profond de lui-même, il aurait bien explosé de joie, crier qu'il était le plus heureux et le hurler sur tous les toits... mais la situation était plus compliquée que cela. Albert afficha un grand sourire, ne trouvant pas de suite les mots qu'il avait sur le coeur. Le jeune Duc contemplait Babyangel... il sortit de sa rêvasserie lorsqu'on frappa à la porte. Albert prit la main de la douce Babyangel, avec un certain entrain

Attendez nous reparlons de cela dès que... Al' déposa un tendre baiser sur le front de la jeune et d'une voix claire et distincte, gardant la jeune femme contre lui il annonça.

Oui, entrez !!! Albert aurait espéré que ça soit le médecin qui venait lui rendre visite, mais c'est un homme en armure qui fit son apparition. Le garde fit le salut habituel et prit la parole

Messire Duc, une missive de la part de Dame Ermeline mairrr...

Que diable dépêcher apportez moi cette lettre Le Duc coupa le garde dans sa présentation de Dame Ermeline, après tout il savait très bien qui elle était. Le garde tendit la missive à Albert qui s'empressa de la décacheter et de la lire rapidement silencieusement. A la fin de la lecture, il laissa échapper un large soupire, et embrassa le front de la jeune femme.

Pardonnez mon enthousiasme, mais ma petite soeur c'est réveillée. Le jeune homme semblait rassuré par cette nouvelle, il saisit le visage de la belle et déposa un baiser sur ses lèvres. Face à cet échange de baiser le garde préféra se retirer, laissant les deux jeunes adultes seuls. Albert en profita pour offrir un baiser d'avantage langoureux à la jeune femme.

La jeune femme n'avait sans doute pas choisi le bon moment pour parler de cela mais les mots lui avaient complètement échappés ... De toute façon il fallait bien le faire à un moment ou à un autre et le Duc n'était pas obligé d'exprimer son sentiment à ce sujet dans l'immédiat !

D'ailleurs le jeune homme n'eût pas le temps répondre que quelqu'un les interrompait en frappant à la porte, elle s'ouvrit .. Un garde déposait une lettre pour Albert. Pendant qu'il la lisait, la procureur continuait de regarder le joli paysage qui s'offrait à eux ...
Elle fût rapidement surprise par un baiser très enthousiaste sur le front, elle tourne alors la tête vers lui ...

Il s'agissait bien des nouvelles qu'ils attendaient depuis la veille, Babyangel était extrèmement heureuse d'apprendre le réveil de Dame Eléanore, c'était un tel soulagement ! Elle afficha un très large sourire et rendit au jeune homme un baiser des plus langoureux ...

Pendant ce temps le garde était sorti de la pièce, leur échange de tendresse dura bien quelques minutes et lorsqu'enfin ils s'étaient arrêtés, elle lui répondit ...

Me voilà rassurée, je m'inquiétais tant pour elle !

De peur que le jeune homme ne soit encore trop sous le choc de toute cette histoire, elle n'osa lui proposer de rendre visite à sa petite soeur, il le lui demanderait bien s'il le voulait ...
Elle se contenta alors de le regarder et lui demanda

Vous avez faim ? Je dois appeler un serviteur ?

Elle se blottit fort contre lui, en caressant le dos à Albert de sa main droite et posa sa tête tout contre son coeur, elle pouvait en entendre des battements si rapides, ça devait être le bonheur de savoir sa soeur hors de danger ! Elle ajouta timidement, n'osant plus prononcer le mot "divorce" ...

Vous savez, le point que j'ai soulevé avant l'arrivée du courrier, nous avons tout le temps pour en parler, ne vous pressez pas...

Al garda la jeune femme contre lui, il lui caressa doucement les cheveux. Les doigts dans sa chevelure, une mèche de cheveux se défit du chignon fraîchement dressé. Alors le jeune homme avec un petit sourire malicieux défit totalement les cheveux de la demoiselle. Il la vit pour la première fois, sa longue chevelure dévoilée. Il caressa pendant quelques minutes les cheveux de la jeune femme et ajouta

Parlons en ce matin, pendant le petit déjeuner. Après je répondrais à Dame Ermeline et je demanderais le médecin s'il n'est pas monté.

Le jeune garçon déposa un long baiser sur le front de la jeune femme. Il se sentait si bien à ses côtés, lorsqu'elle se blottissait contre lui...

Je vais nous faire demander un bon plateau déjeuner ! Baiser volé sur ses lèvres, et le Duc sortit de la pièce en reboutonnant sa chemise. Il n'alla pas bien loin avant de trouver un serviteur. Il demanda le petit déjeuner pour deux personnes. En revenant dans la pièce, Albert alla ouvrir la fenêtre donnant sur un balconnet.

C'est une belle journée, que nous avons là. A hauteur de la nouvelle que vous m'avez annoncé Dit-il en regardant la jeune femme. Il lui prit la main et alla s'installer sur la banquette.

Alors dites moi, comment avez vous annoncé cela à votre époux ? Quelle fut sa réaction ? Quant à lieu le divorce ? C'est une multitude de questions que le jeune Duc posa à la demoiselle, en lui tenant la main et la regardant dans les yeux.

La jeune femme sentit ses cheveux tomber dans sa nuque, Albert les lui caressait si délicatement qu'elle en avait fermé les yeux. Dans sa tête elle voyait exactement le Duc, son sourire, son regard... il lui plaisait tant qu'elle avait mémoriser le moindre détail de son visage ...

Albert la quitta un instant pour leur commander un petit déjeuner, lorsqu'il revint ils s'installèrent tous les deux sur la banquette se plongeant chacun dans le regard de l'autre ...

Oui c'est un superbe journée !

La jeune femme mit sa deuxième main sur la jambe du Duc, il avait l'air si impatient de tout savoir sur ce divorce, cela enchantait la procureur, c'était en partie pour lui qu'elle l'avait fait !
D'un air surpris elle lui dit...

Oh ! Cela fait beaucoup de questions, vous me paraissez bien enjoué !

Elle lui sourit et déposa un baiser sur ses douces lèvres...

Bien, je me voyais mal rentrer chez moi tout les soirs pour rejoindre mon mari en pensant à vous ... lui dit - elle en rougissant

J'ai donc pri la décision de m'en séparer. Ca n'a pas été chose facile, certainement le plus difficile que j'ai eût à dire à quelqu'un dans ma vie !
J'ai beaucoup hésité sur la manière de lui annoncer, dans tous les cas je lui brisais le coeur. J'étais dans un tel état de panique que je n'ai sur le coup remarqué aucune réaction de sa part et depuis ... il intériorise beaucoup donc je ne saurais vous dire !
En tout cas la procédure a été lancée, tout devrait être terminé sous peu...

Elle reprit son souffle, elle avait raconter tout ça à une telle vitesse, à croire qu'elle retenait ces mots depuis si longtemps ... puis elle ajouta

Ce n'est pas le plus important, ce qui compte maintenant c'est que ce soit fait et qu'enfin je puisses afficher aux yeux de tous l'affection que je vous porte !

Elle s'approcha de lui et le serra fort dans ses bras, lui soufflant à l'oreille ...

J'ai entièrement succombé à votre charme ...

Albert sentait son cœur battre de plus en plus vite, sa jambe droite pliée sur le canapé, il buvait chacune des paroles de la demoiselle. Il la laissa finir son récit sans l'interrompre... Le duc avait rêvé de cette conversation, pas dans les mêmes conditions, mais il avait espéré qu'un jour cette femme devienne sa compagne. Au creux de ses bras, Al' respira son parfum s'imprégnant à plein poumon de la douce odeur émanant de la demoiselle... De ses bras il l'étreignit délicatement. Il était heureux de savoir qu'il comptait aux yeux de la jeune femme, elle avait déjà eu l'occasion de lui lâcher des brides de ce qu'elle pensait, mais jamais aussi clairement. En quelques sortes elle lui annonçait qu'elle quittait son mari pour lui

Je ne sais que vous dire... les mots me manquent... je... je suis très heureux que vous ayez fait ce choix, vous faites de moi l'homme le plus chanceux en ce monde.

Albert posa son coude droit sur le rebord du dossier de la banquette et appuya sa tête contre son poing. Il regardait la jeune femme avec des yeux tendres, des yeux amoureux...

Je dois dire que tout ceci est très précipité... je suis agréablement surpris que vous ayez engagé toute cette procédure contre votre époux, dans le seul but de briser les liens sacrés du mariage. J'espère tout de même que votre époux sera rebondir...

Le jeune duc, se redressa légèrement et alla voler un baiser à la demoiselle. Il posa son front contre son front, en la regardant dans les yeux

Je me suis vrai... Albert fut coupé dans sa phrase, le petit déjeuner arrivait. Il se redressa, tout en gardant la main de la jeune femme dans la sienne il donna l'autorisation d'entrer dans la pièce.

Un plateau avec deux bols en gré, une théière, une jonquille dans un petit vase pour donner de la couleur au plateau... Sur l'autre plateau étaient disposées des tartines beurrées ainsi que deux pots de confiture, un à la cerise, l'autre à la fraise. Un instant la jeune servante posa son plateau sur le coin du bureau et débarrassa la petite table basse. Elle échangea soigneusement les plateaux et prit le pichet d'eau vide et la carafe de vin... L'autre servante posa à son tour le plateau qu'elle tenait.

Faites monter le médecin, d'ici une heure, je vous prie. Et merci pour le petit déjeuner.

La plus vieille des servantes acquiesça d'un signe de tête. Une heure ça laisserait le temps au Duc de prendre son déjeuner, de partager quelques minutes avec le procureur et de répondre à Dame Ermeline. Les deux servantes sortirent sourire aux lèvres, en faisant des courbettes.

Voilà le repas que nous attendions Dit-il en lâchant la main de la jeune femme. Albert prit la théière dans sa main droite

Je vous sers un bol ? Il n'attendit pas de réponse pour remplir les deux bols. Il prit ensuite une tartine, sur laquelle il mit de la confiture de cerise, et commença à la tremper dans son bol. Silencieusement il dévora sa première tartine, alors que la demoiselle n'avait pas commencé son déjeuner. Il reprit un nouveau morceau de pain, visiblement affamé.

Je vais répondre à Ermeline après notre déjeuner. Je n'ai pas envie de me rendre à la taverne... je... hmmm préfère rester ici. Le jeune garçon regarda son bol, il semblait perturbé par ces paroles, ce qui ne l'empêcha pas pour autant de tremper sa tartine dans sa tisane et de la manger tout aussi rapidement que la première fois...

Babyangel fixait le jeune homme qui visiblement était très touché par cette nouvelle. Elle était elle - même émue de le voir réagir ainsi, les yeux à la demoiselle en étaient devenu humides de bonheur et un sourire que rien ne pouvait lui ôter s'était afficher sur son visage ...

Ne dites rien alors... la joie que je peux lire dans vos yeux me suffit amplement !

Elle se noyait dans le regard si profond du Duc et tout en caressant sa joue de sa main droite elle reprit...

Précipité ... non je ne dirais pas ça. J'ai sû immédiatement ce que je voulais, il a juste été plus délicat de l'appliquer !
Et ne vous souciez pas de mon époux, c'est un homme fort, il a toujours réussit à faire face aux situations difficiles !

Albert se rapprocha d'elle, lui fît un rapide baiser et posa son front contre le sien, et avant même de pouvoir terminer sa phrase, ils avaient à nouveau été interrompu, les serviteurs étaient venu avec le petit déjeuner ...
"Je me suis vrai...", mais que voulait -il dire, elle aurait tant voulu le savoir ...
Elle ouvrit la bouche, comme si elle allait lui demander de terminer sa phrase mais ne laissa pas sortir les mots et referma la bouche ...

Le repas était servi, le jeune homme lui servit un bol de thé, il commença à manger, mais la procureur n'ayant pas l'habitude de manger beaucoup le matin,hésita avant de prendre une tartine ..
Elle prit finalement un morceau de pain beurré, y mit de la confiture à la cerise puis mordit dedans, certes pas de grandes bouchées mais elle s'efforçait de manger pr rester en forme toute la matinée ...

Albert n'avait pas l'intention d'aller voir sa petite soeur et apparemment le fait d'en avoir parler l'avait déstablilisé, elle n'allait pas insister de peur qu'il le prenne mal mais le jeune femme répondit maladroitement ...

Voulez - vous que nous en parlions ?

Avant qu'il réponde, elle posa sa tartine et se décala un peu vers lui, du bout de ses doigts elle massa délicatement ses cheveux puis déposa un baiser sur sa joue...

Excusez - moi, c'est indiscret, vous n'êtes pas obligé de répondre ..
Sachez juste que je suis là si vous en ressentez le besoin et je serais toujours auprès de vous !

Elle ajouta doucement avant de lui faire un nouveau baiser ...

Je n'aime pas vous savoir malheureux mon doux ...

Le jeune garçon saisit son bol à deux mains et le porta à hauteur de son menton. Il souffla sur sa tisane pour la refroidir légèrement, ne voulant se brûler le bout des lèvres. Le bol était chaud, c'est douce chaleur se propageait dans le corps du jeune homme depuis ces mains, jusqu'au bout de ses pieds...

En entendant les paroles de la jeune femme, "Voulez - vous que nous en parlions ?", Albert s'arrêta de souffler sur son bol, il la laissa terminer ses phrases et répondit en regardant sa tisane encore légèrement tournoyante sous le souffle du Duc

Nous pouvons en parler, mais je crains que cela ne change pas grand chose quant à ma décision.

Sans le vouloir, sans même s'en rendre compte, le gentilhomme avait radopté une attitude plus froide, plus distante. Visiblement, le fait de parler de sa sœur le rendait de marbre... Albert but dans son bol une grande gorgée. Il lâcha sa main droite du bol pour aller prendre une nouvelle tartine sur laquelle il déposa un peu de confiture de fraise. Il la manga tout aussi rapidement que les autres

Ma sœur est avec vous la chose qui me tient le plus à cœur. Or par ma faute Albert insista bien sur le mot "ma", comme s'il était coupable du fait que le brigand avait kidnappé sa sœur et lui avait infligé tant de chose elle est marquée à vie, elle ne pourra jamais oublier que ce soir là à cause de mon arrogance Le Duc mis l'accent sur le mot "mon" elle portera à jamais cette marque

Le Duc n'avait pas décroché les yeux de sa tisane, comme s'il lisait ce qu'il avait à dire dans le liquide... Ce qu'il disait il le lisait non pas dans la tisane, mais c'est bien dans son cœur...

Je n'ai pas envie d'affronter son regard, parce qu'il sera triste, plein d'incompréhension... et vous voyez je n'aurais pas de réponse à lui apporter. Sans compter que comme à vous je ne pourrais en dire plus sur le pourquoi de la chose...

Albert pencha légèrement la tête sur le côté droit pour voir la jeune femme. Il lui sourit et replongea le nez dans son bol pour en boire le contenu.

Je ne suis pas malheureux ma dame... juste profondément blessé. Il me faudra juste du temps pour que ça se cicatrise un peu. J'espère que vous serez patiente et que mes sauts d'humeur ne seront pas trop pénible. Sinon veuillez m'excuser par avance.

Al termina sa tisane et s'en resservit une. Il se posa dans le font du canapé, tenant de la main gauche son bol, son autre main, vient se poser sur la cuisse de la demoiselle

La jeune femme ecouta attentivement tout ce que le Duc avait à dire sans l'interrompre. Sa blessure était bien plus que physique, pas étonnant avec ce sa petite soeur avait dû subir, d'autant plus que la cicatrice le lui rappellerait toute sa vie ...

Messire vous n'êtes pas fautif, quelqu'un a fait du mal à votre soeur mais ce n'est pas vous, et vous ne l'avez jamais voulu je n'en doutes pas...

Babyangel n'en sachant pas plus sur l'affaire, elle ne pouvais pas être plus précise dans ses dires.. Visiblement le jeune homme culpabilisait du mal causé à Eleanore et refusait alors de la voir ! Pourtant elle devait avoir besoin de son frère pour passer cette épreuve difficile...

Un jour ou l'autre vous devrez surmonter cela mais si vous avez besoin d'un peu de temps, bien .... je peux le comprendre !

Elle lui fît un sourire rassurant et ajouta...

Je saurais me montrer patiente... tout ne peux pas être parfait tout le temps, ça se saurait !
Quoi qu'il arrive je serais à vos côtés .. autant dans les bons que dans les mauvais moments !

La procureur finit sa tartine ainsi que sa tisane, elle reposa sa tasse sur le plateau et regarda Albert finir son petit déjeûner...
Le médecin n'allait pas tarder à arriver, elle allait le laisser soigner le jeune homme en toute intimité... Mais avant cela elle profita des derniers instants qu'elle pouvait passer avec lui pour se rapprocher...

Une main posée dans sa nuque et l'autre caressant avec le pouce son visage, elle l'attira vers elle et l'embrassa longuement...

Albert savait très bien que la jeune femme avait raison, mais il n'avait pas envie que tout cela se passe de suite... Demain après demain... peut être dans quelques jours ça serait mieux... le jeune homme aurait le temps de se préparer à la rencontre avec sa sœur... il aurait eu le temps de peut être trouver les mots justes pour s'excuser.

Je le sais... un jour je devrais... Al but nouvelle gorgée dans son bol

Je vous remercie pour votre compréhension, vous avez de la patiente avec moi... le jeune garçon pensait à leur première journée vraiment à tous les deux, il s'était montré indécis plusieurs fois, un coup blanc un coup noir... pourtant il savait que cette femme le troublait, qu'il la désirait plus que tout, mais petit agneau qu'il est... il avait bien du mal à savoir comment si prendre... mais maintenant il n'avait plus "l'excuse" de l'époux, alors il devra faire des choix et se montrer plus sûr envers la jeune femme.

La demoiselle plaçant une main derrière sa nuque pour lui offrir un long et majestueux baiser... Albert se sentit pousser des ailes avec ce baiser emplit de tendresse, il répondit en y mettant tous les sentiments qu'il avait sur le cœur. Le jeune garçon plaça une main dans le dos de la jeune femme qu'il caressa doucement, tendrement... son autre main se posa dans la chevelure défaite de la dame... quelle douce sensation que de parcourir ses cheveux défaits en l'embrassant avec autant d'entrain.... Baiser langoureux et échange de tendresse, le jeune homme finit par rompre ce baiser. Comme avant qu'il ne soit dérangé pour le petit déjeuner il reposa son front contre le sien. Il n'avait pas oublié ce qu'il avait envie de lui dire depuis déjà quelques temps, bien même avant qu'ils n'échangent autant d'affection.

Je me suis vraiment pris vraiment d'affection pour vous...

Le rouge avait légèrement gagné les joues du jeune homme, il avait dis ça sur une voix douce et fluide... Il resta longuement à la regarder, en se perdant dans ses yeux guettant sa réaction...

Ce baiser était de loin le plus beau qu'ils s'étaient échangé depuis leur rencontre, il était rempli de tant de tendresse... C'était la première fois qu'ils pouvaient y mettre toute l'affection qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre sans aucune retenue...

Babyangel avait apprit à connaître le jeune homme, il avait en général du mal à exprimer ce qu'il ressentait mais ce jour - là il avait dit une phrase .. quelque chose qu'elle n'oublirait certainement jamais ...
"Je me suis vraiment pri d'affection pour vous" .. Quelle magnifique phrase venant d'un homme qu'elle admirait tant !

Elle le fixa longuement sans pouvoir dire un mot... Elle était si heureuse que ses sentiments soient réciproques qu'elle en avait perdu la parole !
Son coeur battait à toute vitesse, ses yeux se replirent d'émotion ...
Elle se reprit et lui répondit en bafouillant...

Je .. je .. vous ...

Elle prit une grande respiration...

Vous me remplissez de bonheur .. et ce à chaque instant que je passe avec vous .. et de vous entendre prononcer ces mots ... c'est le summum de tout ce que j'avais pu imaginer !
Mon coeur bat si fort quand nous sommes ensemble...

C'est pour vous qu'il bat ainsi .. ajouta - t - elle à voix basse

On avait toquer à la porte, ça devait être le médecin, une heure était passée...

Je vais laisser le médecin vous examiner, je m'en retourne à mes bureaux et n'hésitez pas à m'y retrouver ... j'y serais pour un long moment je pense ...

Avant de se lever pour quitter la pièce elle offrit au jeune Duc un tendre baiser et lui glissa à l'oreille ..

Vous me manquez déjà ...

Elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit laissant entrer le médecin et sortit de la pièce souriant à Albert...

Albert était sur son petit nuage bien haut dans le ciel bleu de cette journée de printemps. Il avait rejoint les petits oiseaux qui volaient d'arbre en arbre... il était même encore un cran au dessus prêt à toucher les nuages. Il sentait le cœur de la jeune femme battre si vite, le sien s'emballait également sur le même rythme. Il voyait dans ces yeux toute l'émotion qu'elle ressentait... il en était heureux, qui aurait eu cru en voyant une telle scène que le Duc était profondément blessé ? certainement personne même si en cet instant présent il ne pensait pas à sa sœur, elle était toujours présente dans un coin de sa tête.

Merci pour tout madame. pour vos paroles et votre présence.

Il regarda la jeune femme se lever à regret, et se dirigez vers la sortie. "Vous me manquez déjà..." Il répondit simplement par un sourire, pas n'importe quel sourire, un joli sourire accompagné d'un regard tendre... Il laissa sa tête se poser contre le dossier de la banquette.

Messire mon médecin, quel plaisir de vous voir !!!

Mes côtes me font horriblement mal... enfin beaucoup moins depuis que la jeune femme qui est sortie m'a appliqué de la glace...

Al' regarda le médecin rêveur avec son sourire. Puis il se leva pour déboutonner sa chemise et que le médecin puisse l'ausculter...

Albert regardait par la fenêtre pendant que le médecin faisait son travail. Il reposa son regard sur l'homme et ajouta

Alors qu'en est-il de ces côtes ? A chaque fois que vous appuyez ça me lance, ça me fait mal...

Le médecin se releva et regarda le duc avec un air plutôt grave. Le médecin était souvent froid ainsi, toujours avec une expression amer d'accrochée à son visage. Tout en se frisant sa longue moustache il répondit :

Qu'avez vous donc fait pour avoir une telle blessure ?

Du tac au tac, le Duc lui répondit qu'il ne pouvait en dire plus. Il lui confia simplement qu'il avait heurté un mur, un peu plus violemment que d'habitude. Le médecin ne semblait pas convaincu, mais il se contenta de cette explication

Et bien je pense que vous avez quelques côtes fêlées. Rien de bien méchant pour autant, il vous faudra juste faire très attention pendant quelques mois. Je vais vous faire un bandage, que vous ne déferez pas avant quelques jours. Vos côtes seront maintenues comme cela et vous soufrerez moins.

Le médecin continua de parler en fouillant dans sa mallette noire, de laquelle il sortit un long tissus. Il entreprit le bandage de sa poitrine.

Je reviendrais à ce moment là et nous aviserons alors la suite des soins.

Placé devant le Duc, le médecin faisait tourner la bande autour de ses côtes... il serrait assez fort certainement pour éviter que le bandage ne tombe.

Bien alors, je vous attendrais en milieu de semaine prochaine de bonne heure le matin...

C'est cela quand j'arriverais au château.

Le médecin termina rapidement le bandage, et accrocha la bande de tissu avec plusieurs épingles à nourrice. Il referma sa sacoche et rajouta

Pas de folie Monsieur le Duc. Sinon ça sera encore plus long.

Merci, ne vous inquiétez pas je serais prudent. Répondit le Duc en remettant sa chemise. Le médecin commença à se diriger vers la sortie

Bonne journée à vous Messire Albert Le médecin fit l'habituelle petite révérence et sortit par le batant de la porte avant de réaparaitre en laissant juste dépasser sa tête

J'oubliais si vous rencontrez des difficultés à respirer faites moi prévenir

Le duc haussa les épaules en levant les yeux au ciel, pensant que s'il rencontrait des difficultés à respirer cela proviendrait certainement du fait que la bande était très serrée. L'homme sortit en sifflant sans refermer la porte, laissant place aux servantes qui s'affairaient pour faire le ménage.

Gaiement le jeune homme salua les servantes, en leur demandant de préparer nouvelle cruche de tisane. Albert se dirigea dans le bureau de ses appartements, il s'installa, prit un parchemin et entama sa lecture...

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