Plongé dans ses pensées, réfléchissant à la situation, déconnecté du monde, Meganilo n'entendit pas tout de suite le maire leur parler. Quand il se rendit compte que dame Ermeline était réellement là, il tira sur la bribe de son cheval, de façon à se mettre en face d'elle.

Nous avons perdu la piste apparemment dame Ermeline, plus aucun moyen de discerner les traces au sol, cela peut très bien être celles d'un pauvre paysan que celles du groupe que nous pourchassons. Il y aurait bien un espoir mais...

Il s'interrompit et regarda tour à tour les deux lieux susceptibles de cacher des brigands. Ce qui semblait un vieil hospice, était une bonne cachette, très grand, et apparemment non-gardé. Le quartier sombre là-bas était aussi une bonne cachette, Meganilo observait les va-et-viens de personnes douteuses à l'intérieur depuis une dizaine de minutes.

Peut-être que l'un de ces deux endroits, fit-il en désignant du menton les bâtiments dont il était question, serait idéal pour cacher quelqu'un, vous ne croyez pas ?

Ils commençaient à trop trainer, ils hésitaient trop, que fallait-il faire ? Séparer le groupe en deux ? Visiter chaque endroit un par un ? Ou encore allez vers le lieu que les Remoises pensaient être le bon ?

Il marchait de plus en plus lentement, c'était difficile. Il ne reconnaissait plus les endroits où il était... Par où avait il bien pu les faire passer ces brigands... Albert essayait de se repérer à la lune, mais il n'avait pas de notion de l'heure qu'il pouvait être... Combien de temps avaient ils passé dans cet endroit ? Depuis combien de temps sa soeur était elle tombée dans un état de somnolence, qui ne disait rien de bon à Albert ?

Après une bonne demi heure de marche, Albert finit enfin par se repérer, il était près de l'Ombre Rouge, ils n'étaient plus loin

Léa... nous... arrivons Albert était essoufflé... Il aperçu au loin des hommes, Albert s'adossa contre un mur reprenant son souffle... Le fait de voir ses individus, même s'il ne savait pas qui s'était, lui redonna encore du courage pour trouver des forces et arriver à les rejoindre d'un pas un peu plus rapide...

Rangez donc votre arme et emmenez nous plutôt à la taverne que je puisse soigner ma soeur...

Le Duc peinait difficilement à tenir sa sœur à bout de bras. Le maire de Vertus pointait son épée en direction de sa poitrine. Mais ce soir là la plus fine épée ne lui faisait plus peur. Ce qu'il avait vécu et vu surtout à l'intérieur de l'hospice était bien plus terrible que la menace d'une épée. Le duc ne reconnaissait pas cet homme armé jusqu'aux dents, il rajouta simplement

Elle a besoin que je la soigne, emmenez nous jusqu'à la taverne de la Marée Basse, je vous en prie, son temps est compté. La voix du Duc était faible il était à bout de force mais voulez garder la face, pour ne pas se mettre à nu face aux citoyens... Sa sœur souffrante il était tout aussi désespéré. Il voulait simplement qu'elle puisse se reposer dans un lit au chaud, le dos soigné désinfecté...

Arrêté face à l'homme, portant sa soeur, il attendit que ce dernier lui prête main forte.

Ermeline réfléchissait au choix à prendre pour la poursuite de l'enquête quand soudain elle vit le cavalier partir en direction de deux silhouettes qui se profilaient au coin d'une rue. Elle le suivit en faisant signe à Arlène et au groupe de faire de même.

Elle reconnut le Duc et sa soeur et descendit rapidement de son chevail pour se porter à leur hauteur :

Messire le Duc, Damoiselle Eléanore, commença-t-elle.

Elle se précipita pour aider le Duc à maintenir Eléanore et sentit sous ses doigts que le veston passé sur les épaules de la Damoiselle était humide, elle regarda sa main et fut horrifiée d'y voir du sang, elle remarqua l'extrême pâleur du visage de la jeune fille.

Mais elle est blessée et semble en état de choc. Il faut la ramener au plus vite à la Taverne, Arlène prenez ma place et aidez-les à monter sur ce cheval. Je retourne au plus vite chez moi prendre mon nécessaire de soins et vous y rejoindrait.

Ermeline remontat sur son cheval et partit à bride abattue chez elle.

Albert avec l'aide de Dame Arlène et deux policiers, hissèrent sa petite sœur sur le cheval. Tant bien que mal, il posa son pied sur l'étrier, grimaçant sous l'effort fait, il remercia d'un signe de tête le policier qui l'avait aidé pour monter en selle.

Les secours sont là Eléanore Lui chuchota t-il...

Dame Arlène, dépêchons jusqu'à la taverne, Léa a déjà perdu beaucoup trop de sang. Le Duc avait annoncé ça sur un ton grave. Il avait peur pour sa petite sœur essayant de la dissimuler en parlant d'une façon "sure"...

Doucement le cheval se mit à avancer jusqu'à la taverne, faisant attention de ne pas trop secouer les deux passagers...

c'est apres un long voyage.
Seul sur un cheval fourbu.
Que le chevalier marcelus revenais dans sa bonne vieille ville de reims.
Il était fatigué mais heureux de revenir.
les rues sentaient bon le printemps et apres une longue recherhce infructueuse du trésor des templier, le chevlaier voulait retrouver son havre de paix