Un jeune homme se trouvait sur les quais . Un large pantalon, ainsi qu'une veste lui servait de vêtement . Le jeune Tardas aidait un vieux marin a mettre des caisses de fruits sur le petit navire, d'une coque craquelée qui montrait qu'un jour le bateau avait été rouge . L'homme en sueur, s'essuya le front d'un revers de manche, il s'assit sur une caisse et vit une belle jeune femme marcher au bord des quais . Tardas s'écria:

Dame, faites attention !! Les quais sont fort glissant en ce temps, et l'eau et fort froide !!

L'homme vît la dame tomber, mais il ne vît où elle tomba. Il se leva et s'élança pour aider cette dame, peut être était elle tombé dans une caisse de verre. Il remarqua la forme du bateau, et ralentit un peu l'allure. Il s'approcha de la caisse où était la dame et l'aida a se relever. En quelques secondes, la jeune dame était sur le quai, rouge comme une tomate bien mûre .

C'est pas une façon de ce faire remarqué dit-il d'un ton leger. Puis il regarda le vieux bougre qui hurlait depuis son bateau.
Tais-toi ! Enfin, ne vois-tu donc pas que le sol est glissant et que cette pauvre dame est tombée dans ton bateau, sans le faire exprès !!

Le vieux marin ronchonna, puis repartit a son boulot.

Gênée, elle prit la main que lui tendait le travailleur qui fit taire le capitaine du bateau d'une voix sans équivoque. A priori, il savait se faire respecter. C'est vrai que sa carrure semblait impressionnante.
Elle eut du mal à lâcher la main de l'homme qui était venu la "secourir". Bien grand mot que celui-là, surtout que sa vie n'avait pas été en danger et elle ne s'était pas brisé le cou. Malgré tout, la chaleur de sa main au contact de la sienne se faisait rassurante et réchauffait ses doigts glacés par le froid. Son chale de laine apportait un bien maigre confort. Elle s'exprima alors intimidée :

Je vous remercie monsieur. Merci beaucoup pour votre aide. Elle testa ses sabots sur les pavés glissants. Je crois que ce ne sera pas la dernière fois que je vais tomber ici ... Elle s'inquiéta. Pouvez vous me dire où je puis trouver un endroit couvert pour loger... à prix modestes si possibles ... Elle baissa les yeux à l'idée de sa bourse bien maigre qui pendait à sa ceinture, sous son chale.

Tardas regarda autour de lui, puis dit :

Je ne connais point d'endroit pas cher, ici c'est Paris. Vous êtes à l'endroit le moins cher, mais le moins sûr . Je connais bien ce quartier, mais il n'y a guère d'endroit acceuillant pour une nuit. Mais les grandes auberges du centre, je ne les connais pas.

Il regarda la jeune femme, elle avait l'air fatigué. Il ne pouvait la laisser là. Il réflechit où cette jeune femme pourrait coucher. Rien ne lui vint à l'esprit, il avait bien un chez-lui, mais que dirait-elle quand il lui proposerait. Sinon, il avait entendu parler d'une taverne en ville, mais c'était un taverne et non une auberge.

J'ai entendu dire qu'il y avait une taverne en ville, pas trop chère. Je ne sais pas si cette taverne a des lits à proposer. Sinon, revenez ici, je vous laisserez bien volontiers dormir dans mon petit chez moi.

Le Comte avait eu une rude journée, beaucoup de dossiers à terminer ou à traiter, si bien qu'il finit par penser qu'une promenade sur les bords de Seine lui serait plus que bénéfique.
Tout en essayant de faire le vide dans ses pensées, il avançait d'un pas modéré, ne faisant pas vraiment attention aux personnes qu'il pouvait croiser.

Pourtant, un peu plus loin, une silhouette familière attira son attention. Il s'approcha pour être certain de ne pas s'être trompé.
Lorsque la silhouette se précisa, le sourire du Comte s'élargit.

Bien que je trouve cet endroit lugubre pour une aussi charmante personne, je suis heureux de vous revoir ici Dame Ambroisie.
Heureux de voir également que cette journée se termine sur une note positive.
J'espère que vous vous sentirez à votre aise dans cette belle ville qu'est Paris.

La demoiselle le dévisageait avec insistance. Chrisetan ne s'en montra aucunement offusqué, au contraire, il soutint son regard avec un plaisir évident, se donnant le loisir d'observer les traits fins et délicats de son visage.

Et bien, ma Dame, je remercie le destin et j'espère que le vent aura la clémence de vous pousser sur ma route aussi souvent qu'il lui sera possible.

Il lui sourit avant de reprendre.

C'est là une vision des plus charmantes.
En ce qui concerne ma confiance, disons simplement que c'est vous qui me l'avait inspirée.
Je ne saurais l'expliquer mais vous m'avez donner une très bonne impression et votre travail a été d'une qualité remarquable.

Sans en connaître la raison, le Comte n'arrivait à détacher son regard de la jeune femme.
Au bout de quelques secondes ou quelques minutes perdu dans son regard, il était incapable de définir le temps passé, il lui tendit le bras et demanda:

Permettriez-vous à un homme solitaire de vous tenir compagnie quelques instants et de vous conduire jusqu'au lieu où vous logez?

Tardas avait entendu une voix derrière lui quand la jeune femme allait poser une question . Il se retourna et vit le comte, Tardas s'inclina et salua l'homme comme il fallait . De la, le comte et la jeune fille entamèrent une longue discution .
Un homme sorti de nul part et geula a plein poumon :

Tardas !!! Au Boulot !! Arrète d'embeter les bourgeois, et de faire la cour à leur courtisanne !!!! Viens, moi j'ai besoin de toi !!!L'homme ne prononça pas un mot de plus, Tardas était déjà parti en courant vers son patron, saluant d'un bref regard la jeune fille et le comte .

Arrivé près de son employeur Tardas dit :

Sieur, ce n'était pas un simple bourgeois, c'était le comte ! Et la jeune fille n'était guère une courtisane, mais plutot une jeune fille perdu .
-Le comte ??? Pas grave, va bossé, que sa soit le comte ou un simple geux, je veux que tu bosses, je te payes .
Tardas partit sur ces mots faire son travail .

Il faisait nuit noir, le quai était maintenant le tombeaux des âmes mortes de Paris . Les fantômes volait autour des quelques personnes encores presentes sur les quais . Un geux dans un coin, hurlait, le froid prennait son corps . l'homme vomissait la chaleur de son corps pour l'enveloper, mais rien n'y fesait, l'homme mourrait, seul .

Tardas se trouvait encore sur les quais, il aimait se lieu . Les âmes mortes le connaissaient, elles savaient très bien qu'il ne tomberais pas du froid . Déjà petit, le froid ne le touchait pas, mais cette hiver était particulièrement violent . Mais son esprit était ailleur, il pensait à la jeune fille qu'il avait rencontré un peu plus tot . Puis, il se remémora l'arrivé du comte, quel homme . Mais Tardas connaissait la différence entre lui, et les nobles . Lui il dort dans un coin sombre, eux dans une chambre luxueuse .

Tardas vit enfin le geux se battre contre le froid . Il sorti de son rêve, tira sa veste et la mit sur l'homme . Il tira l'homme jusque chez lui, il était torse nu dans le froid, mais se battait pour sauver l'homme . La vie de l'homme se trouvait entre ses mains . Il se retourna et regarda derrière lui, il n'y avait que les entrailles de Paris, dans lesquel il s'enfonçait .

Alors que Tardas tirais l'homme vers le centre ville, l'ivrogne perdu vie . Mort, l'homme se trouvait dans les mains glacées de Tardas . Tardas senti de chaude goutte de larmes coulées sur ses yeux . C'était une journée horrible, qui avait bien commencée, mais qui était fini en mort . Il s'écroula au sol, ses yeux se fermèrent, et il s'endormit . Près des quartiers sombres de Paris, un ivrogne mort couché se trouvait juste a coté du jeune Tardas qui dormait, torse nu dans la rue .