NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Plusieurs affaires émoussaient l'entrain de la ville parisienne, et Lomax était bien occupé ces derniers temps. Il restait de longues heures à la mairie, délaissant son épouse et son futur enfant contre son gré.

Alors qu'il s'afférait à une énième tâche administrative, son assistante fit irruption dans son office. Il releva la tête de ses documents, prêt à l'écouter :

Monsieur le maire, quelqu'un désire vous voir. Il attend derrière la porte.

Et qui est-ce donc ? répondit-il

La damoiselle cherchait dans ses souvenirs, mais aucun nom ne sortit.

Il ne s'est pas présenté, Monsieur le maire. Mais il souhaiterait discuter avec vous de Paris et de ses habitants. Il porte de beaux vêtements et a l'air d'être un homme de bonne éducation.

Devant le temps que devrait lui prendre cette nouvelle histoire, Lomax demanda à la damoiselle de faire entrer l'homme. Plus vite cette histoire serait réglée, plus vite il retournerait chez lui retrouver sa femme.

L'homme s'avança dans le bureau et Lomax l'invita à s'asseoir. La secrétaire ferma la porte, et tous deux purent commencer à converser.

Bonjour. Je suis Lomax de Galicy, maire de Paris, mais je pense que vous le savez déjà. Et vous êtes ? que souhaitez-vous exactement ?

Lomax s'assit au fond de son fauteuil en dévisageant ce nouvel arrivant, donc la tête lui était inconnue.

Lorsque le maire vint, Talleyrand regarda Jean avec assurance et commença, comme demander son discours.

-« Permettez moi, monsieur le maire de m’excuser avant tout de vous avoir dérangé et de prendre un peu de vôtre si précieux temps. Les affaires de la ville doivent être si chronophage que je bénis le Très haut que vous soyez venu.

Je me nomme Charles Maurice de Talleyrand Périgord plus communément nommé Talleyrand et surnommé le diable boiteux. Et, pour faire bref et concis, et ne point abuser de vous, je souhait vous signalez que je suis vôtre féal et vôtre chalant... et que si le besoin se fait sentir d’avoir un adjuvat quelconque dans la gestion de Paris, je suis tout a vous. »

Talleyrand ne sourit pas mes s’avancé de quelques pas, en se soutenant de sa cane et en boitant a cause de son pied bot.

Le maire regarda le dénommé Talleyrand, alors que celui-ci marchait dans la salle en déroulant son discours, visiblement fort bien préparé.

L'homme venait donc proposer ses services, afin d'aider au besoin tout le conseil de la mairie, si le besoin s'en faisait sentir.

Je vous remercie pour votre proposition, mais pour l'heure tout va bien. D'ici la fin du mois, j'aurai probablement plus de tâches encore, et là il est fort à parier qu'un poste soit à pourvoir, lui dit-il.

Puis, réfléchissant un peu, il reprit la parole :

Et puis, qui me dit que vous avez les compétences pour pourvoir un poste municipal ? Avez-vous des références, des lettres de recommandation ou d'aptitudes ?

Un léger sourire apparut sur le visage de Lomax, dans un rictus réflexe plus qu'autre chose.

Le visage de Talleyrand était resté fermer durant tout le monologue du maire, seul lorsqu’icelui eu finis, un petit étonnement amusé vint trahir ses émotions. Jean, qui s’était assis non loin de là lâcha un petit rire railleur vers Talleyrand.

-« Sir... sauf le respect que je vous dois, vôtre demande est elle argument ? S’il fallait être compétent pour avoir une charge, Charles le Bel n’eu oncques été roi de France et Mahaut onques comtesse d’Artois ! Je pourrais continuer ainsi durant des heures, tant la chose en exemple abonde... pourtant l’on se souviendra de Mahaut d’Artois comme une des plus grandes comtesses et une des plus viles que le comté du même nom connus. Hors, si l’on analyse bien ses acquis, vous verrez révoltes et attentats régicides... le vrai prince est celui qui garde ses féaux adjuvants et fidèles.

Vous m’opposerez surement que nul hérédité d’entérine ma proposition, contrairement à Mahaut d’Artois... mais peut on demandé au novice d’avoir de l’expérience ? Machiavel eut il écrit le Prince si l’on ne lui avait pas faire confiance, dés son jeune âge, à la cours des Médicis ? D’évidence la réponse est non... et ce grand homme que j’admire ne serait jamais passé à la postérité et serait rester écuyer jusqu'à sa vieillesse.

L’on peut donc en déduire que l’homme au grand dessein ne puis l’accomplir sans l’aide des princes détenteurs du pouvoir temporel. Hors vous êtes un de ses princes ! Et vous œuvrer j’en suis sur pour vôtre fief. Cela est assez bonne argument jugeant de la compétence que je puis avoir. »

Charles avait été un peu pris au dépourvut par la question du maire et craignait que son explication ne fasse point émule. Mais après tout.... « Malheur au Prince qui me néglige... »

Lomax s'était installé confortablement et, tapant ses doigts les uns contre les autres, écoutaient attentivement le sieur parler. Il parlait aisément, et son discours semblait cohérent.
Seulement, Lomax ne lui eut jamais demandé s'il était expérimenté, mais s'il était compétent, ce que représentait une nuance certaine.

Cher sieur, sachez que je ne parle nullement d'inexpérience. Vous semblez pester quelque peu contre ce fait, mais pourtant, je vous ai simplement parlé de compétences.
Mais soit, votre enthousiasme et certaine assurance jouent en votre faveur.

De plus, sachez que, peu importe ce qui a pu avoir lieu dans le passé, je tire les leçons de mes propres actes. Ce à quoi je ne suis mêlé ne peut me servir.

Il réfléchit un instant, regardant à nouveau cet homme et son camarade, puis reprit :

Et en supposant que je vous accepte au sein de la mairie, quel projet me proposeriez-vous ? Des sujets, nous n'en manquons pas, des hommes de projet, voilà qui m'intéresse beaucoup plus !

Lomax servit un verre d'eau aux deux hommes, puis un pour lui, qu'il prit plaisir à boire en attendant la réponse du nouveau venu.

Talleyrand porta le verre d’eau à ses lèvres et but une gorgée.

-« La croix que vous porter autour du coups ! Là réside mon ambition pour Paris. Si vous me permettez, je me retire. »

Il fit une révérence légère, a cause de son infirmité, au maire et sortit sans ajouter mot suivit de prés par Jean. Dehors, le soleil commençait à disparaître.

-« Vous êtes fou Talleyrand ! » dit Jean « Vôtre arrogance vous perdra, snober ainsi le maire de Paris... les surnoms de diable boiteux et prince immobile vous vont bien... »

-« Vous m’honnissez Jean » lança Charles amusé.

Jean soupira avant de reprendre.

-« Il faudra m’expliquer comment vous faites pour vous rendre si énigmatique et détestable... et pourtant vous arriver à attacher le peuple à vous...le maire de Paris ne vous prendra point, il ne vous aime pas ! »

-« Ce qui est, presque toujours, est fort peu de choses, toutes les fois que l'on ne pense pas que ce qui est, produit ce qui sera ° Le tout est d’intriguer l’interlocuteur, si je lui avait expliquer mes projets, il aurait eu l’impression de prendre le dessus vis-à-vis de ma personne et aurait pu a sa guise guider lesdits projets.. »

Tout deux se rendirent à Nôtre dame pour prier avant d’envoyer une missive fort importante.

° Citation Talleyrand

Ermeline franchit les portes de l'Hôtel de Ville, les Parisiens venaient de l'élire Maire.

Elle répondit au salut des gardes postés à l'entrée, leur donnant des consignes pour accueillir de la meilleure façon les habitants désirant s'entretenir avec elle et se dirigea vers la Salle du Conseil où une réunion était prévue avec les Conseillers pour faire un bilan de l'action passée et discuter des décisions à prendre pour que l'avenir de la ville soit radieux.

» Bureau du maire
» [RP] Soyoun pour maire ?