Et ça cause et ça cause. Il croyait p't-être que ça allait s'passer comme ça, aussi facilement le p'tit. De l'argent... Pffff Will ricana.

L'argent, j'peux en avoir quand j'veux. T'imagine pas comment!
C'est ta femme que j'veux. Et tu vois ça? Il montra sa joue balaffrée. C'est sa signature et quand j'en aurai fini avec elle, je lui f'rai la même, et p't être aussi que je t'égorgerai sous ses yeux.

Sûrement qu'il entendrait la p'tite hurler et supplier, comme il aimait ça!!
En tout cas, elle en avait raconté des choses ou p't'être que l'mari prêchait le faux pour avoir le vrai. C'est qu'il d'vait vriament l'aimer..
L'amour... Quelle chose pathétique!! Alors qu'la vie pouvait nous offrir tant de choses.

La Donzelle ouvrit enfin la bouche, pas trop tôt.. Bwarf, lui donner c'qu'il voulait, devant son mari, il était quand même pas si crédule, fallait pas pousser.
Mais c'est qu'la belle l'attira à lui, bah, autant profiter de c'que la vie nous offre tiens!

Il l'enlaça, se délecta de ses lèvres quelques secondes, puis lui saisit les cheveux, faisant glisser la lame le long de sa joue.

Tu crois pas qu'tu vas m'la faire une autre fois!!

IL la repoussa fortement et la regarda s'affaler aux pieds d'son mari.

Désignant le fauteuil... Toi p'tit, tu vas t'asseoir là bien sagement qu'on en finisse au plus vite.

Will fouilla rapidement dans sa besace pour en sortir une corde...

Comment avait-elle pu croire ne serait-ce qu'une seconde que ce puisse être aussi facile. Une nouvelle fois, elle s'était sentie projetée au sol. Son corps entier la faisait souffrir, sa tête surtout, sa vue se brouillait, elle avait l'impression que la pièce tournait autour d'elle.

Lomax n'avait pas bougé, pas un geste envers elle, pas la moindre marque de tendresse, il la fixait comme s'il regardait à travers elle. Pouvait-il penser qu'elle avait agi par plaisir alors qu'elle avait du prendre sur elle? Doutait-il à ce point des sentiments qu'elle pouvait lui porter alors qu'ils venaient à peine de s'unir?
Leane ne pouvait pas le croire, pas lui, il était son mari!!

Lomax je t'en prie... Murmura t-elle.

La jeune femme se releva, lentement, les poings serrés, sa respiration s'accéléra, elle sentit un soudain excès de rage l'envahir...

Ohh toi!!!

En tombant sous le coup que Lomax lui avait porté dans les jambes, William échappa son couteau. Voyant peut-être la seule opportunité qui pouvait s'offrir, elle se précipita sur l'arme et s'en empara.

Elle regarda l'ivrogne, gisant à terre, les jambes repliées par la douleur.

Tout ça est de ta faute... Dit-elle habitée par la fureur, le regard sombre et vide d'émotion.

Elle déchaina toute sa haine sur l'homme, plantant encore et encore la lame dans sa chair, s'acharnant comme le ferait une bête sauvage sur sa proie. Elle semblait ne plus pouvoir s'arrêter. Au bout d'un moment qui aurait pu paraître une éternité, couverte du sang qui l'avait éclaboussée, elle lacha le couteau et s'enfuit de la maison en courant.
Elle tomba à genoux dans le jardin, criant sa rage, secouée par de longs sanglots, refoulés bien trop longtemps...

Leane ne savait pas depuis combien de temps elle était là, dans la nuit à pleurer dans les bras de son mari. Elle s'accrochait à lui pour ne pas sombrer, pour ne plus sombrer, jamais...
C'était fini, lui répétait-il pour la calmer. Fini?? Ou peut-être au contraire que ça ne faisait que commencer...
Elle se sépara lentement de son étreinte, prenant ses mains dans les siennes.

Oh Lomax.. J'ai tué un homme..de mes propres mains, comment ai-je pu??

J'ai eu si peur, peur qu'il t'arrache à moi, peur que tu aies pu croire que... Les mots s'étranglèrent dans sa gorge.

Je te dois quelques explications je crois.

La jeune femme se souleva légèrement et alla s'assoir sur les genoux de son époux, elle appuya la tête contre son épaule, préférant ne pas croiser son regard.

Nous avions quatorze, Iseult et moi. Elle était ma seule amie, elle était comme une soeur, nous avions grandi ensemble, nous partagions tout ce que nous trouvions, toujours unies dans les épreuves.
Un hiver, alors que nous avions faim et froid, c'est ensemble que nous avons décidé de nous faire embaucher dans une de ces maisons de mauvaises fréquentations, ne trouvant pas d'autres solutions.
C'était loin d'être une vie rêvée mais au moin nous étions nourries et logées.

Leane se tut quelques instants, revoyant le doux visage de son amie, comme elle lui manquait, aujourd'hui encore.

William,il..il. La jeune femme soupira. Il avait payé pour toutes les deux. Il était très violents, nous étions mortes de peur. Et quand il a voulu.. euh.. Iseult a refusé, elle la repoussé et il l'a égorgée sous mes yeux. Je n'ai pas bougé, je n'ai rien tenté pour l'aider, j'étais comme paralysée par la peur.

Lomax, quand je l'ai vu ce soir nous menaçant, j'ai perdu tout contrôle, je ne voulais pas revivre ça, pas toi. La perspective qu'il puisse t'arriver quelque chose à toi aussi, je n'ai pas pu le supporter.

La jeune épouse se blottit un peu plus dans les bras de son mari.

Je t'aime mon coeur, bien plus que ma propre vie. Elle déposa un léger baiser sur sa joue.

Lomax avait enfin livré le fond de sa pensée. Comme l'avait prévu Leane, il lui en voulait de lui avoir caché cet épisode trouble. C'était somme toute logique. La jeune épouse était soulagée de savoir qu'il serait toujours à ses côtés.
Elle lui sourit faiblement.

Je n'ai pas d'excuse si ce n'est celle d'avoir cru qu'en n'évoquant pas ce chapitre de ma vie, il aurait été effacé de ma mémoire. C'était une terrible erreur.

Quand il lui parla d'aller se débarrasser du corps, elle ne cacha pas son soulagement de ne pas avoir à l'aider. Elle attendit dans le jardin que Lomax sorte de la maison avant d'enfin pouvoir y retourner. Leur chambre ressemblait plus à un champ de bataille qu'à un lit douillet, non elle ne pourrait pas se reposer avant d'avoir mis de l'ordre ici. Elle sortit puiser moult seaux d'eau qu'elle mit à chauffer pour emplir le baquet dans lequel elle se relaxerait après avoir frotté le sol et s'être débarrassée de ses vêtements.
Une brosse à la main, elle nettoya le plancher aussi bien qu'elle le put, elle avait l'impression de le faire depuis des heures, son bras était endolori.

Grrr William!! Tu m'en auras fait voir jusqu'au bout hein, même après ta mort. Mais maintenant, c'est fini, oui bien fini. Grommela t-elle.

Une fois l'eau suffisemment tiède, elle remplit le baquet, ota ses vêtements qu'elle jeta dans le feu et plongea dans un bain. Elle se débarassa des tâches de sang séché qui couvraient ses bras, puis à bout de force, elle se laissa lentement glisser et partir dans ses songes
A demi consciente, elle n'avait plus aucune notion du temps qui passait, de l'eau qui refroidissait, de ses lèvres bleuies...

Le temps avait passé, la vie avait repris un cours normal, le calme, la plénitude... Le bonheur retrouvé.
Ce matin là, Leane avait du se rendre en ville pour s'assûrer de quelques chose qu'elle pressentait depuis quelques semaines...

Alors qu'elle regagnait tranquillement la cabane, une esquisse de sourire errant sur ses lèvres, un petit groupe de personnes l'apostropha. Ils semblaient vraiment effrayés, ils lui parlèrent d'un monstre qui dévorait hommes femmes et enfants dans la région, que l'on déplorait déjà nombreuses victimes. La jeune femme restait très sceptique quant à ces dires, les monstres n'existaient pas. Elle qui était très terre à terre, avait besoin d'éléments concrets, sans doute était-ce un tueur machiavélique ou un animal sauvage. Elle avait déjà entendu dire que certains loups avaient une taille démeusurée. Toutefois, cette histoire était plus qu'inquiétante, elle se promit d'en parler à son époux avant la fin de la journée, il faudrait organiser quelque chose pour traquer ce...monstre.

La Dame de Galicy continua sa route allant même jusqu'à presqu'oublier cette histoire, un comble, mais elle avait quelque chose d'important à dire à Lomax. Alors qu'elle entrait dans la maison, elle se dirigea vers son bureau et s'y installa. Comme à chaque fois, elle ressentait un immense bien être. Il avait fait ça pour elle, afin qu'elle puisse s'exercer à la lecture et à l'écriture. Aujourd'hui, tout cela était derrière elle, elle avait appris mais elle aimait ce bureau. Elle trempa sa plume dans l'encrier et commença:

Citation :

Bien cher Messire,

Je me permets de vous écrire car je pense que vous pourriez m'être très utile d'ci quelques mois et ce pour quelques années.
En effet, je viens de m'installer dans une toute petite maisonnette, très douillette et confortable. J'y suis nourri, logé, que demander de plus? Un tel bonheur que j'aimerais y rester toujours. Seulement un problème se présente. Ma logeuse, une femme charmante soit dit en passant, m'a déjà averti de mon expulsion de la maisonnette dans quelques mois. La sentence est sans appel. Comme raisons, elle m'a dit que j'allais devenir trop encombrant, trop remuant et que, le pire de tout, je lui donnais la nausée. Inutile de vous dire que ça m'a porté un coup.

Ne sachant où aller, j'ai pensé me tourner vers vous. Je ne prendrai pas beaucoup de place, je n'abuserai pas de votre hospitalité, juste un petit coin à moi, quelques vêtements et de quoi me nourrir, comprenez que je suis peu autonome.

Oh, une dernière chose, je ne peux pas vous promettre de ne pas faire de bruit, de ne pas gacher vos nuits parfois ou de ne pas monopoliser l'attention sur moi, mais en échange, je vous promets tout l'amour du monde. Et si vous me le permettez, je pourrais aussi vous appeler Papa.

Ma logeuse m'a déjà tellement parler de vous que j'ai l'impression de vous connaître déjà et que je sais aussi que je vous aime très fort. J'ai hâte de faire votre connaissance.

Mininous.

Leane afficha cette lettre sur la porte d'entrée et alla s'assoir sur le banc, à l'ombre du chêne, espérant que cette nouvelle réjouirait Lomax autant qu'elle.

Lomax était en ville, il devait s'occuper de l'histoire de la bête, bruit qui courrait dans toutes les rues, les ruelles, les chaumières...
Il avait fait avertir la population qu'une traque allait être organisée.

Il se dépêcha néanmoins d'écrire le message. Il voulait retrouver Leane car il aimait passer du temps avec elle, mais également, avec le monstre qui rôdait, il n'était pas serein. Un petit bois pourrait être l'endroit rêvé pour se terrer.

Il fit donc route à grand galop pour rentrer. En effet, il avait exceptionnellement pris une monture pour rentrer plus vite. Et puis, si la bête venait à les attaquer, lui et Leane, ils pourraient fuir plus rapidement.

Il aperçut enfin leur petite maison. Il attacha son cheval à un arbre, lui trouvant ici et là de quoi manger.
Il se dirigea ensuite vers la porte, puis se figea. Un message était attaché sur la porte. Son sang ne fit qu'un tour; ça ne pouvait pas être Wil... il était mort. Y avait-il encore une personne dont Leane n'avait pas parlé ?
Elle avait été enlevée et son agresseur avait laissé un mot.

Lomax s'approcha doucement, son coeur battant à tout rompre, et saisit le message. Il en débuta la lecture, mais ses peurs s'envolèrent rapidement.

Citation :

Bien cher Messire,

A ces mots, ce n'était sans doute pas un infâme personnage. Il poursuivit. Son coeur ne ralentissait pas, mais pour des raisons bien plus réjouissantes. La joie le gagnait et un grand sourire se dessinait sur son visage. Il comprenait au fur et à mesure de la lecture la teneur réelle du message.

Serrant le papier fort dans sa main, ouvrit la porte et courut dans la maison. Il vit Leane assise dans un fauteuil, et se précipita vers elle.
Il la prit dans ses bras et la fit tourner dans les airs :

Je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Je vous aime tous les deux ! Je t'aime !
Tu me rends heureux comme tu ne peux l'imaginer.

Peu après que Léane se soit installée sur son banc, un messager était venu apporter un pli, pli qui était transmi à chaque villageois. La jeune épouse l'avait rapidement parcouru. Ainsi son mari organisait une traque contre la fameuse bête. Cette histoire était alors bien réelle. Elle soupira, préférent rentrer, la forêt n'était plus un endroit sûr. Elle pensait à la souffrance de tous ces gens qui avaient perdu un être cher. Instinctivement, elle avait porté la main à son ventre, elle aussi aurait quelqu'un à protéger maintenant.

Une fois à l'interieur, elle s'installa dans son fauteuil, un livre entre les mains, attendant avec un patience le retour de son mari. A peine avait-elle commencé sa lecture que Lomax entrait joyeusement dans la pièce.
Devant l'enthousiasme dont il fit preuve elle ne put empecher des larmes de joie de couler le long de ses joues. Lorsque ses pieds touchèrent de nouveau le sol, elle l'embrassa passionnément.

Moi aussi je t'aime, je t'aime tellement!
Je suis folle de joie. Je ne pensais pas avoir la chance de vivre paril bonheur un jour.

Ils profitèrent de cette nouvelle durant le restant de l'après midi, rêvant à leur avenir, faisant mille projets, Léane sur les genoux de Lomax, la tête contre son épaule.

Puis dans le courant de la soirée, la jeune femme aborda sujet plus dramatique.

Lomax, chéri... Un messager m'a apporté le pli au sujet de la traque. Je sais qu'en tant que Maire tu te dois d'y participer et ...je voudrais y aller avec toi. Cette ville est aussi ma ville maintenant, j'y suis très attachée.
Je te promets d'être prudente mais je t'en prie, ne m'oblige pas à rester ici, toute seule.

Après avoir passé ensemble l'après-midi, à savourer cette heureuse nouvelle, Leane avait abordé le sujet de la traque qui s'organisait contre la bête.

Leane avait émis le souhait de participer à cela, évoquant son attachement à la ville. Il est vrai qu'elle avait été maire à plusieurs reprises, mais cette perspective n'enchantait guère Lomax.

Je suis d'accord, tu ne dois pas rester seule. De toute manière, si tu ne me l'avais pas demandé, je t'aurais prise avec moi. Notre petite maison isolée est une véritable offrande pour la bête, avec le petit bois qui nous entoure.

Il réfléchit quelques instants, puis reprit :

J'aimerai donc que tu viennes avec moi, mais que tu restes sous protection dans les locaux de la mairie. Tu dois penser maintenant à ce petit Mininous, dit-il d'un air plutôt attendrissant.

Je ne veux pas qu'il t'arrive du mal, je ne le supporterai pas. Dans tous les cas de figure, je ne serai pas tranquille. Si tu n'es pas avec moi, je serai anxieux, mais si tu l'es, je sais que je ne serai pas totalement concentré sur la bête. Et dans ce cas, nous pourrions y passer tous les deux. Et Mininous aura besoin de sa maman...

Il regarda Leane droit dans les yeux, cherchant à déceler une once de compréhension. Il ne voulait que son bien, et la mettre à l'écart était sans nul doute ce qu'il pouvait faire de mieux.

La bête étais parvenue jusqu'à cette petite maison qui avait plutôt jolie elle étais arriver en ne faisant pas très attention au bruit qu'elle faisait elle arriva devant la porte reniflant la porte fermant ses poing elle brisa la porte d'un seul coup des éclat volére dans toute la pièce elle regarda d'un air curieux l'intérieur reniflant la moindre odeur il y en avait des bizar ce qui troublait son odorat elle s'avança prudente arriva prés de la cuisine elle trouva cette endroit bizar tout étais si bizar étais ce cela la tanière d'un humain pensa telle elle leva un bras s'accrocha a une poutre telle un primate ce soulevant pour ce déposer a croupi sur une poutre regardant les moindre recoin puis elle sauta et atterri sur le plancher celui si éclata et la bête eu les patte arrière coincé , enfoncé dans le planché elle retira ses patte en faisant éclater le plancher autour de ses pattes ....elle resta plusieurs heure dans cette maison puis repartit par ou elle étais rentrer et grimpa au premier arbre venu puis disparue

Suite au souhait émis par Leane, Lomax avait été conduit au chateau afin d'y être soigné convenablement. Il n'était pas encore revenu à lui et la jeune femme était de nouveau rongée par l'inquiétude. Chaque fois qu'ils semblaient enfin toucher le bonheur, un nouveau drame s'abatait sur eux.

Bien que pas très au fait des lois divines, la Dame de Galicy se demandait si elle ne payait pas pour ses erreurs passées, les nombreux péchés qu'elle avait commis, et de la façon la plus cruelle qui était: voir les gens qu'elle aimait souffrir ou pire encore... mourir.

Elle en arrivait aujourd'hui à se demander si elle ne devait pas fuir, retourner à son ancienne vie, seule et livrée à elle même, sans aucune attache et protéger Lomax dont elle préférait s'éloigner, même si cette persective lui était insuportable, plutôt que de le voir mourir lui aussi.

Sans réellement s'en rendre compte, elle était sortie de la ville maintenant et se dirigeait vers la forêt. Elle arriverait bientôt à la cabane, son refuge ... leur maisonnette. Lomax voudrait-il y vivre encore alors que ses nouvelles fonctions le conduiraient chaque jour au chateau? Il ferait ce qu'il jugerait être le mieux pour lui et pour l'enfant.

Sentant sa tête lui tourner et ses jambes défaillir légèrement, Leane s'appuya quelques instants contre un arbre. Voilà deux jours maintenant qu'elle n'avait rien avalé, toute idée de se nourrir lui donnait la nausée, pourtant il fallait le faire maintenant.

Elle posa sa main sur son ventre et murmura:

Laisse-moi le temps d'arriver jusqu'à la maison mon ange.

Elle continua son chemin, lentement. Le mieux pour elle, pour eux, était qu'elle reste à la cabane jusqu'à la naissance ensuite elle partirait, loin, très loin, laissant le bébé à son père et elle s'enfoncerait de nouveau dans les abîmes dépourvue de toute émotion. Lomax retrouverait la sérénité et Leane savait qu'il élèverait leur enfant dans les meilleures conditions qui soient.

Leane arriva enfin à la maisonette, la porte d'entrée avait été saccagée. Mais enfin qui était venu? Et pour quelle raison? Il n'y avait rien à voler. Elle pénétra sur le seuil, un spectacle de désolation s'offrit à elle. La cabane entière était détruite, il n'était plus envisageable d'y habiter, du moins pour le moment. Leane pensa à tout ce temps passé à la remettre en état, tout ça pour rien, tout ça pour voir leur labeur anéanti par on ne sait qui.

Soudain elle eut froid et fut prise de violentes nausées. Elle sentait peu à peu toutes forces quittaient son corps, elle voulu s'aggriper à la porte mais la planche de bois céda, la jeune femme s'effondra sur le sol.

Lomax... Murmura t-elle avant de perdre connaissance.



[HRP] Même si je ne devrais pas, je précise que ce RP est ouvert à tous et je compte sur vous pour ne pas laisser ma pauvre Leane mourir devant sa porte^^.[/HRP]

J'hésite, me retourne, regard vers la ville, puis de nouveau un regard pas très rassuré vers la forêt.

Quel mal peut-il y avoir à y faire quelques pas? La ville et ses habitants sont si près.

Un sentier serpente entre les arbres donc des gens s'y promènent. Cette pensée m'enlève mes dernières incertitudes et je m'engage sous le couvert des arbres.

La tranquillité de ces lieux m'étonne un peu, habituée comme je suis à ce Paris si bruyant qu'on en oublie à quoi ressemble le chant d'un oiseau. L'air y est plus frais et les odeurs, n'en parlons pas, rien de comparable a ceux de Paris ou se mélangent les senteurs du contenu des pots de chambres lancé par les fenêtres avec ceux des légumes pourrissants dans le caniveau que les marchands y ont jetés.

Je marche plus tranquillement l'endroit est magnifique et mes yeux se portent vers la moindre petite fleur ou vers le haut de la cime d'un arbre immense.

Soudain, toute cette quiétude s'évanouit, fini le calme.. Un cri retentit:

Citation :

Y a-t-il quelqu’un ? hého ! Répondez ! Au secours ! On a besoin d'aide !

Bon, je fais quoi maintenant? En fait je n'hésite qu'une fraction de seconde avant d'attraper ma jupe d'une main et de me mettre à courir vers l'endroit d'ou vient le cri.

Le froid, la faim, la douleur des uns, les cris des autres, l'odeur putride... Ainsi étaient les bas fonds, où mêmes les rats étaient mieux lotis que les miséreux.
Pauvre petite fille sale et grelotante, blottie dans un coin contre une autre fillette de son âge. Elles sont inséprables, le vol, la fuite, les mensonges sont leur quotidien.
Pourtant, à deux, elles sont fortes, elles se soutiennent... Et finissent par grandir.
Puis vient le temps de l'adolescence et des maisons closes. Will... Will le sauvage, il les terrifie... Will l'assassin qui égorge impunément Ilma sous les yeux de Léane, qui, paralysée par la peur n'esquisse pas le moindre geste pour aider sa seule amie.
Une nouvelle fuite, de nouvelles années d'errance et enfin Paris...
Paris où les débuts ont été difficiles, sa rencontre avec Agius, l'argent volé dans la demeure de l'ancien Maire, son séjour en prison...
Ce soir pluvieux où elle trouve refuge dans une taverne.. Il était là... Tout a changé après, tellement vite... Il lui a redonné confiance en elle et goût à la vie... La cabane... Le mariage dans ce magnifique jardin... Le retour de Will, la façon dont elle s'acharne sur son corps abjecte.... Nouvelle place au bonheur, elle est enceinte... Puis vient la bête et cette traque où Lomax manque de peu d'y laisser la vie.

Pourquoi sa vie entière défilait-elle devant ses yeux? Etait-elle morte?
Tout était soudainement si calme. Ainsi, c'était donc fini...aussi bêtement.

Non elle entendait une voix, une voix qu'elle ne connaissait pas. Après un effort qui lui parut insurmontable, elle parvint à ouvrir les yeux.
Une jeune fille se trouvait près d'elle et semblait visiblement inquiète.
Leane remua les lèvres mais aucun son ne sortit de sa gorge.

Aidez-moi...Emmenez-moi loin d'ici.... Aurait-elle voulu lui dire.

"Ma Dame, avez-vous besoin d'aide?"

Si j'ai besoin d'aide ?! Bein plutôt oui !

Connaissez vous cette dame ? Vous habitez peut être ici ? Avez vous une charrette pour la transporter au dispensaire ? Je ne sais pas ce qui s'est passé ici. Peut être que vous oui ? Et vous avez des notions en médecine ? Ah au fait, je me nomme Lucyle de La Tour. Et vous quel est donc vostre nom ? Vous connaissez le chemin pour retourner en ville ? Et est ce que...


Arrêt... encore une fois j'avais réussi à ne pas perdre mon souffle dans un flot de paroles mais à coup sûr, la dame en face devait elle s'en essouffler...

Veuillez m'excusez... j'imagine que c'est le stress de la situation *biensûr... comme si cela ne t'arrivait pas fréquemment...* oui... j'ai besoin d'aide ma Dame...