Les rayons du soleil laissaient leur clarté illuminer la forêt au travers des branchages. Bientôt l'hiver ne serait plus, laissant place aux bourgeons, au chant des oiseaux, aux premières fleurs du printemps.

Leane se laissait entrainer par Lomax, elle ne savait pas trop où il l'emmenait mais le jeune homme semblait connaître les lieux.
A la vue de la maison, son anthousiasme était tel qu'il se comportait comme un enfant, courant,riant, l'attirant par la main, jusqu'à la prendre un bref instant contre lui pour l'embrasser.
La jeune femme n'eut pas le temps de réagir que déjà Lomax était reparti.
Où était passé le jeune homme timide qu'elle avit rencontré à la taverne? Cette soudaine vivacité la fit rire.

L'instant d'après il l'attira à l'interieur de la maison, faisant mille projets pour la rendre confortable.
Regardant autour d'elle, Leane pensa qu'il faudrait du temps et que le travail serait énorme, pourtant elle était heureuse. C'était bien plus qu'elle n'avait jamais eu. De plus, l'enthousiasme de Lomax était contagieux.
La vie lui souriait-elle enfin?

Ils ressortirent, firent le tour de la maison, mesurant l'ampleur des travaux mais peu importait, cette maison serait la sienne.

Un peu plus loin, sous un grand chêne, se trouvait un banc de pierres. Leane prit la main de Lomax et ensemble ils allèrent s'y asseoir.

Je ne sais pas pourquoi vous faites tout ça pour moi mais je vous remercie sincèrement.

D'avoir passé sa vie à errer de village en village, la vagabonde n'avait jamais jamais été confrontée à la moindre preuve d'affection, si bien qu'elle ne savait pas quoi dire. Se pouvait-il que quelqu'un puisse enfin voir qui elle était vraiment et creuser la carapace qu'elle s'était forgée depuis tant d'années?

Doucement, elle posa la tête sur l'épaule de Lomax et imagina ce que serait son avenir dans cette maision...

Ainsi dans les bras de Lomax, Leane se sentait en sécurité, détendue.
Cette maison était idéalement située pour elle, loin de la ville, loin de la misère.
Elle se blottit un peu plus dans les bras du jeune homme. En l'écoutant parler, elle se rendit compte qu'il l'avait déjà bien cernée.
Peut-être était-il temps de lui confier certains détails concernant sa vie avant que les choses n'aillent trop loin. Elle ne pouvait nier que sa présence à ses côtés lui était plus qu'agréable. Si il devait fuir autant que ce soit maintenant car à trop attendre elle en souffrirait trop.

Si je ressens de la gêne, ce n'est pas pour moi mais plutôt vis à vis de vous.
J'assume pleinement ma vie et les actes que j'ai commis mais j'ai peur que cette vie de débauche vous répulse, enfin... autant que les choes soient dites maintenant.

Elle hésita quelques instants puis commença:

Depuis mes plus lointains souvenirs, je vis dans les rues. Autant dire que ça n'a pas toujours été facile. Il a fallu que je m'en sorte et pour ça, j'ai du faire certaines choses dont je ne suis pas fière. Si c'était à refaire je recommencerais puisque c'était une question de survie...
Le plus souvent j'ai volé...de l'argent, des vêtements, de la nourriture.
D'ailleurs ma dernière victime est l'ancien Maire de Paris. Cela m'a coûter un bref séjour en prison... Je dois vous avouer que si je suis là aujourd'hui, ce n'est pas parce que j'ai été libérée, mais parce que je me suis évadée.
Le juge ayant disparu, je me suis retrouvée abandonnée dans mon cachot et le garde se montrait beaucoup trop insistant. J'en ai joué et je l'ai assommé.
Tout ceci n'est que menus détails.

Elle baissa la tête ne voulant pas affronter son regard pour ce qui allait suivre.

Certaines fois, c'était plus difficile, surtout l'hiver. Alors j'ai...
J'ai du me soumettre à vendre mon corps pour de l'argent, une vulgaire fille de joie.

Elle releva lentement la tête, espérant ne pas voir trop de dégoût dans le regard de Lomax et que, surtout, il ne la jugerait pas trop sévèrement.
Lentement, elle murmura:

Si vous voulez partir...je comprendrai.

Le coeur battant à tout rompre, elle attendait la réaction du jeune homme...

Pour seule réprimande, Lomax déposa un long et doux baiser sur les lèvres de la jeune femme. Elle s'était raidie un instant, ne s'attendant pas à ce genre de réaction, mais très vite elle avait senti son coeur chavirer et s'était laissée emporter par un flôt de sentiments nouveaux.

Lorsque les lèvres du jeune homme quittèrent les siennes, Leane lui sourit, entrelaça ses doigts dans les siens...

Je suis une vagabonde dans l'âme avec souvent la langue bien pendue et parfois les doigts crochus, je ne sais si je pourrai changer du tout au tout, et surtout du jour au lendemain, mais ce qui est sûr, c'est que je ferai de mon mieux pour ne pas vous être d'une compagnie trop désagréable.

Elle joua un instant avec une mèche des cheveux de Lomax avant de la remettre doucement en place.

Votre confiance et votre aide me sont précieuses. Je...

Elle aurait aimé lui dire ce qu'elle ressentait à ce moment précis mais les mots ne sortaient pas. Peut-être était-ce trop tôt...
Elle ne connaissait rien à l'amour mais elle comprenait que cet homme là ne la laissait pas indifférente.
Un jour, elle trouverait peut-être les mots pour le lui dire.

Elle se leva précipitamment, afin de masquer son inhabituelle timidité, et, le tenant par la main, l'entraîna avec elle vers la maison.

Alors... Par où devons nous commencer. Quand, comment??

Leane devait bien admettre son impatience...

Une lueur joyeuse passa dans les yeux de la jeune femme. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle pouvait se projeter dans l'avenir. Il y a peu encore, elle se demandait si elle serait encore en vie le lendemain.
Pouvoir faire de nouvelles ouvertures rendrait cette maison magnifique à ses yeux, elle n'avait que faire d'un luxueux confort. Ce qui l'importait était la liberté, et qu'est-ce qui symbolisait plus la liberté que la lumière?

Elle avait repris un peu de son serieux et son regard se perdait dans les traits du visage de Lomax, observant chacune de ses mimiques, de ses réactions... Comme elle aurait voulu lire en lui et savoir ce qu'il pensait.

N'y a-t-il rien d'autres que vous voudriez ? même au delà des simples matériaux ?

Leane n'était pas certaine de bien saisir le sens de sa question, elle voulait répondre mais la crainte d'un quiproquo la rendit muette quelques instants.
Elle secoua négligemment la tête, faisant voler quelques mèches de ses cheveux, inspira une bonne fois et chassa ce stress inutile qui l'incommodait.

Un jardin...

Elle s'avança lentement vers lui.

Des fleurs, beaucoup de fleurs.

Plongea son regard dans le sien.

La nature...

Toujours les yeux noyés dans ceux de Lomax, Leane prit doucement son visage entre ses mains et murmura:

Vous connaître d'avantage...

La jeune femme lui avait raconté une partie de sa vie mais elle se rendait compte qu'elle ne connaissait rien de lui, elle ne lui avait encore jamais posé de questions.

Elle posa lentement ses lèvres sur les siennes, les embrassa tendrement, se serrant un peu plus dans ses bras.

Leane ne pouvait se détacher de ces bras qui l'entouraient. Sans doute parce qu'elle recevait pour la première fois l'affection d'un homme, que pour une fois quelqu'un semblait se soucier d'elle et qu'elle se sentait vivre réellement.
Enfin il commençait à se livrer aussi, à lui parler de sa vie, qu'il n'avait pas eu facile lui non plus. Pourtant, elle aurait juré le contraire, il ne semblait en garder aucune rancoeur, jusqu'à ce qu'elle aperçoive une larme perler au coin de ses yeux. Du bout des doigts, elle l'essuya, en profita pour lui caresser la joue.
Un enfant de cinq ans ne pouvait pas s'occuper seul d'un bébé, surtout malade. La suite était prévisible, elle espérait que Lomax n'en gardait aucun sentiment de culpabilité, il était bien trop jeune pour faire quoi que ce soit.
Leane se reposa contre lui, la tête posée contre son torse, l'écoutant toujours avec attention.
Lorsqu'il s'arrêta de parler, elle releva la tête vers lui et ne put s'empêcher de sourire à sa dernière phrase.

Et bien Monsieur le Juge, je comprends mieux pourquoi je dois laisser mon passé derrière moi.Dit-elle taquine...

Elle posa sa main sur son menton afin qu'il relève le visage vers le sien.
Et si vous chassiez cette timidité Lomax, je n'ai pas envie d'être celle devant qui vous baissez les yeux. D'autant plus qu'elle prenait plaisir à y noyer les siens.

Peu à peu, les rayons du soleil avaient étaient chassés par les nuages, faisant place à la tombée de la nuit. Leane frissonna, la température ayant sensiblement baissé.

Et si nous rentrions sur Paris. Il sera temps de revenir avec le materiel necessaire pour commencer ce grand projet.

La nuit avait été longue et particulièrement agitée. Leane n'avait finalement réussi à trouver le sommeil qu'au petit matin, la fatigue ayant pris le deçu.
Ses rêves n'avaient été que cauchemards ,dans lesquels elle revivait l'essentiel qu'avait été sa vie, parfois exacerbés par les ombres de la nuit.

C'était la première fois qu'on la réveillait en douceur, avec le petit déjeuner de surcroît.

La jeune femme étira ses membres endoloris avant de s'asseoir, sourit à son bienfaiteur avant de mordre à pleines dents dans une viennoiserie.

Elle ne juga pas utile de lui parler de ses cauchemard, lui laissant croire que son sommeil avait été de qualité.

La jeune femme sa hâta de s'habiller, non sans avoir fait un brin de toilette au préalable, puis, tandis que Lomax terminait de charger ses outils, elle prépara quelques victuailles pour le repas du midi: une miche de pain, du fromage, quelques fruits et une bouteille de vin.

Le trajet jusqu'à la cabanne lui avait semblé court, ils avaient discuté tout au long du chemin, si bien que le temps s'était envolé.

Aussitôt, ils commencèrent à travailler, il ne fallait pas perdre de temps.

Je préfère que nous fassions tout ensemble, vous aurez ainsi de quoi m'apprendre. Vous n'êtes pas sans savoir que je n'ai jamais beaucoup travaillé. Ainsi avait été sa vie et la jeune femme était bien décidée à ne plus montrer une quelconque gêne sur son passé vis à vis de Lomax.

Ils travaillèrent d'arrache-pied, soulevant les lames du plancher dont certaines étaient irrécupérables.
Chaque planche otée dégageait un épaix nuage de poussière. Elle rit en voyant Lomax recouvert de saleté sentant qu'elle ne devait guère être plus jolie à regarder. Mais peu lui importait, à ce moment précis, elle avait envie de sourir à la vie.

Ils n'avaient pas chomé, le travail avançait à grand pas, le soleil était haut dans le ciel et la pause déjeuner s'imposait.

Lomax avait pris la main de Leane pour la conduire à l'exterieur, il sortit un petit paquet de la charette qu'il ouvrit pour lui en faire présent.
En le découvrant, le regard de la jeune femme passait de Lomax à la pancarte pour revenir à Lomax.
C'était le premier cadeau de toute une vie, elle était tellement touchée qu'elle ne savait pas quoi dire.
Elle ne faisait que passer lentement ses doigts sur la gravure afin de s'assurer que c'était bien pour elle.

Soudain, elle lui sauta au cou, passant les mains derrière sa nuque et les jambes autour de sa taille, et murmura au creux de son oreille:

Merci, c'est un merveilleux cadeau.

Elle déposa un doux baiser dans le cou de Lomax, glissa doucement jusquà ses lèvres qu'elle embrassa tendrement.
Et si elle s'était montrée trop pressante? A cette idée elle se laissa descendre lentement au sol, une étrange lueur dans les yeux.

Elle prit un seau dans la charette et courut telle une enfant jusqu'à la rivière, le remplit d'eau et revint devant la maison.

Pas de déjeuner avant d'avoir oté cette poussière qui nous couvre les mains et le visage.

Elle trempa la main dans le seau et envoya un peu d'eau à Lomax en riant.
Après s'être débarrassée de toute cette crasse, elle alla chercher la besace dans laquelle elle avait mis leur déjeuner, sortit la bouteille de vin, l'ouvrit et servit leurs deux verres. Elle en tendit un à Lomax et leva le sien.

A cette magnifique journée, aux autres qui vont suivre et surtout... à vous !!
Pour toute l'aide que vous m'apportez et simplement pour le plaisir de votre compagnie.

Dans un sourire, elle fit tinter son verre contre celui du jeune homme.

Ma douce... ces deux petits mots firent sourire Leane. Elle avait encore du mal à réaliser tout cela et par conséquent à l'accepter, mais elle se sentait bien en compagnie de Lomax.

Il y avait encore tellement d'idées confuses qui se bousculaient dans sa tête...

La journée s'était admirablement bien passée, le travail avançait finalement rapidement et en bout de compte, il y avait bien moins à faire qu'ils ne l'auraient pensé.
Certainement qu'en peu de temps la maison serait habitable.
Mais...Etait-ce ce qu'elle voulait?

Main dans la main, ils regagnèrent Paris, ils n'échangèrent que quelques mots, profitant de la présence de l'autre.


Lorsqu'ils furent enfin arrivés dans les appartements du Juge, la jeune femme se laissa choir sur une chaise, épuisée de la journée.

Une petite question l'avait travaillé tout l'après midi. Le cadeau de Lomax l'avait énormément touchée et elle était certaine que l'inscription avait un rapport avec la maison mais bien évidement elle n'avait su la déchiffrer.

Lomax, qu'y a t'il d'inscrit sur la pancarte? Demanda t-elle d'une petite voix.

Depuis trois jours maintenant ils ne s'étaient plus quittés. Que se passerait-il une fois que la maison serait terminée?
Il avait tant fait pour elle.
Devrait-elle le remercier et lui dire au revoir?

A cette idée, une petite moue de déception se dessina sur le visage de la vagabonde.
Que pouvait-elle faire? Cela serait certainement osé de lui demander de venir y vivre avec elle. Elle n'était pas très au courant des bonnes manières mais cela ne devait pas se faire.

A moins qu'elle ne trouve une idée pour ralentir l'avancée des travaux et ainsi rester plus longtemps avec lui.

Tout à ses pensées, Leane n'avait de cesse de l'observer avec pour seule idée de se perdre dans ses bras.

Leane s'allongea près de Lomax, se blottit dans ses bras et posa la tête sur son épaule. Elle n'avait vu aucun inconvénient à cette proposition.

Si vous me préférez à votre oreiller, je ne peux décemment refuser vos bras.

Elle l'avait écouté sans l'interrompre, il avait retrouvé cet enthousiasme cette joie dans le regard qui le rendait si attirant.

"Chez Leane"... c'est une délicate attention.

Elle allait avoir un chez elle pour la première fois, ce cadeau rendait la chose encore plus concrète. Leane déposa un baiser sur sa joue.

La maison n'est pas très grande alors je pense que deux chambres et une pièce à vivre seraient largement suffisantes.


Lomax regorgeait d'idées séduisantes, pourtant, elle se devait de lui avouer quelque chose, espérant ne pas le blesser.

Dès que je suis arrivée à Paris, j'ai eu envie d'y rester. En côtoyant certaines personnes ici, j'ai compris combien il était important pour moi d'apprendre à lire et à écrire.

Elle souleva légèrement la tête et prit appui sur son coude afin de pouvoir regarder Lomax et lui parler en toute sincérité.

Prolonger nos pauses déjeuner est une excellente idée, vous avez raison rien ne presse. Et surtout, je ne serai pas contre le fait de passer ce temps à vous connaître d'avantage, à faire de longues promenades dans les bois ou simplement rester assise près de vous, parler de tout, parler de rien...


Elle fit une petite pause avant de reprendre:

Je ne souhaite pas que vous m'appreniez à lire. Pour ne rien vous cacher, j'ai reçu une proposition d'une autre personne que j'ai acceptée.
Non pas que je n'ai pas confiance en vous bien au contraire, mais le fait que ce soit vous, Lomax, cela me gêne terriblement.
C'est assez difficile de vous l'expliquer mais d'une certaine façon je me sentirais en position d'infériorité. Je sais que ce n'est pas ce que vous pensez, mais je ne pourrais m'empêcher de voir les choses ainsi.

Leane lui avait dit ces mots en toute franchise, durant tout ce temps elle avait laissé son regard dans le sien, espérant qu'il pourrait y lire son attachement, ses sentiments grandissants.

J'espère que vous n'êtes pas fâché. Murmura t-elle.

Lentement, elle approcha ses lèvres des siennes, jusqu'à les frôler...

Il l'avait repoussée... Leane se laissa retomber sur le lit, laissant échapper de ses lèvres un petit soupire de déception.
Elle avait espéré qu'il comprendrait qu'il n'y avait rien de personnel.
Sans doute avait-elle été maladroite dans ses explications. Comment lui en vouloir?

Lomax, je suis désolée si je vous ai blessé, ce n'étais pas le but, je vous le promets.
J'ai toujours été seule, je n'ai donc jamais eu l'habitude que qui que ce soit prenne soin de moi.
J'ai de nombreux défauts, l'un d'entre eux est ma fierté.
Je vous assure que je fais de gros efforts mais on ne peut pas changer du tout au tout du jour au lendemain.
Si je ne vous l'ai pas dit avant c'est simplement parce que le moment ne s'est pas présenté, certainement pas dans le but de vous le cacher.
Et...je ne peux rien vous montrer pour l'instant, je dois commencer la semaine prochaine.

Elle restait là, à ses côtés, se sentant plus démunie que jamais...
Elle s'amusait souvent à se montrer cassante voir blessante et cela l'amusait même beaucoup mais avec lui... c'était différent.

Je ne demande qu'à passer du temps avec vous. Mais je ne veux pas que nos relations soient d'élève à précepteur... mais plutôt d'homme à femme.

Elle serra sa main dans la sienne et bien qu'elle se sentit blessée, elle trouva enfin la force de lui livrer ses sentiments.

Lomax...Je vous aime.

Le soulagement pouvait se lire dans le regard de la jeune femme. Il avait enfin compris ce qu'elle essayait de lui expliquer. Leane ne pouvait s'empecher de penser que parfois elle pouvait se montrer bien maladroite.
La naissance de cet amour la rendait heureuse et elle devait faire en sorte de le préserver.

Elle répondit à son baiser passionné, y mettant parfois un peu plus d'audace, l'une de ses mains, posée sur sa nuque, jouait avec quelques mèches de ses cheveux tandis que l'autre caressait tendrement son dos.

J'ai eu si peur que vous ne compreniez pas, je vous aime de toute mon âme, je voudrais ne plus vous quitter mon amour.

Du bout des doigts, elle caressait son visage, dessinait le contour de ses lèvres, contemplant chacun des traits de son visage, gravant cet instant dans sa mémoire pour l'eternité.

Elle lui sourit...

Ne vous inquiétez pas...Si la moindre chose me dérange, je ne manquerai pas de vous le faire savoir, tout comme vous.
J'essairai simplement d'y mettre plus de tact qu'avec les autres personnes qu'il m'arrive de croiser.

Bien que convaincue de ses paroles, la jeune femme savait que souvent le naturel revenait au galop, elle espérait du fond du coeur que Lomax n'ait pas à en subir les frais.
Il arrivait souvent que les mots sortent de ses lèvres aussi vite qu'ils entraient dans son esprit, héritage d'une vie entière d'errance. Si par malheur cela devait lui arriver un jour, elle souhaitait que Lomax comprendrait et ne lui en tienne pas trop rigueur.

Restez près de moi cette nuit, j'ai tant besoin de vous.

Quelques paroles osées dont le sens restait vague...