NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Le vagabond continua à suivre le sentier qui l’éloigna peu à peu de la cabane abandonnée. La jeune femme le suppliait à présent de l’aider … L’homme lui rétorqua sur un ton sec sans se retourné « Vous n’avez qu’à demander à vos archers imaginaires … »

La petite sorti de sa cachette et vient à sa rencontre, l’implorant de l’aider. Ca avait l’air sérieux. Il se retourna et vit une femme gisant sur le plancher de la cabane. Perceval se devait d’aider cette dame. La fille s’arrêta devant lui.

L’homme soupire. Il dégage une certaine froideur naturelle, le visage impassible. Il répondit à la demoiselle « Bon, je vais vous aider … »

Il se dirigea vers la cabane et s’approcha de la dame inconsciente. Elle semblait porter des vêtements raffinés, des atours que seul les nobles pouvaient se payer. Il se pencha vers la dame essayant de sentir son souffle. Il était faible … puis il vit son ventre arrondi … Dans qu’elle pétrin il s’était fourré encore ?

Il releva la tête vers la jeune fille. « Pouvez-vous me raconter l’histoire je vous prie ? La version courte ! » Malgré la situation, il gardait son sang froid. Il avait besoin d’éclaircissement pour savoir quoi faire …

Nombre de messages : 102 Ville : Paris Date d'inscription : 24/08/2008

Au moment même où il a dit qu’il allait nous aider, j’ai regretté immédiatement… franchement, il ne vous donne pas la chair de poule cet homme ? Allez ! oust ! y’a plus personne ! Retour en arrière ! Non, non… encore plus loin… bien avant de trouver la dame… Hého ! J’ai dit retour en arrière ! Quoi je panique !?! Non, pas du tout ! Juste un peu alors, juste comme une pomme face à un ver! On respire… voilà… encore… plus profondément… ça va aller… il a beau faire le double de toi… mon dieu ! il est immense cet homme ! N’oublie pas, respire Lucyle, respire ! Imagine que c’est un gentil petit écureuil en face de toi… Même le Cardinal me fait moins peur que cet homme !

« Pouvez-vous me raconter l’histoire je vous prie ? La version courte ! »

Euh… le sol ne peut pas s’ouvrir sous mes pieds à l’instant ? Suis sûre que l’enfer est moins effrayant que son regard… Quoi ?! Ah oui oui, vous avez raison, faut répondre et vite, ça doit pas être un patient.

Je me nomme….

Qu'est ce que je fais ? je lui mens sur mon nom... vu l'homme, c'est sûr c'est un détecteur de mensonge ambulant. Mauvaise idée...

Je me nomme Lucyle, je ne connais pas ces deux dames. La dame au sol était comme ça à mon arrivée et l’autre dame est arrivée ensuite, et puis vous, le mastodonte au regard tueur, vous pourriez nous aider à la transporter jusqu’au dispensaire où quelqu’un la soignera et peut être connaîtra son identité car là, elle n’arrive pas à parler la dame.

Hein ? comment ? J’ai dit quoi ? moi ? non… je n’ai pas pu le traité de mastodonte au regard tueur… je n’ai pas fait ça… ce n’est pas possible… si ?…ah… oups…

Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 24/08/2008

Les réponses défilent dans ma tête mais ma bouche n'a même pas le temps de les prononcer qu'une autre question arrive. Je hausse les épaules, abandonnant l’idée même de battre la jeune fille dans cette course aux mots et m'avance vers la dame inconsciente.. C'est que je n'y connais rien moi non plus!!!

Au moins elle ne saigne pas. Mais le dire n'aidera en rien. La jeune fille au débit si rapide se lève et prend le tisonnier. Bon, quoi encore? Ma petite promenade de découverte se transformait en une aventure dans laquelle je me trouvais entraînée sans même avoir eu un mot à dire, et ici l’expression s’avérait très juste.

Je regarde la jeune femme et son tisonnier, si la situation n'était pas si grave , je rirais, elle n'est pas plus vieille que moi de cela j’en étais sûre, ni plus grande et le tisonnier ne ferait pas mal à une mouche dans ses petites mains.

Un homme apparaît maintenant, je me tiens moi aussi sur mes gardes: il est grand, semble très musclé et porte une épée… mais à deux peut-être y arriverions nous.

Mais il ne semble point nous vouloir de mal. Je comprends mieux maintenant comme la jeune fille explique à l'homme, pourquoi je me trouve la. Elle non plus ne connaît pas cette femme, elle non plus ne sait pas quoi faire...

Je me relève et m'avance à mon tour.

Elle gémit maintenant, s'il vous plaît mon Sieur, aidez nous à la transporter là ou on pourra lui donner des soins.

L’homme écouta l’histoire racontée par la jeune fille. Elle se présenta et eu des paroles plutôt déplacée envers lui mais n’en dit rien. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres à ses paroles.

Une autre jeune femme sortit de l’ombre. Il avait bien senti une présence mais comme elle n’était pas hostile, il n’avait pas porté son attention sur elle. Celle-ci soutenu la gamine qui voulait amener l’inconsciente à un dispensaire en ville.

« Bien … je vais la porter … vous me montrerai le chemin pour la conduire à ce dispensaire. »

Il n’avait pas l’intention d’en dire plus. Ce n’était pas le moment. Et puis, moins elles en savaient sur lui, au mieux il se porterait. Il s’accroupi et fit passer ses bras en dessous du corps de la dame enceinte et la souleva aisément avec sa force de bûcheron.

« Allons-y mes demoiselles. Nous avons de la route à faire. »

Etait-ce Paris qui se peuplait de nouveaux habitants ou la forêt qui regorgeait de trésors cachés? Toujours etait-il que Leane n'avait jamais vu ces trois personnes.
Elle les voyait s'agiter autour d'elle, entendait leurs conversations mais était incapable d'intervenir. Elle avait beau bouger les lèvres, aucun son n'en sortait et elle ne pouvait pas plus bouger que parler.

Son regard passait de l'un à l'autre, elle tentait d'esquisser quelques mimiques qui leur premettraient de comprendre qu'elle n'avait aucune envie d'aller au dispensaire. Non, ce qu'elle voulait, c'était qu'on la rammène auprès de son mari, elle savait que là bas, on s'occuperait d'elle. Elle avait seulement besoin de manger quelque chose, après ça et un peu de repos, tout irait mieux.

Mais bien sûr, aucune de ces trois personnes ne la connaissait, comment leur faire savoir qui elle était et qu'on la conduise simplement jusqu'au château.

L'homme la souleva, Leane remercia le ciel de n'en être qu'au premier trimestre de sa grossesse et de ne pas avoir encore pris de poids. Bon c'était le moment de tenter quelque chose. Son regard alla se planter dans celui de l'inconnu et elle essaya d'articuler pourqu'il puisse lire sur ses lèvres.

LO-MA-X

Elle se sentait plutôt ridicule mais n'avait trouvé aucun autre moyen de se faire comprendre. Peut-être que si l'un d'eux avait l'idée d'entrer dans la cabane, il trouverait de quoi les éclairer sur son identité.

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Je soupire soulagée, je nous voyais déjà faire un brancard avec quelques planches et des draps et moi et cette jeune femme l'amenant comme nous le pourrions vers la ville..

Un coup d'œil a la jeune femme, elle s'agite, ouvre la bouche.. Max.. qui s'est ça Max.. je cherche.. ne connais personne de ce nom..

Écoutez, elle tente de nous dire quelque chose.. mais.. moi je ne connais pas de Max.. et vous? Pauvre femme.. le dispensaire, j'ai cru l'apercevoir ne me promenant plus tôt.. Merci Sieur.. merci...

Je leur emboîte le pas, me demandant sincèrement ce que je fais la.. ne connaissant aucun d'eux... et puis on va s'inquiéter chez moi.. bah, tant pis.. je trouverais une excuse pour justifier que je n'étais pas la .. j'excellais à ce niveau...

Nombre de messages : 102 Ville : Paris Date d'inscription : 24/08/2008

Après ce que je venais de dire à l’homme… quel soulagement que la jeune femme prenne la relève et soutienne mes dires… J’ai reculé doucement… valait mieux rester distante car à coup sûr il allait me faire payer mes dires… mais rien… je l’avais même presque vu sourire… ce qui ne me rassura pas forcément…

Il souleva la dame comme une plume. Punaise, il a été élevé à quoi ?!?

Le conduire au dispensaire… punaise, je ne sais même pas où je suis… Soulagement en voyant que la jeune femme dont j’ignorai encore le nom semblait connaître le chemin.

Je… je vous rattrape…

Cette manie que j’ai à fermer les portes systématiquement de l’endroit dont je pars… c'est comme un toc en fait... je pose ma main sur le poignet et la ferme… bon d’accord… il ne reste que l’encadrement… mais bon on ne pourra pas dire que j’ai laissé la porte ouverte !

Je reste planter un instant devant cette porte… enfin cet encadrement… en face de moi de l’autre côté de la pièce une peinture… enjambement… sourire d’arriver à passer à travers une porte sans une seule égratignure, ça c’est bien une première ! Euh reconcentre toi Lucyle… Bon… là c’est la dame évanouie… qu’est ce qu’elle est belle avec cette jolie robe… le sire à côté… punaise sont visage ne m’est pas inconnu… Mon regard est attiré par un parchemin posé sur la cheminée… Quelques mots doux… signé… Lomax…

Je regarde le parchemin… le tableau… le parchemin… le tableau… le parchemin… Compréhension !... non t’évanouie pas Lucyle, ce n’est pas le moment… j’attrape le vase sur la cheminée… j’enlève précipitamment les fleurs… et je me jette à la figure l’eau ! Ah bein de suite ça va mieux !

Enjambant à nouveau la porte fermée, je sors en trombe et trempée.

Hé ! Je crois … Je crois que c’est l’épouse de nostre comte… Lomax !

Je rattrape le grand balaise qui porte la petite dame… oui presqu’elle paraîtrait aussi petite que moi dans ses gros bras. J’ose attraper le bras de l’homme pour qu’il me permette de voir le visage de la dame. Oups… je l'enlève de suite dans un petit sourire confus et plein d’excuses de l’avoir touché. Je regarde la Dame.

Madame… êtes vous l’épouse de Sa Grâce Lomax…

Il tenait à présent la dame dans ses bras. Sa longue robe pendait presque au sol, alors que la tête pouvait presque se déposer sur son épaule. Perceval avança mais tout à coup son regard fut attiré par la dame. Elle semblait être revenue à elle et tentait de parler. Aucun son ne sortait de sa bouche. Le vagabond se pencha un peu pour écouter mais il ne sentit que son souffle. Il se concentra alors à la lecture des ses lèvres. Il comprit le mot LOMAX, mais cela ne lui disait rien, lui qui venait d’arriver à Paris.

Les jeunes filles avaient aussi remarqué le manège de la dame. Elles réfléchissaient toute les deux, mais cela ne les disait rien. Le mieux était de la déposer au plus vite au dispensaire pour lui donner les soins.

« Allons-y, la route est longue et même si je suis costaud, je ne pourrai pas tenir longtemps à la porter. »

Toute personne avait ses limites d’endurance et il ne connaissait pas les siennes. Pour le moment, elle paraissait légère, mais les bras pourraient bien vite s’ankyloser.

Perceval commençait à avancer avec la blonde alors que la brune retournait à la cabane pour y fermer la porte. Il y resta un moment tandis que le vagabond avançait avec la dame dans ses bras musclés.

La brune revient tout affolée. Elle dit que c’est l’épouse du Comte Lomax. Il ne manquait plus que ça. Il tenait dans ses bras une comtesse. Lui qui voulait rester discret, c’était plutôt raté. Enfin, il trouverait bien un moyen de s’éclipser plus tard … La gamine revient les cheveux trempé. Le vagabond ne put s’empêcher de lui envoyer une boutade.

« Ah oui je vois pourquoi vous avez été si longue. C’est pas le moment de prendre une douche. »

Il réfléchit alors à ce qu’il venait d’apprendre. La jeune comtesse serait peut-être mieux chez elle, plutôt qu’à un dispensaire. Ce genre de dame serait sûrement se payer un médicastre personnel.

« Changement de destination, le mieux serait de ramener la dame à son château. Quelqu’un connaît la route ? »

En attendant la réponse, Perceval continue sa marche en direction de Paris. Ce chemin là, il le connaissait au moins.

Allait-elle réussir à leur faire comprendre? Leane leur était reconnaissante de lui venir en aide alors qu'ils ne la connaissaientt pas mais l'idée de se retrouver au dispensaire la terrifiait. Là bas, on la relèguerait dans un coin à lui chercher une maladie quelconque alors qu'elle ne souffrait d'aucune. Elle se rappelait du comportement de l'infirmière qui avait soigné Lomax lorsqu'il s'était brûlé les mains, non décidément elle ne voulait pas y aller.

Leane commençait à s'agiter dans les bras de l'homme lorsqu'une de jeunes filles se pencha au dessus d'elle et demanda:

Madame… êtes vous l’épouse de Sa Grâce Lomax…

Sa Grâce?? Oh ... oui c'est vrai qu'il était désormais Comte. Avec les derniers évènements, ils n'avaient même pas eu le temps d'aborder le sujet. Ce qui faisait d'elle une Comtesse. Quelle histoire une vagabonde, une mandiante qui devient Comtesse. Enfin.. Pour elle, elle restait simplement Leane.
Au prix d'un nouvel effort, Leane fit un sourire à la demoiselle et cligna des yeux pour lui signifier qu'elle avait vu juste...

Changement de destination, le mieux serait de ramener la dame à son château.

Un petit soupir de soulagement s'échappa des lèvres de la jeune femme. Elle cala sa tête contre l'épaule de l'homme et se laissa emporter par le sommeil.

Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 24/08/2008

Une comtesse? mes yeux se portent sur les vêtements fort simples de la jeune femme. J'avais toujours cru que ces dames portaient robes d'or et croulaient sous les bijoux chatoyants, comme quoi on pouvait se faire des idées parfois sans savoir.

Le Château? il suffit de lever les yeux mon sire, ou de demander au premier manant rencontré...

Mais allons y, ne perdons pas de temps, la nuit va tomber et les rues sont si peu sures.. il serait mieux d'avoir mené la dame a l'abri avant que la lune ne soit levée.. et je dois être rentrée avant de risquer de faire de mauvaises rencontres. Une dame en détresse vous suffit sûrement pour aujourd'hui.. non?

Nombre de messages : 102 Ville : Paris Date d'inscription : 24/08/2008

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