NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Le Roy s'était prit une semaine de son temps royal pour se rendre en Bretagne afin de parlementer sur l'indépendance de cette Terre que l'on dit sacrée. Les autorités des deux contrées s'étaient retrouvées à la frontière pour être sur un ton des plus neutres et surtout pour que le Roy de France ne soit point trop éloigné de sa capitale et son Palais magnifique.

Il avait laissé les rennes à la future Reyne pour voir si elle était apte à gérer des terres. De plus cela le poussait à se reposer un peu et à fixer le seul objectif de la Bretagne indépendante.
L'affaire n'avait pas durée trop longtemps, une journée de discussion, le reste était le temps du voyage. Les bretons étaient têtus, tout comme les François.

Le Roy rentra donc à Paris le jour promis, Vendredi. Fin de la Régence de la douce Reyne, et retour du pouvoir aux mains de l'Homme.
Il passa donc les portes de Paris avec sourire. Il était reposant de voir que l'on arrive à l'endroit où l'on pourra se reposer tranquillement en bonne compagnie.

Louis était posé fièrement sur son cheval Blanc, encadré d'une vingtaine de Chevaliers lourdement armés pour son escorte. Il avançait vers son Palais.
La nuit commençait à tomber.

La Capitaine de l'Armée de Paris avait reçu des ordres bien précis quant à l'arrivée du Roy dans les murs de Paris.
La garde à l'entrée avait envoyé prévenir Ambroisie quand le Roy passa les portes de la ville, entouré de ses hommes, des chevaliers bien entrainés.
Un peu nerveuse, Ambroisie lança des ordres à ses hommes, positionnés en rang organisé autour de l'avenue principale.
Les rues avaient été évacuées, des soldats entrainés attendaient de pieds fermes l'arrivée du Roy, équipés d'hallebardes, de piques, d'épées et même de fusils. Les ordres étaient clairs et aucun ne doutait de ce qu'ils allaient accomplir.

Elle se tenait devant, voyant s'avancer le Roy à sa portée. Sur sa monture, qui secouait la tête d'impatience, elle la fit avancer d'un pas. Elle portait une maille sur un gambison saillant, des demi grèves de métal ainsi que des jambières et des chaines de protection de bras protégeaient ses parties découvertes. Au dessus de son gorgerin, elle portait un casque afin de protéger sa tête. Son cheval portait lui aussi une armure de plaques complète.

La Cavalerie lourde encadrait les fantassins, près à entourer la suite du Roy, ce qui empêcherait leur fuite. La trentaine de cavaliers et la cinquantaine de fantassins devraient suffire à capturer le Roy. Les tireurs étaient positionnés, pointant déjà leurs armes vers la délégation qui approchait.

Ambroisie avait sorti son sabre et cria au Roy arrivé à sa portée.

Messire Louis, par ordre du Comte de Paris et des institutions de ce Royaume, nous vous donnons ordre de poser pieds à terre et de nous suivre sans résistance, afin que votre destitution se fasse dans la paix et épargnant de nombreuses vies.

Dame Blanche est actuellement aux arrêts. Vous n'avez pas le choix. Ne nous obligez pas à nous battre.

Vous avez enfreint de nombreuses règles, pris un pouvoir religieux ce qui n'est pas acceptable par le peuple et ses représentants. Vous n'êtes plus le digne représentant de votre peuple et nous vous demandons d'abdiquer.

Sans attendre de réaction de sa part, elle fit signe à ses lieutenants de prendre position, fermant ainsi la retraite du Roy et encerclant ses hommes.

Le cortège royal s'était arrêté. Les Chevaliers de la garde formèrent un cercle autour du Roy pour le protéger. Ils avaient sortis leurs épées du fourreau. Ceux qui n'avaient point le casque sur la tête le mirent rapidement.
Louis n'avait pas encore comprit la situation, il voyait tant de mouvements sans pouvoir mettre un nom sur le danger qui s'annoncait.
Au final, il était à Paris mais n'était pas pour autant au calme.

Puis il vit de nombreux hommes couper la sortie, les encadrer, tous armés et le regard mauvais. Puis une voix féminine se fit entendre. Le Roy cherche du regard celle qui osait proférer de telles absurdités. En voyant la personne, il eut un sourire.
Il écouta les paroles jusqu'à la fin, tout en regardant les hommes autour de lui, prenant en compte l'environnement afin de trouver une bonne stratégie de défense. Car il allait se défendre et non point se rendre ainsi.
Lorsqu'elle termina son discours, le Roy prit la parole. Plus un bruit dans les ruelles, sinon les cliquetis des armures. Les mots résonnèrent dans la ville.

Que vois-je donc derrière ce masque de poussière? Le visage d'une cousine de la Famille Royale? Très certainement. Celle que je surnomme affectueusement "La Miséreuse" pour son caractère bien trempée qui lui fait perdre pied dans les situations les plus intéressantes, comme celle d'aujourd'hui ou celle d'il y a déjà une semaine.

Saches que lorsque l'on s'adresse à moi l'on dit "Sa Majesté", et non point Messire Louis. Il faut suivre le protocole, même dans ce qui semble être un coup d'Etat imbécile.
Ensuite, l'on ne parle pas au nom des Institutions Royales sans que celles-ci soient concernées. Dans ce cas là vous engagez les Pairs de France, à savoir Sieur Chrisetan, Sieur Albert, Sieur Antoyne, ainsi que Sieur Meganilo. Je ne pense aucunement qu'ils soient de ton côté. Ils ne sont point aussi fourbes.

Dans ce cas là, tes paroles n'ont aucun sens, et je peux en rire. Surtout lorsque tu oses dire que je m'accapare les pouvoirs Religieux. Je n'oserai point faire cela sans l'accord de notre bon Pape, Thibaud Di Medici. Avec qui j'ai une relation amicale. Devoir lui voler ses pouvoirs serait idiot de ma part, hors, je ne le suis point. De plus, je suis Roy et couronné ainsi. J'ai, de cette part, une responsabilité religieuse. Je dois par conséquent porter la foy dans mon Royaume.

Je me gausse encore une fois avant d'arriver à la mémoire de ma Douce et Belle Blanche. Vous osez retenir une femme innocente dans un endroit sordide en compagnie d'êtres puants. C'est assez révoltant, je dois le dire. Devrai-je simplement me passer un mouchoir sur les narines pour camoufler cette odeur pestilencielle? Sans doute.
Mais faites ce que vous désirez, je suis sûr qu'Agius, le Félon, aimera s'amuser avec elle. Je la lui cède, je n'ai que faire d'une femme qui ne sait gérer le Royaume François comme il le faut. Elle n'est point Reyne, elle est juste Femme.

Bien, après les mots, je crois que tu seras assez énervée, désappointée, comme à ton horrible habitude. Et par conséquent tu vas en arriver aux armes, une fois de plus. Soit, un Roy ne se rend pas aussi facilement que tu ne peux le penser. Tu as devant toi le fier Héros d'Artois. Ne l'oublie pas, surtout lorsque je passerai ma lame sur ton cou charmant.

Le Roy jeta un dernier sourire à Ambroisie. Puis regarda une nouvelle fois autour de lui pour juger de la situation. Il ne fallait pas avoir peur des fusils, cela ne feront rien contre les armures solides, il n'y a pas assez de puissance de tir.
Les fantassins auraient bien de peine à faire le moindre mal aux Chevaliers entraînés du Roy. La Plaque étant d'une épaisseur telle que seule les masses pouvaient faire des dégâts.
Seuls les Cavaliers pouvaient alors causer des peines. Le Roy regarda une ses propres Chevaliers. Leurs chevaux couverts d'une Armure de Plaque, eux mêmes recouverts de cette façon. Les Claymores tenues par les deux mains, la lame en parrallèle à la posture du Chevalier. Certains avaient même des masses à deux mains.

Le Roy était aussi bien protégé, il avait un bouclier et une épée à une main ornée des plus belles pierres. La lame était un savant mélange entre plusieurs métaux solides et recouverte d'or. Louis prit le heaume qui pendant sur le côté de la selle, et le plaça sur sa tête. Un heaume dôré avec une fine fente pour mieux voir, évidemment, une couronne était taillée dessus.
Il avait fier allure et était prêt à se battre jusqu'à la mort s'il le fallait.
Il fit signe à ses quelques chevaliers derrière lui, d'attaquer les soldats de la porte afin d'avoir une chance de fuir plus facilement.

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 12/01/2008

Fbgimli33 arriva sur son cheval sur la place et se mit à coté de son Capitaine. Il la salua.

Capitaine, Soldat Fbgimli33 a votre disposition.

Il vit face à lui, un groupe de cavaliers lourdement armés et avec de magnifiques armures aussi bien sur eux que sur leur monture.
Il reconnu le blason sur leur bouclier.
Il fut impressionné mais se mit bien droit pour montrer le courage de l'armée de Paris.
Lorsqu'il vit les cavaliers charger les gardes de la porte, il regarada son capitaine et lui demanda :

Que faisons nous ?

Le Roy prit son arme et se trancha la gorge devant tout les soldats.
Il tombe de cheval, et le voilà mort.
Le Roy est mort.

Non loin de Paris.

A petit trot, Kheysa avait prit la direction de la grande capitale. Peu rassurée de se trouver seule dehors sur la route, elle accéléra son allure en voyant
paraitre à l'horizon les remparts de la ville. Approchant un peu plus, elle perçut l'étendard royal qui flottait au vent.

Le roy était en voyage pensa t'elle.

Ce serait ce possible qu'il soit déjà de retour ... tout pleins d'idées lui parcoururent l'esprit. La future Reyne qui était encore avec le comte, d'ailleurs elle ne savait même plus où ils étaient. Enfin ... elle serait fixée en arrivant un peu plus près.

Aux portes de Paris.

Des cavaliers en armures lourdes, massées devant l'entrée.

Que pouvait il bien se passer?

Elle resta à l'écart essayant de comprendre ce qui se déroulait devant ses yeux. La jeune femme regardait attentivement l'homme qui portait le lys royal, il s'agissait bien du Roy ... il était donc de retour, bien avant la date prévue d'ailleurs.

Oh grand dieu! ... elle étouffa un cri en le voyant lever sa main et se trancher la gorge. Abasourdie par ce geste, elle resta immobile tout comme les autres personnes présentes, regardant choir le corps du Roy de france.

Le roy était donc mort, le destin de la France venait de basculé. Elle se demanda bien quoi faire, que dire.

Le combat s'était lancé au grand damne d'Ambroisie. Elle aurait tellement aimé ne pas en arriver à ces extrémités. La rage avait laissé libre cours au massacre des hommes du Roy, hélas en nombre inférieur. Les fusils avaient fait les ravages sur les montures de ces preux chevaliers, le nombre avait fait le reste. La Roy, dans un acte désespéré, mit fin à ses jours dans un geste atroce. Ainsi donc, le Roy fut mort. Le plan continuait à se dérouler, ailleurs.

Le reste des hommes fut emmené dans les geôles où ils furent mis aux arrêts en attendant de décider de leurs sorts. Là bas, Agius apprit à Ambroisie la mort de le Reyne qui avait refusé de capituler.

Il ne restait plus maintenant que les quelques nobles ou pairs se terrant dans leurs châteaux de rampart et sous leurs bourses bien remplies. Ceux ci avaient tout intérêt maintenant à coopérer ou leur sort viendrait rapidement. La crainte était maintenant installée. Un nouveau Roy allait prendre possession du Royaume et les armées de Champagne et de Paris seraient au côté de cet homme, Agius, le nouveau Roy de France.

Ainsi, donc c'était déroulé sous les yeux de la jeune femme, la mort du Roy de France Louis. Elle était restée là dans cette ruelle, observant chacun, désolée de voir que cela c'était terminé ainsi. Songeuse, elle se demandait comment se déroulerait la succession du nouveau Roy de sa reconnaissance par les Pairs de France. Autant de questions sans réponses ... Le peuple de France apprendrait bientôt que le Roy n'était plus et qu'il avait déjà un successeur. L'avenir proche apportera surement son lot de réponses.

Kheysa regarda partir ces hommes, certains menottés et d'autres fiers de s'être battus. Le silence s'était abattu soudainement à l'entrée de Paris. Certains habitants avaient ouverts leurs fenêtres, d'autres arrivaient et constataient les faits.

Elle n'avait plus rien à faire ici, songeuse elle prit la direction du centre de la ville pour trouver une auberge où dormir.

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[Rp] Le Retour du Roy