NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Raaah, il pleut encore, faut-il donc rester enfermer dans une masure close? Faut que j'sorte, vite, ça empeste ici, dehors aussi remarque. Puanteur putride, douceur mélancolique d'une pluie sur la peau. Enfin puis-je encore sentir quelque chose? Ma peau recouverte de pustules et de boue, beurk, comme un porc. M'étonne pas que le Roi ne souhaite pas être de sortie aux arrières des quartiers bourges.
Moué, il n'y a donc rien à faire ici, même la chasse est interdite, ou alors très peu autorisée, j'peux faire quoi pour bouffer un petit quelque chose? Ouai, j'pense qu'il va falloir tuer un gars ou deux histoire de prendre sa bourse.
Ouai, l'odeur du sang ça camouflera l'odeur de la vieille Cassine qui dort encore paisiblement, si elle savait seulement ce que l'on a bouffé aujourd'hui, aha, la pauvre... Et le pauvre aussi, un vieux endormis dans un caniveau, tout seul. R'marque, le bougre était ben bon! Même si mes dents sont à moitiés pourries, j'ai adoré le petit peu de chair coulant dans le fond d'ma gorge! Ah ça oui! Joie! Il m'en faut encore plus moi j'dis. Allez partons à la chasse!

Il me faut une petite lame, pourquoi pas une faux tiens? Oh c'est t'y pas qu'elle est pas belle celle là? Je prend! Ah il me faut aussi un sourire enchanteur afin de pas lever la suspicion aha! J'suis malin, pas vrai? Bon allez on sort prendre l'air. Purée il pleut, c't'infernal ici! L'boue partout sur mes chausses. Bon tant pis, la Vieille Cassine lavera l'tout, au pire l'plancher supportera pas la saleté de plus et on dormira dans l'écurie royale. Peut être...
Bon allez trouvons un petit délice, allez cherche, remue toi un peu là l'vieille fripouille, trouves donc quelque chose! Boaf, il n'y a que des vieux débris ici, autant aller en plein coeur de Paris moi j'dis!
Allez, c'est parti!

Oh, c'est donc à cela que ressemble Notre Dame de Paris? Boaf, juste une écurie un poil plus grande, c'tout. Pourquoi tout le monde en fait tout un plat? C'la dit, y'a beaucoup de tiots bourges ici! Aha, un petit festin mes amis, pis les bourses qui pendouillent ci et là. Rooo je m'extasie! Mais pourquoi tout le monde me regarde ainsi, j'ai l'air étrange? Boaf sûrement les vieilles loques que j'porte.
Oh un gamin là bas, il a une bourse et est bien attifé! Allez, on va s'en faire un ami.

Et toi l'tiot gamin, t'veux pas parler à ton ami l'Gueux? J'peux t'apprendre la vie mon tiot, allez viens j't'emmène que'que part! On va s'amuser.

Vous êtes drôle Messire, mais mes parents ne veulent aucunement que je prête attention aux Gueux comme vous le dîtes si bien. Passez donc vôtre chemin!

C'est t'y pas étrange c'que j'viens d'entendre là? C'est même vexant moi j'dis! Allez hop on l'prend par l'main droite là, ou gauche j'en sais fichtre rien, et on l'emmène dans un coin où y'a personne. Aaaa là y'a un beau coin! Allez avant qu'il crie là, encore sous l'choque de l'émotivité! Allez on plonge la lame dans son tiot coeur, avec l'sourire moi j'dis! Aha, le sang partout, c'est superbe! Magnifique! On aura de la pitance ce soir et une bourse pleine! La Vieille Cassine s'ra heureuse!
Pis ça f'ra plaisir au Roy, hen, de voir son Peuple heureux moi j'dis!

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

Le gamin tenait la Zuzu par la main. Ah ils étaient propres tiens les vauriens, couverts de boue d'avoir trop joué dans la mare.
Bien que son habit soit maculé, on pouvait remarquer la qualité de l'étoffe du nobliaud. Il n'était pas habitué à déambuler dans les rues mais pour impressionner la fillette, il ne montrait pas qu'il était terrifié.

Il serrait sa main de ses petits doigts...

On est bientôt arrivé, je vois le clocher Zuzu, tu vas voir, Monsieur le Curé nous laissera dormir dans son église.

Ils avançaient à petit pas, trainant un peu les pieds, la faim leur nouait l'estomac.
L'étal du boulanger, la bonne odeur des miches de pain fraîche, un coup d'oeil entendu à la gamine, Gaspard chaparda une boule, se mit à courir aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, entrainant la fillette derrière lui.
Il n'entendait aucun bruit mais il préférait courir encore et encore, récitant quelques prières, implorant la clémence des dieux pour l'acte accompli, promettant d'aller se confesser...

A bout de souffle, les garnement stoppèrent leur course folle dans la petite ruelle située derrière Notre-Dame. Gaspard reprenait peu à peu sa respiration. Il déchira un morceau de pain qu'il tendit à Zuzu, un second pour lui. Silencieusement, ils commencèrent à manger, le restant du pain aussitôt caché sous les vêtements.

Aller viens Zuzu, c'est la fin de la messe, les gens vont sortir, nous pourrons aller voir le curé.

Marchant côte à côte, les galopins passèrent le coin de la ruelle. Gaspard se sentait grand et fier. Il savait que le vol était mal, ses parents le lui avaient appris, pourtant il ressentait une petite pointe d'excitation due au danger encouru, il en avait même le sourire.

L'instant d'après son sourire resta figé sur ses lèvres, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte dont aucun son ne pouvait sortir, il assistait à une scène épouvantable, un homme, un vagabond, un gueux...un tueur d'enfants.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Et je déchiquète, et je déchiquète, c'mon boulot, lalala, mon copain l'fossoyeur s'ra content d'la découverte, lalala.
Ouai, faut toujours siffler en travaillant moi j'dis, c'est bon pour les hormones ça, oh ben que oui!
Purée, l'bougre est pas simple à découper au niveau des côtes! Faut y'aller à la machette, pourquoi j'l'ai pas prit celle là? Raaa! J'pense pas à tout finalement. Bon que c'est t'y que j'peux prendre pour l'découper? Ah ben tiens j'ai ma p'tite faux, j'peux tenter l'affaire! Allez hop un p'tit coups, là, un p'tit coup ci. Ouai, ça fait des miracles c'te truc là! Hé ben, il reste pu rien de çui là, aha. Pauvre p'tite famille de bourges qui verront pu le tiot. M'enfin, c'est la roue de la fortune, ça va, ça vient, faut pas laisser traîner ça dehors tout seul hen. Ben que oui!

Bon allez, suffit de l'mettre dans l'sac maint'nant.... Y'a encore du boulot moi j'dis! AAaaaaa, mais qui c'est qu'est là en train d'me r'luquer comme ça? J'suis pas fou, faut pas m'regarder comme ça, hey p'tit malotru. Bon qu'est ce que j'fais? Je fuis? Sans mon magot? Jamais foy de Pustule suintante! Bon, j'lui fais peur alors? Ouai!! J'pense que ça peut l'faire! Attention petit. Raaa mais ils sont deux en plus! Bon ok, ok. On va l'faire doucement, prudence, attention!

Oh les p'tits loups, salutations distinguées! Aha. 'Faites quoi ici tout les deux? 'Savez qu'ici c'pas fréquentable hen? Ben oui, y'a des gens pas très très nets ici. 'reusement vous n'en avez pas croisé, vous êtes tombé directement sur moi et c't'une chance! Foy d'Curé!

Bon ben j'pense que ça commence ben là, ils me regardent... non ils me regardent pas, ils regardent quoi alors? Attend j'me retourne. Aaa ouai ce truc là? Enfin le corps et le sang? Boarf ça peut jouer en ma défaveur ça. Bon je dis quoi, je fais quoi? Je les pourfend? Moué... Non allez diplomate. C'est quoi ça diplomate déjà? Réfléchir... ouai bon allez j'me lance

Euh, vous r'gardez le pauv' petit enfant qui s'est coincé l'doigt dans une porte? Ben oui, fallait l'dégager et pis ben c'est tourné. L'pauvre petit, je l'emmène chez l'fossoyeur. 'Savez l'bougre qui enterre les pauvres p'tits enfants? J'suis son associé en fait, donc j'lui apporte ça. Euh, ben v'là quoi, pensez pas une chose qui n'est point l'cas hen? C'est d'accord?

Ouai j'pense que dire ça avec une faux ensanglantée dans la main c'pas le meilleur truc à faire ça, oh ben oui. Bon ils sont bizarres ces gosses là. Je les plante? Non, idée! Hop hop.

Euh dites, j'vois qu'vous avez une miche d'pain là dans les mains. Vous avez pas encore faim? Non mais j'peux vous inviter dans ma masure. La Vieille Cassine fait des ragoûts formidables! Si si j'vous l'jure! V'nez donc manger avec nous! J'vous invite, ça s'refuse aucunement moi j'dis!

Et un p'tit sourire édenté! Aha, je les tiens les p'tits

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

La lame de l'outil qui découpait la chair, le sang qui ruisselait sur le sol telles les gouttes de pluie, Gaspard ne pouvait détacher son regard de ce spectacle de l'horreur.
Il était paralysé par la peur, les larmes innondant ses joues. Et si c'était le même homme qui avait tué son papa, sa maman et sa petite soeur?
L'ingénu était persuadé qu'il ne devait pas y avoir beaucoup d'hommes capables de tels massacres.
Pourtant, il restait là, il observait chaque geste, chaque sévice infligé au petit corps inerte.
Il s'était mis devant Zuzu pour l'empécher de regarder.

L'homme leur adressa la parole, Gaspard sursotta, il ne comprenait pas tous les mots, l'assassin employait un langage étrange, il comprit seulement qu'ils avaient de la chance d'être tombés sur lui.

De la chance??
En voyant ce qui était advenu de l'autre enfant, Gaspard le Pieux se demandait où était la chance en question.
La tête commençait à lui tourner, son estomac se renversait, il finit par en rendre tout le contenu sur ses chausses. Il s'essuya la bouche du revers de sa manche, renifla...
Un timide regard effrayé sur le barbu, puis, hésitant, il finit tout de même par ouvrir la bouche.

Pourquoi V... Pourquoi vous l'avez découpé si il avait juste le doigt coincé?

Mais pourquoi avait-il posé cette question? Il n'aurait pas mieux fait si il s'était directement jeté dans la gueule du loup. Il secoua lentement la tête.

L'homme ne semblait pas lui en tenir rigueur, au contraire, il les invita chez lui pour leur donner à manger.
Pouvaient-ils lui faire confiance? Et si une fois là bas il les tuait eux aussi. Ou pire, il les ferait cuire et les mangerait...
Non... Non, ils ne pouvaient pas y aller.
Mais que dire? Les petits coeurs battaient à tout rompre dans les poitrines.
Gaspard regardait Zuzu, il devait la protéger.
Mais si ils refusaient, ils subiraient instantanément le même sort que le petit bourgeois, Gaspard en avait l'intime conviction.

Ils n'avaient plus le choix. C'était leur dernier jour sur cette Terre, dans quelques heurs, peut-être moins, ils iraient rejoindre leurs parents.

D'accord. Dit-il simplement...

Après tout, il y avait peut-être une infime possibilité pour qu'ils arrivent à fuir, si l'homme pensait que les enfants avalaient toutes ses paroles, il aurait peut-être un moment d'inatention.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Oh ben ça alors! Le p'tit grand là il accepte donc de v'nir souper à la maison? C'mon jour d'chance j'crois là! Aha. Le plaisir, le plaisir. Bon mais en fait, on va en faire quoi? Grumpft... Boaf il y a bien la r'mise, on peut les foutre dedans après tout hen. Pis s'ils gueulent c'est pas les voisins qui s'plaindront, aha le vieux Marcel là il a pas fait mieux dans l'genre.
Bon allez c'parti, faut juste mettre c'fichu corps dans un sac en toile là. Y'a d'ja les pieds, comment j'vais faire pour faire entrer le reste. Ben ça j'en sais rien, m'enfin on va essayer.

Ben c'parfait ça! Vous allez voir, ma vieille femme fait des merveilles en cuisine! Ben ouai! Vous allez adorer, foy d'bigorno!
Bon par contre, vous m'aidez à charger c'te truc là dans les sacs hen? L'pauvre tiot qu'à coincé son p'tit doigt. Pour l'sortir de là fallait l'découper, le bougre c'té pas un plaisir ça, oh non. Paix à son âme moi j'dis.
M'enfin j'comprend qu'ça puisse surprendre la marmaille comme vous hen? J'suis point sot, j'fais un travail ingrat. M'enfin, ça paie pas d'mine, mais ça paie bien, j'peux manger comme ça au moins. C'est mieux qu'de prendre des rats là.

Mais qu'est ce que j'dis là moi? Vais leur foutre la peur au ventre! Des tiots comme ça là qu'on de quoi bouffer avec leur miche, comme... comme s'ils allaient croire qu'on bouffe du rat nous hen? Roo pis vont pas croire qu'je bouffe du cadave hen? Parce que les tuer tout d'suite c'est ben embêtant. J'voudrai pas avoir d'la charge en plus, la tripotée c'pour plus tard.
Bon allez au lieu de penser mets toi au boulot là! L'temps passe et passe la Cassine va s'demander où que j'suis. Ce bras là, on va l'mettre comme ça, l'autre de travers! Oh mais v'la un doigt qui s'fait la malle! Reviens là toi p'tit... Bon ça marche on l'fout là. Très bien, le tronc maintenant, l'bougre avait bien mangé avant ou quoi? Raaa ça a du mal à rentrer! J'vais la mettre où c'te tête moi? Mmm, faut qu'j'la découpe encore, raa ça va tout dégueulasser encore! Bon allez un coups de faux. Ouai, bon la moitié entre.

Et toi l'gamin là, passe moi ta chemise que j'la mette dedans! Tu la portera s'tu veux. J'sais que c'est répugnant, mais fais ça pour l'ami fossoyeur hen? Aha imagines la tête qu'il f'ra en voyant c'te tête là!
Allez fais pas c'te tête et viens m'aider là!

Allez on le fixe droit dans les yeux en tachant de faire un sourire et de paraître gentil.
Ah mais oui au fait, vont pas s'sauver quand on marchera ensemble dans la ville? Mmm faut que j'pense à ça moi aussi là.

Au fait, vous foutez quoi ici là hen? Vous cherchez quelqu'un, j'espère qu'c'est point lui aha:!

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

Qu'est-ce qu'il croyait le gueux? Que parce qu'on est un enfant de dix ans on va prendre chacune de ses paroles pour vérité. A dix ans, on est déjà presqu'un homme pensait Gaspard.
Est-ce qu'elle existait au moins sa femme?
Quant à l'histoire du doigt coincé, Gaspard n'y croyait pas une seconde. Non non, c't'homme là, il avait tué l'enfant par pure plaisir. Il ne lui restait plus qu'à savoir ce qu'il allait en faire.

Et il découpait encore et encore, ne s'arrêterait-il donc jamais? La pauvre Zuzu n'avait encore soufflé mot, la peur la rendait muette, mais cela donnait à Gaspard le courage de se montrer encore plus fort, pour elle...

Sa chemise? Le tueur voulait sa chemise... Gaspard croisa ses petits bras sur sa poitrine. Ses vêtements étaient tout ce qui lui restait de son autre vie, et puis il aurait froid, il fallait qu'il la garde. Il tenta une petite suggestion innocente.

Je veux bien vous donnez ma chemise Messire, mais sans vouloir mettre vos idées en doute, je pense qu'elle sera bien trop petite pour cacher cette.. Enfin ce.. Vous devriez prendre la votre.

Gaspard le regardait avec ses grands yeux enfantins qui jusqu'ici en avait fait fondre plus d'un, mais qu'en serait-il avec ce sombre individu?

Oh mais... Il lui faisait un sourire gentil. Gaspard n'en croyait pas ses yeux. Ca alors!
Ce qu'ils faisaient là...

Non Messire, nous ne cherchions pas d'enfant. Nous voulions seulement voir le curé, pour qu'il nous permette de dormir dans son église.

Le gamin dévisageait le vagabon, sa maman lui avait toujours répété qu'il y avait du bon dans chaque homme. Il cherchait où le bon pouvait-être chez un tueur d'enfant... Peut-être dans cet étrange sourire.
Sourire glacial.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Trop p'tite la chemise? C'est qu'c'est point faux, cette tête est énorme, c'est bien celle d'un bourge moi j'dis. Bon il marque un point le p'tit salopiot là!
Bon allez j'prend la mienne, tant pis l'vieille Cassine en f'ra une autre plus belle, c'est cela ou j'la frappe aha!
Allez hop on fourre la tête là dedans et c'est terminé.

A mon tiot, 'voulez dormir à la Sainte Eglise là? C'te bâtisse froide et lugubre? J'aurai peur moi à vot' place, Foy d'Mo l'Gueux! J'sais point pourquoi les hommes construisent des trucs comme ça, p'tet pour s'prouver leur grandeur. Ahah, moi j'dis, y'a rien à prouver, les hommes sont tous débiles et le Roi n'est que l'icône d'la débilité moi j'dis. Enfin, heureusement qu'Dieu est là pour nous aider à vivre correctement en nous envoyant des cadeaux. C'te gamin là ben il a le cadeau de s'reposer au Ciel maintenant. C'est pas beau ça? J'aimerai ben être à sa place moi hen, pas toi?

Ouai, quitter cette vie putride, manger des portions de nuage, délirer sur une petite étoile avec l'Archange Gabrielle là. Ben ouai, moi j'dis ça s'rait l'pied. M'enfin j'ne vais pas m'donner la mort se s'rait du suicide, et pis je finirai en Enfer si j'me suicide. C'pas bon ça, non point du tout.

Bon allez y s'rait p'tet temps de déguerpir avant de voir quelqu'un d'autre arriver. Là j'ai d'la chance d'tomber sur deux gamins incultes qui croient tout c'que j'dis, aha, les pauvres s'ils savaient que j'mentais à propos du cadavre là. C'soir ils auront d'la viande dans leur eau chaude. Un bon bon p'tit bouillon!

On se dirige vers ces deux gosses là, on les regarde tout les deux dans les yeux histoire de faire croire qu'on est gentil et bien intentionné. Ouai bon l'gamine là est derrière, faut contourner l'autre gamin pour la voir. Oh elle est mignonne la bougre aha. Bon allez prend lui sa main et parle lui calmement!

AAAAaaaaa , **Odeur putride dans la tronche ** , quelle est belle la p'tite là! Belle à croquer moi j'dis, aha. Bon on va faire un jeu hen? Vous m'écoutez? Bon vous port'rez les sacs comme ça, pis on va aller ben vite, genre on va courir quoi. J'vous amène chez moi et vous mangerez, dormirez, demain on ira voir l'Fossoyeur sans faute. D'accord?
Bon on y va hen? C'est qu'ma femme m'attend là! Pis parlez à personne dans l'rue hen? On a pas l'temps!

J'crois qu'ils ont compris! On peut y'aller là alors? Allez on s'en va! Tiens la main d'la p'tite, faut qu'elle soit collée à toi là, voilà comme ça.

Bon dépêche toi d'prendre l'sac en toile toi hen? J'porte d'jà mes lames, j'peux pas tout faire en même temps!

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

Il était de plus en plus étrange le gueux avec ses longues phrases qui n'avaient aucun sens pour Gaspard.
Le Roy?? L'icône de la débilité...
Le gamin ne pouvait pas y croire. Ses parents lui avait expliqué qu'un Roy était un grand homme et qu'il oeuvrait pour le bien de son peuple. Et puis qu'en savait-il lui d'abord? Il ne l'avait sûrement jamais rencontré...
Oh mais... Oui, il était en colère parce qu'il était misérable, mais était-ce là la faute du Roy.
Le pauvre enfant ne savait plus que penser.
Il serra Zuzu dans ses bras pour essayer de la consoler.

Ne t'inquiète pas ma Zuzu, tout ira bien, je suis là pour toi.

Le gueux s'approcha d'eux, dégagea sur l'instant une odeur pestilentielle, les enfants reculèrent instantanément d'un pas, affichant une moue de dégoût. Une odeur de crasse, de sueur et de sang mêlés...

Gaspard n'aimait pas le regard que l'assassin portait à Zuzu, il ne voulait pas qu'elle soit à son tour découpée.
Il n'y avait qu'une chose à faire pour l'instant, obéir en attendant qu'une occasion se présente.

Le p'tit serra la main de la fillette et empoigna un sac qu'il essaya veinement de soulever. Il avait beau tirer de toutes ses forces mais rien n'y faisait.
Il prit alors le parti de le trainer derrière lui. Au fur et à mesure qu'il avançait, une trace sombre marquait le sol...

Un pas, deux pas, trois pas... Rapidement, il était épuisé et bien incapable de courir avec un tel poids à sa charge.

Il soufflait et souffalit encore, puis finit par dire d'une voix tremblante.

C'est trop lourd, nous ne sommes que des enfants.
Si vous voulez, on garde les sacs le temps que vous rapportiez les lames chez vous et puis vous revenez nous chercher.

Il gardait la tête baissée, terrifié à l'idée que cette proposition stupide mette le tueur dans une telle rage qu'il leur trancherait la tête d'un seul coup de sa faux.

La petite Zuzu mourait de peur. Tout ce sang et cet homme au regard méchant et moqueur à la fois. Elle serrait fermement la main de Gaspard et pendant un long moment, ne put dire un mot. La petite fille faisait entièrement confience à son nouvel ami mais l'homme était si grand et si fort et siiii........ dégoutant. Zuzu aidait tant bien que mal Gaspard à tirer ce lourd fardeau et lui chuchottait:

Ze veux pas y aller chez lui. Il est mechant il va nous tuer. Z'ai pas envie de soupe et z'ai même pas faim. Gaspard faut qu'on se sauve. Ze suis sure qui manzent les z'enfants avec sa femme.[/i]

A cet instant, l'affreux homme se tourné vers Zuzu et la fixa droit dans les yeux. Le sang de la petite fille se glaça. Elle resta immobile sans dire un mot puis doucement s'approcha jusqu'a se coller contre Gaspard.
Le jeune garçon eut, à son gout une excellente idée. Ils allaient enfin pouvoir s'enfuir

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Ils râlent tout l'temps ces maudits gamins. Vont finir par nous faire r'pérer là! Attend, faut pas qu'j'm'énerve, m'enfin là c'est un peu fort hen?
Allez une tiote claque ç'peut point faire d'mal.

Tiens prends ça sale gosse! T'crois qu'c'est respectueux hen? J't'offre l'bouffe et l'toit pour la nuit, sois un peu r'connaissant avec les adultes et moi en l'occurence!
J'vais t'fouttre au mitard s'non!
Bordel, va m'enerver çui là!
Tu l'portes c'paquet là, d'accord? C'bon j'ai fait l'plus gros du travail en l'découpant, respectes l'corps qu'est d'dans! Compris?

Viv'ment qu'on rentre hen... Sont lourds les gosses de nos jours, j't'en ferai bien un cassoulet moi tiens. Raa j'ai faim, qu'c'est qu'j'ai faim aujourd'hui. J'mang'rai un ch'val. Beurk écoeurante comme idée qu'celle là. Enfin bon...
Allez pousses les encore un peu là on est pas encore arrivé s'non.

L'prochain qui avance au ralenti j'lui colle une tarte dans l'face histoire d'avancer les choses hen? Non mais c'quoi ça?
J'suis gentil, profitez en!

Espèce de morceau d'viande va!

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

La gifle avait volé sans que Gaspard ne s'y attende un seul instant. Le gamin frottait sa joue endolorie, la bouche grande ouverte, ne sachant que dire. Seules deux grosses larmes coulaient le long de son visage.

Il essayait de réunir toute la force de ses petits bras, mais il était incapable de faire deux pas sans lacher le sac. Il tirait tant bien que mal et malgré toute sa bonne volonté, rien n'y fit.

Il finit par se laisser tomber au sol et éclater en sanglots. Son petit corps était secoué de spasmes dus à l'incompréhension, la peur...

Il était incapable de dire autre chose que:

C'est trop lourd, je n'peux pas...

Il n'avait qu'à partir, rentrer chez lui et les laisser là. De toute façon, Gaspard n'avait aucune envie d'y aller et Zuzu encore moins.
Et puis, l'homme lui faisait de plus en plus peur et lorsqu'il menaça de frapper encore, Gaspard mouilla son pantalon.
En plus d'être terrorisé, le pauvre enfant était mort de honte.
Comment avait-il pu s'oublier ainsi, et devant la fillette en plus?

Gaspard en conclut qu'il n'avait plus rien à perdre, si son heure était venue, il ne pouvait de toute façon rien y faire. Il n'était rien face à cet ogre...

Je ne peux pas c'est tout. Je n'avance plus. Comment voulez-vous que je puisse porter un corps? Je n'ai que dix ans.
Vous n'avez qu'à partir sans nous, vous aurez bien plus de chance de ne pas vous faire remarquer.

Le gamin restait à terre, tout tremblant, attendant que le gueux lui donne le coup de grace sous la colère qui allait sans doute s'emparer de lui.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Ah l'jeune bougr' fait d'la mutin'rie? Il a pas d'chance l'gaillard car j'ai plus vraiment envie d'rire hen?
Non mais ça s'prend pour quoi ça? D'la racaille moi j'dis, à son âge j'portais d'jà la vieille carette d'bois, elle était remplie à ras bord en plus! Pis un pauv' sac comme ça, en toile, avec un cadavre d'enfant... pas capable d'le soul'ver. C'est t'y pas pitoyable qu'ça là?
Bon allez une tiote baffe ça lui f'ra pas d'mal, ça fait son homme. J'connais l'histoire moi hen?
Roo pis allez une autre, pis une autre. Pis les baffes c'est pour les femmes, allez un poing. Zut ça saigne c'truc? Rooo bon on va p'tet arrêter, après çui là.

Bon t'as compris l'tiot? T'le porte s'fichus sac oui ou m***?
Bon allez, l'prochaine fois j'te file c'te lame dans l'ventre hen? Tu bouges!

Peux encore s'lever lui là? La l'tête toute rouge et blanche, s'pas normal, si?

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 11/02/2008

Le gueux s'approcha, les yeux luisants de colère, une première claque tomba, puis une autre...
Gaspard le regarda, il comprit... Il allait bientôt rejoindre ses parents au ciel.

Seigneur, protégez Zuzu, faites qu'elle arrive à se sauver. Pensa t-il.

Le tueur ne se satisfaisant pas de giffle, commença à donner du poing.
Le premier coup tomba sur le nez de l'enfant, il sentait le sang couler sur ses lèvres.

Cours Zuzu, sauve-toi!! Il voulait crier, mais n'était finalement pas certain d'avoir été entendu. Les mots sortaient-ils réellement de sa gorge?

Un autre coup, plus violent cette fois, la tête heurta le mur, puis ce fût le trou noir, le silence...

Le petit corps ensanglanté s'effondra sur le sol, flottant entre la vie et la mort.

La scène était vraiment insoutenable pour Zuzu. Elle regardait Gaspard puis le méchant, il allait le tuer, il fallait faire quelque chose, mais que faire.
La petite fille se leva, donna un grand coup de pied dans le tibia du monstre et fila à toute jambes. Elle sortit du chemin pour s'enfiler dans le bois sans se retourner. Les ronces lui griffaient ses petites jambes menues mais elle restait insensible à la douleur. Il fallait trouver quelqu'un qui vienne aider Gaspard. Elle entendait l'horrible monstre crier au loin.

J'te r'trouvrais sale gamine et tu finiras dans un sac comme les autres. Reviens iciiiiiiiiiiiiii

La peur au ventre, elle courrut et courrut sans s'arrêter, gardant l'image du visage ensanglanté du pauvre Gaspard. Il fallait faire vite.
Elle vit enfin la ville et sans s'arrêter de courrir, elle hurla

A l'aiiiide aidez leeeeeeeee! à l'aiiiiideeeeeeeeee

Elle ne savait pas vers qui se tourner, qui fallait il aller voir?
Trois hommes discutaient devant la mairie et l'un deux la regarda et l'arrêta dans sa course.
Il avait un grand chapeau et un beau manteau, il devait être riche.
Zuzu tremblante de peur, pleurait et criait tant que cet homme ne comprenait rien à ce qu'elle racontait.

[Devant la mairie]

Agius discutait avec deux hommes, devant notre belle mairie, pour savoir s'ils avaient vu les deux petits enfants qu'il cherchait depuis la nuit précédente, alarmé par les inquiétudes de dame Léane. La crise provoquée dans sa conscience ne l'avait pas permit de dormir la nuit précédente. Le comte essayait de masquer les marques de son insomnies par quelques artifices bien connus.
Soudain, un cri déchira le ciel monotone. Une petite fille courait à perdre haleine en appelant à l'aide. Agius se retourna et l'arrêta dans sa course folle :

- Que se passe-t'il petite ? Pourquoi cries-tu ? Parles distinctement, n'aies pas peur...

La petite fille était à bout de souffle. Elle regardait l'homme au grand chapeau avec des yeux terrorisés.

Gaspard...... le monsieur..... mechant... il saigne beaucoup........ dans le bois.........il tue les zenfant peut etre il les manze. Vite il va tuer Gaspard.

Zuzu pleurait à n'en plus finir, elle s'accrocha à la main de l'homme au grand chapeau et le tirait.

Inepties de petite fille en manque d'action ou cela se passait-il réellement comme elle l'affirmait. Quoiqu'il en soit, les cris et les larmes donnaient du crédit à ses dires.
Agius la suivit, en même temps il n'avait guère le choix, la petite le menait dans les méandres des ruelles parisiennes. Il fut étonné par l'incroyable sens d'orientation de la fillette, celle-ci devait avoir vécu toute sa vie dans les rues. La petite l'emmena dans un endroit sombre, lugubre dont il ignorait l'existence.
Agius réalisa la précarité de sa situation. Il était seul, sans escorte, dans un endroit inconnu. Cependant, ses réflexions cessèrent lorsqu'il vut l'entière horreur du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Un gueux de la pire espèce... un sac plus qu'étrange... un gosse évanouit, le visage en sang.
Agius lacha la main de la fillette et ordonna d'une voix qui se voulait assurée :

- Je vous somme de vous éloigner de cet enfant ! Immédiatement !

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Ben v'la t'y pas qu'le gosse bouge plus...J'suis trop fort, ç'peut expliquer c'la mais tout d'même, j'va d'voir l'porter en plus du sac. Grumpft, pourquoi j'me suis réveillé, hen?
Euh y'a quelqu'un qui m'parle là ou j'ai rêvé? Oh ben zut alors, v'la t'y pas qu'c'est l'Comte mesquin là, l'nouveau après Messire Chrisetan? Non s'pas lui, l'Comte il est moche normalement, enfin plus qu'moi quoi.
Hum, mais qui qui dit là hen? M'éloigner d'ce truc qui sert d'enfant? C'est mon r'pas de d'main, pourquoi m'éloigner d'lui hen? Moi j'dis, y'en a qui sont fous ici, m'enfin.
Bon allez on va faire d'la lèche au Comte, va me prosterner à ses chausses et les astiquer un peu, y s'ra content l'Comte.

Oh Gran' M'ssire. Z'êtes d'une beauté réfléchissante aujourd'hui hen? Qui qui vous faites en c'te ruelle noire par ce temps bizarre? Enfin, j'vous d'mande d'pas prêter attention au p'tit garnement là hen. Y voulait voler mon p'tit sac là par terre. J'me suis point laissé faire, ah ça non j'mais d'la vie! Aha, l'gaillard s'est frotté à plus malin qu'lui. L'bougre.
Enfin voyez, j'travaille moi, et c'sac c'est tout mon boulot d'la journée. Faut pas qu'il m'l'enlève, comprenez? Les gens d'la rue t'façon, tous des garn'ments, j'l'ai même surpris à voler une miche d'pain. Pas infernal qu'ça?
A par mendier, voler et trainer c'tout c'que ça sait faire. J'vous d'mande, sious plaît, dans vot' magnifique sens... magnifiquence.. munifiscience... enfin vot' générosité d'l'enfermer dans l'cachot d'Paris. D'lui faire la flippette, M'ssire.

Allez on astique les bottes du Comte, on l'regarde avec un sourire magnifique, on lui fait les yeux doux, et on agremente de petits compliments subtiles.
L'nobliaux peut point resister moi j'dis!
Ah mais... y'a la tiote fille derrière lui... ach zut j'l'avais point vu. Enfin bon l'Comte me croira moi plutôt qu'les délires d'une tiote. C'est sûr!

Le soleil frappait ce jour là, la chaleur devenait presque insupportable dans la petite pièce. Leane faisait les cent pas dans son bureau, dictant quelques notes sur les salaires et les embauches offerts par la ville, c'était pour elle un véritable casse-tête.
Pas loin d'étouffer, elle s'approcha de la petite fenêtre et l'ouvrit en grand, elle inspira pronfondément un peu d'air frais, ressentant soudainement un pure bien-être.
Un groupe d'hommes parlait près de l'entrée de la mairie, la jeune femme surprit quelques bribes de leur conversation.
Sans un mot pour son employé, la vaganonde descendit les marches du bâtiment quatre à quatre, bousculant quelques personnes sur son passage.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre quelques mots, pouvez-vous m'expliquer? Vous parlier d'enfants en danger?

Bah oui ma p'tite Dame. Une t'ite gamine qu'est v'nue, elle a parlé d'un tueur d'enfants qui détiendrait un certain Gaspard, pour le manger soi-disant. AH la la.. Quelle imagination ils ont ces garnements.

La jeune femme blémit.

Gaspard...
Non, je pense que cette enfant a dit vrai, je connais le petit, je me demandais même où il était passé. Il faut y aller. Accompagnez-moi. Savez-vous où ils sont?

Les hommes la regardèrent, hébétés.

Z'êtes sûre Dame? La p'tite a parlé d'une ruelle proche de l'église, le Comte Agius est allé avec elle. V'nez vous autres, on accompagne la D'moizel'.

Le petit groupe marcha d'un pas rapide jusqu'à l'église, ils se glissèrent sans bruit dans l'une des petites ruelles qui l'entouraient, quelques éclats de voix leur parvinrent.

Leane chuchotta.

Là! La ruelle juste derrière. Faîtes le tour et restez à l'écart, prêts à intervenir en cas de besoin. Moi je passe de ce côté là, je vais rejoindre Gaspard.

La jeune femme tourna rapidement au coin de la rue et se trouva devant une scène qu'elle n'aurait pu imaginer.

Du sang, beaucoup de sang, Gapard était étendu sur le sol aux pieds d'un homme qu'elle n'avait encore jamais vu. A quelques mètres, se tenait le Comte, une petite fille à la main.
Leane se précipita vers l'enfant, posa deux doigts contre son cou, le pouls était faible mais au moins, il était en vie.

Elle se redressa vivement et, dans un geste irréfléchi, gifla le gueux aussi fort qu'elle le put.

Que lui avez-vous fait? Hurla t'elle.

Puis, regardant autour d'elle, elle ajouta.

Que faites-vous de tous ces outils? Et qu'y-a-t-il dans ce sac?

Etait-il possible que cet homme soit réellement un tueur d'enfants, comme l'avait laissé entendre la petite?

Cachée derrière le monsieur au grand chapeau, ses petites mains accrochée à son manteau, la fillette tremblait de peur. Elle regardait son seul ami, gisant sur le sol, du sang plein le visage mais elle n'était plus seule. Il y avait des grands et elle plissa les yeux quand elle vit la dame gifflée le mechant. Elle craignait la réaction du mechant qui mangeait les enfants mais par chance il n'avait pas eu le temps de manger Gaspard.

Un enfant, c'est un enfant dans le sac, il bouze plus il est coupé partout. C'est lui qu'a fait ça ze l'ai vu

Elle regarda Agius avec les yeux plein de larmes et la peur au ventre

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 26/02/2008

Y'a trop d'monde, chui foutu! Que c'est y que j'vais ben pouvoir faire pour m'sortir d'ce merdier?
V'la une vieille femme et des pauv' gars d'chez nous, et moi j'suis seul avec deux p'tits morveux sur mon dos.

Mais croyez point c'que disent les p'tits. Y'a simplement d'quoi manger dans l'sac. J'suis boucher, voyez?
Enfin j'veux pas vous faire perdre vot' précieux temps, j'vous laisse l'sac si vous voulez. La vieille Cassine m'attend moi

Allez on prend les jambes à son cou et on court, allez cours!!!

Leane n'essaya pas de retenir le gueux, elle savait pertinemment que les hommes qui l'accompagnaient se tenaient au coin de la rue, prêts à intervenir.

A pas lents, elle s'approcha du sac, l'ouvrit pour y découvrir ce que malheureusement elle pressentait.
La vie lui avait donné l'occasion de voir bien des horreurs mais celle-ci dépassait tout ce à quoi elle avait assisté jusqu'ici.
Elle se mit à trembler violemment, de rage et de dégoût, se mordit la lèvre pour éviter de hurler.

Gaspard... Elle s'accroupit près de l'enfant, le prit dans ses bras avant de s'adosser au mur et le serra contre elle.
Les larmes qui lui brûlaient les yeux, depuis un moment déjà, roulèrent le long de ses joues.
Elle resta là, silencieuse et immobile.

Dans le même temps, les hommes déboulèrent du coin de la rue au moment où le gueux s'apprêtait à en passer l'angle. Ils l'encerclèrent rapidement, ne lui laissant plus l'occasion de fuir.

V'nez vous autres, on l'emmène au cachot.

Le même homme empoigna vivement Mo l'gueux puis lacha d'un ton cinglant:

Tu sais c'qu'on leur fait aux tueurs d'enfants? Tu peux compter les heures qu'il te reste à vivre.

Allez avance.. Ajouta t-il en le poussant.

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[rp] Les Gueux sont de sortie!