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[ Appartements d’Elisabeth de Vergy, samedi matin ]

De nombreux va et vient avait actuellement lieu dans certains des appartements du Louvre. Ses appartements, le Régent avait tenu à les choisir lui-même, pas trop éloignés des siens, assez luxueux et confortable, c’était tout de même pour sa sœur qu’il faisait préparer les appartements. Sœur aimée, bien que parfois capricieuse. Dès qu’elle eu vent de son ascension au trône en tant que Régent, elle lui avait tout de suite annoncé qu’elle pourrait bientôt le rejoindre, cela n’avait que pu le réjouir. Au bout de quelques jours, très vite passé dans le travail, l’on était déjà à la veille de son arrivée.

Jehan était là, dans la pièce, les bras croisé, raide comme un I, comme à son habitude, à l’allure fière, il se devait, de toujours se porter ainsi, une telle allure inspire l’autorité, contrairement à une personne avachie sur elle-même et au visage défaitiste. Il avait pris un peu de temps pour surveiller la préparation de cette chambre, il voulait que ce soit P-A-R-F-A-I-T. Son regard se déplaçait dans la pièce, chaque objet ne devait lui échapper, son emplacement, sa position, son utilité etc.

« Activez vous un peu ! Nous ne nous voulons perdre de temps, nostre sœur arrive demain, la chambre doit être parfaite ! Et au plus vite ! Du travail nous attends ! Il est dans vostre intérêt que ceci soit très rapidement fini ! »

Les servants étaient déjà très efficace, mais cette technique c’était confirmé plusieurs fois, ils pouvaient toujours faire mieux, et le lui prouvaient souvent lorsqu’il leur mettait ne serait-ce un peu de pression. Son regard se dirigea vers la fenêtre, fenêtre de la façade est du château, fenêtre par laquelle l’on pouvait voir le soleil monter doucement dans le ciel, cela faisait à peine 1h que le soleil était levé, mais il avait préféré faire ça dès le matin pour que ce soit prêt au plus vite, sa sœur pourrait très bien avoir une journée d’avance.

Il observa les longs et épais rideaux rouges sur les côtés de la fenêtre, ses rideaux, ou des motifs étaient brodés, était très beau, mais la poussière qui était très présente sur ces rideaux n’échappa pas au Régent. Cela faisait un moment que cette chambre n’avait servi, la poussière avait commencé à s’accumuler sur la plupart des mobiliers, il se tourna légèrement afin de s’adresser à une servante.

« Toi, là bas ! Nettoie donc ces rideaux, ils doivent être impeccables ! »

Au bout d’environ deux heures, les appartements étaient prêts, il ne manquait plus que la belle de Vergy pour compléter ce magnifique tableau. La chambre était vaste, le bleu, couleur de la France, dominait dans cette pièce. Les murs blancs se trouvaient comblés par endroit de tableaux, laissant quelques trous pour que cela ne fasse trop rempli. Il ne lui restait plus qu’à accueillir sa sœur et lui présenter les lieux, il était sûr qu’elle serait ravie.

En ce jour d’août le vingt quatre

Jehan la mena a ses appartements et la laissa autres affaires à étudier à la pairie surement, il aimait ses terres, il aimait la France.
Ainsi la jolie princesse fraichement débarquée vit de nombreuses femmes la dévisager et ranger ses affaires pour elle. Assise en tailleurs ayant levé le cerceau qui retenait sa robe dans une ronde parfait, Ela. était au beau milieu de la pièce sur son lit.

Non mes broches dans ce coffre là ! Mais pas celui là, celui là ! Oui voila !

Soupire, elle n’y voyait aucun amusement, ces femmes vieilles ou trop jeune ne voyait en elle, qu’une princesse hautaine et mal lunée, Elisabeth se voyait seule soudainement. Comment être seule au milieu de tous ces gens ? Non elle ne pouvait l’être ! Ainsi fait la jeune femme se leva prestement et quitta la chambre principale, passant l’antichambre ou plus communément nommait ‘boudoir’ et sortit dans le couloir.

Une main attrapa son bras et la tire en arrière, une servante d’un âge plus que certain fronça les sourcils.

Toute princesse de ce château que vous êtes, vous ne pouvez sortir ainsi !

Elisabeth posa ses yeux émeraude sur sa robe sans cerceau, ses cheveux défait et mena sa main sur sa bouche

Ciel qu’ai-je manqué à faire ! Merci de … Comment vous nommez vous ?

Camille, Vostre Altesse !

Oh, ma bonne Camille, sœur du régent et nièce du défunt Roy je ne sais si vostre altesse est mon titre…

Il est titre de toutes les femmes de sang Royal qui foulèrent ces appartements Vostre altesse.

Elisabeth lui sourit elle l’aimait bien, la journée passa comme les autres ensuite dans la calme et le luxe du château.

En ce jour d’août le trente unième

Elisabeth avait été apprêté par Camille, Bee sa Dame de compagnie n’était pas encore là de fait la vieille dame s’en chargeait. Elle se décida à prendre son livre d’Heure pour prier au jardin attenant à ses appartements.
Prenant place sur un banc ombragé pour préserver son teint d’albâtre elle récita

Je crois au Père immatériel Créateur de la matière
Je crois les quatre éléments tirés du néant : la Terre, l'eau, l'air et le feu
Je crois au Prophète qui nous révèle l’Amour du Père Immatériel
Je crois que la Parole du Prophète est la vérité universelle
Je crois la Sainte Eglise
Je crois au pardon de mes fautes
Je crois à la résurrection des morts
Je crois la vie éternelle

Restant pensive un instant, réfléchissant à la foi et a son destin particulier elle laissa le temps passer dans sa robe vert, tenant aux mains un pourpoint.

[ Trente et unième jour du mois d’aout de l’An de Grasce MDLXI ]

Cela faisait déjà quelques jours que sa sœur était arrivé au Louvres, malgré cela, Jehan n’avait pas eu beaucoup de temps à lui consacrer, le poste de Régent était très prenant. Il se décida donc à prendre du temps pour sa chère sœur, il lui devait bien cela, elle qui était venue le rejoindre, cette présence féminine manquait au Louvres.

Le Régent marchait dans les couloirs d’un pas pressé et décidé, il était vraiment pressé d’accorder son précieux temps à sa sœur. Il l’aimait beaucoup, et culpabilisait de ne pas avoir pu lui être utile par le passé et l’avoir laissé dans ce couvent. Il devait vraiment lui consacrer du temps. Il arriva dans les appartements de la Princesse, il ne l’a vu pas directement, il s’avança quelques peu dans les appartements jusqu’à arriver dans les jardins attenants aux appartements. Il l’a vu en train de prier, il attendit qu’elle ai fini avant de s’approcher d’elle.

« Bonjour Elisabeth, nous sommes venus voir si nostre chère sœur se portait bien et se plaisait ici ? »

Il lui prononça ses paroles, tout en souriant. Sa sœur était comme à son habitude ravissante, si elle n’était pas sa sœur il aurait très bien pu la prendre pour épouse, c’était vraiment une femme digne de son rang.

Elisabeth rêvassait observant un couple d’oiseau s’affrontant dans des pirouettes aériennes, elle leur souriait bien qu’ils n’en aient cure assurément. Les bruits de pas dans l’herbe la fit se retourner et elle vit son frère arriver.

« Bonjour Elisabeth, nous sommes venus voir si nostre chère sœur se portait bien et se plaisait ici ? »

La jeune femme se leva et s’inclina respectueusement devant son Régent. Un fois fait elle se redressa et lui offrit son plus charmant sourire.

Je me porte comme un charme Jehan, le Louvres est merveilleux et recèle de fabuleux trésors ! Je lit les traités dont dispose la librairie certain sur l’architecture sont des plus intéressant Mais je m’intéresse aussi aux peintures, elles parsèment les murs du château…
Ela. dit un peu gênée.

Ainsi l’Italie ne me manque point trop. Et j’ai aussi aménagé mes appartements, ils sont magnifiques je vous remercie mon cher frère.

Elle s’inclina de nouveau.

De plus Bee ma Dame de Compagnie est en Paris, je vais aller la chercher sous peu. En attendant Camille s’occupe fort bien de moi, je ne suis point à plaindre mon frère.

Elisabeth cachait son ennui en prétextant une soif de connaissance, elle l’avait cette soif il était certain mais grâce à l’Italie elle ‘lavait assouvie et avait envie d’action désormais. Elle savait que le temps de l’immersion dans les livres était fini et qu’il laissait place au temps de l’action. Cependant son frère dirigeait un pays et elle se devait de faire son bonhomme de chemin sans trop le déranger.

Une fois la jeune princesse debout, il lui prit sa main afin d’y déposer un baiser. Cette dernière lui sourit avant de lui adresser la parole.

« Je me porte comme un charme Jehan, le Louvres est merveilleux et recèle de fabuleux trésors ! Je lit les traités dont dispose la librairie certain sur l’architecture sont des plus intéressant Mais je m’intéresse aussi aux peintures, elles parsèment les murs du château…
Ainsi l’Italie ne me manque point trop. Et j’ai aussi aménagé mes appartements, ils sont magnifiques je vous remercie mon cher frère.
De plus Bee ma Dame de Compagnie est en Paris, je vais aller la chercher sous peu. En attendant Camille s’occupe fort bien de moi, je ne suis point à plaindre mon frère. »

Le Régent écouta sa sœur durant tout son petit discours, une fois celle-ci ayant eu terminé, il prit à son tour la parole, sa voix n’était pas comme à son habitude, elle était adoucie. Il ne parlerait pas à sa sœur comme à ses lèches bottes de gardes, ou d’autres gueux.

« Si vous vous plaisez au Louvres, alors, vous nous en voyez ravi. Nous avons crains que l’ennui vous guètes ici, mais apparemment ce n’est pas le cas. Concernant vostre Dame de Compagnie, nous avons eu vent de son arrivée. Sachez que les appartements des domestiques lui sont ouverts. »

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[RP] Appartements d'Elisabeth, soeur du Régent