Presbytère de Reims

Frère Lambert entre dans le presbytère laissé à l’abandon depuis un certain temps, il fait le tour du propriétaire et constate avec satisfaction que la bâtisse est en bon état et à juste besoin d’une grande opération de ménage en raison de la poussière accumulée.
Le mobilier est modeste et fonctionnel, la bibliothèque un peu vide mais il pourra y remédier rapidement.

Il s’empresse d’afficher ses annonces sur la porte après l’avoir énergiquement brossée à la cire d’abeille.

Citation :

Aux fidèles de l'Eglise et autres habitants de Reims,

Par la grâce de Dieu et les instances de l'Eglise, j'ai l'honneur de vous annoncer ma nomination à la charge de la cure de cette paroisse à compter de ce jour et jusqu'à dispositions contraires.

Révérend Lambert des Traits

Citation :

Le presbytère est ouvert à tous, venez déposer ici vos intentions de prières et demandes de cérémonies, Baptêmes, confirmations, mariages, onction pour la guérison des malades, funérailles, et autres célébrations.

Des messes solennelles seront régulièrement célébrées en la cathédrale.

La messe dominicale sera dites en l’Eglise paroissiale Saint Ingame.

Tifa était ravie de l'installation du Père Lambert !

Bonjour mon père, je vous souhaite la bienvenue en la ville de Reims ! Je vois qu'une grande opération de nettoyage ne saurait être superflue en ces lieux et je vais de ce pas quérir quelques bonnes volontés à cette fin ! Avez-vous, mon père, besoin d'autre chose ?

Il était certain que la nouvelle allait vite faire le tour de Reims ! Enfin la message allait pouvoir être dite et le confessionnal à nouveau ouvert pour soulager les pauvres âmes en peine...

Aussitôt dit, aussitôt fait, Tifa s'enquit de bonnes volontés pour redonner un peu de lumière et de propreté au presbytère et le jardin, une fois désherbé et fauché était splendide !

Il y avait même un puits dont personne n'aurait pu soupçonner l'existence tellement les ronces et mauvaises herbes avaient fait du lieu leur domaine privilégié et exclusif !

Elle pensa que le Père Lambert serait satisfait et retourna à ses occupations !

Lambert reste prostré dans le presbytère, les rémois lui avaient pourtant fait bon accueil et il était si heureux de pouvoir excercer son ministère dans sa ville natale. Et le voilà accusé de trahison sur un malentendu stupide.
Comment l'Eglise se donne la peine d'apporter son inconditionnel soutien au régent et à ses féaux et celui-ci crie à la trahison alors que c'est tout le contraire !
Lambert n'y entends rien en politique et cela ne l'intéresse même pas, en quoi est ce trahir que de soutenir des nominations royales, il ne comprends pas ?
Toujours est il qu'il ne sort plus de chez lui et se réfugie dans la prière, ne comptant que sur le Père immatériel et ses quatres enfants pour le soutenir dans la détresse.

D’Artois, dans un grand fracas entra dans le presbytère sans crier garde. C’est toujours comme ça avec les gêneurs, onques ils ne demandent l’avis des autres. De sa haute et immense stature, il bouchait complètement la porte, empêchant ce pauvre curé de sortir. Il s’avança un peu, d’un pas pour un fois rapide, mais toujours aussi lourds qui résonnaient sur le bois du sol.

-Ha Mon père ! Il me faut me confesser… mais d’abord… sa voix se faisait de plus en plus haute. Il jouait des mains en parlant, zigzaguait dans la pièce créant un bruit résonant à chaque pas, mais d’abord permettez moi donc de me présenter ! Roland D’Artois, marquis d’un lieu qui importe peu finalement.

Mon père, j’ai besoin de vôtre sagesse, il me faut une dispense. Il m’en faut absolument une. Roland parlait avec rapidité et emphase pour ne pas laisser de chance au clerc de dire un mot. Mon épouse, paix à son âme est décédée le lendemain de nos hymens. Voyez le malheurs mon père, le lendemain ! Elle ne me laissa ni enfants ni terre et pourtant, l’on m’interdit de me remarier ou du moins ma conscience me l’interdis. Un sourire malicieux traversai le visage de D’Artois, lui qui jamais n’avait eu de remords …il me faut une dispense, pouvez vous le faire par pitié mon père ! Comment pourrai-je honorez dieu si je ne puis avoir descendance ?

Le géant sourit à nouveau et soudain s’arrête de tournoyer dans la pièce - diantre qu’il etait stressant - et se laissa tomber sur le faudesteuil le plus proche qui craqua légèrement sous son poids.

-Et aussi, mon père, par pitié, il faut que je me confesse, j’ai peur d’avoir moult fois pêché !

Roland fixa le clerc, attendant du père Lambert une réponse.

Lambert est fort surpris de l'excitation de son visiteur et est aussitôt pris de compassion pour lui.

- Bien, bien ! Mon fils calmez vous et suivez moi jusqu'à l'oratoire du presbytère où aprés avoir professé votre foy, je vous entendrai en confession.

Il indique la porte de l'oratoire au Marquis, le fait entrer et s'agenouiller devant l'autel et lui demande de réciter la profession de foi.

(hrp si vous ne la connaissez pas, allez voir la messe IG ou à la cathédrale)

- Excellent mon garçon, je vois que l'enseignement de l'église est encore présent en vous.

Lambert réfléchit un instant à la suite, le ton employé par le marquis lui a semblé sincère et il ne doute pas qu'un réel et présent besoin agite son âme.

- Trés bien, cher fils de l'Eglise, avant de vous entendre en confession j'aimerai que vous gardiez présent à l'esprit la sixième affirmation de la profession de foi, le voulez vous ? Répétez là moi tandis que je m'agenouille à vos côtés pour prier avec vous et entendre ensuite ce qui vous oppresse tant.

Lambert à genoux à côté du pénitent manque de basculer en avant sur le coup, heureusement qu'il a toujours été robuste, il accuse l'accolade sans broncher.

- Puisque vous êtes pressé, écourtons donc notre prière, et dites moi votre confession, je peux tout entendre.

...et aussi tout supporter se dit Lambert à lui même, y compris un excés de familiarité.