Leane ouvrit lentement les yeux, une violente douleur à la tête se faisait ressentir, elle y porta sa main pour découvrir un peu de sang séché.

Ce garde ne va pas être facile à amadouer... Pensa t-elle.

Ses yeux commençaient à s'habituer à l'obscurité, il n'y avait dans la cellule qu'un tas de paille et un seau, l'endroit était frais et humide.
Un rat vint lui froler la jambe, la vagabonde l'envoya de l'autre côté, d'un coup de pied.

Elle tenta de se lever, lentement, supportant difficilement ce mal lancinant.
Que faire maintenant pour pouvoir sortir d'ici?
Elle avança jusqu'à la porte sur laquelle elle colla son oreille. Pour seuls bruits, elle entendait simplement quelques gémissements d'autres prisonniers.

Elle commençait à se demander si quelqu'un viendrait ou si elle resterait ici jusqu'à ce que la mort la prenne.

Non, non... Le juge... il a promis qu'il ferait le plus vite possible.

Ses maux de tête mélangés au froid l'empechaient de réfléchir plus pour le moment.
Elle fit quelques pas et se laissa choir sur le tas de paille.

La lourde porte s'ouvrit de nouveau.

Et bien, c'est la journée des visites.
Monsieur le Maire??

La gueuse afficha un air dégoûté. Voilà qui n'allait faire qu'exacerber son mal de tête.

Mon séjour est certainement à la hauteur de vos éspérances mon cher. On est aux petits soins pour moi ici.

Puis se tournant de nouveau vers Julie:

Vous m'en voyez désolée. Qui est donc le nouveau procureur? J'ose espérer qu'il sera..."clément".
N'est-ce pas Monsieur le Maire.

Pendant que mr le maire faisait les cent pas julie chuchottait à Leane

Il n'y à plus de procureur. Il faut trouver un arrangement avec le maire pour vous sortir de là. Avez vous toujours l'argent?

Puis Julie se tourna vers Dja

Allons mr le maire. Je comprend votre colère mais laissez lui le temps de vous répondre. Je connais votre grand coeur. Nous ne pouvons laisser Leane dans ce trou à rat. Je suis sure qu'elle regrette son geste et qu'elle ne recommencera pas!

N'est ce pas dame Leane?

Julie regarda Leane, lui faisant signe de la tête de confirmer ses paroles

Rosa avait prit son courage a deux main pour se presenter au cachot . Elle savait que ce n etait pas prudent , mais la justice était la seule chose a faire
Se presentant a l entré , elle interpella le gardien

Et la mon brave , je viens voir la prisonniere Leane !!!!

Le gardien se disait qu il voyait bien du monde depuis quelques temp.......

Il lui repondit que les visite était interdite .

Rosa sourit et lui dit : J ai un parchemin de Messire Agius qui me donne l autorisation de la voir , alors ouvrer la porte !!!

Le gardien regardait le parchemin , mais il ne devait pas savoir lire.

Il ouvrit la porte , et laissa entré Rosa


Rosa avancait dans les dédales de la prison puis ils s arreterent devant une porte qu il ouvrit

Rosa penetra dans le cachot et vie dans l ombre un corp de femme recroquevillé .Elle se precipita et appella Dame Leane !!!

Je suis Rosa!!!!!!! je viens vous proposer quelques chose....................

Leane invita Rosa à s'asseoir.

Je n'ai pas de chaise à vous offrir, je vous fais une petite place sur mon tas de foin.

Après cette sympathique tyrade, la voleuse sepinçait discrètrement pour ne pas rire.
Elle lança sur un ton ironique:

Oh mais je ne voudrais pas que vous vous fachiez avec votre cher époux.
Je vais essayer de ne pas être trop désagréable Ma Dame.
Votre intention est des plus louables, j'en suis consciente. Mais il est pour moi impensable de devoir ma défense à la femme de cet incapable. Et puis, pardonnez moi mais justement c'est mon caractère qui m'a permis de m'en sortir jusqu'ici. Je dis ce que je pense, quoi qu'il m'en coûte.
Et me défendre serait donc prendre parti contre votre mari, ne pas être tendre avec lui, et ça, je ne vous en sens pas capable.
Jusqu'à présent, je ne dois rien à personne et c'est bien comme ça.
J'ai toujours assumé mes actes et je ne vois pas pourquoi cela changerait.
Ce n'est pas une question de confiance, je vous crois sincère mais je reste persuadée que votre démarche ne me servirait pas, et vous servirait encore moins.
Pour finir, je dirai simplement que je possède certains atouts mais la classe n'en fait pas partie. Quand à mon âme, vous ne savez pas ce qu'elle renferme, méfiez-vous.

La gueuse espérait que la Dame ait bien compris, elle ne voulait pas se sentir obligée d'être cinglante envers cette femme qui sembalit fragile.

Dans ce cas, je vous souhaite bonne chance pour tout ce que vous entreprendrez Dame.
La porte se referma lourdement. Leane se demandait pourquoi Rosa allait quitter Paris.

Un gargouillement étrange se fit entendre, rappelant à mémoire que la misérable n'avait pas mangé depuis deux jours. Autant dire qu'elle mourait de faim.

Elle alla tambouriner à la porte...

Héééé... Y a quelqu'un? Ouvrez!!
Mais ouvrez bon sang. S'égosilla t-elle.

La porte s'ouvrit enfin sur un garde, le même que le premier jour.

Décidément, c'est bien ma chance.. Pensa t-elle

Qu'est ce que tu as, Pouilleuse. Ch'ui pas sourd.

J'ai faim...

Le garde hocha la tête, une étrange lueur dans le regard. Il quitta la cellule quelques minutes puis revint, tenant entre ses mains un bol en terre cuite.

Merci murmura simplement la vagabonde.

Mais le garde ne bougea pas, gardant le bol et l'observant de haut en bas, situation qui mettait la jeune femme mal à l'aise.

Attends une minute, tout se paie ici. Et comme tu n'as pas le moindre argent...
Tu vas m'demander gentiement, me supplier... Et à genoux.

Le sang de Leane ne fit qu'un tour, elle serra les poings pour ne rien dire. Rétorquer quoi que ce soit pourrait encore être synonyme de diète, et la faim lui tenaillait le ventre.

Elle inspira profondément, s'agenouilla lentement, releva légèrement la tête, laissant seul son regard la trahir.

Je vous en supplie, donnez-moi ce bol murmura t-elle.

Le garde se pencha, lorgnant sa poitrine dans le décolleté qu'il effleura du bout des doigts en lui tendant le bol.

Tu vois quand tu veux, tu peux être docile.
Nous nous reverrons ma jolie.

Le garde quitta la cellule dans un rire sonore.

Leane s'adossa au mur et vida rapidement le contenu du bol, priant interieurement pour que son calvaire se termine bientôt.

Il faisait noir, impossible pour la vagabonde de savoir si c'était le jour ou la nuit, quel jour on était...
Elle avait l'impression d'être ici depuis des jours. On lui vait pourtant fait la promesse que ce ne serait pas long et pourtant...

Encore ce bruit grinçant, la porte s'ouvre. La gueuse ouvre difficilement ses paupières, et finit par voir le visage de celui qui entre, grace à la lueur d'une torche: le garde... toujours le même garde, elle se lève rapidement, lui faire face était pour elle la seule solution.

Et bien ma jolie, aurais tu décidé de ne plus te laisser aller?
Je t'apporte d'excellentes nouvelles: Le juge t'a oubliée.
Ah mais oui, tu ne sais pas... Il est comte maintenant, il n'a plus de temps à perdre pour une gueuse telle que toi.
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, notre ancien Maire quitte la ville, donc plus de plainte, plus de procés.
Tout le monde t'a oublié là. Il ne reste que cette cellule, toi et moi...
Si tu es bien sage, nous allons pouvoir nous entendre tous les deux.

La jeune femme voyait les yeux du garde la dévisager, la transpercer, un rictus malsain sur ses lèvres.
Chacun de ses mots résonnaient, elle était seule...comme elle l'avait toujours été finalement, une fois de plus abandonnée. De toute façon, comment avait-elle pu croire un instant aux paroles d'un noble, il était comme les autres.
Leane était en colère contre elle même de s'être montrée si naïve, elle était pourtant d'un naturel méfiant habituellement.
Elle était donc condamnée à rester dans cette cellule aussi longtemps que le garde le déciderait, et rester en sa compagnie n'avait rien de réjouissant. Il n'y avait pas plusieurs possibilités, elle devait s'évader. Une fois dehors, elle serait libre puisqu'il n'y avait plus de plainte.

Le garde s'approcha doucement, instinctivement, la vagabonde recula et finit par se heurter au mur.

Allons, n'aies pas peur. Tu ne me ferasd jamais croire qu'une femme comme toi ne connait rien aux hommes, je suis sûr que tu as vendu ton corps pour quelques écus.
Je ne te propose pas d'argent mais le gîte et le couvert.

Vendre son corps? Elle devait bien avouer que ça lui était déjà arriver, pour se nourrir ou dormir au chaud mais lui... Non c'était impossible.
A moins que...

Elle inspira profondément et tenta de lui sourire, essayant de maitriser les tremblements qui secouaient légèrement son corps.

Seuls quelques centimètres les séparés maintenant, elle sentait son souffle putride sur sa peau.

J'ai faim... dit-elle simplement.

Un large sourire se dessina sur les lèvres du garde, bien trop heureux qu'ils se soient compris et surtout qu'il puisse passer un bon moment.

Il posa une main sur sa hanche, la plaqua contre lui tandis que sa bouche se posait dans le cou de la voleuse et que son autre main partait à la recherche de sa poitrine. La jeune femme tressaillit et lutta pour ne pas le repousser, allant même jusqu'à poser une main sur sa nuque et lui laisser croire que c'était ce qu'elle voulait.
Le regard de plus en plus viscieux, le garde, ne se méfiant plus, commença à dénouer les liens du corset de la gueuse, se reculant légèrement pour donner plus d'aisance à ses mouvements.

C'était là une trop belle occasion pour agir. Leane lui donna un violent coup de genoux entre les jambes. Le garde se plia en deux en criant, la jeune femme en profita pour s'emparer de la torche et le frapper à la tête de toutes ses foces. Le garde s'effondra au sol, le sang s'échappant de son crâne. Elle ne prit pas la peine de voir si il était encore en vie et se précipita hors de la cellule, puis hors de la prison, ne s'arretant pas jusqu'à voir la taverne afin d'y récupérer son butin...