NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Les hommes s'étaient dirigés dans le vieux quartier de la ville. Le bâtiment se dressait au milieu de la rue, imposant, d'architecture dépassée. Son délabrement était la cause de son oubli. On l'avait vidé et muré pour une partie, sauf le vieux portail qui donnait vers l'arrière et la réserve en sous sol.

Il faisait nuit noire. La carriole s'arrêta à deux pâtés de maison du vieil hospice. Ils se faufilèrent dans le nuit pour atteindre la sécurité des murs du lieu. Le rendez vous était précis et il n'était pas tant de s'attarder ou de faillir. Il n'y avait pas de pardon possible avec Sephren. Son courroux et son intransigeance était connue de tout le milieu.
Ils pénétrèrent à l'intérieur et déposèrent leur paquet sur une chaise du sous sol. Celui ci était humide et malodorant, à cause de l'abandon et les rats morts. Les murs couverts de moitié de mousse et les caisses brisées ça et là n'arrangeaient pas au malaise ambiant.

Ils enlevèrent le sac de la tête de la jeune fille. Celle ci fut attachée sur la chaise où elle fut placée. Les hommes tournaient en rond, affutant pour certains leurs armes, d'autres surveillant et enfin les derniers jouant aux dés tout en misant sur quelque avenir douteux de la donzelle.

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Après un très long moment qui lui parut des années, le groupe arriva enfin à destination. Le sac de jute sur la tête, elle ne savait pas où elle se trouvait.
Mettant pied à terre, un homme la poussa dans une bâtisse. Descendant des escaliers, elle fut forcer de prendre place sur une chaise alors qu’une corde s’enroula autour d’elle.

On lui retira ensuite le sac de jute alors que les hommes se laissaient aller à un moment de détente. Détournant les yeux dégoûter de voir ces hommes répugnant, elle découvrit une pièce assez sombre dont la puanteur était limite supportable.
Les murs était moisies par l’humidité laissant ainsi apparaître de grosse pierre dont le moindre frottement les faisait partir en poussière. Elle se demanda comment cette demeure pouvait encore tenir debout.
Observant le reste de la salle, elle remarqua également quelques cadavres de ras qui pourrissaient sur le sol.

Rebuter par un tel spectacle, elle dévisagea les hommes qui lui tenait compagnie alors qu’intérieurement elle fut morte de peur. Après un moment de silence, elle osa demander
Qui êt… Sa voix vacilla, elle se calma et reprit, Qui êtes vous ?
Les hommes ne prêtèrent nullement attention à Eléanore qui reprit
Qui êtes vous ??? Pourquoi m’avez vous enlevé ???
Comme réponse, elle eut droit à un ricanement général. Voulant avoir des réponses à ses questions, elle haussa le ton de sa voix.
Allez vous répondre !

Exaspérer, un homme se leva et s’approcha d’Eléanore qui tremblait de l’avoir provoquer. Elle sentit ensuite une vive douleur sur sa joue alors que sa chaise vacilla sous la violence de la gifle.
Comprenant qu'il fallait qu'elle reste muette, elle se recroquevilla sur elle même cachant son visage dans ses long cheveux brun. Il n’y avait rien a faire qu’attendre la suite des évènements.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Un son se fit entendre dans l'embrasure de la porte qui donnait sur l'escalier. Les hommes se ruèrent en place, sur le qui vive, près à faire mordre la poussière à l'intrus.
Des bruits de pas résonnèrent progressivement. Il semblait y avoir plusieurs personnes.

Apparu alors un homme élégant, raffiné, un visage fin, des cheveux noirs de geai lisses soulignant ses traits. Placide et au regard séducteur, il entra avec détermination et le pas félin. Il dévisagea la jeune femme assise sur la chaise au centre de la pièce. Sa présence imposa un silence. Un silence qui se voulait presque malsain. Le visage des malfrats prit un air grave, comme suspendu dans le temps, attentionné envers celui qui venait de pénétrer leur antre.
Il semblait seul. Personne ne bougea. Il se campa devant la donzelle et lui sourit tendrement.

Jeune Dame Lafitte, Eleanore de son prénom. Quelle immense joie pour moi de vous rencontrer !
Non point que j'eusse entendu parler de vous mais voyez vous, vous êtes un bien précieux dans ce Royaume.
Il continua à sourire, passant une main délicate dans ses cheveux, les écartant ainsi de son visage. Il prit soudain un air sévère et se retourna vers ses hommes.

QUI ??? Qui a osé lever la main sur elle ? Il s'avança vers un de ses hommes, tirant son épée fine et embrocha au hasard l'un de ceux-ci, qui s'écroula, la surprise se lisant sur son visage.
Alors ? Il toisa tous les hommes autour de lui. Ils auraient pu être suffisamment nombreux que pour venir à bout de lui. Mais les méthodes et l'animosité de Sephren étaient largement connues de ces sbires et d'aucun n'avait envie de se frotter à lui en l'instant. Un des hommes s'avança, peureux.
Alors c'est toi ? Il essuya sa lame sur la chemise de l'homme, pénétrant en partie sa chair tant la lame était effilée. Bien .. j'admire ta sincérité. Je ferai donc preuve de bonté ce soir. D'un coup vif et puissant, il trancha le bras de l'homme. Tu apprendras ainsi que nul n'est tenu de gifler une demoiselle sans ma permission.
Il s'approcha de Eleanore qui semblait un peu rassurée de l'attitude de Sephren. Il lui sourit amicalement tout en passant sa main sur la joue endolorie de la jeune femme. Je ne les laisserai pas vous malmener chère Dame ! Nous sommes entre gens civilisés n'est ce pas ? Il rangea son épée. L'homme blessé pleurait, criait, souffrait. Son sang souillait le sol dans une marre rougeâtre. Sephren ne s'en souciait point. Ses yeux étaient plongés dans ceux de la donzelle au visage doux. Sans prévenir il lui remit une gifle violente qui fit couler un filet de sang à sa lèvre inférieure.

Qu'on l'amène !

Alors que les deux autres brigands arrivèrent dans la pièce, tenant fermement chacun un bras du Duc, ils lui retirèrent le bandeau afin qu'il puisse observer la scène.
Sephren attrapa alors la chevelure de la jeune fille, lécha la longue coulée de sang avant d'embrasser sauvagement Eleanore qui faisait tout pour se débattre, en vain.
Dans les yeux de Sephren, il n'y avait plus de tendresse, de douceur, de séduction, juste une folie pure, un rictus sadique dessiné sur son visage.
Il se tourna vers Albert, un sourire satisfait de le voir ainsi maintenu, impuissant, enragé par la vision de sa soeur en soumission.

Je crois que nous devons parler messire ...

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Eléanore priait de tout son être, espérant que son absence impromptu avait attiré l'attention de certaines personne présente en taverne, lorsque tout à coup des bruits se firent entendre ! Relevant les yeux, elle regarda passive en direction des escaliers alors que les hommes se préparèrent à sauter sur quiconque entrerait dans la pièce.

C'est alors qu'un homme plein d'élégance pénétra dans les lieux. Il ne ressemblait en rien à ses brutes épaisses, du moins... Pas en apparence.
Elle espérait qu'il fut venu pour la sauver, mais elle se rendit vite compte que c'était lui le cerveau du groupe.

L'atmosphère se fit de plus en plus lourde. Eléanore le regardait du coin de l’œil alors qu’il lui souriait tendrement. Ecoutant ce qui l'avait à lui dire, elle redressa sa tête pour mieux l'observer et lui dit.
Sachez que votre joie n'est point partagé...

Elle tourna son visage pour ne plus le voir lorqu'elle sentit sa main qui lui caressait doucement ses cheveux puis en les écartant, il remarqua sa joue boursouflé. Sa réaction ne se fit pas attendre ce qui surprise la jeune fille.
Dégainant son épée, il s’approcha d’un homme au hasard et l’empala sans état d’âme. Le sang coula sur la lame de l’épée dont des gouttes tombèrent sur le sol poussiéreux. L’homme poussa un soupir venu du plus profond de ses entrailles avant de tomber sur le sol raide mort. Eléanore ne pouvant détourner les yeux de cette effroyable scène alors que le cadavre baignait dans une marre de sang.

Cherchant toujours le coupable, le responsable se présenta devant son chef.
Qu’allait-il lui arrivé ? Avait-il rendez-vous avec la mort ? La réponse ne tarda pas. Comme punition, il fut amputé de son bras. La lame rapide comme l’éclaire coupa le membre de l’homme qui se mit a hurler de douleur.

Effrayée, Eléanore voulu se trouver a milles lieux de là alors que les larmes lui montèrent aux yeux.
Elle le regardait alors qu'il s’approchait d’elle. Il ne valait mieux pas le mettre en colère... On ne sait jamais le genre de réaction qu’il pourrait avoir.

Lorsque sa main toucha sa joue encore un endolorie, elle fit une grimace de dégoût et lui rétorqua sèchement.
Embrocher un homme comme vous l'avez fait, vous appelez ça être civilisé ?
C'est alors qu'une douleur insupportable vint raviver sa blessure. Il venait de la gifler.

Elle lui lança un regard haineux lorsque deux hommes arrivèrent avec son frère.
Surprise, elle prononça le nom de son frère d’une voix entrecoupée.
Albert ...!!

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus, Sephren attrapa ses cheveux en lui faisant un mal de chien alors qu'un homme enleva le bandeau de son frère.
Bougeant la tête de droite à gauche, le fou l’immobilisa puis se mit à lécher le sang de sa blessure. Elle sentit son odeur, son souffle, tout cela était insupportable. Mais lorsqu'il posa ses lèvres sur les siennes, elle eut un frémissement. Non pas de plaisir, mais d’un profond dégout pour cette homme sans scrupule qui tuer pour son bon plaisir.
Les yeux fermés, elle essaya de se défaire de ses griffe subissant cette punition sous les yeux de son frère

Albert s'était vu une nouvelle fois arrêté dans un des sombres couloirs puants. Il entendait des voix sourdes s'élever... Il tendait l'oreille pour en savoir plus mais il n'y parvenait pas.

Le jeune Duc était vêtu de façon simple, il ne présentait pas de signe de noblesse, il avait du mal à se glisser dans son nouveau rôle. Aucun bijoux, aucune chemise avec des ornements... seuls ces boutons de manchettes était de couleur or, Albert ne savait même pas si réellement c'était de l'or, mais ça n'avait aucune importance pour lui.

D'un coup la voix du meneur se fit entendre "Qu'on l'amène !". Les deux brigands qui le surveillaient de très près, s'exécutèrent et le prirent de chaque côté une main sur chaque bras, laissant tomber au sol le dossier du Duc... Albert essaya bien de se débattre quelques instants mais les brutes resserrent leur empoigne, le contraignant à se calmer rapidement.

Le bandeau retiré, Albert vit sa sœur sur laquelle l'un d'entre eux avait osé porter la main... Lorsque le meneur embrassa sauvagement sa sœur, un sentiment de dégout s'empara du Duc, il bougea vivement ses épaules, essayant de se libérer de l'étreinte des deux gaillards... en vain, la seule chose qu'il gagnait c'est qu'ils le serraient encore plus fort !!!

Albert était fou de rage qu'on s'en prenne à sa sœur ainsi, la voir malmenée sans pouvoir réagir accroissait d'avantage cette haine... Lorsque le meneur s'adressa à lui avec ce sourire, Albert cracha dans sa direction avec toute la rage lisible dans ses yeux.

Je ne parlerais pas avec vous tant que vous ne laisserez pas partir ma sœur.

Le Duc contracta sa mâchoire, il regardait l'homme méchamment, il avait dit ces paroles avec conviction... Le brigand était parvenu à faire sortir le jeune Albert de ces gonds... Le Duc était tellement attaché à sa sœur, qu'il ne supportait pas qu'on puisse lui faire quoique se soit.

Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais elle n'a rien à voir dans tout ça !!! Alors relâcher là !!!

Albert n'avait pas fait attention qu'il y avait un cadavre non loin de sa sœur. Il s'en rendit compte à force d'observer le brigand quelle atroce vision !!! Il détourna alors son regard vers sa sœur, sachant qu'elle comprendrait certainement ce qu'il essayait de lui dire. Les lèvres du Duc osaient à peine bouger, mais il pensait très fort "Ne rajoutes rien, tais toi je t'en prie".... Il essayait de la protéger tant bien que mal.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Il n'avait même pas écouté les mots de la femme, attendant l'arrivée de sa proie, tellement plus importante que cette chair appétissante.

Le jeune Duc avait observé, s'était ennervé et lui avait craché dessus, emporté par la vague de dégout que tout cela l'inspirait. Sephren pouvait lire en lui comme dans un livre. Ces émotions, il les connaissait bien. Son sourire devint plus une grimace d'amusement qu'un réel sourire.

Sous les mots d'Albert, Sephren prit plaisir à sortir une dague et tout en passant derrière le dos de la jeune fille, fit glisser la lame sur sa joue, puis coupa une mèche de cheveux abaissant son visage à hauteur d'Eleanore, il lui dit doucement :
Votre frère se trompe, belle dame ! Vous êtes tellement, tellement importante pour lui ... Quelle idée folle aurais je de vous relâcher en cet instant si précieux !
Vous êtes telle une vierge offerte à mon bon plaisir ! Lança-t-il plus fortement. Les yeux toujours plongés dans ceux d'Albert, il se redressa, caressant la longue chevelure de la demoiselle. Il rangea la mèche dans une poche, la dague dans son fourreau.

Elle est si belle, n'est ce pas, messire le Duc ? Elle est un joyau dans votre coeur. Il souriait presque tristement, marchant autour du cadavre gisant, remarquant l'ai horrifié d'Albert. Il poussa le mort du pied, le faisant rouler sur le sol. Il s'abaissa pour passer sa main dans le sang. Il se releva et se tourna à nouveau vers la donzelle. Il mit ses doigts ensanglantés dans son cou, glissant lentement sa main vers son décolleté.
Quel âge à cette précieuse ? Il est des cadeaux tellement plus somptueux pour une jeune enfant en apprentissage de la vie. Ne trouvez vous pas messire ?

Il releva les yeux du sein légèrement dévoilé par le passage de sa main vers le Duc et sourit en coin.

Albert regardait chaque faits et gestes du brigand, il appréhendait le moindre de ces mouvements. Il tournait autour de sa proie tel un vautour, cherchant à la coincer... Et ça ne se fit pas attendre, Albert arrêta un instant de respirer en voyant l'individu sortir sa dague, il faisait glisser la lame sur sa joue, le cœur du jeune homme s'accélérait, il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. En le voyant donner un coup vif de couteau pour couper une simple mèche de cheveux de sa sœur, le Duc donna un grand coup de pied dans le genoux gauche du ravisseur qui le tenait au bras droit. Son étreinte se relâcha quelques instants, son geste était complètement stupide, mais ça le démangeait tellement de se débattre... Ça les amusait bien les autres brigands de le voir ainsi impuissant face à cette canaille...

Vous n'êtes qu'une pourriture !!! Dit il en réponse à la première question de l'individu. Il avait envie de l'étrangler de ses propres mains. Lui qui n'était pas de nature violente, le fou arrivait à faire ressortir du jeune homme le côté bestial que chacun cachait en lui. Il aurait tellement aimé garder son calme face à une telle situation, mais le voir poser ces mains grotesques sur le corps de sa sœur l'insupportait.

Elle n'a rien à voir avec tout ça. ajouta t-il sur un ton qui semblait résigner. Le duc reprit d'une voix plus forte Je vous ai dit de la laisser. Otez vos salles pattes de son corps.

Vous êtes obligé de prendre une jeune femme en otage, vous faites preuve d'un grand courage à ce que je vois !!! C'est si facile de s'en prendre à une jeune femme de 16 ans, vous ne mériteriez même pas que je vous prête la moindre attention !!!

Certains brigands rigolaient de l'attitude du Duc, il était coincé par deux gars dont l'un souffrait de son genoux gauche... impuissant face à tout, mais cherchant à attirer l'attention sur lui. Albert prit une profonde respiration, il avait peur, mais essaya de dire sa phrase avec le plus de conviction possible pour avoir un semblant de crédibilité

Si vous touchez encore à un seul de ses cheveux vous n'obtiendrez rien de moi !!! RIEN C'EST CLAIR ? Le Duc avait augmenter le son de sa voix pour ponctuer sa phrase

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Messire De Laffite, voyons ! ... tut tut tut ... Ne dites pas de telles sotises.Il prit le menton de la jeune femme violemment dans sa main droite, pressant sur ses joues et la maintenant de force face à lui.

Admirez donc ces traits fins, ces yeux insolents, cette pulpe au bord de sa bouche qui animerait un homme de l'envie simple de la dévorer. Si jeune, si innocente, ... Je pourrais bien sûr lui épargner mille peines ... ou lui remodeler ce doux visages en un masque grimaçant et sanglant que plus jamais elle n'oserait pointer le bout de son petit nez charmant à l'extérieur de votre chaleureuse taverne.

Il s'arrêta de parler, enfonçant ses doigts, pressant pour intensifier la douleur jusqu'à ce que la jeune fille crie. Quand celle ci émit ce son qu'il affectionnait tant, il relâcha la pression et rejeta le visage d'Eleanore violemment en arrière, se redressant vers Albert un visage riant aux traits détendus. Il s'avança d'un pas rapide vers le Duc et se campa devant lui. De même taille, il n'était pas plus imposant, ni impressionnant que lui mais son attitude désarmait le plus courageux des hommes.

Je vous conseille de ne plus me contrarier mon bel ami. Je serais dès lors contraint, et vous m'en voyez d'ailleurs navré à l'avance, de devoir dessiner de nouveaux traits sur votre chère soeur. Entre autre la souffrance, je pense qu'elle ne s'en remettra pas vraiment ... Il prit un air pensif, presque triste et désolé. Non ... pas vraiment ... c'est même certain ... Il fendit alors son visage d'un sourire bref avant de prendre une chaise et de la placer plus loin derrière Eleanore, au fond de la salle. Les hommes firent avancer Albert jusqu'à celle-ci et le firent s'assoir pour le ligoter fermement sur celle ci. Toujours encadré de quelques hommes, il se retrouva alors à voir Eleanore de dos, ne pouvant que deviner ce qu'il pourrait faire à sa soeur s'il devait s'en approcher. Sephren éclata d'un rire macchiavélique tout en restant à la hauteur de la jeune fille, sortant sa dague pour la chauffer au dessus de la flamme d'une bougie.

Le Duc le voyait s'en prendre encore à sa sœur, il était désolé de ce qu'il lui arrivait par sa faute. Qu'avait il pu bien faire de mal, il ne se rappelait pas avoir mis un quelconque brigand en prison... il n'avait pas d'or à donner... Le jeune Albert avait envie de lui cracher dessus une nouvelle fois, mais il se résigna... Il écouta l'homme et se demanda pourquoi il voulait qu'il admire sa propre sœur. Il la connaissait bien plus que lui et connaissait sa vraie valeur...

Posté devant lui, Albert constata que le meneur était de même taille que lui, il eut envie de lui donner un grand coup de boule, mais il n'eut pas le temps de réfléchir à quoique se soit, le meneur avait déjà rajouté d'autre parole. Ce qui le contraignit à rien faire, il ne pouvait jouer avec sa sœur, elle était bien trop précieuse dans son cœur.

En quelques minutes, le jeune Duc se retrouva ligoté à une chaise. Les bougres ils avaient tellement serré fort qu'il en avait de nouveau mal aux côtes, il ne pouvait à peine bouger les mains... Albert devait retrouver son calme, mais le fait de voir cet homme chauffé la lame de sa dague à la bougie, ne l'aidait en rien... Il ne voyait plus le visage terrifié de sa sœur, mais il essaya tout de même de se concentrer...

Pendant de longues minutes qui paraissaient interminables, le duc ne dit rien, il respirait à plein poumon cette odeur nauséabonde... entendant les petits couinement des rats qui courraient ici et là. A chaque fin d'expiration, le Duc contractait ces mâchoires entre elles... cela l'aidait à se calmer... Une fois, qu'il eut retrouvé un peu sa sérénité, il regarda les individus qui étaient devant lui, il avait un œil méchant, la pupille noire, la faible lumière dissimulait largement son regard... Le jeune Duc finit par rompre le silence en parlant d'une voix distincte sans trembler

Si vous commenciez par me dire comment vous vous prénommiez, ça serait plus facile pour communiquer d'homme à homme.

Al' regardait droit devant lui, il ne bougeait plus, il se tut, ne rajoutant plus rien. Il était parvenu à regagner une certaine tranquillité même s'il bouillonnait toujours autant intérieurement.

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Tout en les écoutant parler, Eléanore regardait le ravisseur ainsi que son frère. C'est alors qu'il prit son menton dans sa main, lui enfonçant ses doigts dans sa joue. Serrant les dents, elle le regarda dans ses yeux ne pouvant rien faire d'autre. La pression se fit de plus en plus fort lorsqu'il émit l'hypothèse de lui redessiner un nouveau visage alors que la jeune fille se mit a crier de douleur lorsque ses ongles s'incrustèrent dans sa peaux la faisant légèrement saigner.

Violemment il lâcha prise. Se sentant impuissante, elle baissa la tête ne voulant croiser le regard de son frère. Elle se considéra comme une gène envers lui, si elle n'était pas là, il ne serait pas dans une tel situation.
Jetant un coup d'oeil dans leur direction et essaya de sourire à Albert pour le rassurer mais n'y arriva pas. C'est alors que les deux hommes amenèrent le duc derrière la jeune fille. Tournant la tête à droite puis à gauche, elle essaya de le chercher mais il était hors de son champ de vision.

Le rire diabolique du ravisseur glaça le sang d'Eléanore. Il sortir ensuite une dague qu'il fit chauffer sur une flamme de bougie. Elle avala sa salive espérant qu'il ne face rien avec cette arme.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Un petit moment passa entre la question d'Albert et une première réaction de Sephren. Celui ci était envouté par la contemplation de la lame chauffant sur le feu de la bougie. Il tourna alors la tête vers la jeune fille. Il la contempla avec une certaine fierté. Il adorait littéralement la voir dans cet état là. Angoissée, triste, désespérée, soumise, ... Tant de qualificatif pouvait ainsi venir se coller à cette apparence inquiète.
Il passa un main dans sa poche et caressa la petite mèche taillée plus tôt, en toute discrétion.

Il contempla Albert. L'homme voulait paraitre fort, rassurant pour sa soeur. Il ne voulait surtout pas paraitre hors de ses gonds et en état de faiblesse. Sephren admirait l'audace du personnage. Pourtant il avait bien l'intention d'arriver à ses fins, peu importait la méthode. Cet homme le supplierait bientôt, il ne s'inquiétait pas pour cela.

Il prit alors sa lame échauffée. Il s'approcha de la donzelle, fixa Albert d'un regard glacial et sans état d'âme. Sa voix suivit le même modèle, glaciale, forte, tranchante.

Mon nom importe peu, Monsieur le Duc. Ce devrait vous importer, c'est l'état de santé de votre soeur.

Il abaissa lentement la lame vers le visage de Eleanore, contemplant ses yeux suppliants, son visage blême.

Vous êtes si belle ainsi, demoiselle. Il lui souriait presque tendrement.

Je vous attends, sieur de Lafitte ... je vous attends ...

Albert hallucinait du comportement de cet individu "Il est complètement fou " pensa t-il. Il chauffait cette lame avec un tel plaisir dans ces yeux, que le jeune Duc en avait la chair de poule. Il voyait sa sœur simplement de dos, mais il ressentait toute la peur, les craintes qu'elle devait avoir.

Le voir s'approcher de sa petite soeur le rendait dingue, il était prêt à bouillir de nouveau, mais sa petite voix intérieur le supplia de se calmer, sinon c'est sa soeur qui allait de nouveau subir sa colère.

Vous attendez quoi de moi, que je vous demande ce que vous me voulez à la fin ? J'attendais que vous me le disiez gentiment... Albert ne put retenir un rire nerveux. Il se calma bien vite tout seul, rien que le fait de rire avec les liens qui le serraient si fort lui faisait horriblement mal. Il fit une grimace tout en baissant les yeux en direction de ses côtes.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Voyant grimacer le jeune Duc, Sephren sourit. Il était presque satisfait. Encore un peu se disait il. Encore un peu et il le supplierait de ne pas toucher à sa soeur. Encore un peu il serait près à tout pour signer pour l'enfer. Encore un peu et il pourrait quitter ce lieu de pourriture.

Voilà ... c'est presque ça, messire ... encore un peu ... et vous arriverez à ce que j'attends de vous ...

Il approcha un peu plus la dague du visage d'Eleanore qui le recula aussi bien qu'elle put le faire. Un rictus sadique était dessiné sur le visage de Sephren qui prenait un malin plaisir à ce geste.

Le Duc regarda le vieux fou, il se demandait ce qu'il lui voulait... même en lui posant la question il ne répondait pas, Albert était déboussolé, l'attitude du brigand était plus qu'étrange, c'était très déstabilisant...

Si c'est de l'or que vous voulez, vous vous êtes trompé d'homme je n'en ai pas... Si c'est la main de ma sœur que vous voulez, vous pouvez toujours crevez, je vous ne la donnerais jamais.

Le jeune Albert bougeait dans tous les sens sur sa chaise, essayant de se libérer de détendre ses liens. La corde ne céda pas pour autant, dans sa grande bonté, elle lui laissa un peu plus d'espace pour respirer !!! Il avait gagné de joli marque sur ses avants bras dû au frottement de la liane sur sa peau. Essoufflé il finit par arrêter... des goutes de sueurs froides sur son front s'étaient formées

Dites moi ce que vous voulez !!! qu'on en finisse Le jeune duc avait la tête baisser, il releva pour regarder le meneur.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

De l'or ? De l'or ... Sephren éclata d'un rire tonitruant. Il regardait ses hommes en faisant le tour de la pièce du regard, délaissant un instant Eleanore. Monsieur le Duc pense que nous avons besoin d'or !!! Les hommes commencèrent à rire à leur tour.

Tout ce que vous auriez pu me promettre n'arriverait point à me satisfaire !
Quant à la main de votre chère soeur Eleanore, malgré tout le plaisir que j'aurais à la dépuceler, j'aime les femmes expérimentées. Je n'aimerais pas choquer son âme si pure quoi que parfois, la surprise soit de taille dans la découverte !
Non mon cher Duc, si j'aurais voulu votre soeur, je ne vous en aurais pas demandé la permission et vous ne seriez pas ici !

Sephren sortit alors lentement un parchemin d'une poche de sa veste sombre. Il déplia la pochette de cuir et fit signe à un de ses hommes d'apporter une plume et un encrier qu'il avait en sa possession. Il tira une table jusque devant Albert et posa le nécessaire sur celle-ci.

Détachez le.
Il fixa alors le jeune duc avec un sourire en coin.
Signez moi cela et votre soeur et vous repartirez d'ici en vie ... et en bonne santé. Il est aussi évident, je l'espère, que vous ne parlerez de tout cela à personne, car sachez le, vous pourrez dire adieu à la vie, vous et votre soeur, ainsi que toute personne qui deviendrait précieuse à vos yeux. Faites moi confiance messire, il se pencha légèrement plus près de lui et il le regarda profondément dans les yeux, à faire froid dans le dos, je soignerai leurs derniers instants avec toute ma délicatesse et mes soins dont la seule limite sera mon imagination et ma satisfaction. Il se redressa et lui tendit la plume afin qu'il signe le document.

Albert écouta l'homme, une expression de dégout lisible sur son visage. Comment pouvait il oser parler ainsi de sa sœur ? Le meneur visiblement se permettait tout... Il était en bonne posture avec son air narquois, deux otages en main, qui se vouaient un amour profond.

La table devant ces yeux, ses liens défaits, le jeune Duc écouta attentivement ce que l'individu avait à lui dire. Pencher devant lui à quelques centimètres de son visage, Al' rajouta dans une murmure avant que Sephren ne se redresse

Je n'ai pas pour habitude de me faire marcher sur les pieds ainsi, croyez bien que nous n'en resterons pas là

Pair de France, le jeune Duc pourrait très bien relater cette mésaventure au Roi si bon lui semblait... Il aurait le temps de poser le pour et le contre de cet acte, qui ne resterait pas sans conséquence quoiqu'il fasse...

Albert finit par détourner son regard, le posant sur le parchemin. Il était difficilement lisible à cause de la faible lueur à l'intérieur de l'hospice.

Même un enfant en bas âge écrirait mieux que vous !!! C'est illisible. Peut être était ce là le but du brigand, que le Duc signe un document, illisible... signant sans réellement connaitre le contenu du parchemin.

Le Duc trempa la plume dans l'encrier, il essayait de déchiffrer le parchemin, gagnant quelques minutes avant d'apposer sa signature sur le document...

En vain, Albert finit par abandonner le décryptage du document, il lui aurait fallu des mois avant de comprendre tout. D'une main tremblante, il apposa sa signature en bas en droite.

Chose faite, il poussa le parchemin et la plume en direction du brigand avant de s'adosser contre la chaise

Vous ne l'emporterez pas au Paradis Le Duc était parvenu à lire quelques mots, quelques phrases... Concluant pour lui même, intérieurement, qu'il était préférable de garder ce secret, se taire à jamais.

Nombre de messages : 7 Ville : PNJ Date d'inscription : 25/03/2008

Voilà des jours qu'elle marchait, dormant à la belle étoile. Elle était maintenant suffisament éloignée de Troyes. La Champagne était vaste, on ne la retrouverait pas aisément, c'était préférable si elle voulait garder la tête fixée sur les épaules et ne pas la perdre sous la lame d'un bourreau peu scrupuleux.

Quoi qu'elle devait bien admettre qu'elle l'avait cherché. A cette pensée, un sourire froid se dessina sur son visage. Des tâches sombres de sang séché couvrait encore une partie de ses vêtements.

Victoria entendait encore le jeune homme la supplier de ne pas lui faire de mal, lui promettre qu'il ne dirait rien.
Elle avait eu un rire froid, nerveux... Pouvait-il être assez naïf pour qu'elle puisse y croire et pour penser qu'elle l'aurait laissé partir?

Elle lui avait enfoncé sa dague dans le ventre, remontant doucement, déchirant ses entrailles. Elle avait les yeux rivés sur les siens, lisant la peur dans son regard, puis elle les voyait lentement s'éteindre lorsqu'ils rencontraient la mort. C'était le moment qu'elle préférait, y trouvant même quelque chose d'excitant...

Aux portes de la ville de Reims,la brigande arriva devant une vieille batisse semblant abandonnée. Peut-être un abri où elle pourrait passer quelques temps, d'autant plus que l'entrée principale avait été condamnée.

Elle fit le tour du batiment, restant dans l'ombre... Un portail, une petite porte qui s'ouvrit sans difficulté. Un escalier, elle commença à descendre lentement, stopée par des éclats de voix.
Elle glissa simplement sa tête, observant la scène, tapie dans la pénombre.

Le regard brillant, elle se mordit la lèvre inferieure, éprouvant toujours le même plaisir cruel à sentir l'odeur de la peur.
Les yeux de Victoria fixèrent l'homme au regard froid, quelque chose lui dit qu'elle se plairait certainement ici.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

Malgré la longue attente et la nostalgie d'un jeu qui arrivait sur sa fin, Sephren souriait toujours au jeune Duc qui était en train de signer le document.

Il était normal que celui ci fut illisible mais il se garda bien de répondre à ses provocations inutiles. Il avait finalement ce qu'il voulait. Néanmoins, le jeune homme ne semblait pas encore assez le craindre. Ses fines menaces de punition hypothétique prouvait qu'il n'avait pas encore assez craint pour la vie de ses proches.

Il manquait une chose au document pour qu'il soit totalement valide et apparemment, Albert le prenait pour un sombre idiot. D'une main ferme et agile, il lui saisit le poignet, approchant sa main de la flamme d'une bougie qui éclairait la table. Malgré la résistance du Duc, la main s'approchait inexorablement du feu. La pression de ses doigts appuyaient sur ses veines, coupant lentement la circulation de son sang dans ses doigts. La douleur ressentie devait être vive. Sephren connaissait tant de technique pour faire plier quelqu'un à sa volonté qu'il en était presque fier. Pourtant, ce n'était pas ce genre de choses qu'il cherchait.

Il fit couler la cire sur le bas du document et colla le seau que Albert portait à son doigt dans la cire brulante de la bougie, laissant ses doigts entrer brièvement en contact avec celle-ci. Une fois fait, Sephren lâcha sa main et laissa refroidir la cire avant de plier le document et de le ranger dans sa poche intérieure.

Je vous remercie de votre compréhension, mon brave Seigneur. Votre contribution sera largement récompensée, sachez le.

Il retourna auprès d'Eleanore un sourire en coin. Son regard s'attarda un moment à l'embrasure de la porte qui donnait sur la cave où il se trouvait. Ses yeux glacials s'en détournèrent rapidement et il détacha la corde qui retenait la jeune fille. Il la fit se lever et l'emmena près de son frère, la tenant fermement au bras.

Si vous avez le moindre de doute sur ce dont je suis capable, monsieur le Duc, je vais me permettre de vous faire une jolie preuve de mes capacités.

Il fit signe à deux de ses hommes de maintenir le Duc et à deux autres de maintenir la jeune fille, avant même que ceux ci n'aient le réflexe de se débattre.
Le jeune femme fut mise de dos, face contre le mur. Sephren prit son épée et ordonna qu'on déchire les vêtements de la femme. Elle se retrouva dos nu. Du fil de son épée, il dessina lentement la forme grossière d'un corbeau, tatouage ensanglanté qu'il venait de marquer à jamais son dos.

Ceci pour que vous vous souveniez à tout moment que le Corbeau veille et que vous sachiez où se trouve votre intérêt à présent.
Ne jouez pas les menaces, messire, je vous le déconseille vivement.

Il se pencha à l'oreille d'un de ses hommes qui relâcha la jeune femme pour la laisser rejoindre les bras de son frère. L'homme de main s'éloigna rapidement à l'opposé de la pièce, s'approchant avec discrétion de la porte, emmenant deux autres hommes avec lui. Le brigand écarta violemment la porte et empoigna la femme qui se trouvait derrière à les surveiller.

Sephren sourit en coin en observant l'intruse se débattre, bloquée rapidement par ses hommes qui maintenaient une pression sur ses bras et ses épaules, s'agenouillant au sol.

Tiens tiens tiens ... voilà un rat des plus intéressants qui trainent en ces lieux ... Il approcha avec son épée tendue vers elle, pointant le lame dans sa direction et venant la posée sous le menton de l'intruse. Les autres hommes surveillaient toujours Albert et Eleanore, veillant à ce que ceux ci ne fassent aucun geste.

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

La lame rougit par le feu virevoltait près du visage d'Eléanore qui faisait tout pour s'éloigner le plus possible. La tête penchée en arrière, elle écoutait sans dire le moindre mot la conversation entre les deux hommes. Elle ne voulait surtout pas envenimer la situation bien qu'Albert se débrouillait très bien pour mettre le meneur en colère.

Une larme perla sur sa joue alors que l'homme dont les yeux était ceux d'un fou, approcha la dague encore plus près de son visage. N'ayant pas d'autre solution, Albert fini par capituler.
Le ravisseur eut un air satisfait laissant ainsi Eléanore au profit de son frère.

Ne pouvant voir le reste de la scène, elle ne put qu'imaginer ce qu'il se passer entre eux et après avoir obtenue ce qu’il désirait, il retourna à ses cotés. Il la libéra des ses liens et la mit debout en la tenant fermement par le bras tout en l’emmenant vers son frère.
Elle lui fit un sourire pensant que la fin du calvaire était tout proche. C'est alors que le brigand décida de montrer au Duc que ses avertissements n’étaient pas à prendre à la légère.

Deux hommes empoignèrent Eléanore puis la plaqua contre un mur. Des toiles d'araignées se collèrent sur son visage alors qu'elle essayait de se débattre tant bien que mal en donnant des coups de pieds dans le vide. Les hommes étaient amusés de la voir encore vigoureuse alors qu'elle montrait des signes de fatigue. Riant de la voir ainsi, un troisième s'approcha d'elle, plaça une dague entre sa peau tiède et ses vêtements puis d'un geste lui arracha son corset laissant ainsi apparaître son dos dénudé.

A nouveau, le meneur s'approcha d'elle, leva son épée puis se mit a dessiner sur sa peau. Se contact la fit hurler de douleur alors que la lame froide pénétra dans sa chair tendre. Après avoir terminer sa séance de tatouage, il fit un pas en arrière défiant Albert du regard, quant aux deux brigands, ils lâchèrent la pauvre fille qui s'effondra sur le sol crasseux alors qu'elle sentit son sang dégouliner sur son dos meurtri.
Alors qu'ils s'éloignèrent d'elle, elle se mit debout tant bien que mal, les bras atour de sa poitrine pour soutenir le peu de tissus qu'il restait puis marcha rapidement pour rejoindre les bras réconfortant de son cher frère.
Tremblante comme feuille et les yeux remplient de larmes, elle se demandait ce qu'il allait se passer.

Nombre de messages : 7 Ville : PNJ Date d'inscription : 25/03/2008

Littéralement captivée par la lame qui gravait à jamais le corps de la jeune fille, Victoria avait baissé sa garde. Elle regardait le sang s'écouler lentement, contrastant étrangement avec la blancheur juvénile de la peau d'Eléanore.
Elle même avait quelques cicatrices sur les cuisses et une autre qui allait de son épaule jusqu'à la naissance de sa poitrine.

Perdue ainsi dans sa contemplation, elle ne remarqua pas qu'elle était désormais à découvert, elle avait pourtant pour habitude d'être plus prudente.

Subitement, la porte claqua, la brigande n'eut pas le temps de réagir que déjà elle était empoignée et tirée à l'interieur de la pièce, forcée à s'agenouiller. Elle tenta de se défendre en vain, que pouvait-elle faire contre le nombre?

Victoria frémit au contact de la fraiche lame sur sa peau, elle releva lentement la tête, planta ses yeux sombres dans ceux de l'homme.
L'homme...

Le chef de meute semblait-il, loin d'être un enfant de choeur, ses hommes lui obéissaient au doigt et à l'oeil. Rien d'étonnant à voir le traitement qui les attendraient à la moindre défaillance.
Les mains du maître pouvaient se montrer intransigeantes. Un faible sourire étira les lèvres de la jeune femme.

Est-ce que le rat doit se méfier des griffes acérées du félin?

Elle balaya rapidement la pièce du regard, afin de se rendre compte si quelques opportunités pouvaient s'offrir à elle, avant de le fixer à nouveau sur le visage du bandit.

Albert fut contraint d'apporter sa main contre la bougie pour apposer son sceau sur le document. La douleur le tressaillait, il avait mal, serrant la mâchoire pour contenir un cri de douleur. Il résistait le plus possible, mais le fou lui serrait tellement le doigt qu'il n'eut d'autre choix que d'abdiquer. Il sentit lentement la douce chaleur de la bougie se rapprocher de ses doigts. Dansante la flamme devenait de plus en plus chaude, se rapprochant dangereusement de la main du duc. La cire coule sur le parchemin telle la lave d'un volcan jaillissant des entrailles de la terre. Sadique comme il l'est, le meneur ne put s'empêcher de poser les doigts du duc sur la cire chaude... Sa main relâcher, le duc la laissa là où l'individu l'avait laissée, il ne bougea plus comme pétrifié. Il ne cessa de regarder l'homme soutenant son regard, faisant attention au moindre de ses gestes...

Sephren a écrit:: Si vous avez le moindre de doute sur ce dont je suis capable, monsieur le Duc, je vais me permettre de vous faire une jolie preuve de mes capacités

Albert n'eut pas le temps de dire quoique se soit, Sephren lui avait déjà fait suffisamment de démonstration, il savait qu'il était capable des pires choses... Albert fut de nouveau saisi par deux gaillards, alors que sa soeur encore plus impuissante que lui, subissait toute son arrogance... On le contraignait à regarder chacun des gestes du brigand. "Qu'on déchire ces habits", toute une série de scènes défilèrent dans sa tête, voyant sa sœur se faire violer devant lui, sans qu'il puisse faire quoique se soit à part hurler jusqu'à temps qu'on le fasse taire... Il eut bien vite sa réponse, en entendant les cris de douleurs de sa sœur, voyant qu'il la marquait à jamais. La vue du sang coulant sur le dos de sa sœur, il eut une soudaine envie de régurgiter ce qu'il avait avalé durant la journée... Il ne put se retenir tournant la tête sur le côté gauche, il rejeta ce qu'il avait mangé sur les pieds du brigand. Des goutes de vomis coulent lentement le long de sa bouche, Albert regarda sa sœur au sol alors qu'il était encore fermement tenu par les brigands, ne pouvant s'essuyer, ne pouvant rien faire pour aider d'une quelconque façon sa petite sœur... Ce n'est seulement lorsqu'elle arriva à se relever que les brigands laissèrent Albert libre de ses mouvements. Assis sur sa chaise, il était terrorisé, il n'osa serrer sa sœur dans ses bras lorsqu'elle l'eut rejoint, de peur d'augmenter la douleur qu'elle devait connaitre. Il lui déposa un baiser qui aurait dû être réconfortant mais le cœur n'y était pas. Dans une vague murmure à peine audible, il ajouta

Pardonne moi

Les deux mains du duc se posèrent sur les épaules de sa sœur, il l'éloigna légèrement de lui la regardant dans ses yeux inondés de larmes. Albert défit son veston, pour les poser sur les épaules de sa sœur. C'était bien là la seule chose qu'il pouvait faire pour elle. Le duc ne ressentait plus la douleur de ses côtes tellement il avait la haine contre lui même, il en voulait non pas à la terre entière mais seulement à lui... A lui car il se saurait montré moins arrogant avec ce brigand, voulant jouer au plus malin avec lui, sa sœur n'aurait peut être pas subi tous ces maux.

Comme surgissant de nul part, une femme fit son entrée dans ce tableau noir... Albert la regarda, il la dévisagea, ses paroles furent sifflement aux oreilles du Duc... quelque chose lui dit, qu'elle n'était pas là pour l'aider, elle la voyait plus se joindre à la bande de brigands qu'autre chose.

Albert pensa d'un coup aux dossiers comportant ces documents, où avait il pu bien tomber... Il chercha du regard n'osant croiser celui de sa sœur... Il faisait trop sombre pour voir quelque chose au sol, peut être qu'un des brigands l'avait récupéré. Albert resta muet, ne demandant rien au brigand, attendant qu'on leur dise quelque chose.

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 27/02/2008

La femme se voulait audacieuse et arrogante. Sephren éclata d'un rire tonitruant. Il l'observait longuement avant de dire quoi que ce soit. Il suivait la direction des yeux de cette femme qui était venue s'introduire dans son affaire. Sa lame le démangeait. Il l'appuya un peu plus sur son cou. Un fin filet de sang s'écoula le long de sa peau crasseuse. Son allure et le sang sur elle lui faisait penser à une sombre catin des bas fonds de la ville mais quelque chose brillait dans son regard. Son geste se voulait de l'interpeler et qu'elle reste dans l'axe de ses yeux.

Son visage devint fermé et il lui parla d'une voix sinistre.

Cherches tu à ce que je te tranche la langue pour parler ainsi, pauvre folle ?
Je n'ai nul temps à perdre avec un rat. Emmenez là hors d'ici et faites en sorte que je ne la revois pas de si tôt ...

Il laissa glisser son épée et la rangea alors que les deux hommes l'emmenèrent à l'extérieur.
Il se retourna vers ses proies et sourit presque agréablement à ceux ci.

Bien ... j'ai à faire ... vous trouverez bien le chemin de la sortie. Je vous souhaite bonne continuation, cher Duc et chère Dame Eleanore.

Il fixa la jeune femme d'un regard charmeur.

Vous me manquerez belle demoiselle. Assurément votre peau était un magnifique support pour ma marque.

Il se retourna et d'un signe à ses hommes, ils s'engouffrèrent tous hors de la cave, laissant les deux jeunes gens, seuls parmi les bougies presque éteintes.

Nombre de messages : 359 Ville : Reims Date d'inscription : 02/02/2008

Lorsqu’elle fut dans les bras de son frère, la jeune fille chercha un peu de réconfort de sa part mais celui-ci se contenta de lui donner un baisé sur son front puis l’éloigna doucement de sa personne et lui posa son veston sur ses épaules. Le contact du tissus avec sa peau nue et meurtrie la fit grimacer alors que son sang imbibait peut à peu le vêtement. A bout de force, Eléanore se cramponna au bras d'Albert évitant ainsi de tomber à terre.
Lorsque tout à coup un évènement inattendu arriva.

Une femme fit son entré dans la pièce maintenue par deux hommes. Se mettant en retrait derrière son frère, elle observa la scène avec attention dévisageant l'inconnue. Au bout de quelque minute, la discution fut close entre elle et le meneur qui la jeta sans ménagement hors de la pièce.

Après ce petit interlude, il se retourna vers les deux jeunes gens avec une expression quelque peu amical. Eléanore ressembla ses dernières forces pour ne pas flancher. Il serait bien trop heureux de la voir ainsi s'écrouler sur le sol. Après leur avoir souhaité une bonne continuation, il fixa la jeune femme qui lui lançait un regard dès plus noir puis répondit d'une voix grave
Votre absence ne sera pas une grosse perte. Quant à votre bouche putride... Elle ne me manquera point !

La troupe se retira enfin et le cauchemar fut enfin fini. Elle se retourna vers Albert en lui faisant un sourire fatigué, mais celui ci fuyait son regard, cherchant quelque chose dans la pièce sans jamais porter ses yeux sur sa soeur. Baissant tristement la tête, elle se demandait si à présent il n'avait pas du dégoût pour elle. Cette homme l'avait touché et marqué à vie... Elle était comme salis.
Ils avaient déjà traversés des moments difficiles dans leur enfance, mais cette fois, elle se considéra comme un fardeau.

Tout à coup sa tête se mit à tourner violemment. Lâchant le bras de son frère, elle fit quelques pas avant de s'écrouler sur le sol à moitié consciente.

Ils se retrouvaient tous les deux dans cet endroit infâme, personne ne lui avait indiqué où son dossier avait été jeté... les bougies éclairaient de moins en moins la pièce, les rats devenaient à nouveau maitre de la pièce qui se plongeait doucement dans l'obscurité.

Sa sœur lui tenait le bras, mais cette douce chaleur familière s'effaça doucement, la jeune femme chu au sol. Albert se précipita pour aller à sa rencontre, il posa un genou au sol, dans une substance gluante, puante... le Duc avait posé son genou dans son propre vomi. Plus rien ne l'importait, il se sentait si mal vis à vis de sa soeur.

Léa parle je t'en prie !!! Dit il en la secouant légèrement. Difficilement sa petite soeur bougeait les yeux. Il l'a prit dans ses bras pour doucement la soulever.

Je vais nous sortir de là, je te le promets... Le jeune homme s'approcha de la table sur laquelle reposait une bougie

Il faut que tu arrives à tenir cette bougie, le temps que nous sortions. Léa s'il te plait, un dernier effort !!! Il ne la quittait pas des yeux, elle acquiesça brièvement d'un signe de tête à peine visible... Albert avança jusqu'à ce que sa sœur puisse prendre la bougie tant bien que mal dans sa main...

Albert se demanda comment il pouvait demander à sa sœur de faire encore un effort pour lui, elle était à bout de souffle et perdait du sang petit à petit... La panique gagnait le jeune homme au fur et à mesure, mais il devait encore garder un peu de lucidité pour retrouver leur chemin dans cet endroit. Le brigand ne les avait pas conduit au fin fond de l'hospice, une chance pour eux... ils n'auraient probablement jamais réussi à sortir de cet endroit morbide sinon. Le jeune damoiseau marchait avec prudence, le sol était glissant, même si sa sœur n'était pas bien grosse, un corps quasiment inerte pesait son poids... Le Duc se dirigea vers la sortie, marchant sur son dossier au passage. Il sentit un léger décrochement sous son pied. Intrigué il posa sa petite sœur quelques instants pour tâter de sa main, la faible lueur éclairait légèrement le sol... Albert récupéra son dossier, qu'il coinça entre sa ceinture et son ventre. Et tout aussi délicatement il reprit sa sœur dans ses bras.

Nous sommes presque sortis Léa, il nous faudra monter des marches après... puis retrouver notre chemin jusqu'à la taverne... Les efforts qu'il faisait pour la porter, lui faisait horriblement mal aux côtes. Il prenait sur lui ne se plaignant pas, ne grimaçant même pas. De toute façon, il aurait été ridicule de se plaindre, alors que sa petite sœur était quasiment inconsciente dans ses bras.

La porte de l'hospice était ouverte, le petit vent qui parcourait le couloir, éteignit la bougie... La lueur de la lune finit par guider Albert dehors, qui entama la montée des marches. Comme pour maintenir sa soeur consciente, il ne cessait de lui parler

Léa, nous sommes dehors, nous serons bientôt rentrés au coin du feu. Tu verras, nous serons bien.

Le jeune garçon finit de monter les marches, et il commença à se diriger dans les ruelles de Reims.

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[RP] Le vieil hospice abandonné