NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Depuis des semaines, un mal étrange semblait ronger le royaume. Comme tous les autres villageois, Leane n'était pas sortie de chez elle depuis, restant cloîtrée, de peur que cette épidémie ne la touche.

Ce matin là, elle se rendit compte qu'il ne lui restait plus rien à manger et qu'elle n'avait plus d'autres choix que celui de se rendre en ville, d toute façon elle finirait par devenir folle à rester enfermée.

Elle jeta sa vieille cape sur ses épaules et sortit. Il lui fallu quelques minutes pour s'habituer à la lumière du jour. Le ciel était clair et laissait présager une belle journée, quelques oiseaux chantaient, c'était plutôt bon signe, elle n'en avait pas entendu depuis des semaines.

Elle marcha rapidement jusqu'à la ville, elle comptait bien se rendre compte par elle même des conséquences de cette épidémie. Elle espérait qu'il n'y aurait pas trop de pertes humaines.
Malheureusement, elle dut se rendre à l'évidence en découvrant certains cadavres qui jonchaient le sol.
Il était urgent de trouver les survivants, de faire le tour des maisons, d'enterrer les morts et de redonner vie à cette ville.

La jeune femme marchait un peu au hasard, espérant voir des visages connus ou inconnus...

Lomax, comme toute la population, souffrait plus ou moins directement de l'épidémie déjà bien présente. La foule qui arpentait autrefois les rues de Paris semblait être un lointain souvenir.

Le soleil avait été présent, et cela avait favorisé la propagation du fléau. Les vivres sains commençaient à manquer, et Lomax finissait par se sentir faible.

Conscient qu'il fallait assainir les environs, il s'était porté volontaire pour débarrasser les rues des cadavres pourrissant, se protégeant avec un sommaire équipement contre l'épidémie.

Un jour cependant, alors que le soleil cognait fort, ses jambes lui parurent lourdes. Il tomba à genoux, mains au sol. Il transpirait et avait du mal à trouver son souffle. Les rues désertes ne lui offraient guère de soutien ou secours.

Il scruta l'horizon, vit une femme passer non loin de lui. Mais il ne put voir s'il la connaissait, sa vue devenant floue.

Il poussa un cri de désespoir, puis s'écroula sur les pavés, brûlant...

Voilà des heures que la jeune femme marchait, elle avait malheureusement croisé sur sa route plus de cadavres que de personnes bien portantes.

Un petit nombre de personnes s'était néanmoins portait volontaire pour assainir la ville, cela devenait urgent. Il fallait sauver ce qui pouvait l'être encore.

Avec des linges, Leane s'était fabriquée un masque qu'elle gardait précieusement fixé sur son visage, il fallait éviter les contacts autant que possible.

Au loin, elle apperçut une silouette familière, alors qu'elle s'approchait, elle reconnut Lomax, un large sourire de soulagement nacquit sur ses lèvres alors qu'elle s'avançait vers lui, sourire qui resta figé lorsqu'il s'écroula sur le sol sans même l'avoir remarquée.
Elle se précipita vers lui, le coeur battant.

Non... Les larmes ruisselaient sur son visage, rendant humide son masque qui finit par glisser lentement. Peu lui importait, elle l'arracha et l'envoya au loin.

Elle porta la main au front de Lomax, il était brûlant. Etait-il touché par l'épidémie ou était-ce seulement l'épuisement? L'angoisse nouait le ventre de la jeune femme.
Dans un geste désorienté, elle attrapa le col de sa chemise et se mit à le secouer.

Lomax, ne vous avisez pas de me quitter vous entendez? Je ne vous le pardonnerai pas.

La jeune femme finit par s'effondrer, la tête sur son torse, elle pleura un long moment, évacuant par la même tout le stress accumulé ces dernières semaines.
Peu à peu, elle finit par se calmer et par retrouver en partie ses esprits. Elle regarda autour d'elle, il n'y avait pas âme qui vive.
Par chance, le dispensaire n'était pas très loin de là. Elle se plaça derrière Lomax, le prit sous les bras et commença à le trainer tant bien que mal, faisant régulièrement des pauses, épuisée. La distance n'était pas trop longue, pourtant le temps qu'il fallut pour atteindre le dispensaire lui parut interminable.
Leane poussa la porte pour aller chercher de l'aide. A l'interieur, une vision d'horreur s'offrit à elle. Il y avait des dizaines de malades installés dans des lits de fortune, laissant les deux soignantes débordées, et donnant lui donnant l'impression angoissante de se trouver dans un mouroir.
Leane comprit alors que si elle voulait que Lomax reçoive des soins, elle devait s'en occuper elle même.
Après quelques efforts supplémentaires, elle finit par l'installer sur un de ces lits. Elle alla chercher un récipient d'eau dont elle remplit une tasse qu'elle porta à la bouche du jeune homme. Malheureusement, la plus grande quantité de liquide s'écoulait sur le côté plutôt qu'entre ses lèvres.
Elle plongea un linge dans le récipient, entreprit de lui éponger le front, le visage. Elle ouvrit ensuite sa chemise et fit lentement glisser le linge sur sa peau, essayant de le rafraichir, espérant voir la fièvre baisser, s'oubliant elle même alors que l'épuisement et la faim la gagnaient.
Elle s'agenouilla près de la couche, serra la main de Lomax dans la sienneespérant la plus infime réaction qui soit qui lui donnerait un espoir.
Elle appuya sa tête contre son ventre et finit par sombrer dans un sommeil lourd.

Lomax était plongé dans un sommeil agité. La fièvre favorisait une sorte de démence, et bien que cela ne soit que songe, il hallucinait certainement.

Leane l'avait amené au dispensaire dans le but de le faire soigner, mais devant le nombre de malades présents, elle décida de le faire elle-même, avant de tomber de fatigue.

Le linge humide passé sur lui fit effet un instant, mais des spasmes intervinrent, comme si la fièvre faisait une nouvelle poussée. Il parlait désormais, inconsciemment, bien que ses mots semblaient tout à fait choisis pour l'occasion :

Leane, Leane... où êtes-vous ? Je ne veux pas être seul... non pas maintenant... Ne me laissez pas dans le noir ?

Puis le silence prit de nouveau place. A plusieurs reprises, il parla ainsi, s'exprimant directement à Leane sans savoir qu'elle était endormie.

Sans le savoir, l'épidémie l'avait également touché. Il ne semblait exister pour l'heure aucun remède, mise à part la chance et la faculté de chacun de lutter contre la maladie, que ce soit par son système immunitaire ou sa simple envie de survivre.

Toujours inconscient, Lomax se sentait pourtant éveillé. Il entendait autour de lui des gens s'agiter, des cris, des pleurs, un brouhaha immense qui ne semblait pas le toucher.

Il ne sentait plus aucun de ses membres, il se croyait détaché de son corps. Affolé par cet état de semi-conscience, il appela à lui la seule personne qui comptait :

Leane ! Leane ! Leane ! Aidez-moi !

Des spasmes, des cris, Leane s'éveilla dans un sursaut.

Lomax? Son regard se fixa sur lui, la fière ne baissait pas et sembler le faire délirer. Certaines fois, ils prononçaient des mots incompréhensibles, d'autres fois il l'appelait à l'aide.

Leane se sentait de plus en plus impuissante.Comment faire baisser cette fièvre? Elle devait à ton prix le refroidir. Elle alla changer l'eau du récipient afin qu'elle soit plus fraiche.
Elle lui ota ses vêtements et recouvrit son corps de linges humides. Sans doute aurait-il froid mais elle n'avait pour l'heure d'autres choix.

Elle retourna près de lui, tout en épongeant de nouveau son front, elle essaya de lui parler d'une voix calme et apaisante.

Chuuut Lomax. Je suis là, je ne vous laisserai pas.

Elle fit une légère pression sur sa main pour appuyer sa présence.

Continuez de vous battre, pour moi, pour vous et tout ira bien.

Elle essayait tout autant de se convaincre elle même par ces mots. Elle s'assit près de lui et caressa sa main du bout des doigts, perdue dans ses pensées. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne devait pas.
Tous les deux avaient déjà eu à subir de nombreuses épreuves, pourquoi ne pouvaient-ils pas êre heureux simplement.
Peut-être que les nombreux péchés que Leane avait commis par le passé lui interdisaient ce bonheur.
Ses épaules s'affaissèrent.

Oh Lomax, vous ne devriez pas payer pour mes fautes, c'est moi qui devrais être allongé à votre place. Je vous en prie Lomax, ne quittez pas la lumière, ne me quittez pas. Je vous aime.

A l'aide d'un petit morceau de bois creux, elle fit couler un peu d'eau entre ses lèvres, certes en quantité infime mais peu lui importait si ça devait lui prendre des heures, Lomax devait boire en quantité suffisante.

Elle regarda autour d'elle, tout n'était que désolation. Elle se mordit les lèvres pour ne pas laisser couler les larmes qui lui brulaient à nouveau les yeux.

Cela faisait maintenant des jours que les malades se succédaient dans le dispensaire. Les morts laissaient leur lit aux nouveaux arrivants, souvent très proches de les rejoindre car amenés trop tardivement.

L'état de Lomax oscillait régulièrement. Il alternait les phases de repos, où il semblait aller bien, avec des phases agitées, dans lesquelles la fièvre semblait reprendre le dessus.

Toutefois, Leane, à ses cotés, ne le lâchait pas une seconde. Son épuisement était clair mais elle semblait plus déterminée que jamais.
Dans certains moment de calme, Lomax parlait sereinement, sentant vraisemblablement sa présence à son chevet.

Un jour, alors que Leane s'était endormie dans un siège positionné au pied du lit, il ouvrit les yeux. Dans un premier temps, sa vision était floue, n'ayant pas vu la lumière du soleil depuis un moment. Petit à petit, la clarté revenait et il reconnut sa compagne.

Il entreprit de se lever, bien que ses forces furent minces. Il fut pris d'une quinte de toux, à laquelle il fallut un bon moment pour se terminer.
Leane sembla bouger, sans doute gênée par le bruit. Il s'approcha d'elle, lui remit une mèche de cheveux en place :

Leane... Leane ? vous m'entendez... puis il repartit dans une toux plus intense.

Des pleurs, des gemissements, des cris hantaient le sommeil de Leane dans un nouveau mais habituel cauchemard.

C'est alors qu'elle l'entendit, il etait là si proche d'elle,une part de rêve dans ses visions d'horreur, elle lui sourit, elle sentit sa main dans ses cheveux, inconsciement elle la prit dans la sienne et la serra. Oui, elle pouvait la sentir, tout cela lui semblait tellement réel.

La jeune femme aurait voulu ouvrir les yeux mais n'osa pas, de peur de briser l'nstant qu'elle attendait tant.
Tout cela etait-il un rêve?

Elle repensa à tous les moments qu'ils avaient passé ensemble. A bien y réfléchir, ils avaient déjà eu leur lot d'épreuves alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois.
Ils n'avaient même pas encore profité de leur maison. Pourquoi fallait-il constament que quelque chose les éloigne l'un de l'autre?

Elle serra sa main un peu plus fort, commença à s'agiter, murmura...

Lomax... Restez avec moi.

Une voix, sa voix...
Leane... Leane ? vous m'entendez...

Une longue quinte de toux...

Je vous entends Lomax, oh oui je vous entends.

Elle ouvrit lentement les yeux, elle devait faire face à la réalité.
Il était là devant elle, il avait quitté le lit, pourtant si faible.
Toute à sa joie, elle le serra contre elle sans réaliser la gravité de son état, jusqu'à ce qu'une nouvelle quinte de toux s'empare de lui.

Lomax, vous êtes souffrant, vous devez vous reposer encore. Elle lui sourit. J'ai eu si peur de vous perdre. Ne me laissez plus.
Elle lui donna un peu d'eau. Je devrais essayer de nous trouver à manger.

Elle restait là, n'osant le quitter de peur qu'il ne sombre à nouveau...

L'attention de Leane envers son compagnon était sans faille. Du début de la maladie, jusqu'à son rétablissement, elle avait été à ses cotés.

Ils étaient aujourd'hui dans leur cabane, ils pouvaient enfin en profiter. Lomax retrouvait ainsi petit à petit ses forces, tandis que la belle demoiselle prenait le temps de se reposer.

Le dispensaire était loin d'eux, et ils ne voulurent pas trop s'en rapprocher de peur d'être contaminés. Le fléau avait fait suffisamment de dégâts, sur eux également.

Le petit potager planté durant les travaux de la maisonnette donnait ses premiers vivres. Ainsi, salades, tomates et autres légumes accompagnaient les quelques fruits, et parfois gibier, que Leane et Lomax trouvaient en forêt.
Si l'hiver avait été rude, la nature se montrait ici généreuse, bien loin des déboires des rues parisiennes. Par certains jours, on se sentait presque en été, et il faisait bon vivre au sein de ce bois.

Cet isolement n'avait pas de conséquences néfastes sur eux, car ils avaient besoin de calme, besoin de se retrouver et de partager, enfin, tranquillement des moments ensemble.

Leane, je suis heureux. Tout simplement heureux. Je ne sais pas si cette saleté d'épidémie nous a rapprochés, mais j'ai beaucoup pensé à vous. Je ne veux pas vous perdre, jamais.

Il quitta la cabane, et revint quelques instants plus tard. Il chercha dans la poche et en sortit quelque chose, qu'il cacha malicieusement dans sa main refermée.

Il s'agenouilla devant Leane, faisant apparaitre au sein de sa paume un anneau :

Leane, je vous aime, vous êtes mon corps, mon âme. Je veux veiller sur vous comme vous l'avez fait pour moi, et ce pour la vie à venir, que je ne conçois plus sans vous.

Leane, accepteriez-vous de devenir mon épouse ?

Il resta là agenouillé, attendant une réponse de la demoiselle. Il savait que cela pourrait lui paraître précipité, mais il lui semblait également que c'était le bon moment.

Quelques semaines avaient passé, la vie reprenait son cours peu à peu.
Leane appréciait ces moments passés auprès de Lomax, il lui semblait que la chance leur souriait enfin et qu'ils pouvaient accéder au bonheur.

Bien avant l'épidémie, la jeune femme avait part de ses sentiments à l'élu de son coeur mais la crainte de le perdre lui avait fait pendre conscience de la force de son ressenti, si bien qu'elle prenait chaque instant passé près de lui comme un cadeau du ciel.

Un soir, alors qu'elle terminait de ranger les restants de leur dîner, il s'approcha d'elle et doucement lui dit ces quelues mots...

Leane, je suis heureux. Tout simplement heureux. Je ne sais pas si cette saleté d'épidémie nous a rapprochés, mais j'ai beaucoup pensé à vous. Je ne veux pas vous perdre, jamais.

Elle lui sourit... Moi aussi je suis heu.. La jeune femme n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà Lomax avait disparu.
Elle emit un petit rire discret avant de secouer la tête en souriant.

Elle alla s'asseoir dans un fauteuil, attendant son retour.
Elle se demandait où il était allé, ses réactions l'étonnaient toujours. Il avait ce don de la surprendre. Elle sourit en repensant à certains de leurs "désaccords", ils trouvaient toujours rapidement un nouveau terrain d'entente. Il en serait toujours ainsi, elle était confiante.

Lomax revint quelques instants plus tard.
En le voyant s'agenouiller devant elle, le rythme des batements de son coeur s'accéléra. Elle se leva, n'osant trop y croire, les yeux humides.

Il lui avait tant donné, il lui avait appris à avoir confiance en elle malgré son passé, mais surtout, il lui avait fait confiance et il avait cru en elle, ce que personne n'avait fait avant lui.

Elle lui prit la main...

Lomax... Relevez-vous, je vous en prie.
Vous faîtes de moi une femme comblée. Tout ce que j'ai aujourd'hui, ce que je suis, c'est à vous que je le dois. Vous m'avez montré la voie à suivre. Et je vous en serai éternellement reconnaissante.
Je me sens en sécurité avec vous et sereine.
Vous m'avez appris à aimer.

Elle s'interrompit quelques instants avant de reprendre...
Je vous aime, je vous aime de toute mon âme, vous êtes ma vie.
Et rien ne me plairait d'avantage que d'être votre femme.
Oui Lomax, je veux vous épouser.

Son regard dans le sien, elle tendit doucement la main afin qu'il puisse y passer l'anneau puis s'approcha lentement de ses lèvres pour sceller ce moment par un doux et long baiser.

Par un doux baiser, Leane venait de sceller son destin à celui de Lomax. Il lui avait dit oui, et désormais ils seraient officiellement époux.

Il ne manquait plus qu'à faire tous cela dans les normes. Il faudrait contacter un homme d'église ou bien le maire, afin que cela soit écrit dans les registres et que tous sachent qu'ils sont unis.

Il fit tourner Leane dans ses bras et la posa délicatement sur le lit, parcourant son visage au doux parfum de doux baisers. Si l'épidémie était désormais un souvenir qu'ils voulaient effacer, leur destin restait à construire.

Ils n'étaient pas prêts à faire une croix sur les événements passés, surmontés tant bien que mal, mais s'en inspireraient pour être plus forts ensemble. La vie de couple, qui plus est avec une implication plus intense voulue dans la gestion quotidienne de la ville, devrait s'y prêter.

Redevenu tel un enfant à qui l'on a fait une concession qui lui tenait à coeur, Lomax était agité, bouillant d'une excitation non dissimulée.

Leane, quand souhaitez-vous vous marier ? il faut choisir une date, prévenir les gens, préparer la salle, etc...

Vous serez mon guide, je vous suivrai, et m'engage à faire de vos rêves et désirs une réalité pour cet instant si particulier.

Blottie dans les bras de Lomax, Leane réfléchissait aux mille questions qui se posaient. Elle avait du mal à réaliser cette demande en mariage, elle, une fille des rues... Ces derniers mois, sa vie avait pris un tournant important, tant de choses avaient changé.

L'enthousiasme retrouvé de Lomax la comblait alors que si peu de temps avant, elle avait eu peur de le voir partir, enlevé par cette terrible maladie. Cette épreuve lui avait démontré, une fois de plus, qu'il fallait profiter de l'instant présent.
A la question de la date, Leane aurait voulu répondre : Maintenant.
Un rêve impossible.

Je ne souhaite pas être votre guide Lomax, je ne veux rien décider sans votre consentement. Cette journée si particulière le sera également pour vous mon amour.
Certaines choses ont de l'importance pour vous alors que je ne les connais à peine. C'est pourquoi j'ai pris une décision pour que notre mariage soit plus fort.

Elle s'arrêta un instant de parler, profitant de ce moment pour observer cet homme, à qui elle vouait une admiration sans faille... celui qui allait devenir son époux.

Ce que je vais vous dire va peut-être vous paraitre étrange, mais je souhaiterais faire pénitence de mon passé afin que ce mariage se fasse sur des bases solides. Je le fais pour vous, mais aussi pour moi.
Il ne s'agit plus d'une simple relation, le mariage est un engagement.
Je vais partir quelques jours dans un couvent, me retirer et essayer de me défaire de toute cette haine qui m'empeche de croire en une force superieure, de me défaire de ce passé.
A mon retour, nous nous occuperons de tout pour les préparatifs, ensemble, cela n'en sera que meilleur.

La nuit fut belle, emplie de tendresse.
Au petit matin, Leane se leva sans bruit, ne voulant réveiller Lomax, rassembla quelques affaires et partit.

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[RP] L'épidémie