NOUVEAU FORUM DES DROITS DIVINS

Le soleil était haut dans le ciel, lorsque Blanche, sortant du palais royal, pénétra dans le Salon.
Une grande et longue salle majestueusement décorée, éclairée par de chauds rayons de soleil s'aventurant au-delà de ces larges fenêtres...voilà le tableau que l'on pouvait voir...
Elle sourit, satisfaite...heureuse ; et ne put s'empêcher de repenser à la semaine précédente...où Il avait accepté généreusement un tel projet.
Il la gatait constamment et elle aimait cela.
C'est donc l'esprit rêveur qu'elle prit un parchemin et écrivit avec la plus belle de ses plumes, le message suivant :

Citation :: Nobles Penseurs du Royaume François,

De nos jours, il ne devrait n'y avoir aucune pensée mourrante dans un coin de votre esprit.
De nos jours, l'art des mots doit être connu de tous et non point d'un tout petit nombre.
C'est donc afin de consolider et de partager votre science, votre savoir, que nous,
Blanche de Cloussay, avons la joie de vous inviter à nous rejoindre au Salon Divin.
Un lieu propice au rassemblement de toutes les grandes ames et plumes du Royaumes
en soif de savoir et de connaissance, un lieu d'échange et de partage des connaissances.

Rendez vous à Paris pour l'ouverture du Salon Divin,
le Mardi 18 Mars de l'an grâce 1561.

Quelques minutes plus tard, et le message fut distribué dans tout le Royaume.

Le Roy revint d'un long voyage dans un pays étranger pour quelques affaires urgentes réclamant une présence impérative de sa part. Cela avait duré, mais il parvint à voir le bout de tout cela.
Il était donc accompagné de ses chevaliers pour se rendre en son Palais du Louvre où il pourrait se reposer convenablement. Ces longues journées à dormir dans un bivouac piteux étaient pénibles. Il en avait marre et pour cause il se trouvait loin de sa bien aimée.
D'ailleurs, il serait plus judicieux d'aller lui faire une visite plutôt que de trouver sa couche vide et triste pour dormir quelques heures...

Il ordonna donc à ses colistiers de changer d'orientation. La Belle et Grande Blanche avait ouvert un Salon. Le "Salon Divin" de son nom charmant. Un lieu où l'on pouvait se prélasser et raconter l'histoire de ses voyages, les prouesses, les légendes, la vie des héros...
Bref un salon où la culture est de mise. Noble idée que d'ouvrir ceci en plein Paris.
Il vit enfin la bâtisse, descendit de cheval et pénétra dans les lieux. Il n'y avait personne et pourtant c'était ouvert.. Drôle d'idée.
Enfin soit, il s'installa à une table attendant l'hôtesse.

Il faisait beau...elle était heureuse.

Blanche s'était promenée toute l'après midi, profitant de ces quelques rayons de soleil pour s'échapper et voyager dans ce Paris qu'elle avait progressivement appris à aimer.

Le long de la Seine, elle marchait tranquillement...seule...libre... Et pourtant, ne sachant pour quelle raison, elle se sentait insatisfaite ; elle pensait :

Le salon était habituellement calme...vide et le peu de succès qu'il avait rencontré avait suffit à lui faire perdre tout espoir de le voir un jour devenir un lieu de rencontre et d'échange culturell.

Mais Blanche, malgrès tout, n'arretait pas d'y penser...elle ne cessait d'esperer...et si ?
Il n'y avait personne..à coup sur...elle serait en retard au palais...mais elle décida de s'y rendre... au cas ou un miracle se produise.

Quelques secondes plus tard, elle entrait dans la grande batisse... personne à l'exterieur. Elle monta rapidement les marches... un petit sourire pouvant se lire sur son visage... celui de l'espérance. Elle pénétra desormais dans le salon..

Un petit cri de surprise vint rompre le silence... Il y avait bien quelqu'un !
Elle voulait embrasser le Ciel, faire mille offrandes aux Dieux... Elle avait réussit ! Apres quelques secondes où elle se félicitait encore et encore, elle s'approcha de l'invité pour le remercier de s'être déplacé et pouvoir ainsi commencer la conversation.

Bonjour mess.... Elle sursauta... Louis...?
Mais..Mon Roy...Louis...Par tous les Dieux, qu'est ce que vous faites là ?

Elle ne savait que dire...elle ne savait que faire...
Les battements de son coeur s'étaient accélerés... Devait-elle lui faire une belle révérence ou l'étrangler pour lui avoir donné une fausse joie ?
Mais il était lui...il était venu...pour elle ? Elle rougit à cette simple pensée.
Alors elle devait...non...elle devait lui laisser faire le premier pas.

Louis se tenait tranquillement sur une chaise confortable, la main sur son front, le coude sur une table en bois. Il attendait patiemment qu'une âme daigne le déroger à ses pensées futiles.
Justement un craquement, le bruit que fait le bois lorsqu'il se courbe légèrement sous le poids d'un être, généralement, vivant. Il pensa d'abord à la simple présence d'une garde qui souhaitait assouvir un besoin urgent. Ainsi il n'y avait là aucun intérêt à tourner la tête pour apercevoir de qui il s'agissait.
Seulement la nuisance sonore se rapprocha de plus en plus de lui et dans un stade critique, le Roy tourna la tête et tomba sur le buste charmant d'une femme. Il leva la tête pour connaître le porteur du dit buste, il s'agissait là d'une donzelle des plus ravissantes, éclatante comme un de ces soleils d'été. L'on a envie de contempler cette Blancheur douce et vive durant plusieurs minutes, plusieurs heures, plusieurs vies.

Le Roy se leva doucement, respect oblige.
Le Roy sourit calmement, beauté faciale oblige.
Le Roy déposa un baiser sur la joue de la jeune femme, galanterie oblige (?)

Et, toujours gardant un bon sourire, il lui déclara le bonjour de façon enjouée. Il était heureux de revoir celle qu'il nommait "Sa Promise", "Son Aimée", "Sa Belle et Grande et Gracieuse Blanche".
Elle portait là aussi le collier qu'il lui avait offert, il lui allait tellement bien.
Enfin il était tellement préoccupé à la regarder, bouche presque bée, qu'il en avait oublié de l'écouter. Enfin il saisit quelques mots qu'il tenta de rassembler.
Et il tenta de répondre à la phrase qu'il avait trouvé.

Bien le bonjour mon aimée, vous m'excuserez la familiarité du baiser, mais votre douce joue m'aura appelée vivement avec la délicatesse de la Colombe qui apporte l'Amour. (prendre cela comme une métaphore intéressante...)
Mais je vous en prie, ne me prenez point pour une Dieu, je n'en suis point -encore- un. Seulement je suis venu ici pour vous voir, pour parler, pour palabrer, de tout et de rien. Surtout pour vous voir finalement.
Vous me manquez après ces dures journées de travail loin de vous, de votre être, de votre esprit machiavélique que j'aime par dessus tout.
Me voici.

Il attrapa une des mains de Blanche pour y déposer un baiser. Il aimait à la couvrir de baisers. Puis il ne cessa de lui contempler les yeux. Le reflet de l'âme.

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[RP] Le Salon Divin