(hrp -- Lieux pour tous, a vous d'y venir en grand nombre pour agrémenter la ville sous de bons et mauvais ospices)

Adélaïde était blanchiseuse de métier.

Son travail l'amenait à cotoyer nombre de gens de toutes particuliarités.

De la maison de petites vertues, au chateau du Duc de Champagne quand la surcharge de travail le demandait. Sans omettre tous les petits, comme notaire, policitien, Maire par exemple et elle en passait.

La belle Adélaïde en ce matin frisquet, mais où l'eau était dégelée, venait faire le lavage de quelques effets d'une maison de la ville.

La route était calme. Le soleil présent mais pas encore tres chaud.

Tiens, je vais me geler les mains ce matin! se disait-elle à haute voix.

Au loin, venant à sens inverse, une autre blanchiseuse arrivait avec son balot de tissus a laver.

Les hommes eux, mine de rien passaient pour venir reluquer quelques poitrines parfois débordants, quelques postérieurs un peut plaisant a regarder, s'émoustillant bien par eux memes.

Les femmes en faisaient peu de cas a moins que certains est de l'audace un peut trop fureteur.

Adélaïde elle, elle en souriait. Elle parassait si tranquille, que personne ne venait l'agacer comme certaines de ses voisines, aux poitrines plus charnues, plus appétisantes.

Ce qui l'avantageait. Elle pouvait écouter ce qui se disait en faisant son travail, riant avec les autres, à l'écoute, à l'affût.

Elle eut ainsi vent, que Messire le Juge aimait bien la maison close de Reims. Qu'un certain boucher aimait bien regarder l'amie de sa femme d'un regard qui en disait long sur ses intentions loin d'etre pures.

Évidemment, elle faisait preuve de circonspection. Il fallait qu'elle soit plus sûres de ces dires et c'est ainsi, qu'elle allait régulièrement aux renseignement plus approfondis quand ça lui semblait assez crédible.

C'est de cette manière, qu'après ce renseignement si juteux, qu'Adélaïde se promettait de trouver ce qu'il fallait pour son travail au journal.

Hey Adé... ça parait pas, mais tu as un.....Une claque derrière la tete de ce dernier par sa tendre épouse, lui cloua le bec d'un coup.

Auguste, ne recommence jamais!Sur ces paroles, la plantureuse Josine reprit son frottage sur la braie de son époux. D'un peu plus elle lui aurait mit sur la tete pour lui faire enlever ce niais sourire qu'il affichait.

Adélaïde sourit tout en soulevant les épaules. Même si elle n'était pas facile, elle n'était pas farouche pour autant. Et ce n'était pas ça qui la choquerait.

Accoudée à la fenêtre de sa chambre, Léa jeta un coup d’œil sur son linge qui s’accumulaient considérablement depuis quelque jours. Elle soupira en pensant aux joie de la lessive et décida qu’il était temps de s’y mettre.
Ressemblant tout son linge dans un panier d’osier, elle sortit de sa chambre et pénétra dans celle d’Albert et récupéra également le sien.
D’un pas décidé, elle descendit les escaliers quatre à quatre puis sortit de l’auberge en direction du lavoir.

Elle marcha un long moment avant d’arriver à destination. L’endroit était désert.

Posant son panier au sol, elle s’accroupit et goûta la température de l’eau en y plongeant le bout de ses doigts. La fraîcheur du bassin la fit frissonner dans tout son corps
Brrrr… Elle est rudement froide !

Elle fixait la surface comme hypnotisé par les ondulations lentes et répétés de la source en se demandant si elle ne devait pas remettre à un autre jour, le jour de lessive... Faisant une moue, elle prit son courage à deux mains en saisissant un jupon, le leva au dessus de l’eau et après un moment d’hésitation, le plongea dans l'eau.

Elle grimaçait tout en lavant son linge et ne s’aperçut pas qu’il y avait un visiteur. Alors qu’elle prenait les braies de son frère, elle sentit une sorte de respiration dans son cou. Elle se figea, regardant au loin tout en se demandant ce que c’était. C’est alors qu’elle sentit une nouvelle respiration dans sa nuque.

N’osant bouger, la peur l’envahie peut à peu. Elle finit par se retourner lentement vers son agresseur et se retrouva nez a truffe avec un chien errant qui lui aboya au visage tout en remuant la queue l’invitant a jouer avec lui.
Regardant le chien d’un air mécontent se trouvant tout coup bête d’avoir eu si peur, Eléanore secoua la main pour le faire partir
Aller, pittttchh !!! va t’en, j’ai pas le temps de jouer.

Elle reprit les braies et se mit à les frotter énergiquement avec son savon alors que le chien tourna autour d’elle en reniflant ses vêtements. Jetant un coup d'oeil vers le sac à puces, elle se demanda comment se débarrasser de lui.
Tu n’as pas d’autre chose à faire ?? Ouste ! Va chasser les chats.

Se défoulant sur les pauvres braies d’Albert, elle rouspétait après que le chien qui n’avait pas du tout envie de la laisser seule.

Au bout d’un long moment, elle fini enfin sa lessive. S’essuyant son front avec le revers de sa manche, elle souffla de soulagement alors que le chien assit a coté d’elle attendait patiemment qu’elle est fini tout en observant tous ses moindres fait et gestes.

Se relevant, elle s’étira pour détendre ses jambes engourdit d’être resté aussi longtemps pliés. Le chien se leva également et se mit à aboyer mais Léa ne prêta nullement attention. Elle prit son panier sous le bras et commença a partir.

Le chien se mit a la suivre en regardant fasciné la jambe droite des braies qui se balançait au grès des pas de la jeune fille. La langue pendante hors de sa gueule, il bondit sur le pantalon qu’il saisit d’un coup de mâchoire. Sentant son panier lui échapper des main, la jeune fille tournant la tête, elle remarqua le bâtard avec les braies dans sa gueule. Adoucissant sa voix, elle dit en se penchant vers l’animal
Hoo, le gentil toutou ! Aller donne ça à Eléanore et tu aura un gros nonosse !

Mais comme pour narguer la jeune fille, il se mit a courir faisant voler ainsi le vêtement dans les airs. Rouge de colère Léa se mit a courir derrière lui tout en criant
Reviens satané bestiole !! Rend moi les braies de mon frère !!!!!

A bout de souffle, elle remarqua que le chien s’était réfugié derrière un buisson plutôt dégarnit. Posant son panier à terre, elle s’approcha de lui à pas de loup puis se jeta sur le vêtement. Contente d’avoir récupérer son bien, se releva mais remarqua qu’il y avait un énorme trou au niveau des fesses…
Hum…. Je pense qu’Albert ne va pas être très content de voir ses braies dans un tel état…

Elle reprit son panier sous son bras, prit la direction de la taverne alors que le chien n'avait pas renoncer à la suivre comme son ombre