Tôt le matin, les plaines vastes et froides d’Artois avaient vues un convois passer dans le plus grand bruit. Pourtant, il n’était composé que de cinq hommes, un valet, quatre garde et… un marquis.
C’est précisément ce dernier qui faisait tout ce raffut. Tous s'écrasaient lorsqu’il parlait de sa haute voix grave et pénétrante. Cet homme se nommait Roland D’Artois. La route ne fut pas longue, Arras et Paris n’étant pas très éloignée, ils arrivèrent après trois heures de chevauché dans la capitale et enfin au Louvre ou déjà les factionnaires interrogeaient d’Artois avec inquisition.
Ils furent, lorsque celui-ci descendit de son cheval d’abord intimidés. Fichtre qu’il était grand, six pied de hauts, des cuisses comme des troncs de chêne, des poings comme des masses d’armes. Ses bottes rouges de cuir cordouan, étaient souillées d’une boue mal brossée ; le manteau qui lui pendait aux épaules était assez vaste pour couvrir un lit. Il suffisait qu’il eu une dague aux coté pour que directement, il paraisse s’en aller guerroyer. Il avait le menton rond, le nez court, la mâchoire large, l’estomac fort. Il lui fallait plus d’air pour respirer qu’au commun des hommes. Ce géant avait vingt-sept ans, mais son âge disparaissait sous le muscle, et on lui aurait donné tout aussi bien dix années de plus.
Cette stature…cette odeur de fauve, tout en lui était imposant. Un des gardes, le plus jeunes, le plus effarouché, voulut barré la route au marquis mais un plus vieux, se souvenant des artésiennes colère lui barra la route en lançant courtoisement quelques phrases de bienseance.
-Oh Monseigneur, vous voila revenu d’outre Manche. Le voyage s’est-il bien passé ?
D’Artois regarda le vieil homme avec d’abord un mépris qui se transforma en affection. Tout deux n’étaient pas si different.
- Exécrable ! Horrifique ! répondit D’Artois, Une tempête à prendre les tripes et l’âme. J’ai crus y rester à tel point que je me suis mis à confesser mes péchés ! Par chance, il ya en avait tellement qu’une fois arriver à la moitié, nous fûmes arrivés en France.
Le géant éclata d’un gros rire qui résonna dans la petite tour du Louvre comme l'écho de la lourdeur.
-Maintenant, si vous me permettez, j’ai à faire.
Roland se mit a avancer d’un pas lourd et bruyant. Toujours sans s’arrêter, il poussa les grandes portes du Palais en criant.
-Toi, le laquet, va mander le régent de France j’ai à lui parler ! Et que ça saute, je n’accepterai pas d’attendre.
Le valet partit, D’artois se mit à arpenter le couloir en attendant Jehan.