Ermeline s'habituait à sa nouvelle vie à Paris, plusieurs semaines maintenant qu'elle s'y trouvait, la vie était agréable grâce à la gestion avisée du Conseil de Paris.

Passant devant le panneau d'affichage de l'Hôtel de Ville, elle constata avec tristesse qu'aucun candidat ne s'était encore présenté pour les prochaines élections en vue de désigner le nouveau Maire de la Ville, alors en accord avec le nouveau Comte de Paris qui veillait encore pour une dizaine de jours sur la Mairie, elle décida de reprendre le flambeau.

Un problème subsistait comment diffuser son programme, des difficultés techniques semblaient s'y opposer. Qu'à cela ne tienne se dit-elle, cette Salle des Débats ferait l'affaire pour elle et tous ceux qui souhaiteraient se présenter ou simplement poser des questions aux candidats présents et à venir.

Elle installa sur un des murs à la vue de tous un parchemin avec son ébauche de programme :

Citation :

Bonjour

Comme personne ne s'est présenté à l'heure d'aujourd'hui je me décide à le faire, pas pour tout changer puisque l'équipe en place a fait un excellent travail et que je souhaite continuer dans cette voie avec tous ceux qui le désirent et veulent que notre ville reste Paris la Belle et fasse pâlir d'envie les autres villes du Royaume.

J'ai déjà eu entre les mains le destin d'une ville et en connais donc tous les rouages. De plus nous avons en cette Cité de nombreuses personnes avec de réels talents et très motivés.

Je reste à votre disposition pour toutes questions ou suggestions.

Merci de votre attention

Ermeline

Dame Ermeline,

Je suis ravis de voir qu’un femme dont la réputation n’a d'égale que l’intelligence et la beauté se présenter aux parisiens dans le but de les aidés. C’est le plus louable des attitudes que celle de se mettre au service de la communauté.

J’ai toujours pensé, au risque de choqué certains, que l’idée prévalait sur l’homme et que l’homme devait servir l’idée. C’est fort paradoxale quand l’idée sert l’homme… pourtant l’homme est infâme et est un vaux incapable de vivre son salut autre que dans l’argent et les conventions. Pourtant, j’ai un profond respect pour l’humanité, que je détache de l’homme. Cette première, c’est la beauté et la complexité d’un système social, cette seconde n’est que le laideur des fleurs individuelles qui poussent en nos entrailles. Je me souviens d’un jours où j’exposai a ce brave Marquis de Gand cette pensé et qui me califia d’anarchiste…drôle lorsque l’on sait que le plus negationniste des tout les hommes est cedit marquis.

Mais voila que je radote comme un vieil imbécile, ne m’en voulez pas douce amie, je commence a me faire vieux et souvent a mon âge l’on cherche a transmettre un savoir qui n’a plus grand sens en nôtre époque.

Je vais en revenir au but premier de la présente, ma plume étant constement en train de dévié vers cette poésie que j’affectionne tant, je vais tenter de la retenir du coté de l’austérité d’un débat politique.

Vous attribuez a Paris l’adjectif au combien révérencieux de ‘’ Belle’’, encore une fois je n’y vois rien de contestable, il est beau d’aimer sa patrie car sans ce l’on ne puis avancer a moins d’avoir un orgueil Talleyrandien. Vous vous placé en candidat conservatrice car vous trouver la gestion actuelle de paris fort bonne… j’avoue m’en ébaubir. Paris n’est plus si grande que sous Hugue Capet. Je ne critique en rien l’économie, car littéraire comme je suis, je ne me permettent pas, mais bien l’aspect extérieur de Paris.

Machiavel nous apprit que l’image du Prince vaut autant que sa compétence. Si le peuple a l’impression qu’un roi est beau, il finira par l’être. Paris est comparable a ce prince. Elle a bon fond mais semble mourir. Les rue sont désertes, les foules ne s’amassent que pour les marchés de moins en moins fréquents, et l’animation, les fêtes d’antan ne sont plus.

Ma première question est donc, comment comptez vous y remédier ?

Je vois par la suite, un second problème qui assaille Paris : l’hétérodoxie. L’on se croirait presque revenu au temps des cathares où la vrai foi n’a plus lieu d’être… Les hommes vivent sans croire et sans aimer Dieu.

Ma seconde question est donc, avez-vous une haine de l’église et de Dieu comme vôtre régent ?

Pour finir, loin de moi l’idée d’être avec vous familier, mais vous pouvez me repondre en toutes sincerité, et surtout sans les aphorismes habituelles des politiciens. Je ne suis pas mauvais bougre et prefer a un long discours plein de fausseté, des aveux diaboliques.

Charles Maurice de Talleyrand Périgord, tombé en disgrâce a cause de sa fois.

Ermeline lut avec attention cette missive, la tête lui tournait un peu à la lecture de cela, même si elle savait manier la plume, elle était avant tout une femme d'action et les beaux discours l'agaçaient souvent. elle entoura ce qu'elle jugeait essentiel dans la lettre et cela se résumait à peu dans le torrent de phrases que ce beau parleur avait accumulé.

Ainsi elle se trouvait confrontée à ce Talleyrand qui lui semblait-il passait en jugement d'après ce qu'elle avait ouï-dire, mais elle s'y attendait cet homme aurait manqué à sa réputation s'il en avait été autrement.

Citation :

Messire,

Vos propos flatteurs bien qu'agréables à lire ne m'ont, je l'espère, pas fait perdre le fil de votre demande à laquelle je vais essayer de répondre succintement.

Le Comte de Paris avec l'aide de son Conseil a su gérer au mieux notre Ville compte tenu des problèmes rencontrés suite à de graves évènements auxquels notre Royaume a dû faire face.

Certes l'animation et la fréquentation de nos rues en ont subi le contrecoup mais cela ne saurait durer. J'ai plusieurs projets pour redonner vie à notre ville et que ses habitants aient à nouveau envie de se retrouver et festoyer ensemble.

Je ne puis vous laisser dire que notre Régent ait une haine de l'Eglise et de Dieu, il en est de même pour moi.

Il ne sufit pas de se parer d'un titre ou d'une fonction pour les rendre légitimes, un procès est en cours si je ne m'abuse et je suis certaine que Dieu guidera le bras de la justice.

J'espère avoir répondu de façon claire et sans fioritures à vos interrogations sur l'avenir de notre ville si je devais en conduire un temps la destinée.

Dame Ermeline

Dame Ermeline,

Les viles flatteries qui ornèrent ma précédente missive de sont que le résultat des rumeurs qui circulent dans Paris. Ce serait mentir que de dire qu’il s’agit là de mon jugement personnelle, rendons au peuple ce qui lui appartient. Et que serait un peuple s’il ne pouvait dire et médire ?

Vous dites que vous avez plusieurs projets concernant l’animation en Paris et j’en suis fort ravis, vous avez toute ma confiance. Quand a vôtre fois, pardonnez moi l’immonde boutade, si elle est aussi forte que celle du régent, je crains voir dieu déserter les portes de la mairie mais soit. Là n’est pas le plus dérangeant.

Onques je ne vous ai manqué de respect, a contraire je m’efforçai d’être d’une exemplaire courtoisie et d’une rare gentillesse. Prenant au sérieux vôtre candidature bien que ne vous connaissant que de réputation…

Pourtant, douce amie, j’ai sentit en retour de cette courtoisie, l’expression distinguée de vôtre mépris. Outre le fait d’honnir le mourant que je suis, vous agressé l’amoureux de Paris, qui depuis sa naissance de souhaite que le bonheur d’icelle.

Me suis-je paré d’un titre ? Nullement, je n’ai fait que prendre une tâche qui me fit assignée par la plus grande autorité religieuse de France, le père Thoma… il est d’ailleurs la seule autorité, le pape n’étant peut être même plus de ce monde. J’eu donc toute légitimité mais cela est un autre sujet…

Je déplore de vous voir courtisane a ce point ! Comme si le fait d’être en procès faisait de moi un suppôt du Malin. Et comme si d’avoir des différents avec vôtre régent me faisait félon a ma couronne. La France, je la connais et l’aime depuis bien plus longtemps que ce jeunot qui se croit encore au temps carolingien. Qu’a cela ne tienne, il y a eu de mauvais roi pour la France et ce Jehan est un mauvais régent… là se résume mon avis et je le pense depuis déjà son avènement mais ai pourtant proposé mes services au royaumes.

C’est la France que je sert voila tout… et n’en déplaise a ceux qui pensent la satisfaire en souriant. Est-ce le fait de penser qui vous dérange tant ? J ni vois pourtant mie douce Ermeline.

Je suis noble comme Machiavel, prêtre comme Gondi, défroqué comme d’Artois et boiteux comme le diable. Mais pas mauvais bougre…il vous suffirait de demandé aux gens qui m’ont connus de plus prêt que les rumeurs et vous verrez.

Pour épiloguer, je suis ravi de vôtre candidature, de voir que vous êtes la seule candidate a avoir misé sur la communication, et de vous savoir la tête bien encré en vôtre siècle.

Charles Maurice de Talleyrand Périgord, plus révolté que d'écu.

Messire

Ai-je dit un seul instant que vous m'aviez manqué de respect, je n'en ai point l'impression, vos propos, bien que souvent nébuleux pour la femme d'action que je suis, étaient empreints de courtoisie.

Du mépris envers vous et pourquoi donc je ne vous connais point assez à ce jour, avez-vous tué, torturé de jeunes enfants innocents alors là oui je pourrais vous mépriser.

Vous honnir, vous agresser, je suis fort étonnée que vous pensiez cela, serait-ce les tourments de votre état qui obscuriraient ainsi votre jugement? C'est fort inquiétant, auriez-vous besoin de l'assistance d'un homme de science pour les soulager?

Courtisane dites-vous, je vois que vous me connaissez mal, je trouve fort amusant que vous m'imaginiez ainsi et cela ferait pouffer nombre de mes connaissances.

Est-ce faire preuve de courtisanerie que de ne point penser de la même façon que vous, seriez-vous seul détenteur de la Vérité Suprême, non je puis imaginer que vous fassiez preuve d'une telle intolérance, ce serait renier la pensée de Dieu.

Il y a différentes manières de le servir et il sait très bien reconnaître les coeurs purs.

Pour ma part j'ai choisi de me dévouer au bien de notre belle cité et de rester à l'écoute de chacun.

Dame Ermeline

Dame,

Les chroniqueurs de province disent depuis déjà fort longtemps de moi, dans leurs célèbre dictionnaire des idée reçues : Talleyrand (Charles de ) : s’indigner contre. La province est toujours en avance sur Paris, la preuve en est que le Pérogord s’indigna de mes soit disant ignominies bien avant l’état.

Vous ne m’avez que peu insulté par le passé, mais voici que vous m’insinuner cœur impurs ! Et si j’eu un jugement faussé sur vos écrits et intentions , je m’en excuse. Vous qualifier mes propos de nébuleux e cela je ne puis l’accepter, ce n’est pas l’arbre qui cache la forêt et encore moi l’écrit qui cache la pensé.

Vous faîtes de la plus indolente des façon une remarque sur ma santé qui choit depuis quelques semaines. Quel irrespect envers le vieillard que je suis, quel irrespect envers l’homme de Dieu et le descendant d’un noble lignage. Si la courtoisie a accompagné mes véhémence lors de l’écriture de mes précédentes lettre, elle semble avoir abandonné vôtre plume avec un mépris profond de la bienseance.

Les hommes de sciences font régulièrement escale chez moi, je finis même par les soupçonnés de m’empoisonner. Je vous demande, avec le respect profond que j’ai pour les femmes, de vous excusez avec le respect profond que vous avez pour les hommes d’âges mûrs.

Ne pas penser de la même façon que moi, c’est se tromper ! Voila une phrase qui passera a la postérité et que j’écris avec tout l’humour et l’ironie que j’ai, et toute le narcissisme qui me califie.

Dieu n’est pas que bonté, et il est de purs cœurs qui partirent en enfers, j’en suis certains, les écriture nous le disent. Ainsi, Raymond de Toulouse fut homme fort bon, selon mon ancêtre Helie Talleyrand, mais fut tout de même excommunier et juger d’hérésie puisque cathare.

Le diable boiteux, c’est ainsi qu’on me surnomme, et pourtant, qui peut vraiment dire savoir qui je suis et qui je fus , mais surtout qui je serais ? Car c’est en dieu qu’est l’avenir, et il est un malédiction qui accablent les gouvernement qui me néglige : celle de la médiocrité. Celle qui aujourd’hui est l’encre du règne de l’obséquieux Jehan.

Que, part pitié le courtoisie regagne vos main, et que vos plus plates excuse fous me faisiez car je me sent mal, le mort me guette, avez honte de me l’avoir rappelez.

Quant a l’avenir de Paris, puisqu’il semble que vous en deveniez maire, je vous conseille vivement de lire le « Prince » de Machiavel et si vous ne le trouvez pas en vos bibliothèque, de vous référer au règne du grand roi que fut Philippe le Bel.

Je souhaite que vôtre mandat pour Paris se place sous la coupole de l’historicité et de la grandeur, et que onques vous ne faîtes preuve de la valoise médiocrité. Que jusqu’au fin fond des bordaux de la cours des miracle, l’on respire le magnifique et le splendide.

Charles Maurice de Talleyrand Perigord, diable boiteux.

Messire,

Pourquoi toujours vouloir opposer la Province et Paris, ne sommes-nous tous pas français avant tout, chaque recoin de notre magnifique pays recèle des trésors insoupçonnés auprès desquels nous passons souvent sans les voir. Bien sûr nous avons tous en notre coeur une once de tendresse en plus pour la terre qui nous a vu naître mais ce n'est pas une raison pour ne pas savoir apprécier à juste titre celle qui nous accueille au cours des aléas de la vie.

Vous aurais-je traité de coeur impur, où donc auriez-vous pu lire cela? Je n'ai parlé que de coeurs purs mais peut-être est-ce vous même qui ne vous considérez pas ainsi, quels affres vous dévorent donc pour penser cela, j'espère sincèrement que vous recouvrerez la paix de l'âme.

N'est-ce point vous qui avez évoqué en premier votre santé, je ne me le serais pas permis autrement ne vous connaissant point personnellement. Mes propos étaient simplement une juste inquiétude à votre égard, à la fêlure et aux tourments que j'avais cru déceler, savoir si vous étiez convenablement soigné me semblait une attention des plus honorables et je m'étonne fort que vous en exigiez des excuses.

La nébulosité peut prendre différentes formes pour les esprits simples dont je fais partie, attention je n'ai pas dit simples d'esprit, ni insinué que vous en étiez un, je préfère préciser vu la libre interprétation que vous semblez faire de mes propos.

Ainsi donc vous convenez détenir la Vérité Suprême et ne permettez pas aux autres de penser autrement, j'avoue être sidérée par cet aveu et une pensée me taraude, ne vous seriez-vous pas qualifié dans une précédante missive de "défroqué" et là je m'interroge, comment peut-on prétendre répandre la parole de Dieu et en être le garant dans ce cas-là mais je suis sûre que vous n'aurez de cesse de me l'expliquer très prochainement et n'est-ce pas paradoxal aussi d'évoquer Machiavel qui n'a jamais été très tendre envers la politique papale et les tensions internes de son pays.

Oseriez-vous ne pas convenir que depuis l'arrivée de notre Régent le calme est revenu et que les menaces de guerres civiles qui se profilaient à l'horizon ont disparues et qu'ainsi la grandeur de notre Royaume a pu croître.

J'espère que vous ne prendrez pas ombrage de mes propos puisque vous-même m'aviez demandé de parler en toute sincérité, j'avoue que même si vous n'en aviez pas exprimé le souhait cela n'aurait rien changé n'ayant jamais aimé les discours de complaisance.

Dame Ermeline

Dame,

Que j’aurais aimé que nous soyons tous Français ! Seulement ne nous leurrons, la France ne réside que dans les château et palais de ce vaste royaume. Il est même des paysans qui ne savent pas nommer la nation mais savent aisément où il se trouvent sur une carte.

C’est notamment le cas dans les régions du sud tel que le Languedoc, le Toulousain et autres régions frontalières. La France c’est plus qu’une nation puissante et dont l’histoire enrichis immensément les hommes ; c’est un but, une idée, un idéale. Lorsque tous nous aurons conscience d’être Français et de vivre dans le but d’enrichir la communauté, alors la nous pourront parler de France. Nous n’auront nôtre salut que dans le patriotisme et le sang.

J’avoue qu’il m’arrive de douter de la pureté de mon cœur, n’étant le parfait Bernardo Gui et ayant une vision fort différente de mes contemporains de ce que doit être l’église. Mais lorsque l’on vous nommera « Le diable boiteux » et qu’on dira de vous que le Malin dicte chacune de vos paroles, vous verrez, vous douterez. C’est parait-il faiblesse… mais en ce moment cela me tourmente, je suis un procès vous l’avez dit et je sais que l’issus d’icelui sera l’échafaud. Dieu que j’ai toujours servit en féal ne va-t-il pas tenir rigueur de certain de mes « dérapages », de mon goût prononcé pour la luxure et pour les jeux d’argent, de mon inclinaison pour la procrastination et le manque de zèle. La question qui soulevé moult débat en moi est : Dieu est-il aussi peu tolérant que ceux qui le représente ?

J’ai certes parlé le premier de ma santé car elle est vacillante, trop vacillante. La camarde me suit elle d’un zèle imbécile… et cela aussi me tourmente, je suis homme de tourment et de parure. Il est rare que je me livre ainsi a une inconnue, voyez vous en honorez.

J’ai coutume de dire que ce qui est excessif est insignifiant. Mes détracteurs auront d’ailleurs vite fait de retourner cette phrase contre moi, en faisant l’amalgame immonde entre la beauté et l’excessif. Tout est beau en écriture, de la plus simple de phrase a la plus envolée.

S’il y a une quelconque gloire a être incompris, il semblerai que je sois plus glorieux maintenant. Ma prétention, bien qu’immense, n’est pas assez vaste que pour osez affirmer que je sais tout et que me contredire est blasphème. C’était une note d’humour typiquement talleyrandiste qui hérissa ô combien les cheveux de nombres de grands hommes de nôtre époque. Je me suis bel et bien qualifier de défroqué, car c’est ce que je suis, une homme qui aime le stupre et la luxure, un homme qui aime voir le corps nu de la femme, mais un homme dont la laideur du visage bloque les gueuses et attire les marquise… malheurs ! La Marquise manque de spontanéité mais soit. Je pourrai vous citer un nombre incroyable de pontifes, cardinaux et hommes de fois qui furent des cornard, des maraud, des gueux et pis des salaud ! Pour moi, le seul clerc qui est vraiment honnête, ne peut être que le diacre ou le curé, les petits clercs. Les cardinaux gagnent tant, les archevêques sont tant solliciter, que le message divin devient un message politique. Et c’est là que c’est intéressant ! Je suis essentiellement politique et pense que l’église doit servir l’état, ou plutôt que l’état doit obliger l’église a être son féal. Machiavel l’avait compris, en cela il fut un génie avant moi et je ne puis lui donner tord. Car pour moi le message de Dieu doit être dans les cœur du bas peuple et dans l’esprit de la haute noblesse. Je suis donc, amoureusement croyant et politiquement religieux.

Cet homme que vous nommer régent et l’archétype même du noble qui ne dut point travailler pour en arriver là. Sa plume est immonde et son encre rose, il bafoue l’historicité, il se vouvoie consentement au mépris des tradition. Il pense qu’il a du génie et qu’il a inventé le courage. De lui s’extripe constement a râle bruyant de médiocrité. La calme en ce royaume n’est pas son œuvre, loin de là. Le peuple serait calmer même si un autre homme était monté sur le trône, il ne demandait qu’un repère fleurdelisé et une tête qui tombe. Le peuple en eu deux, le comte de Paris et son épouse. En réalité cela faisait plaisir aux vilains de voir que ce comte intelectuel pouvait souffrir autant qu’eux. Notons que cette guerre civile ne touchait que Paris et la Champagne, les autre contrées ne sachant peut être pas ce qui se passait a Paris.

Au contraire dame Ermeline, j’aime vôtre verve et vôtre plume vindicative. Nulle doute que vous eussiez fait une meilleur régente que ce Valois vaniteux.

Charles Maurice de Talleyrand Périgord, Prince Immobile.

Messire

Même si je ne puis que m'indigner de vos propos concernant notre Régent, l'Amour et la Passion que vous portez à notre pays me touchent infiniment ainsi que les confidences que vous avez bien voulu me faire.

Je crois en la bienveillance divine et j'espère qu'elle se montrera clémente à votre égard.

Je ne puis savoir quelles épreuves vous aurez encore à subir en ce bas-monde mais sachez que si vous avez besoin d'une oreille attentive je serais toujours présente.

Certes nos avis divergeront souvent, nos joutes verbales pourront sembler excessives mais peu importe si au-delà de ceci la sincérité est de mise et que nous puissions exprimer sans retenue nos pensées profondes.

Dame Ermeline

Douce Ermeline,

Vôtre plume est douce a lire, vous maniez fort bien le verbe et la courtoisie. Êtes vous vraiment de vôtre temps ? Ou faites vous partie de ces femmes intemporelles dont le génie littéraire onques n’est reconnu ?

Qu’il est agréable d’ouïr une voix qui vous prête son épaule lorsque vous claudiquez. Faites juste attention, une tel bonté finis toujours par nuire.

Bientôt aux enfers lorsque j’aurais tout oublié, même le nom de ces femmes dont je fus tant épris, je me rappelle ce geste si grand, si beau qu’est le vôtre. Que ces auprès de Satan en Marquise que je vous traiterai et que Dieu, ému par tant de Grâce, vous fera siéger a ses cotés.

Vous êtes la seule étrangère à m’avoir tendue vôtre bras ! le reste importe finalement que très peu.

Charles.